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Monopoly Party

Section Test.


Monopoly : Mezase!! Daifugou Jinsei!!
31/07/2003
Edité par Tomy
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Monopoly Party!
20/11/2002
Edité par Infogrames
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Monopoly Party!
27/02/2003
Edité par Infogrames
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Console: Nintendo Gamecube
Genre:Autres
Développeur: Runecraft
Joueurs: 1 à 4
Existe aussi sur: Microsoft X-Box- Sony Playstation 2-

Photo de la boite de Monopoly Party
Monopoly Party, capture d'écran Monopoly Party, capture d'écran Monopoly Party, capture d'écran
S'il est un jeu qui n'a cessé de déchaîner les passions depuis sa création dans le courant de l'année 1935, c'est bien le Monopoly qui est certainement l'un des plus célèbres jeux de société au monde. Ce statut lui permit d'être, au fil des ans, adapté sur de nombreuses consoles de jeu allant de la Master System à la Gamecube. Aujourd'hui, nous allons justement nous intéresser à cette dernière déclinaison qui tente de nous prouver qu'elle est autant à même de nous amuser que la version physique dont elle est tirée. Embarquons ensemble pour un voyage au cœur du capitalisme !

Une interface qui aurait gagné à être un peu plus soignée

Lorsque l'on aborde l'adaptation vidéoludique d'un jeu de société, la première question est toujours de savoir ce qu'apporte celle-ci par rapport à son inspirateur, hormis le confort de ne pas avoir à manipuler les pions et les billets. La réponse à cette question dépendra finalement de la personne à qui vous la poserez. Pour ma part, j'apprécie le fait de pouvoir disputer une partie sans être dans l'obligation de réunir trois amis. Rassurez-vous, je ne suis pas asocial pour autant, mais il me paraissait important de souligner que là se trouve un intérêt capital de cette adaptation. Il est bien évidemment possible de jouer jusqu'à quatre et de s'y amuser tout autant, mais certains défauts de conception nuisent hélas clairement au plaisir de jeu lors des premières parties.

La transition est donc toute trouvée pour aborder l'épineux sujet des défauts du jeu, pour la plupart assez gênants. Le plus gros d'entre-eux trouve sa source dans l'interface même du soft. Avant toute chose, il convient de préciser que trois caméras sont disponibles sur le plateau, une première très proche suivant votre pion pendant les déplacements, une seconde plus éloignée et fixe, et enfin une dernière qui consiste en une vue globale du plateau mais n'offrant qu'une lisibilité des plus limitées. Mettons sans plus attendre un terme au suspense, seule la première représentera un véritable intérêt, plus par défaut qu'autre chose. Dans ces conditions, on a bien souvent du mal à distinguer ce que l'on achète et, bien que chaque joueur soit symbolisé par une couleur visible lorsqu'il acquiert un terrain, Monopoly Party accuse un sévère déficit de lisibilité par rapport au jeu de plateau traditionnel.

Comme mentionné plus haut, l'interface est globalement de mauvaise qualité. Un grand rectangle entoure le plateau de jeu, et renseigne sur le nom des joueurs et l'argent que chacun possède. Malheureusement, ledit rectangle s'avère mal placé et aurait gagné à se trouver sur les bords de l'écran plutôt qu'autour du plateau, parti pris diminuant drastiquement le champ de vision. Les écueils ne s'arrêtent hélas pas là, et l'interface d'échange pourrait presque être assimilée à une mauvaise blague tant il est difficile de s'y retrouver. Consistant en un écran rempli de couleurs symbolisant les rues, et de numéros représentant les joueurs, elle ne manquera pas de vous effarer lors de ses premières apparitions. Au bout de quelques minutes, vous comprendrez qu'il faut choisir la carte à échanger en modifiant le numéro du joueur placé celle-ci, avec ensuite la possibilité de donner ou demander de l'argent en complément. Là encore, vous devrez sélectionner le joueur avec qui faire affaire, la console ne gardant pas automatiquement en mémoire celui concerné par l'échange de carte. Je ne m'en cache pas, il m'est parfois arrivé de demander une carte à un joueur, et de requérir de l'argent en provenance d'un autre participant. Pratique, n'est-ce pas ?

Un amusement bel et bien présent

Malgré ces défauts qui auraient pu être rédhibitoires, on s'adapte finalement au gameplay après quelques parties, le jeu devenant alors plus plaisant et laissant alors découvrir plusieurs subtilités plutôt intéressantes. Ainsi est-il possible de créer des profils enregistrant les statistiques des parties effectuées, afin de se comparer à ses amis. De même, plusieurs plateaux à thèmes sont disponibles, explorant des domaines aussi variés que la science-fiction, le moyen âge, ou encore la préhistoire. Chaque plateau est doté de ses propres pions, maisons, hôtels, et dispose de noms de rues adaptés à l'époque visitée. L'ajout est finalement sympathique sans pour autant être transcendant, d'autant que la modélisation des différents pions proposés ainsi que leurs animations (bien qu'agréables à découvrir) sont très loin des possibilités offertes par la Gamecube. Ainsi, si le plateau classique reste plutôt réussi, les autres ne tardent pas à mettre en évidence les limitations techniques du soft. On aurait en outre apprécié quelques plateaux supplémentaires à débloquer, ce qui n'aurait pas manqué d'offrir davantage de motivation aux joueurs. Notons enfin que les règles sont entièrement paramétrables, avec en prime la possibilité d'utiliser celles ayant cours aux États-Unis et au Royaume Uni. Savoureux bonus...

Prise en main basique, modes de jeu faméliques

Côté gameplay pur, l'expérience reste bien évidemment basique, la touche A étant utilisée pour la majeure partie des actions. La gâchette L donne accès à l'interface d'échange, tandis que R déclenche une petite animation avec son pion. Le tout, très intuitif, se prend parfaitement en main et aurait pu constituer un sans faute avec une interface un peu mieux pensée. L'intelligence artificielle, quant à elle, est paramétrable au travers de trois niveaux de difficulté. Rien de bien impressionnant à ce niveau, puisque l'IA ne vous réservera que bien peu de surprises mais soulignons que dans le réglage le moins permissif, celle-ci ne négociera que très rarement. La bande son s'avère un peu mieux lotie avec la voix de la mascotte commentant nos actions en cours de jeu, le tout dans la langue de Molière. Les bruitages sont eux-aussi bien choisis et s'accompagnent de nombreuses musiques, certes discrètes, mais rythmant efficacement les parties.

Terminons ce test par un rapide point sur les modes de jeu disponibles. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le joueur ne croulera pas sous l'originalité. Outre les parties classiques et paramétrables à l'envi, il est également possible de disputer une partie rapide ou de charger une sauvegarde. Le soft propose toutefois un mode original intitulé « Monopoly Party », lui ayant d'ailleurs donné son nom. Le principe consiste à jouer tous simultanément sans temps mort aucun. L'idée sur le papier est bonne, mais le résultat l'est hélas beaucoup moins puisque diablement brouillon. Impossible de voir clairement ce que font nos adversaires. On délaissera donc rapidement cette possibilité pour revenir à quelque chose de plus classique.

Conclusion

Vous l'aurez compris, Monopoly Party n'est pas la version console ultime de ce cultissime jeu de société, même si l'amusement est bel et bien présent, que ce soit seul ou entre amis. Dommage cependant que des défauts d'interface aussi gênants que ceux mentionnés plus haut n'aient pas été corrigés afin de rendre le soft plus intuitif dès les premières minutes de la partie. Malgré ses défauts, j'ai une véritable affection pour ce titre qui apporte quelques plus à son inspirateur, les principaux étant la possibilité de jouer seul et de pouvoir sauvegarder une partie. Toutefois, seuls ceux qui apprécient de découvrir des jeux de société sous une nouvelle forme lui laisseront sa chance en s’accommodant de ses défauts qui l'empêchent indéniablement de tirer son épingle du jeu...

Réalisation : 12/20
Gameplay : 09/20
Bande son : 15/20
Durée de vie : 12/20
Scénario : --/20

VERDICT : 12/20


Article publié le 18/03/2015 Jeu testé par Hayu