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Mario Smash Football

Section Test.


Super Mario Strikers
19/01/2006
Edité par Nintendo
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Super Mario Strikers
05/12/2005
Edité par Nintendo
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Mario Smash Football
18/11/2005
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Gamecube
Genre:Sport
Développeur: Next Level Games
Joueurs: 1 à 4
Une exclusivité Nintendo Gamecube

Photo de la boite de Mario Smash Football
Mario Smash Football, capture d'écran Mario Smash Football, capture d'écran Mario Smash Football, capture d'écran
Ça n’aura échappé à personne, dans environ deux mois aura lieu la Coupe du Monde de la Fifa 2014 au Brésil. Alors avant que les footballophobes ne vomissent la cascade d’images footballistiques qui va nous être imposée au cours de cette période, je me permets de vous faire le test d’un jeu dédié à la pratique du ballon rond. Aucun Fifa, PES, ISS ou autre Kick Off dans cet article mais bien un jeu estampillé Mario. Eh oui, le moustachu troque une fois de plus sa salopette bleue pour revêtir une nouvelle tenue composée d’un short et d’un maillot. Vous vous en doutez, comme pour presque chaque activité qu’il pratique (combat, karting, golf, tennis…), il a encore embarqué ses amis (et ennemis) dans cette nouvelle lubie. Pour une fois, le soft est sorti au Japon en dernier et, pour une fois encore, il n’est pas développé par Nintendo himself mais par Next Level Games, ceux qui furent déjà, trois ans plus tôt sur la même console, à l’origine d’un autre jeu de foot, à savoir Sega Soccer Slam. Vous vous en doutez maintenant, un jeu de foot à la sauce Mario, ça ressemble plus à une partie de foot en salle qu’à une finale de la Ligue des Champions, mais cela peut tout de même avoir du bon, convenant plus aux férus de gameplay arcade qu’aux tacticiens du 4-4-2 (pour ceux qui n’y connaissent rien dans ce sport, c’est une formation adoptée par certaines équipes professionnelles).

Alors que donne ce Mario Smash Football ? Dans la droite lignée d’un Captain Tsubasa ou digne d’un affrontement de poussins des campagnes du Haut Doubs? La réponse à la fin du temps réglementaire.


Moustaches et ballons ronds

Mario, le Royaume Champignon a encore besoin de toi pour la énième fois! La princesse Peach a été capturée par Bowser le cornu et enfermée dans la tribune présidentielle de son nouveau stade. Tu devras donc montrer tes talents de buteur pour remporter la coupe et la délivrer… Je rigole, mais le scénario pourrait ressembler à ça. Mais pour un coup, la godiche est saine et sauve et peut même être jouable. Tout déstabilisés qu’ils étaient de ce parti pris, les développeurs ont alors été, semble-t-il, incapables d’apporter la moindre bribe de scénario à ce jeu. Comme quoi, les scénarii de l’univers Mario ne tiennent pas à grand-chose, on leur enlève leur blonde à sauver et ils sont inexistants.

En fait, dans Mario Smash Football, il ne sera question que de vaincre tous les adversaires afin de remporter les différentes coupes. Un vrai jeu de foot, en somme.

Du football acidulé

En ce qui concerne les graphismes, ne comptez pas retrouver Lionel Messi et autres Cristiano Ronaldo. Pourquoi ? Eh bien parce qu’ils ne jouaient pas encore à cette époque pardi ! Mais ne comptez pas non plus reconnaître Thierry Henry ou encore Luis Figo qui, eux, jouaient encore en 2005. Univers Mario oblige, la plupart de ses protagonistes seront présents sur le terrain. Cinq capitaines « gentils » seront présents à savoir les deux frères plombiers et les deux compagnes de ce polygame de Mario que sont Peach et Daisy mais aussi Yoshi le dinosaure vert. En face d’eux, vous pourrez aussi incarner quatre « méchants » emblématiques de ce monde sous les traits de Wario et son frère Waluigi ainsi que Donkey Kong. Compétition oblige, ce qui surprend de prime abord, c’est que même les gentils peuvent avoir le sourire et le regard hargneux, bien loin des visages guillerets qu’on leur connaissait auparavant. Qui aurait, avant tout cela, imaginé Mario, l’éternel bienfaisant, montrant les crocs ? Néanmoins, les personnages bien connus du grand public seront très bien modélisés et leurs mouvements fluides. Mais ce n’est pas tout, pour compléter votre équipe afin d’atteindre le nombre de cinq joueurs, en plus du capitaine, vous aurez à choisir avec quels personnages secondaires vous voulez collaborer. Pour ce faire, vous aurez le choix entre les Toads, les Birdos, les frères Marteaux ou encore les Koopas, ces fameuses tortues présentes depuis le premier épisode sur NES. De plus, le personnage évoluant dans les cages, bien qu’imposé, rappellera de bons souvenirs aux possesseurs de Super Nintendo puisqu’il s’agit en effet de Kritter, le crocodile qui faisait face au gorille dans la saga des Donkey Kong Country.

