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Pitfall II Lost Caverns

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Pitfall II : Lost Caverns
16/09/1983
Edité par Activision
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Atari 2600
Genre:Plates-Formes
Développeur: Activision
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Apple II- Arcade- Atari 5200- Atari 8 Bits- Coleco Colecovision- Commodore 64- MSX- PC- Sega SG-1000- ZX Spectrum-

Photo de la boite de Pitfall II Lost Caverns
Pitfall II Lost Caverns, capture d'écran Pitfall II Lost Caverns, capture d'écran Pitfall II Lost Caverns, capture d'écran
Après avoir plus qu’étonné avec Pitfall ! premier du nom en 1982, David Crane, l’un des nombreux programmeurs talentueux d'Activision, a voulu remettre le couvert. C’est en Septembre 1983 qu’apparaît -aux États-Unis uniquement- la suite, à savoir Pitfall ! II Lost Caverns qui, encore aujourd’hui, surprend des joueurs de l’Atari 2600 restant sans voix devant un soft qui flirte avec la perfection! Le premier chapitre avait dû essuyer quelques critiques par rapport à un temps imparti pour profiter du titre –vingt minutes- ou encore le fait de mourir bien trop vite même si globalement il fut encensé par les professionnels et amateurs du jeu vidéo. Ces derniers l’accueillirent comme un titre novateur qui réunissait tous les ingrédients possibles et imaginables du jeu de plates-formes. David Crane prit en considération tous les défauts relevés ici et là pour accoucher d’un second volet bien plus complet et correspondant aux différentes demandes des fans du premier opus, ces demandes n'altérant en rien l’esprit premier du jeu. C’est un coup de maître donc, que signe là monsieur Crane qui fournit une fois de plus un jeu inhabituel et très original parfaitement maîtrisé du début à la fin, ce qui fait de ce Pitfall ! II Lost Cavern un titre ultra complet pour son époque. Ne reniant absolument pas ses origines, c’est une nouvelle fois un jeu d'aventure axé plates-formes avec son lot de pièges et d’ennemis à éviter mais aussi de trésors à découvrir. Prenez donc votre Fédora et en avant pour une expédition périlleuse au plus profond des grottes à la recherche de reliques oubliées toujours en compagnie de Harry Pitfall…

Réalisation: 18/20

Un chef d’œuvre! Oui, je n’ai pas peur des mots…d’un point de vue réalisation ce jeu est une pure merveille. Non seulement de base il est d’une grande qualité et d’une cohérence incroyable avec le matériel mis à disposition pour les développeurs au début des années quatre-vingt, mais en plus, le bougre de David Crane a même pensé à aller au-delà des limites et contraintes techniques de l’Atari 2600 en incluant à la cartouche du jeu une puce sonore, une première sur Atari! Cette nouvelle technologie totalement « made in » Crane prend à contrepied tous ceux qui se sont plaint un jour de la bande sonore, il faut l'avouer d'une grande pauvreté, du premier épisode. Grâce à ce nouveau composant, que dis-je?, cette avancée technologique (appelons un chat, un chat) qui servira par la suite à d’autres softs, le titre peut enfin se doter de pistes musicales très originales et d’une qualité très rare sur la 2600. Bon, il n’y en a pas quarante non plus mais le peu de musiques présentes sur ce titre sont vraiment superbes. Ceci est sans doute dû au fait que la console nous avait habitués à bien pire, et entendre une vraie musicalité reste un atout remarquable pour un jeu de cette seconde génération de consoles. En fait, pour être tout à fait honnête, en fermant les yeux, on se croirait vraiment sur de la NES (carrément!) grâce à cette puce intégrée, tellement le travail concernant l’aspect sonore du titre est soigné aux petits oignons. Cette puce –appelée « DPC »- est d’ailleurs l’unique raison pour laquelle le jeu n’a pas été adapté à l’Atari 7800, l’équipe de David Crane n’ayant pu régler les soucis de compatibilité matérielle. Pour ce qui est de la réalisation en général maintenant, le titre s’en sort plus qu’avec les honneurs. Y jouer vous transportera vraiment dans une ambiance particulière, et vous vivrez pleinement l’aventure. Concernant les bogues, ils se compteront sur les doigts d’une seule main et ne gêneront en rien votre progression dans le soft. Ceci s’explique en grande partie par le professionnalisme de Crane, qui ne laisse aucun détail au hasard dans le simple but de satisfaire et de remercier les fans qui suivent ses jeux.

Gameplay: 17/20

Si déjà Pitfall! premier du nom était excellent au niveau du gameplay, proposant comme nous l’avons déjà vu une aventure riche et unique à l’époque, Pitfall! II Lost Caverns remet ça avec de nouvelles actions disponibles pour l’avatar que vous dirigez. Tout d’abord la map a quelque peu était repensée sollicitant pour l’occasion les nouvelles aptitudes de Harry Pitfall. En effet, vous constaterez très vite en plus des ennemis et autres trous habituels dans les jeux de plates-formes, l’arrivée de nombreux bassins d’eau. Oui, Harry Pitfall a semble-t-il appris à nager entre les deux épisodes de ses aventures, ce qui n’est vraiment pas du luxe et ajoute réellement quelque chose en termes de ressenti et d'expérience de jeu. On ne se sent plus aussi vulnérable que dans le premier opus où l’on ne pouvait que sauter et attendre que certains pièges se referment devant nos yeux pour essayer de passer.

