lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Street Fighter 2

Section Test.


Street Fighter II
11/08/1995
Edité par Capcom
________________________
Street Fighter II
??/09/1995
Edité par Nintendo
________________________
Street Fighter II
??/??/1995
Edité par Nintendo
________________________
Console: Nintendo Game Boy
Genre:Combat
Développeur: Capcom
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- Nintendo Super Nes- PC-

Photo de la boite de Street Fighter 2
Street Fighter 2, capture d'écran Street Fighter 2, capture d'écran Street Fighter 2, capture d'écran
Rares sont les séries à avoir autant marqué leur génération que Street Fighter. Depuis le second épisode sorti en 1991 sur borne d’arcade, cette saga mythique s’est régulièrement renouvelée en proposant au joueur un gameplay toujours plus riche pour finalement en arriver au splendide Third Strike. Jamais jusqu’à la sortie de The World Warrior dans les salles obscures, ces dernières n’avait été si remplies de milliers de joueurs avide d’essayer cette perle rare. Trois ans après leur première adaptation sur console de salon (la Super Nes pour ne pas la nommer), Ryu Ken et toute la clique s’offrent un portage sur la console portable de Nintendo.

Scénario (-)

Vous allez ainsi avoir le plaisir de retrouver tous les personnages de la version SNES dans votre chère Game Boy, et ainsi trimbaler partout votre précieuse cartouche. Si la trame scénaristique n’est qu’un prétexte à l’action, elle a au moins le mérite de mettre en présence des personnages charismatiques au passé chargé. L’histoire s’articule autour de deux amis d’enfance nommés Ryu et Ken, qui s’entrainaient jadis ensemble pour apprendre l’art martial du Hado. Les deux compères vont, des années plus tard, se retrouver et combattre M. Bison, le chef de l’organisation criminelle Shadolaw. Chacun des huit personnages possède sa propre histoire et ses propres motivations ce qui deviendra vite passionnant pour peu que l’on se documente un peu sur le background de la série.

Gameplay (18/20)

Côté gameplay, le soft reprend les bases de son grand frère sorti sur consoles de salon. Toutefois, ma maniabilité est sujette aux limitations de la console. En effet, contrairement au pad SNES comportant six touches, la petite portable de Big-N ne comporte que deux malheureux boutons d’action. Cependant, Capcom est parvenu à conserver une grande partie des facteurs ayant fait la force du gameplay des versions console. Ici, vous n’aurez à votre disposition que deux types type de coups de poing et de coups de pied (contre trois dans la version originelle). En effet, un appui bref déclenchera un coup faible mais rapide tandis qu’un appui long vous permettra de sortir un coup puissant. L’utilisation de ces deux niveaux de puissance prendra une importance capitale dans votre stratégie, puisque jongler entre ces différents coups vous permettra de vous adapter au mieux à la situation présente : déclencher un coup rapide/faible vous permettra d’interrompre les combos de votre adversaire tandis qu’un coup fort, s’il vous laissera vulnérable un petit instant avant d’être placé, vous permettra d’infliger de plus gros dégâts. Ces touches pourront également être utilisées à proximité de votre adversaire pour projeter ce dernier au sol de deux manières différentes (en fonction de la touche choisie). Et que serait un Street Fighter sans les coups spéciaux présents depuis le premier épisode sorti en 1988 sur PC Engine ? Vous aurez ainsi droit à la totalité des mouvements présents dans la version SNES, avec pas moins de trois coups spéciaux par personnage. Autant vous dire qu’une telle richesse est suffisamment rare sur un jeu de baston Game Boy pour être soulignée. Le déclenchement de ces attaques spéciales se fera par la combinaison de la croix directionnelle et des touches d’action. A ce titre, la croix Nintendo dont est dotée la Game Boy s’avérera tout aussi agréable pour la réalisation de ces manipulations que celle du pad SNES. Malgré les possibilités limitées offertes par le support, Capcom est donc parvenu à offrir une maniabilité très proche de ce que l’on pouvait voir sur les consoles de salon.

Réalisation (15/20)

Pour ce qui est des graphismes, le résultat est tout simplement bluffant pour un titre Game Boy. Si la modélisation des personnages et des décors sera tout de même largement inférieure à ce que l’on pourrait voir sur Super Nintendo (rappelons que la GB n’est qu’une console 8 bits), elle n’en restera pas moins impressionnante compte tenu du support puisque vous reconnaitrez aisément chacun des protagonistes ainsi que leur style de combat bien particulier. Ils seront en outre dotés d’une gestuelle toujours aussi agréable qui ne trahira en rien leur charisme (un combat entre Ryu et Ken fait toujours le même effet !). On regrettera cependant l’aspect extrêmement saccadé de l’animation, les mouvements des personnages étant tout sauf fluides. Dans ces conditions, difficile de passer des heures et des heures sur le soft tant la faiblesse du frame-rate deviendra agaçante. Dommage que la réussite graphique ait supposé un prix si lourd à payer…

Bande son (15/20)

Le son quant à lui restera également très fidèle aux versions originelles avec des thèmes musicaux parfaitement reconnaissables. Chaque musique revêtira le même charisme que dans votre salon et rythmera donc parfaitement bien l’action. Les bruitages quant à eux ne jouiront pas d’une aussi grande qualité mais resteront dans le domaine du correct. Petit regret cependant en ce qui concerne l’absence des voix, même si l’on peut comprendre Capcom compte tenu des limitations inhérentes au support.

Durée de vie (15/20)

Au niveau du contenu, cette version GB se permet même le luxe d’être plus riche que sa comparse SNES. Ainsi, outre les classiques modes Arcade et versus, vous aurez accès à un Survival vous permettant d’enchainer les combats en ne récupérant pas totalement votre vie à la fin de chaque affrontement. A côté de cela, vous aurez accès à neuf protagonistes bien connus des fans (à noter que certains d’entre eux comme Dalshim cèdent leur place à trois des quatre boss de la version SNES : Bison, Balrog et Sagat), chacun étant doté d’une maniabilité différente. Dans ces conditions, tous les maitriser parfaitement vous prendra un temps considérable. Hélas, le challenge du mode Arcade sera légèrement inférieur à ce que l’on était en droit d’attendre d’un jeu de la saga, rendant l’acte de terminer le titre beaucoup plus accessible que d’habitude. De plus, son infériorité flagrante de tous les points de vue en comparaison des volets sortis sur consoles de salon feront perdre au soft une grande partie de son intérêt, le cantonnant dans un rôle de substitut à ces derniers pour un utilisateur n’ayant pas accès à une télévision.

Conclusion (15/20)

Street Fighter fait une entrée remarquée dans le monde des consoles portable avec ce portage très réussi de l’épisode ayant révélé la série. Si le travail accompli par Capcom est indéniablement grandiose, cette version ne constituera cependant que peu d’intérêt pour les possesseurs des moutures SNES ou Megadrive. A réserver aux joueurs désirant jouer à leur soft préféré même en déplacement…


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza