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MotoRodeo

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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MotoRodeo
??/??/1990
Edité par Atari Corporation
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MotoRodeo
??/??/1990
Edité par Atari Corporation
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Console: Atari 2600
Genre:Course
Développeur: Axlon
Joueurs: 1 à 2
Une exclusivité Atari 2600

Photo de la boite de MotoRodeo
MotoRodeo, capture d'écran MotoRodeo, capture d'écran MotoRodeo, capture d'écran
Après Defender testé il y a quelque temps, nous changeons radicalement de cap en avançant la grande horloge des temps vidéoludiques de neuf ans pour parler d’un jeu sorti vers la fin de vie de cette bonne vieille Atari 2600. Treize ans se sont écoulés depuis la sortie du support VCS aux États-Unis. Les développeurs commencent à cerner totalement le sujet, créant ainsi des titres bien plus aboutis techniquement que les premières moutures des années 80. MotoRodeo en fait partie. Il est à noter que le programmeur principal de ce titre, Steve DeFrisco, est entre autres connu pour avoir travaillé sur Intellivision, Mega CD, Atari Lynx et même en 2006 sur des jeux comme Red Faction ou Saints Row : The Third! Un exemple parfait du «vivre avec son temps» ...

Scénario:

On pourrait naïvement croire qu’un jeu de course sur un support tel que l’Atari VCS puisse être purement et simplement privé de trame scénaristique à proprement parler, eh bien c’est sans compter sur l’implication des créateurs de l’époque qui ont pensé à inclure un rapide texte introduisant leur jeu dans son manuel. Afin de respecter tout cela, il convient d’en parler rapidement.

L’action se déroule dans une course de Monster Truck où vous vous trouvez en deuxième position avec votre bolide «rouge-cerise», tout étant prétexte à pulvériser des murs de briques, traverser de larges fossés sans broncher ou écraser de vieilles carcasses de Plymouth avec aisance. Vous assurez le spectacle en compagnie de votre adversaire, Tom Trucker, espérant ainsi prendre l’avantage dans la seconde moitié de la course. Tandis que votre opposant se met à patauger dans une mare de boue aux allures de sables mouvants, talus et monceaux de tôle n’entravent même plus votre route, faisant irrémédiablement s’affoler votre taux d’adrénaline. Vous accélérez une dernière fois en faisant vrombir votre moteur customisé et passez la ligne d’arrivée en tête. Vous venez de faire tomber Tom Trucker...

Le décor est planté et c’est tout ce que l’on attendait, ni plus ni moins!

Réalisation:

Motorodeo est, comme cela a déjà été mentionné plus haut, sorti en fin de vie de l’Atari 2600, période pendant laquelle les développeurs ont été obligés de pousser la machine dans ses derniers retranchements pour ne pas trop pâtir de la concurrence naissante des Master System et autres Nes que nous connaissons tous. Le soft dispose donc d’un menu de sélection et d’un écran titre, aspects peu évidents pour cette époque et ce support. L’une des facettes les plus impressionnantes de ce jeu est sans nul doute son écran splitté, permettant à deux joueurs (ou à un joueur VS l’ordinateur) de s’affronter SIMULTANEMENT, chose qui était très rare à l’époque, la plupart des titres Atari VCS ne proposant que des joutes «en alternance».
Le joueur dispose de son véhicule de couleur rouge comme mentionné dans la trame scénaristique, son adversaire Tom Trucker étant aux commandes d’un véhicule bleu. Il sera également possible de choisir la carrosserie («Truck» ou « Blazer») ainsi que le système de propulsion de son engin («Tires» ou «Trax»; respectivement une sorte d’hovercraft ou de simples roues géantes). C’est là qu’interviennent les divers obstacles qui se dresseront sur votre route et qui seront facilement reconnaissables. Je parle des murs, carcasses de voitures, tremplins, bourbiers, et autres rampes. Tout cela sur fond bleu, sol marron clair et avec en prime quelques items de soutien: points et «bidons de nitrobenzène» (représentés par un «N») situés dans les airs .

Ajoutez à cela un scrolling horizontal où c’est le joueur qui provoque le défilement de l’espace dans lequel il évolue en accélérant, un score pour chaque participant dans la partie haute de leurs moitiés d’écran respectives, et la barre d’accélération sous ces dernières et vous aurez fait le tour ( non pas de piste.......) de la réalisation technique de MotoRodeo!

Gameplay:

Comme la majorité des jeux Atari VCS, MotoRodeo est basé sur le scoring et mettra à l’épreuve les amateurs du genre.

Plusieurs modes de jeu vous seront proposés. Il faudra donc dans un premier temps choisir une compétition en actionnant le bouton «difficulté» directement sur la console, la position «A» proposant un défi par points et la position «B» offrant un challenge chronométré où le premier joueur ayant franchi la ligne remporte la partie (il est à noter que le bouton «difficulté» n’aura aucune incidence sur la difficulté intrinsèque du jeu, qui sera quant à elle choisie via les options). Viendra ensuite le choix du véhicule et du système de propulsion, disposant chacun de caractéristiques spécifiques, les uns proposant de passer plus facilement à travers les obstacles, les autres améliorant sensiblement vos capacités de saut.

Les différents modes de jeu correspondent aux sections «Compétition» et «Practice» (entraînement). Le premier mode propose à un joueur de se mesurer à l’ordinateur ou à un autre joueur sur écran splitté. Il inclut tous les obstacles présents dans le jeu sur lesquels on peut s’entraîner séparément dans le mode «Practice» et que l’on développera ci-après. La «vraie» difficulté de l’épreuve pourra être choisie via le menu «Easy, Medium, Hard». Le but du jeu le voila. Vous contrôlez votre véhicule avec votre manette en inclinant le pad vers la droite pour le faire accélérer, jusque là rien de sorcier. Divers obstacles se dresseront dès lors sur votre chemin, embûches qu’il faudra bien évidemment tenter d’éviter pour gagner des points ou tout simplement arriver en tête. Une bonne réception après un saut, un mur à terre, le fait de sauter sur une rampe ou d’écraser une carcasse de véhicule incrémenteront votre total. Les «N» (bidons de nitrobenzène) disposés dans les airs vous permettront d’effectuer une nette accélération et un saut via un coup sec sur votre pad, aide précieuse pour revenir au score.

Il est cependant à noter que MotoRodeo nécessite une certaine maîtrise pour être apprécié à sa juste valeur, le mode «Entraînement» prend alors tout son sens et permet de s’exercer. Chaque obstacle peut ainsi être appréhendé séparément. Le joueur pourra donc se familiariser avec des sauts (Jump), plates-formes (Platform), carambolages (Car Crush), abattages de murs (Wall), propulsions (Spring), rampes (Ramp), fossés (Mud) et tournoiements (Spin). Toutes ces épreuves se retrouveront en compétition et nécessiteront la plupart du temps une exécution sans faille pour marquer un maximum de points. L’entraînement est donc primordial pour maîtriser MotoRodeo. Cette caractéristique est une force mais aussi certainement la plus grosse faiblesse du titre, tant chaque aspect mériterait d’être maîtrisé sur le bout des doigts et au millimètre pour en tirer une quelconque satisfaction; un joueur lambda ne s’en tirant qu’en martyrisant cette pauvre manette de VCS qui ne dispose, je le rappelle, que d’un joystick et d’un bouton...

Bande-son:

Au vu des performances de l’Atari 2600 sur le plan sonore, le soft ne s’en tire pas trop mal. Il dispose d’une mélodie sur l’écran de sélection des épreuves et tous les aspects du jeu (obstacles, points, arrivée...) sont signalés par des bips distincts et reconnaissables. Le tout reste très honorable pour un jeu de cet acabit.

Conclusion : 14/20

MotoRodeo sur Atari 2600 est un jeu de course tout ce qu’il y a de plus correct si l'on prend en compte les limitations du support sur lequel il a été développé. On pourra de ce fait remarquer que les développeurs ont poussé la machine jusque dans ses derniers retranchements afin de tenir la dragée haute aux nouvelles consoles du début des années 90, en proposant des choses peu courantes sur VCS, comme un menu de sélection assez fourni, un écran splitté permettant d’affronter un autre joueur ou l’ordinateur simultanément, plusieurs épreuves... Malgré cela, le fait que le jeu soit très difficile à maîtriser ne joue pas en sa faveur, le cantonnant à une frange de gamers bien précise.


Article publié le 21/09/2012 Jeu testé par Hijaki