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Paperboy

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Paperboy
??/??/1990
Edité par Mindscape
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Paperboy
??/??/1990
Edité par Mindscape
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action
Développeur: Mindscape Inc.
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Amstrad CPC- Commodore 64- Commodore Amiga- Nintendo 64- Nintendo Game Boy Color- Nintendo Nes- Nintendo Super Nes- Sega Game Gear- Sega Master System- Sega Megadrive- X-Box Live-

Photo de la boite de Paperboy
Paperboy, capture d'écran Paperboy, capture d'écran Paperboy, capture d'écran
Paperboy, un jeu développé et édité par Mindscape reprend, à peu de choses près, le train-train quotidien des beaux quartiers américains. C'est dans ce jeu vraiment original que nous incarnons un jeune homme fraîchement engagé pour faire l'un des plus dangereux métier du monde selon le jeu : Paperboy, un distributeur de gazette monté sur vélo. Le soft date de 1990 et est l'un des tout premiers jeux sur la Nintendo Game Boy. Un statut très difficile à assumer entre les Tetris et autres Super Mario Land que nous livrait la console à peine débarquée en Europe.

Scénario: 7/20

Paperboy ne dispose pas d'un bon scénario à proprement parler, l'équipe de Mindscape fait donc appel à l'imagination des joueurs pour les aider à combler les trous. Après l'écran d'introduction laissant voir que l'on a été récemment recruté en tant que paperboy pour distribuer des journaux chaque jour de la semaine, on prend directement place sur notre vélo. Notre mission se révèle assez difficile : il nous faut livrer les journaux seulement aux personnes abonnées. Dans le cas contraire, ça fera perdre de l'argent à notre employeur qui ne manquera pas de nous licencier si les fautes se répètent. Conscience professionnelle oblige, on part tout fier sur notre bicyclette avec une dizaine de journaux sous le bras. Il faut tenter au mieux de viser la porte d'entrée d'une maison et/ou la boîte aux lettres. Au pire, ce sera la vitre et autres décorations censées embellir la maison.

Réalisation: 13/20

La réalisation est plutôt réussie pour l'un des premiers titres sur Game Boy. Le seul regret que l'on peut avoir réside dans la hitbox qui paraît imparfaite mais bon, n'abusons pas, ces soucis existent encore de nos jours alors sur une console portable de 8 bits... Mais ne nous perdons pas dans des comparaisons qui n'ont pas lieu d'être. D'ailleurs, les hitbox approximatives nous aideront à éliminer certains ennemis de petite taille assez facilement en leur jetant un journal en pleine figure ou presque... donc un point partout, balle au centre. D'un point de vue graphique, c'est du noir et blanc mais cela reste beau. Les quartiers résidentiels de la bourgeoisie américaine à la Desperate Housewives ou à la Edward aux mains d'argent sont très bien représentés. Dans ce type de quartiers toujours en ébullition, il faudra trouver sa place afin de faire son travail. Pour cela, il sera nécessaire d'éviter plusieurs obstacles qui sont très bien modélisés. Comprenez aussi par là qu'en les voyant s'afficher à l'écran au moyen d'un scrolling vertical forcé, nous saurons d'entrée de jeu si le heurt avec tel ou tel obstacle sera mortel.

Gameplay: 13/20

Le gameplay n'a rien de compliqué et se résume à quelques actions. Comme nous venons de le voir, Paperboy utilise un scrolling forcé dans le but d'exhorter le joueur à anticiper les mouvements très scriptés de certains obstacles pour pouvoir les éviter ensuite. Mindscape pousse cependant un peu plus dans la perversité puisque l'équipe a inclus également des événements scriptés qui viendront vous faucher non pas par devant mais bel et bien par derrière. Selon moi, ceci a été pensé dans le but d'éviter que sous le scrolling forcé, le joueur ne soit constamment en retrait, en vitesse minimale pour éviter tous les obstacles tranquillement. Vitesse minimale car oui, à part les directions droite et gauche, nous avons la possibilité de freiner (flèche directionnelle bas) ou d'accélérer (flèche directionnelle haut) pour nous aider à éviter les obstacles que ce soit sur les routes ou les trottoirs. Les boutons A et B sont tous deux réservés au principe même du métier de Paperboy: le jet de gazette.

