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Jurassic Park

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Jurassic Park
??/08/1993
Edité par Ocean
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Jurassic Park
??/??/1993
Edité par Ocean
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Aventure
Développeur: Ocean
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Arcade- Commodore Amiga- Nintendo Nes- Nintendo Super Nes- Sega Game Gear- Sega Master System- Sega Mega-CD- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Jurassic Park
Jurassic Park, capture d'écran Jurassic Park, capture d'écran Jurassic Park, capture d'écran
Salutations! Si vous avez suivi les quelques pérégrinations de votre serviteur sur Oldies Rising, vous devez être en mesure de savoir que je suis un fada de tout ce qui touche de près ou de loin à Jurassic Park. Le jeu sur lequel nous allons nous pencher aujourd’hui est pile dans mes cordes et je me ferai donc une joie de vous faire parcourir à nouveau les travées sauvages et exotiques du parc Jurassique. Revenons-en donc à nos mout... euh, ptéranodons. On ne présente plus le fameux film de Steven Spielberg de 1993, qui a bien sûr été décliné en une foison de jeux vidéo, les plus connus étant sans doute les moutures Super Nintendo, Megadrive, ou encore PC avec Trespasser. Il est à noter que toutes ces versions apportaient leur lot de spécificités et que, même si l’on trouvait des points communs inhérents à la série, l’originalité prévalait selon les supports. C’est une version moins connue qui fera l’objet de toute notre attention ci-après puisque c’est sur Game Boy que notre terrible voyage va se dérouler. Les plus perspicaces d’entre vous auront sans nul doute remarqué que c’est Ocean qui est aux commandes à l’instar de la version SNES. Résultat des courses? C’est par là!

«When dinosaurs ruled the Earth»

J’ai dit qu’il était inutile de présenter le film de Sieur Spielberg n’est-il pas? Eh bien pour les néophytes, je me dois de restituer le contexte un tant soit peu. Je précise notamment que le récit de Chrichton est quelque peu différent de la version cinématographique et que c’est cette dernière qui a été utilisée logiquement par Ocean (and Co.) dans les jeux vidéo.

John Hammond, milliardaire et propriétaire d’Ingen Corporation (célèbre firme œuvrant dans le domaine de la biotechnologie), est sur le point de révolutionner le monde de la paléontologie. Ayant découvert de l’ADN de dinosaures conservé dans des moustiques eux-mêmes piégés dans de l’ambre fossilisée, ses équipes ont redonné vie à plusieurs espèces de sauriens du Mésozoïque par clonage. Devant cette manne financière, Hammond a fait construire un parc zoologique au Costa Rica. Sous forme de circuits automatisés, les voyageurs y circuleraient parmi les créatures enfermées dans des enclos. Il convie en ce sens une équipe de scientifiques (Alan Grant, Ellie Sattler, Ian Malcolm), son avocat et ses deux petits enfants qui participeront à la toute première expédition.

Le projet tourne au fiasco lorsque Dennis Nedry (informaticien du parc soudoyé par une compagnie rivale), pirate les systèmes de sécurité du parc pour voler des embryons. Les voitures des voyageurs s’arrêtent en plein parcours et les monstres s’échappent. S’ensuit une course contre la mort pour les survivants et la fin pure et simple du Parc Jurassique.

Le jeu dispose du même background général mais diverge sur quelques points que l’on peut détailler. Vous serez donc aux commandes du paléontologue de renom Alan Grant, perdu au beau milieu du parc. Une panne informatique a libéré toutes sortes de dinosaures et vous serez le seul à pouvoir sauver Lex et Tim, les petits enfants de Hammond, égarés au beau milieu de la jungle. Le soft se permet une petite présentation des dinosaures du parc via le menu principal. Cinq sauriens seulement seront donc mis en avant, le Tyrannosaure, le Vélociraptor, le Tricératops, le Dilophosaure et le Gallimimus, les reptiles visibles dans le film en gros. Le récit original est un peu taillé à la hache et tout ne correspond pas dans les détails (d’autres dinosaures seront visibles mais échapperont à une introduction, on retrouvera des brachiosaures dans l’eau jusqu’au cou, des dimétrodons (?)...) mais grosso modo, le quidam ne sera pas dépaysé tant les références sont nombreuses. Le logo JP est ainsi apposé un peu partout et les protagonistes seront reconnaissables (mention spéciale à M. ADN). Quand on voit ce qu’a pu faire un studio comme Torus Games avec Le Monde Perdu, on ne peut qu’être satisfait!

