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Le Monde Perdu - Jurassic Park (Game Boy)

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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The Lost World : Jurassic Park
??/??/1997
Edité par THQ
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Le Monde Perdu : Jurassic Park
??/??/1997
Edité par THQ
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action
Développeur: Torus Games
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Sega Saturn- Sony Playstation-

Photo de la boite de Le Monde Perdu - Jurassic Park (Game Boy)
Le Monde Perdu - Jurassic Park (Game Boy), capture d'écran Le Monde Perdu - Jurassic Park (Game Boy), capture d'écran Le Monde Perdu - Jurassic Park (Game Boy), capture d'écran
Tiens, tiens, encore un jeu sous licence Jurassic Park qui n’a pas échappé à Jak. Il faut dire que le succès du film, bien que moindre par rapport à Jurassic Park premier du nom, a permis la mise en place de multiples produits dérivés dont des jeux vidéos. Alors penchons-nous sur la question, qu’avons-nous donc là ? Oh là, j’entends déjà résonner le mot « licence », ce qui n’est que trop rarement bon signe pour un jeu vidéo… Et… Quoi ? THQ ??? … Pas de conclusion hâtive me direz-vous… D’accord, même si cette version Game Boy semble mal partie avec les deux exemples cités plus haut. Alors la petite cartouche rattrapera-t-elle la miteuse version sortie sur PS1 ? Il est temps de partir pour Isla Sorna et de nous équiper en conséquence…

Scénario :

Hum, quel est le premier point qu’un jeu à licence « devrait » respecter selon vous? Le scénario de l’œuvre dont il a été tiré non ? Bon OK, de légers ajustements peuvent être judicieux mais quand TOUT change ? Il est donc juste de rappeler en quelques lignes l’histoire du film « Le Monde Perdu » sorti en 1997, réalisé par Maitre Spielberg et faisant suite à Jurassic Park sorti quant à lui en 1993.

Quatre ans après les évènements du Parc Jurassique, John Hammond décide de faire appel à Ian Malcolm. Ce dernier devra rejoindre une expédition déjà présente sur Isla Sorna (le site B où les chercheurs d’Ingen faisaient naitre les dinosaures du parc, dorénavant en liberté), opération dont fait partie Sarah Harding, sa compagne. Leur but sera d’étudier les dinosaures qui se sont habitués à leur nouvel environnement. Malheureusement pour notre visionnaire utopiste, son neveu Peter Ludlow (nouveau PDG d’Ingen, arriviste et vénal), organise dans le même temps une expédition officielle Ingen afin de capturer des spécimens vivants sur l’ile et les transférer dans un nouveau « Jurassic Park » à San Diego en Californie. Les deux clans seront donc confrontés l’un à l’autre sur l’île ce qui ne manquera pas de déclencher des conflits. Le camp Ingen détruit et les communications coupées, s’engage une course contre la mort pour les survivants, afin de contacter les secours. Les hommes restants d’Ingen finiront par capturer un mâle T-Rex et son petit pour les ramener en tant que bêtes de foire dans le parc du continent. Sans spoiler le dénouement, on dira que mal leur en a pris et que Hammond obtiendra gain de cause.

Voila, voila. Le jeu maintenant ? Et bien tout d’abord, vous incarnerez… Euh, vous incarnerez… Bon, pour être franc je ne sais pas. La logique voudrait que le joueur incarne Ian Malcolm, j’ai pourtant lu quelque part que ce serait plutôt Alan Grant (sans chapeau ? Si c’est le cas, c’est un crime pour les puristes…). Bref, le jeu vous parachutera en tant qu’inconnu sur Isla Sorna ( ?). Un certain Rey A. (en hommage à Ray Arnold ? L’un des informaticiens du premier parc ?) vous dictera vos objectifs avant chaque mission. Que dire de plus… Bien sûr il y aura des dinosaures pour rappeler vaguement ceux du film, T-Rex, Compys, Raptors, Stégosaurus… ou bien encore une référence à des « ennemis » qui semblent faire partie de la firme Byosin. Mais mis à part le logo officiel du Monde Perdu, les références directes au film sont faméliques… Un mauvais point d’entrée de jeu, assez rare qui plus est pour les jeux à licence…

Réalisation :

Commençons tout d’abord par l’environnement. Les textures sont plutôt détaillées et on nous ressort les backgrounds habituels (forêts, grottes, laboratoires). A peu de choses près, les huit niveaux présents dans le jeu oscillent entre ces trois thèmes et tendent vers le quelconque, un level design ultra classique et encore un mauvais point concernant la licence Jurassic Park.

Votre alter ego virtuel sera également des plus banals. En effet, s’il s’agit de Grant, où est passé son chapeau ? L’animation est quant à elle, tout à fait correcte. Votre avatar répondant au doigt et à l’œil et plutôt lestement pour un simple jeu de Game Boy. Petit bémol cependant aux « suspensions » à des parois dont le soft est truffé, et pas du tout évidentes à réaliser.

Passons maintenant aux dinosaures et autres ennemis. Si les Triceratops, Stégosaurus et consort sont aisément reconnaissables, ce n’est pas le cas pour tout le bestiaire. Le T-Rex sera aussi grand que vous (sans commentaires…) et les autres petits carnivores seront encore une fois des plus quelconques. Il va falloir faire travailler votre imagination ! Sans oublier les quelques scorpions, chauve-souris et autres anguilles carnivores balancées ici sans réelle raison (certainement pour meubler…). Des adversaires humains armés seront également de la partie, probablement pour représenter Biosyn, la firme concurrente d’Ingen…

Le jeu souffre également de bugs de collisions récurrents, il sera donc difficile de se battre au corps à corps ou bien encore de tirer avec ses propres armes tant la hitbox de votre personnage sera réduite.

