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Tennis

Section Test.


Tennis
25/05/1989
Edité par Nintendo
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Tennis
??/08/1989
Edité par Nintendo
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Tennis
??/??/1990
Edité par Nintendo
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Sport
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Nintendo Nes-

Photo de la boite de Tennis
Tennis, capture d'écran Tennis, capture d'écran Tennis, capture d'écran
A l'ère des DS et PSP, voir un Fifa ou un PES sortir sur une console portable est devenu monnaie courante, ces versions nomades ne se distinguant désormais plus de leurs grandes sœurs sur consoles de salon par un contenu moindre et des graphismes inférieurs. Il fut cependant un temps où réaliser un jeu de sport sur une console portable était un exercice pour le moins périlleux, la faute à des capacités techniques largement inférieures et surtout à un panel de touches d'action nettement moindre. Beaucoup s'y sont cassés les dents, commercialisant des jeux sans saveur ne représentant pas le moindre intérêt par rapport à leurs homologues sur consoles de salon. Un triste constat qui ne s'applique clairement pas à Tennis, sorti en 1990 sur Game Boy. Voyons pourquoi...

Le strict minimum

Comme son nom l'indique, le soft qui nous intéresse aujourd'hui n'est autre qu'un...jeu de tennis! Une fois la cartouche enfichée dans la petite portable de Nintendo, on se retrouve rapidement devant un écran titre flanqué d'une musique de dix huit secondes chrono, offrant le choix entre un mode solo et deux joueurs. Pour ce qui est de ce dernier, sachez simplement que l'utilisation d'un câble link vous permettra, non pas d'affronter l'un de vos amis dans un match en versus, mais de vous allier à lui pour jouer un double contre la console.

Attardons nous plus longuement sur le mode un joueur, qui permet de se mesurer seul contre l'IA dans un match « amical » (pas de tournois ou autres compétitions ici) durant en moyenne entre un quart d'heure et une demi-heure selon votre niveau. Une fois sélectionné, on arrive dans un sous-menu permettant de choisir le niveau de difficulté parmi les quatre disponibles (ce réglage agissant principalement sur la vitesse de la balle, qui vous laisse plus ou moins de temps pour anticiper ou réagir aux coups de l'adversaire), avant de se retrouver directement dans le feu de l'action. Et oui, n'espérez pas pouvoir choisir votre tennisman parmi une vingtaine de stars internationales, ni même sélectionner votre court afin de découvrir la terre battue de Roland Garros ou les vertes pelouses de Wimbledon. Et dès les premières secondes de jeu, on s'aperçoit que ce défaut n'en est pas vraiment un compte tenu de l'aspect visuel du terrain, qui n'aurait de toute manière vraisemblablement pas permis de retranscrire la différence entre les surfaces de manière satisfaisante. Totalement monochrome, le court a pour seules fioritures le filet et les tracés le délimitant. Est-ce pour autant un défaut? Pas forcément. En effet, la vie de la Game Boy est parsemée de titres extrêmement fouillés graphiquement, mais n'offrant qu'une lisibilité des plus contestables. Ici, l'aspect épuré garantit une bonne distinction entre les éléments mobiles et l'arrière plan, pour le plus grand bonheur de nos petits yeux fatigués par des années de gaming forcené.

Encore un nouveau métier pour Mario!

Fort heureusement, le reste du soft se montre beaucoup plus attrayant visuellement parlant. Les différents joueurs sont modélisés via des sprites d'une taille plus que convenable, avec une animation relativement décomposée sans pour autant être un modèle du genre. Tout bouge bien, sans ralentissements, et le titre s'autorise même quelques sympathiques fioritures comme l'ombre produite par la balle projetée sur le court, le soulèvement d'un petit nuage de poussière lorsque celle-ci rebondit sur le sol, ou encore un joli effet de grossissement pour retranscrire les lobs (avec une impression de profondeur plus que convaincante). Des détails certes insignifiants, mais dénotant une volonté des développeurs de nous offrir un jeu attrayant.

L'entourage du court profite également de quelques éléments supplémentaires, comme un public assez bien modélisé puisque rendant à mon sens beaucoup mieux que les masses informes de certains jeux de foot. Enfin, cerise sur le gâteau, la sortie du jeu sur une console Nintendo a permis à ses concepteurs d'offrir un bonus de taille aux joueurs. Ces derniers auront ainsi l'insigne honneur d'être arbitrés par le plus célèbre des plombiers! C'est ainsi bel et bien l'ami Mario qui supervisera vos rencontres, tournant la tête en temps réel au rythme de vos échanges frénétiques. Un petit plus une fois encore purement cosmétique, mais qui fait son petit effet et octroie un surplus de charisme non négligeable au soft... Pour en terminer avec l'aspect visuel, sachez que chaque fin de jeu donnera lieu à une sympathique animation montrant les deux concurrents en train de changer de côté. Finalement, le joueur se retrouvera toujours en bas de l'écran, le seul élément venant confirmer cette alternance étant le siège de Mario passant de gauche à droite et vice versa. Une astuce visant clairement à éviter de devoir modéliser de nouvelles animations et sprites qui seraient nécessaires en cas de migration du joueur humain vers le haut de la zone de jeu...

Quand Pong s'invite chez Nintendo

Techniquement, le soft alterne donc le bon et le moins bon. Sur un plan purement auditif, le même constat s'impose. Outre le thème mentionné plus haut et meublant le menu principal, vous n'aurez droit qu'à une seule et unique musique tout au long de votre partie. C'est peu, très peu, mais rappelons tout de même que Tennis a été commercialisé en 1989 au Japon, et faisait ainsi partie du line-up de la console. On était alors à mille lieues d'une parfaite maitrise technique du support comme on a pu par exemple la découvrir dans des jeux comme Pokemon sortis dix ans plus tard. Finalement, malgré son aspect répétitif, on se surprendra à apprécier cette musique aucunement agaçante, voire même à la fredonner ou siffloter en marchant dans la rue. Pour les plus irréductibles, sachez cependant qu'il est possible de la désactiver via le menu principal afin d'assurer sa concentration au maximum.

Les bruitages, quant à eux, ne seront pas sans rappeler ceux d'un certain Pong par leurs sonorités résolument old school. Pas franchement riches ni nombreux, ils n'en remplissent pas moins leur office de manière plus que correcte, tout en nous offrant ce parfum rétro que nous aimons tant! On appréciera enfin la clameur du public, ne se déclenchant qu'entre chaque jeu... comme dans la réalité en somme.

Un gameplay efficace

Terminons donc ce test en abordant le gameplay du titre. Celui-ci se présente en vue de trois quarts haut, dans une caméra à peu près équivalente à celle de Zelda : Link's Awakening sorti sur le même support. On contrôle donc son joueur via la croix directionnelle, qui permet de se déplacer aussi bien latéralement que dans la profondeur. Il est ainsi possible de rester au fond du court, ou bien de monter au filet. Chacune de ces deux méthodes présente des avantages et des inconvénients. Si vous optez pour la première solution, vous vous exposerez à vous faire balader de droite à gauche jusqu'à ce que vous ne puissiez plus atteindre la balle à temps. Dans le second cas, vous pourrez renvoyer plus rapidement et efficacement les différentes tentatives en coup droit ou revers de votre adversaire, mais serez vulnérable aux lobs. D'une manière générale, la meilleure méthode consistera à envoyer l'autre concurrent sur un côté, avant de lui adresser une balle au ras de la ligne sur le côté opposé. Une technique payante, mais qui a cependant ses limites puisqu'il ne sera pas rare que la balle ne finisse hors des limites du terrain, vous coûtant de fait le point.

Les deux touches d'action A et B sont quant à elles dévolues au lob et au « coup direct », qui pourra prendre l'apparence d'un coup droit ou d'un revers en fonction de votre position par rapport à la balle. On aurait peut être apprécié de pouvoir se jeter pour pouvoir renvoyer une balle apparemment hors d'atteinte, d'autant que les déplacements sont soumis à une certaine lenteur...

Outre les échanges, vous devrez également maitriser les services pour espérer remporter la victoire. Le principe est simple. Pour déclencher un service, il vous faudra appuyer deux fois de suite sur une touche d'action, afin de lancer puis de frapper la balle. Le but est de taper cette dernière lorsqu'elle est le plus haut possible, afin de déclencher un service surpuissant qui pourra alors se transformer en ace. Attention cependant, car frapper une balle trop haute aura pour effet de la voir lamentablement retomber sur le sol, tandis que la frapper trop bas l'enverra directement dans le filet pour un effet identique. Il pourra ainsi être aussi facile de perdre des points si l'on ne maitrise pas son service, que d'en gagner en s'entrainant à peaufiner son timing qui devra être parfait pour espérer faire un ace. A noter qu'il est possible, lors des phases de service, de se déplacer latéralement sur la ligne de fond. Vous l'aurez compris, Nintendo nous offre ici un gameplay aux petits oignons exploitant la console à merveille et dans lequel toutes les règles du tennis sont respectées, pour le plus grand bonheur des fans de ce noble sport.

Conclusion

Non exempt de tout reproche, Tennis se présente comme un titre plus que convenable pour un jeu de lancement. Malgré sa réalisation vieillotte, son contenu famélique et sa bande son digne de Pong, on tombera sous le charme de maniabilité riche mais néanmoins immédiate, exploitant à merveille les capacités limitées de la petite portable de Nintendo dans ce domaine.

Réalisation : 12/20
Gameplay : 18/20
Bande son : 9/20
Durée de vie : 9/20
Scénario : -/20

VERDICT : 11/20


Article publié le 07/10/2012 Jeu testé par Manuwaza