Le but du jeu est très simple: il faut livrer des journaux aux personnes qui paient un abonnement. Pour ce faire, nous avons avant chaque jour de dur labeur une sorte de minimap nous indiquant les maisons où jeter un journal et les autres qui n'y sont pas abonnés. Donner un journal à un abonné rapporte de l'argent, en donner deux (un sur la porte et l'autre dans la boîte aux lettres) rapporte deux fois plus de points. Par contre, si l'on se met à jouer les généreux en expédiant les canards à tout le monde, on risque fortement de faire perdre de l'argent à notre employeur voire même de provoquer le mécontentement chez le résident. Entre les chiens qui nous attaquent, les voitures sur la route, les tondeuses à gazon qui fonctionnent seules et les skateurs, faudra faire également avec les mamies supervitaminées qui nous courront après sans raison apparente... Peut-être est-ce dû à la qualité du torchon que vous leur avez livré la veille ou alors parce qu'elles ont oublié de prendre leur petit café du matin. L'équipe de Mindscape n'est pas en pénurie d'humour. On pourra également croiser la Mort armée de sa faux durant notre périple de survie, des mini-tornades et des hommes faisant du sport sur le bas-côté de la route juste mis là pour nous enquiquiner. Bref je ne vais pas entrer dans des analyses "capilotractées" du soft de Mindscape mais ça sent la moquerie à plein nez cette histoire. Enfin, aucune panique concernant le nombre de journaux à livrer puisque si viser la porte ou la micro boîte aux lettres tout en roulant est difficile, nous pourrons littéralement mitrailler de journaux les maisons (au risque de casser une fenêtre ou un autre élément du décor) et obstacles mobiles car des recharges sont placées un peu partout sur le trottoir du quartier nous permettant de nous ravitailler... Dans ce train-train quotidien (les jours se suivent et se ressemblent), les résidents n'ont qu'à tendre les bras pour ramasser des journaux par dizaines mais non, faut attendre qu'un Paperboy les collecte et risque sa vie pour les distribuer ensuite. Alors toujours aucune critique selon vous? Bref passons...

Bande-son: 9/20

Loin d'être originale et polyphonique, la bande son de Paperboy est très plaisante à écouter. Malgré la (très) mauvaise réputation de la petite Nintendo Game Boy en termes de qualité sonore, elle remplit aisément son office avec une bien maigre variété de musiques différentes, puisque nous n'en aurons en tout et pour tout que deux : une pour les phases de jeu durant lesquelles il faudra distribuer des journaux et une autre pour célébrer notre fin de tournée en un seul morceau au travers d'un mini niveau où le principe est de sauter des tremplins et de viser des cerceaux avec les journaux jusqu'à atteindre le mot "Finish" qui conclut chaque journée de travail. Un peu à l'image du proverbe "parlons peu, parlons bien" Mindscape nous livre ici deux musiques qui se répètent en boucle mais qui n'altéreront en rien, du moins à mon sens, l'expérience de jeu au point de vouloir couper le son de la console.

Durée de vie: 10/20

Paperboy est court, très court puisque l'espérance de vie dans les beaux quartiers américains n'est pas des plus élevées. Il faut ainsi plusieurs essais avant même de finir correctement le premier jour. Pour tout vous dire, la difficulté est double puisque d'une part il faut s'efforcer de livrer les bonnes personnes (une faute professionnelle est permise mais si cela devient une habitude, attendez vous à vous retrouver au Pôle Emploi), et d'autre part éviter les obstacles qui nous empêchent de faire notre travail. Sachez quand même qu'on vous épargnera d'aller travailler un Dimanche et que le jeu se conclut avec la fin de journée du Samedi. Trois issues possibles à ce soft: la réussite de la mission, le chômage ou la mort. Aucune vie perdue n'est récupérable que ce soit par points accumulés ou sur le chemin. Il faudra donc se contenter d'un écran de fin dans lequel, comble du Paperboy, vous apparaîtrez dans une gazette qui vous fera passer soit pour un héros, soit pour un voyou en première page, ou alors dans la rubrique nécrologique...à vous de voir.

Conclusion

Loin d'être un des meilleures jeux de la console portable de Nintendo, Paperboy sur Game Boy a au moins le mérite d'être un jeu hors-norme, original. C'est aussi un titre qui n'a pas réellement trouvé de public en Europe puisqu'il aborde un thème typiquement américain mais est aussi très compliqué à conclure. Il faudra compter plusieurs heures et un apprentissage par cœur des six niveaux de ce jeu vraiment loufoque. Une chose est sûre, l'équipe de Mindscape a dû s'amuser en proposant ce soft aux possesseurs de la portable 8 bits de Nintendo. Ceux qui s'attaqueront à ce jeu difficile seront peut-être dégoûtés de la fin de l'aventure qui ne propose rien si ce n'est trois écrans différents selon le score obtenu et la manière dont vous avez terminé le jeu. Donc armez vous de patience et en selle!

Note globale: 11/20


Article publié le 07/06/2012 Jeu testé par Jsdef