«Ne faites plus un seul geste! Sa vision est basée sur le mouvement!»

Jurassic Park façon Game Boy est donc un jeu d’action/aventure en vue du dessus du même style que son grand frère sur Super Nintendo. Le personnage principal, Alan Grant, y est représenté avec son immanquable chapeau, un indice des plus explicites pour toute personne ayant visionné au moins une fois le film. Ça se gâte quelque peu en ce qui concerne les personnages secondaires puisque Tim et Lex seront eux tout à fait quelconques. On pardonnera cet aspect générique en précisant que le support Game Boy montre assez vite ses limites. Les dinosaures, quant à eux, s’avéreront tout à fait conformes aux attentes d’un point de vue esthétique. Quelques petits nouveaux viendront même faire leur apparition bien que le jeu semble s’en désintéresser. Je pense notamment aux compsognathus, dimétrodons et autres stégosaures.

Côté animations, il y a du bon et du moins bon. Grant donne l’impression de faire du ski de fond sans matériel, comme s’il était équipé de patins sur du parquet... Les reptiles s’en sortiront mieux dans l’ensemble, mais certains déplacements paraîtront saccadés et rectilignes.

Du point de vue des environnements ça ne change pas beaucoup de ce que l’on peut trouver d’habitude dans ce genre de titres. On nous ressortira la sempiternelle jungle, les enclos et autres bâtisses mais aussi un niveau en canot de sauvetage et des levels/boss originaux et sympathiques. Quelques mots sur l’intelligence artificielle des différents antagonistes qui sera elle aussi tout à fait dans les cordes, les monstres réagissant à votre passage et tentant par tous les moyens de vous mettre à mal.

Pour conclure, j’en profite pour glisser un petit mot supplémentaire concernant la licence Jurassic Park qui, avec la présence de logos, personnages phares et screenshots directement tirés du film est introduite comme il se doit, et cela en dépit des limitations de la Game Boy. Tout ce que l’on attendait en somme.

«Je possède une île, au large du Costa Rica...»

C’est précisément ici que votre aventure commence, à quelques encablures de la côte, sur une île du nom d’Isla Nublar. Le soft se décompose en six niveaux distincts, eux-mêmes subdivisés en plusieurs stages. Comme déjà précisé, vous serez donc en vue à la troisième personne en extérieur mais aussi à l’intérieur de bâtiments. Pas de vision à la première personne au sein de ces derniers ici, la faute aux limitations techniques inhérentes au support.

L’objectif principal dans cette aventure? Retrouver des œufs de reptiles préhistoriques et progresser selon des directives données. Ces dernières, dictées à chaque début de stage, seront à respecter scrupuleusement. On notera donc quelques similitudes avec la version SNES puisque remettre le courant, détruire le nid des velociraptors ou bien encore rejoindre le port pour communiquer avec la côte seront autant de missions à mener à bien. Ce sera sans compter sur les féroces habitants des lieux qui ne l'entendront pas de cette oreille. Des hordes de petits compsognathus, de dilophosaures «cracheurs» ou d’incontournables raptors se trouveront donc à chaque coin de rue, prêts à en découdre.

Fort heureusement, notre scientifique aventureux, l’indomptable Alan Grant, avait semble-t-il prévu ce genre de mésaventures. Il sera donc équipé en conséquence avec un fusil d’assaut polyvalent, permettant d’adapter jusqu’à quatre types de projectiles différents (balles simples, explosives, anti-blindages, bolas), interchangeables via la touche Select. Les munitions seront bien évidemment limitées mais les dinosaures ont ici un aspect pratique, puisqu’ils se trimbalent avec des douilles sur eux (sûrement des restes de leur dernier repas...). Pas vraiment de craintes à avoir concernant cet aspect donc, une impression s'appliquant à l’ensemble du soft puisque, contrairement à son grand frère sur 16 bits, il reste somme toute accessible.