Autre détail très important -déjà signalé en début d'article- en matière de gameplay, c’est la fin de la limite de temps imposée pour « finir » le jeu. Personnellement, je trouve le principe d’une durée imposée pour terminer un titre trop « castrateur » envers le plaisir du jeu. Même si vingt minutes constituaient un délai vraiment suffisant à une époque où les jeux proposaient des parties d’une dizaine de minutes à peine (parfois cinq même), le fait d’ajouter un chronomètre peut dans certains cas nuire au soft, surtout lorsque celui-ci est assez pauvre en termes de contenu (et c’était le cas pour Pitfall !). Supprimer ce chronomètre en ajoutant par-dessus l’impossibilité de mourir représente l’une des méthodes les plus efficaces pour qu’un joueur reste scotché au soft. Vous lisez bien, chers lecteurs : dans Pitfall! II Lost Caverns, le joueur est tout bonnement « increvable ». En cas de mort, il se retrouvera à un checkpoint atteint (sous forme d’une espèce de croix directionnelle au sol) pour pouvoir retenter sa chance sur le passage qui vient tout juste de lui poser problème. L'aventurier en herbe finira ainsi par connaître le titre par cœur, pour pouvoir anticiper chaque action des sprites ennemis ou des pièges dans le but d’agir en conséquence et d’aller chaque fois plus loin en termes de progression et de scoring. Un exemple type de die and retry, en somme...

Scénario: - /20

Aucun scénario prévu par l’équipe de David Crane. Vous incarnez une fois de plus Harry Pitfall qui devra s’efforcer de s’enfoncer dans une jungle dense à la recherche de trésors perdus.

Bande son: 19/20

Nous en avons déjà parlé dans l’aspect réalisation du titre mais Pitfall II Lost Caverns joue bel et bien dans la cour des grands. La bande son principale que l’on entend tout au long du soft est vraiment surprenante. Je n’ai découvert ce jeu que plus tard pour ma part mais connaissant assez bien la machine d'Atari, lorsque j’ai inséré la cartouche pour la première fois, j’ai presque décollé de mon canapé tant la surprise était énorme. Après m’être documenté plus en profondeur sur ce second volet, j’ai découvert la trouvaille de David Crane à propos de la fameuse « DPC ». La qualité sonore ne reflète absolument pas ce dont est capable l’Atari 2600 avec un processeur audio à la ramasse et qui arrivait très rapidement à ses limites techniques. Ce qui est surprenant, c’est que certains jeux des générations suivantes n’arrivèrent pas à détrôner la bande son de Pitfall II Lost Caverns. Je pense ici à des softs parus sur NES, Master System voire même SNES! Le boulot impressionnant de David Crane qui, je le rappelle, conçut lui-même cette puce intégrée, ne peut qu’être admiré et laisser bouche bée les joueurs qui un jour s’essayèrent à ce second Pitfall!

Durée de vie: 13 /20

La durée de vie sera totalement dépendante de votre envie de parcourir l'aventure, comme c'est d'ailleurs souvent le cas. Dans le cas de Pitfall! II Lost Caverns, c’est le plaisir simple du jeu ou l’envie de gonfler sans cesse son score qui fera que vous y reviendrez. En aucun cas la durée de vie n'est liée à quelque difficulté que ce soit tant le soft dans son ensemble reste très largement abordable et plaisant à parcourir, ce qui favorise encore plus la découverte de ce dernier même pour les plus grands néophytes du genre plate-forme ou du jeu vidéo tout simplement. Prenez papas et mamans et collez-les devant pour constater qu’ils en retireront également un certain plaisir. Vous pourrez aussi vous amuser vous-même à découvrir tous les secrets du jeu comme connaître chaque chemin disponible ou même mettre la main sur un rare diamant apparaissant selon les actions effectuées en cours de partie.

Conclusion

Vous l’aurez donc bien compris, Pitfall! II Lost Caverns est bel et bien un incontournable de la console Atari 2600. Si vous ne pouvez pas vous le procurer, vous passerez vraiment un côté d’un jeu réellement fondateur d’un genre qui se précisait chaque fois un petit peu plus : le jeu de plates-formes. On retrouve ici et là énormément d’ingrédients qui ont fait que Mario, un beau jour, a pu s’imposer en tant que référence du genre! La véritable force de ce jeu est que son créateur, David Crane, sut entendre et comprendre les envies des joueurs en modifiant ce qui –pour ces derniers- n’allait pas dans son premier épisode.

Réalisation: 18/20
Gameplay: 17/20
Scénario: -/20
Bande-son: 19/20
Durée de vie: 13/20

Note globale: 17/20


Article publié le 25/12/2013 Jeu testé par Jsdef