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Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Jurassic Park Part 2 : The Chaos Continues
??/12/1994
Edité par Ocean
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Jurassic Park Part 2 : The Chaos Continues
??/??/1995
Edité par Ocean
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Ocean
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Super Nes-

Photo de la boite de Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues
Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues, capture d'écran Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues, capture d'écran Jurassic Park Part 2 - The Chaos Continues, capture d'écran
A l’instar de son grand frère sorti sur Super Nintendo, Jurassic Park Part 2 (à ne pas confondre avec Le Monde Perdu puisque ce sont deux itérations distinctes) a aussi eu droit à son adaptation sur Game Boy. Ocean a réussi à adapter deux genres et deux styles différents sur deux supports spécifiques. Si l’on pouvait résolument parler de jeu d’aventure pour les Jurassic Park premiers du nom, les seconds s’orientent davantage vers l’action et la plate-forme. Le personnage d’Alan Grant est une nouvelle fois de la partie et doit déjouer les pièges de l’illustre jungle d’Isla Nublar.

Cette version du Parc Jurassique s’inscrit dans une longue liste de jeux se référant au roman de science-fiction de Michael Chrichton et il convient de remarquer que tous ces jeux diffèrent les uns des autres! Que ce soit sur Sega, Nintendo ou PC entre autres, les développeurs ont su s’en donner à cœur joie concernant le rêve de John Hammond. Cette version Game Boy est-elle en accord avec celle déjà testée par mes soins sur SNES? N’oubliez pas vos paquetages, c’est ce que nous allons voir...


Welcome to Jurassic Park... again

Le premier opus de Jurassic Park se terminait à peu près comme suit. Je précise seulement pour ne pas perdre en route d’éventuels lecteurs, que je me réfère au jeu vidéo éponyme, lui-même ne s’étant pas privé de raccourcis quant à l’œuvre originale.

Ayant réussi à échapper aux griffes du T-Rex, stopper la propagation des vélociraptors et contacter le continent, le docteur Grant s’enfuit d’Isla Nublar à bord d’un hélicoptère. Il y a fort à parier que sa passion pour les créatures reptiliennes du Secondaire se soit quelque peu émoussée au cours des événements récents.

Et pourtant, c’est encore ce pauvre Alan qui sera mis à rude épreuve dans cette deuxième partie. Ingen a-t-il sorti son carnet de chèques et aligné les zéros? John Hammond a-t-il su se rendre persuasif au point de faire changer d’avis notre protagoniste? Nul ne le sait. Dans tous les cas, les dinosaures pullulent désormais sur l’île du Costa Rica et vous serez chargé d’en «calmer» un maximum. Ce ne sera heureusement pas votre unique mission car papy Hammond a une nouvelle fois profité de votre serviabilité, en vous demandant simplement de récupérer toutes les cartes magnétiques des employés du parc dispatchées un peu partout... Rien que ça.

Concernant les créatures, des libertés ont été prises du point de vue de l’histoire initiale. Pour autant, les célèbres Tyrannosaure, Tricératops, Vélociraptor et autre Compsognathus seront de la partie. On pourra cependant émettre quelques réserves quant au nombre tonitruant de Tricératops et surtout sur le fait que certains spécimens étranges apparaissent comme par magie. Je pense notamment aux créatures marines qui frisent le hors-sujet (un point discutable que l’on se réfère au roman, au film ou à d’autres goodies de l’époque). Néanmoins, rien de grave et le soft n’est pas avare en références à la licence Jurassic Park. On retrouvera donc logos, sigles et autres détails clés tels que les miradors de l’enclos des Raptors ou bien encore la carte d’Isla Nublar.

De l’art rupestre aux fractales...

Jurassic Park 2 s’appuie sur des backgrounds plus ou moins concordants avec l’univers original. L’inévitable jungle, avec ses palmiers et autres arbres exotiques sera bien sûr mise en avant, tout comme l’ancien complexe de recherche d’Ingen. On pourra également compter sur des environnements un peu plus surprenants tels qu’un milieu sous-marin ou bien encore une course poursuite non loin de l’enclos du T-Rex, s’apparentant pour le coup plus aux aventures d’Indiana Jones qu’autre chose... Les références sont présentes sans trop en faire, les graphismes tiennent la route pour un support Game Boy et le tout est relativement soigné. On pourrait émettre quelques regrets quant à certaines textures finissant par devenir répétitives, mais ce serait vraiment pour faire la fine bouche. Ocean connaît son sujet. Ce sera quelque peu plus compliqué concernant les créatures stars du jeu, à savoir les dinosaures. Si certaines espèces seront très bien modélisées, d’autres n’auront pas cette chance, des limitations inhérentes à la plate-forme Game Boy sans doute. Dans le camp des bonnes surprises, on trouvera la majeure partie des boss tels que le Tricératops adulte, le Tyrannosaure ou le Ptéranodon, quelques monstres marins ou encore les Compsosgnathus. A l’opposé, on pourra citer une multitude de petites créatures qui ne seront pas toujours des plus distinctes, notamment une sorte de ptérodactyle, ou de jeunes raptors (ou serait-ce des pachycépalosaures?)... Mention spéciale et carton rouge au boss Vélociraptor, qui sera on ne peut plus ridicule. En effet, on pourrait aller jusqu’à croire que les graphistes ont confondu les griffes meurtrières dont sont pourvus les Raptors avec des talons aiguilles... Je vous laisse imaginer la suite...

On ne pouvait aller plus loin dans cette partie sans reparler évidemment de notre avatar favori, j’ai nommé le Docteur Alan Grant. Un chapeau caractéristique, une chemise aux teintes foncées, un pantalon clair..., pas de doute! Ce personnage a toutes les caractéristiques de l’illustre scientifique. Du côté des animations, Grant s’en sort vraiment très bien. Le fait de sauter ou de tirer n’est en rien un problème ici et la progression ingame est véritablement plaisante! Comme toujours, les sauriens s’en sortiront quant à eux plus ou moins bien, selon leur degré d’agilité en somme, sans compter ce repop infini à chaque retour en arrière, vraiment pesant...

Quelques screens et animations supplémentaires viendront agréablement accompagner les pérégrinations du joueur pour un rendu final tout à fait correct, que ce soit d’un point de vue général ou au niveau de la licence.

Y’a quoi là-dedans, King Kong?

Le soft s’articule autour d’une quinzaine de niveaux majoritairement tournés vers la quête d’items et la plate-forme. Les développeurs ont également eu la bonne idée d’inclure des combats de boss épiques et adéquats dont nous aurons l’occasion de reparler.

Comme le savons tous, Grant est un scientifique de renom, mais lors de sa première incursion dans les travées du Parc Jurassique, il s’est découvert une passion pour les armes et autres shrapnels. Il va donc de soi qu’en réitérant son voyage, il n’est pas venu les mains vides. Notre ami chercheur aura donc une sulfateuse à munitions illimitées toujours à portée de main, arme qui pourra également se transformer en harpon dans les phases sous-marines et en lance-grenades lors de certains «combats de titans». Ces armes à feu ne seront évidemment pas du luxe lorsque l’on connaît le peu d’empathie dont fait preuve la faune locale. L’objectif principal de votre quête (hormis bien évidemment le fait de rester en vie) ne se limite pour autant pas à une partie de ball-trap; comme nous l’avons vu un peu plus haut, il faudra récupérer toutes les cartes magnétiques estampillées Jurassic Park dans chaque level pour espérer passer au niveau suivant. Au cas où des cartes viendraient à vous manquer, revenir sur vos pas et dénicher les restantes sera le seul moyen de progresser. Pas de panique cependant, les items restent accessibles. Les développeurs ont même eu la bonne idée de modifier la musique ingame lorsque toutes les cartes sont en possession du joueur, permettant de filer plus vite vers la fin des stages. Un bon point à souligner.

Le soft demeure accessible en restant assez souple du point de vue difficulté. Ainsi, le joueur débute son aventure avec trois vies et deux continus, largement de quoi se faire la main sur quelques parties pour progresser toujours un peu plus. Et ce n’est pas tout, l’accessibilité du titre se remarquera également par le nombre de «cœurs» dont disposera Grant. Simulant une barre de vie, un cœur octroiera la possibilité de se faire toucher. Notre héros en comptera quatre en début de partie et à l’instar des vies, des items de soin ré-incrémenteront votre compteur régulièrement. De quoi résolument voir venir.

On pourrait pester contre le titre si l’on pensait que ce dernier n’avait que ses maudites cartes magnétiques à proposer, mais les situations de jeu changent régulièrement et permettent de ne pas tomber dans la monotonie. L’alternance entre phases de shoot, de recherche, de plate-forme en scrolling forcé ou non, s’avère une réussite et l’on prend du plaisir à crapahuter dans cette jungle hostile. Ceci est essentiellement dû à la jouabilité du soft, irréprochable. Grant obéit au doigt et à l’œil et n’est soumis à aucune inertie résiduelle comme l’on aurait pu s’y attendre dans les phases de plate-forme. Le tout est on ne peut plus fluide et plaisant à jouer.

Attardons-nous maintenant quelques instants sur les entrevues avec les boss dont nous avons déjà parlé quelques lignes plus haut. Certaines se dérouleront dans des arènes aux contours définis et d’autres s’apparenteront plus à des fuites en avant utilisant un scrolling horizontal. Autre différence notable cependant, les rixes en arène délimitée seront des combats à mort où les points de vie adverses seront représentés en bas à gauche de l’écran. Pas très difficiles lorsque l’on aura pris la peine d’analyser le pattern ennemi, ces combats prendront vraiment une dimension épique et permettront de dynamiser l’ensemble, d’autant plus qu’à de rares exceptions près (le Raptor est à pleurer de ridicule...), ils s'avéreront très réussis esthétiquement parlant.

Il faudra compter quelques heures de jeu pour venir à bout du soft avec évidemment, un temps d’adaptation et des vies bêtement perdues en conséquence; mais pour peu que l’on ne soit pas réfractaire à cet aspect, Jurassic Park Part 2 sur Game Boy propose réellement un challenge plaisant. La difficulté est ainsi savamment dosée en allant crescendo, les contrôles tiennent la route, les vies sont en nombre respectable... Ocean a vraiment soigné sa copie.

John Williams style:

La trame sonore de cet opus Jurassic Park sera essentiellement constituée de mélodies accompagnant le joueur lors de ses pérégrinations. Encore une fois, la copie est, si ce n’est parfaite, d’une très grande qualité, et les thèmes aux tonalités épiques s’insèrent avec brio ingame même s’il n’y a pas de corrélations entre les musiques du jeu et celles des films. Les autres effets sonores concerneront en grande partie les armes et les items et resteront quant à eux beaucoup plus quelconques. On remarquera également que les créatures n’émettront en général aucun son, un choix certainement délibéré de la part des développeurs, craignant (au vu des limitations du support Game Boy) que lesdits sons ne se chevauchent et qu’il en résulte un brouhaha indescriptible...

Il y est arrivé ce vieux dégénéré! 15/20

Jurassic Park 2 The Chaos Continues sur Game Boy est à l’image de son aïeul sorti sur la 16 bits de Nintendo, une adaptation de bonne qualité tirée de la licence Jurassic Park. Ocean maîtrise son sujet et propose au joueur une aventure tout ce qu’il y a de plus correcte dans les bas fonds du parc abandonné. C’est bien simple, le soft ne souffre d’aucun défaut majeur et peut s’appuyer sur une jouabilité au top, une durée de vie dans les normes et de nombreuses références à Jurassic Park.

Si l’on voulait être tatillon, il y a bien un défaut mineur que l’on pourrait mettre en avant: le fait qu’il n’y ait pas d’intrigue et pas réellement de dénouement. Grant est envoyé au casse-pipe sans que l’on puisse démêler le pourquoi du comment... Une tare subsidiaire, qui ne sautera pas aux yeux de tous et qui ne ternit pas l’ensemble.


Article publié le 25/03/2014 Jeu testé par Hijaki