«Accessible» est le terme qui convient le mieux à ce jeu, les parties se déroulant suivant un schéma précis - parfois peut-être un poil redondant - avec une mission revenant de façon cyclique, à savoir la quête des œufs. Celle-ci sera LE sésame incontournable (un décompte sera présent à chaque niveau) pour progresser. Pas difficile en soi, on aurait peut-être aimé un peu de diversité dans ces missions car elles se répéteront tout au long du jeu et cela quel que soit l’objectif principal. Vous devez secourir Tim qui s’est perdu dans l’enclos des Tricératops? Trouvez donc des œufs auparavant pour obtenir une carte d’accès. Lex s’est égarée dans le nid du Tyrannosaure? A nouveau une omelette... Seules les missions sur le canot échapperont quelque peu à ce cas de figure et permettront de gagner des vies si les items ovoïdes ont tous été collectés. La mort parlons-en justement. Si l’on met en parallèle cette notion et encore une fois la fameuse «accessibilité» du soft, on se rend compte d’une chose. Jurassic Park version Game Boy est un titre incroyablement permissif pour son époque!

Grant disposera donc de cinq «continues» et trois vies en début de partie, chacune étant liée à une barre de vie évidemment remplie, soit pas moins de quinze vies pour finir le jeu! De plus, perdre une vie ou un continue n’entravera en rien votre progression, le paléontologue reprenant ses esprits durant le stage même où la mort est venue vous faucher! Une tolérance bienvenue et assez surprenante pour l’époque. Cerise sur le gâteau, des items faisant office de 1up ou de continues se trouveront dispatchés ça et là. Bon, il y a un petit bémol je vous l’accorde. Le soft est dépourvu d'un quelconque système de sauvegarde, mais on ne pourra pas reprocher aux développeurs le fait qu’ils aient mis le paquet sur le reste!

Si l’on s’attarde sur la durée de vie, encore une fois, le titre tient la route, avec sa douzaine de stages à part entière sur lesquels il faudra de toute façon s’attarder et mémoriser les mécaniques de jeu. Je pense notamment aux fameux levels de sauvetage où Tricératops et Tyrannosaure ne vous laisseront que peu de marge de manœuvre; cela me rappelle aussi ces satanés items piégés qui auront le même skin que les trousses de soin...

En résumé, un titre accrocheur moins pénalisant que sur Super NES, mais tout aussi immersif!

«Vous entendez? C’est un bruit de pas qui fait trembler le sol...»

Ici, pas de miracles mais des thèmes idéalement choisis pour coller à l’ambiance tantôt oppressante, tantôt entraînante de l’aventure. Je pense notamment aux thèmes du premier et du deuxième stage, qui seront pour le coup particulièrement réussis, et cela en prenant bien évidemment en considération le support! Les rencontres avec les gros dinosaures faisant office de boss ne seront pas en reste bien que passablement répétitives. Des loops de dix secondes s’enchaînant jusqu’à la fin des niveaux.

Seuls nos ennemis sauriens préférés pourront paraître en deçà de ce que l’on aurait été en droit d’attendre, se contentant de «biper» au moindre coup.

Les autres effets sonores s’avéreront d’un intérêt correct pour le titre.

«M. Hammond, j’ai décidé de ne pas avaliser votre parc, à moins que....» : 14/20

Ocean signe ici une adaptation de qualité avec ce Jurassic Park sur Game Boy. Si le récit de l’œuvre cinématographique n’a servi qu’à planter le décor, la magie fait le reste et, de par les nombreuses références, le charme opère. Le gameplay manque assurément d’une touche de diversité mais le fait que le titre reste accessible au plus grand nombre joue grandement en sa faveur.

L’occasion de rendre une nouvelle fois hommage à Michaël Crichton, qui nous a quittés à la fin de l’année 2008.


Article publié le 29/07/2013 Jeu testé par Hijaki