Que dire des légères cinématiques de transition qui rappellent un jeu avec des dinosaures et surement pas Jurassic Park… Les développeurs se sont cependant fait plaisir concernant les cinématiques de votre mort… C’est tout dire !

Gameplay :

Ici, votre unique but sera de traverser les huit niveaux un par un à la recherche des objets que Rey. A. vous aura demandés. A savoir, des disquettes de données, de l’ADN de dinosaures et des œufs. Ces derniers seront même votre objectif principal dans au moins quatre des huit niveaux du soft. Assez curieux… Les levels sont construits sous la forme de labyrinthes sur plusieurs étages. Afin, de trouver les items nécessaires à votre quête, vous n’aurez en tout et pour tout qu’un seul outil à votre disposition, à savoir une petite flèche située en bas à droite de l’écran (à côté du nombre d’objets restant à recueillir, dix par niveau) et qui s’orientera en fonction de l’item clé le plus proche de vous. Une aide appréciable mais traitre, puisque si par mégarde vous avez omis un objet au début du level, il faudra faire des pieds et des mains pour le récupérer, même avec l’indication de la flèche. Entendez par là, qu’il ne sera pas rare de faire des allées et venues dans tout le level, à la recherche d’un item perdu…

Ce qui nous amène immanquablement à la durée de vie du soft qui est très correcte, pour peu que vous adhériez au principe de la recherche d’items en milieux labyrinthiques… Les huit niveaux seront tous agencés de la même façon et la difficulté ira surtout de pair avec le mot « frustration » comme dans ce stage ou vous devrez traverser des grottes sous-marines et où la noyade sera votre principal ennemie… Pas de checkpoint et une seule vie pour terminer un level, obtenir un mot de passe et ne plus jamais y remettre les pieds… Une difficulté somme toute inégale, car tous les ennemis vous lâcheront un item de vie quand vous les tuerez et des caisses (où vous pourrez dénicher munitions et items d’énergie) seront disposées un peu partout sur votre chemin. Le jeu comporte également quelques « subtilités » énervantes comme ces Ptéranodons vous attrapant en plein niveau arboricole pour vous balancer au mieux sur une branche, au pire dans le vide (ce qui de manquera pas de faire baisser énormément votre niveau de vie), particulièrement frustrant... Dans le jeu Le Monde Perdu sur Game Boy, c’est l’environnement (et non les dinosaures…) le plus dangereux alors le « quelque chose a survécu… »

Vous serez également, comme tout bon chasseur perdu dans une jungle hostile, équipé d’armes pour vous défendre. Outre votre fidèle main droite (oui, oui, on peut y aller au corps à corps ici contre un Tricératops !), vous disposerez d’un fusil, d’un lance-grenades et d’un harpon dans les missions sous-marines, chacune de ces armes pouvant être rechargée en fonction des caisses que vous trouverez. Sachez que votre poing ne vous sera utile que contre les Compys et vos adversaires humains, pas la peine d’essayer contre des ennemis plus costauds…

Que dire de plus, à part que même si les développeurs ont cru bon de varier les items clés à récupérer, au final on finit par s’ennuyer ferme, surtout lorsque l’on tourne en rond… De plus, que dire des lieux et des objectifs, qui ne s’inspirent aucunement du film… Ce jeu, malgré sa licence censée être son dernier rempart contre la médiocrité, ne parvient même pas à en tirer profit ! Un comble…

Bande-son :

Les mélodies du soft sont à l’image de celui-ci, dans la moyenne. Certaines comme la musique d’intro sont clairement dans le ton et même particulièrement réussies, d’autres sont totalement répétitives et n’auront purement et simplement aucun intérêt. Les autres bruitages tels que les cris de dinosaures ou les explosions auront simplement le mérite d’exister…

Je ne peux m’empêcher encore une fois de décerner un carton rouge au soft concernant la bande-son. Même si quelques mélodies sortent du lot et tendent vers le bon (voire le très bon pour la première que j’ai vraiment appréciée), aucun mais alors AUCUN rapport avec Le Monde Perdu, la licence passe encore une fois complètement à la trappe… Finalement, je me demande vraiment pourquoi cette dernière n’a pas été utilisée à sa juste valeur.

Conclusion : 9/20

Je vais être franc avec vous, c’est la première fois que je vois un jeu à licence passer complètement à côté de sa….. licence. Ce jeu aurait pu s’appeler « Un jeu avec des dinosaures » et pas « Le Monde Perdu », car à part le logo du film et une histoire qui fait vaguement penser à Jurassic Park, on ne retrouve rien de l’univers de Spielberg, pas même une mélodie !

Alors certes, tout n’est pas à jeter. Le soft ne casse pas des briques niveau réalisation, mais on finit par s’y retrouver. Certaines mélodies, bien que n’ayant rien à voir avec la licence, sont de bonne facture pour un jeu Game Boy et la durée de vie (si vous accrochez au concept) est très correcte.

Malgré cela, l’aspect répétitif et labyrinthique du soft ne jouera clairement pas en sa faveur … Ce jeu est une déception !


Article publié le 04/06/2011 Jeu testé par Hijaki