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Skate or Die - Bad N Rad

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Skate Or Die : Bad 'N Rad
01/11/1990
Edité par Palcom
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Skate Or Die : Bad 'N Rad
??/??/1991
Edité par Palcom
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy

Photo de la boite de Skate or Die - Bad N Rad
Skate or Die - Bad N Rad, capture d'écran Skate or Die - Bad N Rad, capture d'écran Skate or Die - Bad N Rad, capture d'écran
Qui veut de la difficulté? Qui veut s'arracher les cheveux? Et bien venez vous laisser tenter par ce soft développé par Konami et édité par Palcom qui en a fait abandonner plus d'un. De par sa difficulté Skate or Die: Bad'N Rad est au gamer ce que le pieu, la Bible, le crucifix, l'ail et l'eau bénite réunis sont au suceur de sang! Pour mon premier test, j'ai voulu m'essayer à un jeu qui a marqué ma tendre enfance. Il faut dire que j'ai passé des heures entières et même des journées à essayer de le finir. Sorti en 1991 Skate or Die: Bad'N Rad est un jeu de plates-formes mêlant action et sport dans lequel nous incarnons un jeune skateur (logique me direz-vous) qui sur sa planche de bois devra éviter ennemis et obstacles en tout genre en se nourrissant exclusivement de parts de pizza, de soda et de cornets de glace... quelle mauvaise image Konami avait des "d'jeun's" à l'époque n'est-ce pas?

Un scénario bouleversant...

Bon d'accord, on sent la pointe d'ironie dans le titre à dix kilomètres mais jugez plutôt. Un skateur et une skateuse vivent le parfait amour sur leurs planches de bois respectives quand soudain, un gros bonhomme aux allures de mafieux enlève la gentille Skateuse. Le Skateur qui ne l'entend pas de cette oreille ira sans attendre délivrer son amie grâce à son skateboard. Seulement pour ce faire, il devra participer à des compétitions de skateboard afin d'empocher un petit pactole qui lui permettra de libérer sa chère et tendre. Alors, qu'en pensez-vous?... Ok ce sont des cartouches Gameboy de 4 Mio maximum mais Skate or Die: Bad'N Rad n'exploite à mon sens pas le potentiel maximum de la cartouche, surtout dans l'explication de l'histoire. Quand on voit ce qu'a réalisé SquareSoft sur la même console avec Mystic Quest ou alors Capcom avec son fameux Gargoyle's Quest - Ghosts'n Goblins, on se dit que Konami a été un peu paresseux sur ce titre. Dès le début du jeu, juste après l'écran titre, on se retrouve sur sa planche et l'on avance en sautant et en se baissant pour ne pas mourir. Et oui...Skate or Die bien trouvé comme titre hein?! Donc histoire d'éviter de mourir, on avance entre les clowns tueurs, les rats et les énormes serpents d'égouts (si, si des serpents d'égouts!) puis ce n'est qu'avec les crédits de fin et les remerciements que nous pouvons voir le pourquoi de la chose. On découvre alors une fille éclairée par une bougie en train de pleurer sur un lit dans une salle close et notre cher skateur anonyme vient la délivrer. Nous l'aurons très bien compris sans vannes, le scénario bizarre de Skate or Die: Bad'N Rad ne constitue pas le principal point fort de ce jeu.

Un jeu très très court mais plusieurs heures d'essais pour le finir.

Comment est-ce possible? Très simple, vous prenez une cartouche GameBoy en y incluant sept niveaux. Vous omettez délibérément d'y ajouter un système de vie bien pensé, des sauvegardes, des codes et des continus. Mais étant donné que s'il n'y avait que ça, ce serait trop facile, vous ajoutez par la même occasion des ennemis plus voraces que jamais qui apparaissent devant votre personnage, des pneus qui roulent tout seuls, plein de piques qui tuent en un coup, des trous visibles uniquement à la dernière seconde, vous mélangez le tout et vous obtiendrez Skate or Die: Bad'N Rad. Le jeu en soi n'est vraiment pas long, sept niveaux de cinq à huit minutes chacun (le dernier prend environ dix minutes) avec à la fin d'un level sur deux un boss assez simple. Pour palier à cette difficulté et à l'absence de tout système de sauvegarde dans son soft, Konami a jugé bon de laisser le joueur commencer le jeu par le quatrième niveau directement s'il le souhaite. Cela me paraît un peu radical et stupide comme solution mais bon...après tout, pourquoi pas, si cela peut remotiver les troupes totalement désemparées et impuissantes face aux multiples obstacles qui leur barraient la route jusqu'aux crédits de fin. Je pense quand même qu'un système de mots de passe aurait été plus ingénieux et efficace. En fait, le titre peut paraître très difficile et donc plus long à terminer si on le tente du stage 1 au stage 7 puisque la moindre erreur se paie "cash". Fort heureusement les niveaux ne sont pas bien longs. Mais si vous touchez au jeu pour la première fois, il vous faudra immanquablement plusieurs essais afin d'arriver au bout des sept stages qui composent ce titre. Lorsque vous verrez l'écran "game over" il vous faudra tout recommencer depuis le début -ou alors depuis le premier, deuxième, troisième ou quatrième niveau, merci Konami! Si vous ne perdez pas trop et connaissez le jeu sur le bout des doigts, il vous faudra à peu près une heure pour le boucler (ah ben quand je disais court, je ne plaisantais pas!)

