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Wave Race Blue Storm

Section Test.


Wave Race : Blue Storm
14/09/2001
Edité par Nintendo
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Wave Race : Blue Storm
17/11/2001
Edité par Nintendo
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Wave Race : Blue Storm
03/05/2002
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Gamecube
Genre:Course
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 4
Une exclusivité Nintendo Gamecube

Photo de la boite de Wave Race Blue Storm
Wave Race Blue Storm, capture d'écran Wave Race Blue Storm, capture d'écran Wave Race Blue Storm, capture d'écran
Il n'est jamais facile d'être la suite d'un jeu légendaire, à plus forte raison lorsque ledit jeu doit incarner le line-up japonais d'une machine très attendue presque à lui tout seul. Bon, pour ce test nous allons causer de Wave Race Blue Storm qui comme Luigi's Mansion devait lancer la Gamecube en démontrant que la nouvelle plate-forme de Nintendo en avait sous le couvercle. Il est vrai qu'au Japon, la machine ne possédait à sa sortie que trois jeux au sein de sa ludothèque, dont les deux cités plus un certain Monkey Ball de Sega. Trois jeux qui avaient donc un réel poids sur leurs épaules, celui de lancer la carrière d'une console destinée à se mesurer à l'ogre Playstation 2. Une responsabilité trop lourde ? Réponse à suivre...

Tentons de faire mieux que l'aîné

Ah ce bon vieux Wave Race 64, s'il fallait ne retenir qu'un seul et unique jeu de course original, ce serait bien celui-ci puisqu'il est et restera un standing dans son genre. Il avait frappé très fort à l'époque de sa sortie avec une réalisation hors norme pour le support et un gameplay aux petits oignons. L'eau, qui est l'élément central pour ce type de jeux, n'avait jamais atteint un tel niveau de réalisme avec des vagues monstrueuses et différents environnements qui permettaient aux joueurs de l'apprivoiser. Que l'on soit sur un lac ou en pleine mer, le véhicule ne répondait pas de la même façon et chaque pilote offrait des sensations différentes. On se retrouvait donc face à une simulation avec un zeste d'arcade puisqu'il était possible d'effectuer différentes cabrioles avec son engin que le commun des mortels n'aurait pu se permettre. C'est ainsi que Blue Storm devait montrer qu'il était possible de faire mieux tout en piochant dans l'héritage de son grand frère.

Là où le jeu fait fort, c'est bien sur le côté technique avec une eau qui donne juste une envie, à savoir celle d'enfiler son maillot de bain et de plonger dedans la tête la première. Le changement de support se voit au premier coup d’œil et la substance aqueuse n'a jamais été aussi belle que dans ce nouvel épisode. En plus d'un réalisme époustouflant, on y découvre une faune et une flore qui s'expriment et offrent un réel spectacle au joueur. Les différents effets météorologiques sont au rendez-vous et, même par pluie battante, le tout reste à la fois fluide et beau. Les personnages ne sont pas en reste avec des animations bluffantes et des décors qui nous font voyager à travers le monde. Autant Luigi's Mansion faisait fort sur l'éclairage et sur l'animation des visages, autant Blue Storm prouve quant à lui que la dernière trouvaille de Nintendo est en passe d'offrir des jeux réalistes et techniquement impressionnants. Il est donc évident qu'il se place en tête devant son aîné sur ce point précis, changement de plate-forme oblige. Mais le reste est-il aussi saisissant?

La mer, un jet-ski et c'est presque parti!

Au niveau de la prise en main, Blue Storm est tout de même différent de l'original puisque la conduite est beaucoup plus nerveuse, et il vous faudra un temps d'adaptation pour maîtriser l'engin. Les courbes ne sont pas évidentes à négocier de prime abord, et les figures ne se réalisent pas aussi facilement que sur Nintendo 64. Il est pourtant plus agréable d'aborder les virages à l'aide des gâchettes analogiques mais l'on a alors vraiment l'impression de glisser et de ne pas tourner comme on le souhaiterait. Bien sûr, vous devrez toujours slalomer entre les différents plots pour ne pas avoir de pénalités, mais ici lorsque vous enchaînerez cinq plots comme il faut, vous serez récompensé par un turbo. L'idée du turbo n'est pas mauvaise en soi mais casse selon moi l'effet simulation du titre. La maniabilité en plein turbo est par ailleurs assez délicate et rend le tout plus difficile à appréhender. Là ou Wave Race 64 permettait de prendre plus son temps et d'apprécier les vagues et tracés, on est ici poussé à aller vite si l'on ne veut pas rester dernier du peloton. Une fois le gameplay bien assimilé, on s'amuse enfin et l'on trouve dans les différents circuits de nombreux tremplins pour s'exercer aux figures qui sont plus nombreuses qu'auparavant. Il est vraiment important de s'entraîner sur les premiers circuits du jeu sous peine d'être frustré par la suite. Selon moi, Wave Race 64 garde une bonne avance sur cet opus en termes de sensations et prise en main. Malgré la difficulté à bien maîtriser Blue Storm, je trouve celui-ci plus arcade à cause du turbo et de sa nervosité là où l'opus 64 est plus posé et se concentre davantage sur la conduite pure.

La tempête, la tempête arrive je vous dis!

Outre l'usage du turbo, la seconde nouveauté marquante de ce nouvel épisode n'est autre que la météo puisque chaque circuit pourra se parcourir selon différentes variations climatiques. Du beau temps à la tempête, on ne flotte pas de la même façon et la visibilité peut littéralement changer. Les tracés peuvent également subir des modifications dues aux intempéries ce qui est une excellente idée et immerge encore plus le joueur dans sa course. C'est surtout dans le mode championnat que vous aurez l'occasion de vous confronter aux excentricités des cieux puisqu'elles sont au centre de cette partie du jeu. En effet, cette compétition s'étalant sur plusieurs journées, vous aurez les prévisions météo sur trois jours. Ce sera donc à vous de choisir dans quel ordre vous souhaitez parcourir chaque circuit, et d'essayer au mieux d'utiliser le climat à votre avantage. L'idée est plutôt intéressante mais aurait gagné à être plus poussée. En effet, ce mode de jeu s'avère beaucoup trop court malgré la présence de différents niveaux de difficulté. L'idéal aurait été de proposer au joueur un système de saisons avec de nombreuses journées pour qu'ainsi ses bons ou mauvais choix se répercutent vraiment sur son classement. Attention, je ne crache pas sur l'idée qui offre un vrai plus en termes de gameplay, mais plutôt sur son influence pas assez marquée sur la progression globale du joueur au sein de cette compétition. Les tracés sont quant à eux en nombre conséquent, et l'on en retrouve quelques uns issus du précédent volet, ou d'autres s'en inspirant. Certains d'entre eux vous demanderont d'être débloqués, contribuant ainsi à la replay value de l'ensemble. Il n'en reste pas moins que le mode championnat, contenu le plus conséquent du soft, aurait mérité un peu plus de soin de la part des développeurs...

Un contenu dans le creux de la vague

Je vous ai présenté le mode championnat et comme je vous le disais, le jeu se base essentiellement sur ce dernier en termes de contenu. Soyons francs : le reste ne vous occupera pas bien longtemps ! On retrouve donc un mode time attack très classique, ainsi qu'un mode figure ou vous devrez passer dans des anneaux pour récupérer des points et du temps en faisant le plus de figures possibles. S'y ajoutent un mode entraînement pour maîtriser les différentes acrobaties à la perfection, et un mode multijoueurs jouable jusqu’à quatre. Exception faite de ce dernier qui peut être intéressant avec des amis, le reste ne retiendra pas forcément votre attention et c'est pour cela que le championnat aurait gagné à être plus conséquent. En revanche, on trouve tout de même huit personnages différents, soit le double de Wave Race 64. Notons d'ailleurs que les courses confrontent désormais huit concurrents, chose que j'avais oublié de préciser. Il est possible d'effectuer des réglages sur ses bolides pour trouver le bon compromis entre vitesse et maniabilité, ou encore de changer la couleur des véhicules. Le casting est intéressant puisque l'on retrouve des personnages issus du premier Wave Race mais aussi de 1080° Snowboarding, autre grand jeu de la Nintendo 64.

Un océan de son

Terminons ce test sur un bon point, en abordant la bande son du soft. Celle-ci a bénéficié d'un soin tout particulier à tous les niveaux. Tout d'abord, chaque pilote se trouve doté d'un coach lui étant propre, et lui donnant des indications verbales tout au long de la course. Les bruitages sont d'excellente facture, tandis que les musiques s'avèrent être du même acabit, vous immergeant sans ménagement dans cette ambiance aquatique. Un quasi sans faute !

Wave Race Blue Storm n'est donc pas un mauvais jeu, il est vraiment propre sur le plan graphique et les courses sont sympathiques une fois son gameplay maîtrisé. Son gros point noir vient de sa durée de vie beaucoup trop faiblarde et des conditions météo assez mal amenées dans un mode championnat trop court. On ne retrouve pas non plus l'excellent pilotage de l'opus 64 et le turbo nuit finalement à l'expérience de jeu. Malgré ses défauts, on s'y amuse pourtant et il s'avère plutôt sympathique à ressortir pour de courtes sessions.


Réalisation : 18/20
Gameplay : 14/20
Bande son : 19/20
Durée de vie : 10/20
Scénario : --/20

VERDICT : 14/20


Article publié le 27/11/2013 Jeu testé par Hayu