En ce qui concerne les aires de jeu, nous aurons droit à des matchs endiablés sur des stades aux couleurs de Nintendo rendant hommage aux différents personnages. Que ce soit le Pipeline Central et ses nombreux tuyaux représentant Mario et Luigi, le Palace du Royaume Champignon, le stade sous-terrain de Wario et son frère ainsi que quatre autres à débloquer, la déco de chacune de ces enceintes vous rappellera forcément un moment passé sur un jeu estampillé Nintendo. De plus, ces lieux débordent de vie grâce à la présence de nombreux mouvements du public dans les tribunes.

Hors jeu, les cinématiques sont assez nombreuses et de bonne qualité allant de la cinématique de présentation à l’entrée des joueurs sur le terrain, en passant par les ralentis des buts aux angles de caméra bien choisis. Tout y est bluffant et apporte un réel plus à l’aventure.

Malheureusement, comme nous avons pu le voir plus tôt, les petits gars de chez Next Level Games avaient déjà sévi sur Gamecube trois années plus tôt avec un jeu de foot grâce à Sega Soccer Slam. Par infortune, ils y ont repris le même moteur graphique, c’est donc avec une esthétique datant de 2002 que Mario Smash Football débarque sur nos consoles en 2005, ce qui lui donne un sacré coup de vieux sur le plan technique. Un constat encore plus terni par le manque flagrant de diversité qui se fera remarquer au bout de quelques minutes de jeu : les personnages ne sont pas assez nombreux, de même que les stades qui, s’ils auront le mérite de satisfaire les fans de la première heure de l’univers du plombier moustachu par leur esthétique, n’influeront aucunement sur la façon de jouer. Les références sont dans les tribunes, pas sur la pelouse. On aurait par exemple aimé voir des tuyaux sortir du sol dans le Pipeline Central, des Kongas nous tomber dessus dans le stade de Donkey Kong… ce qui aurait en plus ajouté une sérieuse dose de fun à la partie. En plus de cela, les attaques spéciales lancées par les capitaines, si elles ont toutes un nom différent, paraîtront bien trop semblables au bout d’un moment…

En bref, l’ambiance visuelle dégagée par ce jeu aura le mérite de s’ancrer dans son univers par ses nombreuses références mais souffrira d’un retard intolérable de trois ans ainsi que d’un flagrant manque de diversité.

Mark Landers avec une moustache

Allez, après une critique finalement peu glorieuse de la réalisation graphique de ce Mario Smash Football, on se lance dans une vue d’ensemble du gameplay. Et malheureusement, le constat n’est guère plus flatteur. Vous vous en doutez, avec son univers et ses matchs à cinq contre cinq, le soft est bien loin de la simulation de football ultime et c’est tant mieux. Tendant à fond vers l’arcade, les parties sont résolument fun… un certain temps. Car oui, malheureusement, encore ici, cette partie est caractérisée par un criant manque de diversité qui rendra le tout relativement soporifique au bout de quelques parties.

Oubliez les gestes techniques, place à un joyeux n’importe quoi. En position d’attaque, vous pourrez passer avec A, tirer avec B ou encore lober par un appui simultané des boutons suscités avec la touche L. Une pression sur R vous permettra de sprinter (sans jauge de fatigue) alors que X déclenchera l’utilisation d’un objet, Y une manœuvre de dribble et Z vous permettra de choisir l’ordre des objets à utiliser. En position défensive, B vous fera tacler ou dégager lorsque vous êtes dans votre moitié du terrain, A choisir votre défenseur et Y percuter l’adversaire. Pas grand-chose à se mettre sous la dent donc mais les premières parties restent tout de même fun par le grand n’importe quoi qui s’en dégage. Si le terrain choisi n’influe en rien sur votre jeu, tous sont bordés de champs électrifiés qui immobiliseront n’importe quel personnage projeté dedans, une bonne façon de récupérer le ballon. Le gardien, très vif, n’est d’ailleurs pas contrôlable lors des frappes et ne peut sortir de sa zone de réparation.