Et si on parlait du gameplay?

Limité par le nombre de boutons sur la console portable Nintendo Game Boy, il est évident que vous serez également assez limité dans vos mouvements! Tout d'abord le jeu se base sur un système de scrolling horizontal en 2D et un scrolling vertical en vue du dessus. Il y a deux types de niveaux, à commencer par les stages à scrolling horizontal lors desquels apparaissent les phases plate-forme avec des ennemis à abattre, ainsi que de multiples sauts et trous. Lors de ces phases de jeu, le joueur pourra s'il le souhaite faire marche arrière afin de prendre plus d'élan pour sauter au-dessus d'un gouffre. Il pourra donc accélérer, ralentir, s'arrêter, retourner en arrière, sauter et se baisser.

Dans les niveaux à scrolling vertical et en vue du dessus, le joueur devra évoluer vers le bas de l'écran et il n'aura plus la possibilité de faire marche arrière, il pourra juste ralentir au risque de ne plus avoir assez d'élan pour franchir le prochain obstacle. Durant ces phases-là il ne faudra pas confondre vitesse et précipitation mais aussi éviter tout un tas de pièges plus mortels les uns que les autres afin d'arriver sain et sauf au bout et de poursuivre l'aventure. Le souci, c'est que sur chaque niveau nous sommes un peu pressés par le temps car oui, il faut finir ces derniers dans un temps imparti. Après tout, c'est une compétition de skateboard! Les sept stages du jeu sont divisés en plusieurs zones ou parties avec un nombre allant de deux à trois selon le level. Les séparations entre ces zones sont les seuls checkpoints du jeu.

Qui a dit qu'il était mauvais?

En tout cas, pas moi! Oui j'affirme que le soft est doté d'un scénario franchement bizarre, et oui je prétends qu'il est difficile si on tente de le terminer d'une traite, mais Skate or Die: Bad'N Rad n'en est pas moins un bon jeu. Tout d'abord pour l'époque et pour la console portable Nintendo Game Boy à laquelle il était destiné, la réalisation graphique est vraiment soignée hormis sur un niveau où certaines perspectives peuvent s'avérer très trompeuses. A cause du ton monochrome du soft, dans le feu de l'action on pourrait confondre un tremplin avec un trou plein de piques par exemple. Pour le côté sonore, les musiques sont assez sympathiques, pas désagréables à l'oreille, et ce même au bout de plusieurs essais sur un même niveau. Elles reflètent d'ailleurs assez bien l'ambiance du jeu même si elles ne doivent pas exploiter au maximum les capacités des cartouches GameBoy. Il n'y a quasiment pas de ralentissements sur l'ensemble de la partie, ceux-ci se cantonnant au dernier niveau lorsqu'il y a plus de trois éléments mobiles à l'écran mais rien de bien grave.

Quoiqu'il en soit, le concept est vraiment attirant et addictif au point que l'on puisse rester accroché sur le jeu plusieurs heures durant et pardonner quelques fautes de la part de Konami, comme des perspectives et des collisions foireuses. Par exemple en sautant bien sur l'ennemi, il se peut que ce soit vous qui soyez touché et que l'ennemi en question reste en vie. Quant à l'intelligence artificielle des adversaires que l'on peut tuer -qui sont au nombre impressionnant de dix-huit, boss compris, dans tout le jeu- elle est vraiment... artificielle. Il suffira d'éviter leur attaques lentes en sautant ou vous baissant puis de les éliminer façon plombier moustachu Italien. Les membres du bestiaire les plus embêtants sont ceux qui surgissent de nulle part à toute vitesse histoire de vous faire tituber sans vous faire tomber de votre planche qui semble clouée à vos pieds. Ces ennemis sont invincibles et ne servent qu'à vous déstabiliser. Un peu comme les obstacles en tout genre que vous croiserez lors de votre quête allant d'un pot de fleurs qui tombe du rebord d'une fenêtre, des chiens, des mutants, des énormes serpents (cf. Pochette du jeu) et des hommes en bateaux gonflables armés de harpons qui peuplent joyeusement les égouts de la ville, jusqu'à des trous vraiment mal placés et d'énormes piques qui sortent des murs afin de vous empaler. Quelques petits moments d'inattention et vous serez bon pour un "game over", synonyme de recommencement du niveau voire du jeu depuis le début. Cela peut s'avérer frustrant, surtout que votre barre d'énergie très petite se consume rapidement à chaque coup encaissé.

Parfois les obstacles pourront même vous faire subir des combos monstrueux qui vous conduiront, sans pouvoir réagir, obligatoirement à la mort. En effet il arrive que certains obstacles jonglent littéralement avec le joueur afin de lui faire perdre les trois-quarts de sa vie voire même l'envoyer directement ad padres. Je pense notamment au quatrième stage dans lequel vous devez fuir vers le bas de l'écran à toute vitesse puisqu'un rouleau compresseur qui apparaît comme par magie au milieu du niveau vous poursuit (non, non je ne consomme aucune substance illicite). Lors de ce passage assez éprouvant pour les nerfs, le joueur devra sauter au-dessus de ce qui semble être des flaques d'eau... Et bien sachez que ces chères flaques d'eau, si vous avez le malheur de manquer votre saut, vous propulseront vers le haut de l'écran où votre ami le rouleau compresseur se fera une joie de vous aplatir. Ça peut ne pas paraître gênant s'il l'on a un stock de vies conséquent -quoiqu'elles soient assez rares et surtout difficile à récupérer- mais si ça arrive alors que vous êtes au bord d'un "game over", c'est une autre histoire! Dans le fond, les mots d'ordre afin de terminer ce soft sont : patience, persévérance, réflexes et mémorisation.

Skate or Die: Bad'N Rad est un jeu pour s'amuser avant tout. Même s'il peut paraître prise de tête sur certains passages, notamment avec le manque de continus et les quelques faiblesses techniques qu'il connaît, y revenir est un plaisir. D'accord ce n'est pas LE jeu à posséder, il n'a rien de transcendant ou d'exceptionnel non plus mais moi-même cela faisait plus de quinze ans que je n'y avais pas touché y rejouer pour ce test fut un vrai plaisir. Skate or Die: Bad'N Rad réussit à combler son extrême pauvreté scénaristique par une très bonne qualité graphique et sonore. On accompagne avec plaisir notre jeune skateur tout au long de l'aventure.

Scénario: 10/20: C'est le point le plus pauvre du jeu à mon sens. Il n'y a pas grand intérêt à s'arrêter sur l'histoire de Skate or Die: Bad'N Rad tant elle est basique et vraiment "bizarroïde" à la fois. Notre amie est enlevée par un méchant, allons donc gagner une compétition de skate pour la libérer...ça vous dit?

Graphismes: 16/20: Vraiment bien de ce côté là, il ne vous décevra sans doute pas. Ce n'est pas parfait mais nous sommes quand même à des années lumière de ce qui se faisait à l'époque -je rappelle qu'il est sorti en 1991- où parfois, sur certains jeux GameBoy, les personnages étaient à peine visibles tant le contraste entre personnage et paysage de fond était médiocre. Avec Skate or Die Bad'N Rad il n'en est rien, tout simplement beau et agréable à regarder.

Gameplay: 13/20: Des faiblesses techniques, un personnage qui ne répond pas toujours aux attentes du joueurs, des collisions hasardeuses... bref un mélange bien corsé qui pourrait faire perdre patience à certains joueurs. L'alternance des points de vue (2D - vue du dessus) permet un contenu peu voire pas répétitif et le gameplay vraiment simplifié au maximum rend ce jeu accessible à tous. Tout le monde peut y jouer!

Musique: 16/20: Les musiques de Skate or Die: Bad'N Rad collent parfaitement à l'ambiance du jeu. Elles sont simples et efficaces, une recette qui vous permettra de les retenir pendant un bon moment.

Durée de vie: 11/20: Une toute petite durée de vie de moins d'une heure mais on prend plaisir à revenir sur le jeu plusieurs fois.


Note globale: 13/20


Article publié le 22/03/2012 Jeu testé par Jsdef