L’utilisation du bouton de tir pourra être chargée pour donner une frappe plus puissante de la part des joueurs secondaires mais aussi pour déclencher la frappe spéciale des capitaines. Ainsi, chargé à fond, une jauge de tir apparaîtra. Celle-ci se compose de deux petites aires fixes et d’un curseur mobile. Il vous faudra alors le bon timing afin de positionner le curseur sur un ou deux des petits espaces, ce qui aura pour effet, en plus de déclencher une unique mais sympathique animation, de rendre votre tir imparable. Encore mieux, un timing parfait incrémentera le tableau d'affichage de deux unités au lieu d'une, une bonne façon de creuser l’écart.

Je vous ai parlé d’objets tout à l’heure n’est-ce pas ? Vous vous en doutiez, mais les armes si chères à la série des Mario Kart sont ici disponibles pour prendre l’avantage tout en oubliant le Fair Play. Allant des Chomp, aux quatre carapaces différentes, en passant par les bombes ou encore les champignons et les étoiles, les habitués de la franchise seront en terrain connu. Bizarrement, on ne les récupère pas ici en percutant des caisses dépêchées aléatoirement sur le terrain mais en se faisant percuter gratuitement lorsque l’on est en défense et qu’on n’a pas le ballon ou lors du chargement interrompu d’une super frappe… Lorsque l’on évoquait les personnages, vous avez dû déplorer l’absence du roi Bowser dans le camp des ennemis jouables. Ne cherchez pas à le débloquer, ce serait peine perdue, mais il fera bien entendu son apparition sur le terrain de façon inattendue et totalement aléatoire pour un court laps de temps afin de gêner par ses flammes n’importe lequel des joueurs.

Un gameplay donc qui paraîtra fun, car il l’est réellement durant nos premières parties, mais qui perdra de sa saveur lors des suivantes du fait du peu de possibilités offertes et de la redondance des matchs…

 « Aux chiottes l’arbitre !!! »

Je ne sais pas si c’est l’absence de Nintendo dans l’équipe de programmation du jeu qui est à l’origine de cette hérésie mais on peut se poser la question suivante: « Mais ils sont passés où les thèmes mythiques de Mario là dedans ? ». Encore pire, on peut même se demander « Et pourquoi ont-ils été remplacés par cette techno ? ». Car oui, ne cherchez aucun des rythmes bien connus, vous ne les trouverez pas, d’autant plus que la musique n’est présente que pour les menus et cinématiques. In-game, il y aura bien les bruits du public, et les quelques cris du speaker lors des moments clés (buts, fin de mi-temps…) mais rien de plus. Heureusement que les bruitages sont présents car le tout peut paraître vraiment vide lorsque l’on est dans une longue période sans but. Ceux-ci sont de bonne qualité et reprennent les standards de la saga (carapaces, sauts…).

Petit effet sympa tout de même, lorsque vous lancerez le jeu et qu’apparaîtront les logos de Nintendo et de Next Level Games, vous vous rendrez compte, au bout de plusieurs parties, que leur nom sera scandé à chaque fois par un personnage différent du jeu.

Pas besoin d’arrêts de jeu

En solo, avec ses quelques coupes sans saveur et sa difficulté toute relative lorsque l’on a compris la technique pour marquer, l’aventure se soldera assez rapidement par une pression sur la touche Stop de la console. Fort heureusement, on est sur Gamecube et le jeu en multi est vraiment ce qu’il y a de plus fun, laissant place à de nombreuses actions manquant allègrement de Fair Play entre amis, pour le plus grand plaisir des adorateurs de la castagne à deux à trois ou à quatre. Quatre stades sont à débloquer, en plus des trois premiers et une équipe spéciale, ce qui fait relativement peu finalement. Encore une fois, heureusement que le multi est là pour sauver la mise. A réserver aux possesseurs d’amis donc (et pas d’amidon, ce qui est inutile pour jouer à Mario Smash Football).

Conclusion 11/20

Même si les retrogamers aiment, par définition, ce qui est daté, la réalisation dépassée de ce Mario Smash Football lui portera forcément préjudice par le manque de fioritures qu’elle dégage, des fioritures qui auraient largement pu être présentes si l’univers de Mario avait été un peu plus utilisé. Le gameplay quant à lui s’avérera vite répétitif et sera sauvé à la dernière minute par l’expérience à plusieurs, ce qui n’est pas le cas de la bande son qui ne fait vraiment pas honneur à la licence. Fort heureusement, la même équipe de développement reprendra les rênes de cette licence en offrant un bien meilleur Mario Strikers Charged Football sur Wii.

Finalement, même si le soft semble avoir été pensé pour les parties multijoueurs, les trop grosses lacunes qu’il accuse, notamment en solo, n’en font pas un incontournable de la console.


Article publié le 22/04/2014 Jeu testé par Icarus