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Gargoyle s Quest

Section Test.


Red Arremer : Makai-Mura Gaiden
02/05/1990
Edité par Capcom
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Gargoyle's Quest
??/07/1990
Edité par Capcom
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Gargoyle's Quest
??/??/1991
Edité par Capcom
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy

Photo de la boite de Gargoyle s Quest
Gargoyle s Quest, capture d'écran Gargoyle s Quest, capture d'écran Gargoyle s Quest, capture d'écran
Capcom, un développeur plein de talent et initiateur de la série Ghosts'n Goblins adaptée sur de multiples supports, nous prouve en cette belle année 1990 qu'il a plus d'un tour dans son sac et sait se renouveler tout en gardant l'esprit de cette série qui reste à l'heure actuelle une référence en matière de difficulté (Ghouls'n Ghosts et Super Ghouls'n Ghosts en sont les meilleurs exemples). Nommé Gargoyle's Quest, ce spin-off (qui deviendra avec les deux opus suivants une véritable série à part entière) met en scène la gargouille rouge Firebrand (sur la jaquette elle est verte, erreur de la part de Capcom ?), ennemie d'Arthur de Ghosts'n Goblins. Ce premier opus de la trilogie a été développé pour Gameboy (nb : je choisis de ne pas dire « la » ou « le » Gameboy). En avant pour une aventure passionnante.

Red Blaze ?

L'histoire est relativement classique. Le royaume des goules est mis en péril par un destructeur sans pitié nommé Breager (lui c'est le méchant). Firebrand, notre héros (mais qui reste quand même méchant, rappelez-vous, c'est le vilain qui en veut à Arthur dans Ghosts'n Goblins) décide de venir en aide au royaume en passant au travers d'un portail interdimensionnel afin de destituer Breager le maléfique et de réduire la menace à néant. De plus, la légende dit qu'un héros nommé « Red Blaze » sauvera le royaume des goules. Alors, si Red Blaze s'en charge, pourquoi Firebrand décide-t-il de s'en occuper ? Il aurait pu rester dans son canapé à manger des chips en regardant la télé. Enfin bref, c'est le début d'une aventure corsée mais intéressante.

Aventure corsée ?

Ah bin oui, je vous rappelle que Maitre Capcom est aux commandes, et que la tradition de la série Ghosts'n Goblins ne loupera pas Gargoyle's Quest en matière de difficulté, mais nous y reviendrons plus tard. Plongeons nous dans l'ambiance, Firebrand se retrouve dans un stage infesté de monstres tous aussi moches les uns que les autres dans une vue en 2D à scrolling horizontal et vertical, tout comme la série Ghosts'n Goblins. On en retrouve d'ailleurs le style avec des personnages très typés flanqués de visages rappelant que l'on n'est pas dans un monde ensoleillé où les oiseaux chantent. Non là, c'est plutôt les ténèbres, le tonnerre, les bébêtes gluantes, méchantes avec des pattes et des poils partout qui prédominent. Une ambiance orientée très sombre. Firebrand a à sa disposition la touche A pour sauter puis flotter dans les airs (avec une autre pression du bouton) pour une durée limitée (une jauge vous indique combien de temps vous pouvez flotter), et B pour cracher des petites boules de feu afin de tuer vos ennemis. Pour vous aider, différents items ont été disposés sur votre chemin (par qui, je n'en sais rien, mais c'est sympa en tout cas), vous permettant d'acheter des vies à des vendeurs, ou encore de récupérer de l'énergie.

What's New ?

Ce qui démarque Gargoyle's Quest de la série originale, c'est son aspect jeu de rôle. En effet, un petit côté RPG bien pensé a été mis en place par Capcom, offrant des possibilités aux joueurs en matière de progression des facultés de Firebrand. Celui-ci pourra acquérir au fil de l'aventure de nouveaux pouvoirs, ainsi que l'amélioration de ceux déjà en place (longueur du temps de vol, hauteur du saut). Mais ce n'est pas tout, car hormis les phases de plateformes (qui sont nombreuses), Firebrand se déplacera sur une map à la façon d'un RPG classique donc parsemé de petits combats aléatoires très faciles mais très vite énervants d'autant plus que vous ne gagnez que des potions presque inutiles suite à chacun de ceux-ci. Ainsi, vous visiterez villages, grottes, forêts et autres châteaux. Sans vous dévoiler le déroulement de l'histoire, vous serez amené à dialoguer, coopérer avec certains habitants des villages afin de pouvoir progresser. Tiens, en parlant de progression, un système de passwords a été mis en place, pour ne pas avoir à toujours tout recommencer, bonne initiative, parenthèse fermée. C'est une dimension d'exploration d'un petit univers bien sympathique imaginée par les programmeurs, et cela contribue indéniablement au charme et à l'immersion dans le royaume des goules. Dernière petite chose, un menu sera accessible durant les phases en vue du dessus, qui vous permettra de parler aux autres personnes,d'utiliser un pouvoir/objet, de regarder votre inventaire, ou encore de chercher un objet sur la map.

Level design

Les niveaux sont de manière générale très tortueux, truffés de pièges en tous genres (morceaux de murs qui lâchent sous votre poids, piques aiguisés, matière gélatineuse omniprésente rendant certaines surfaces impraticables...). Le choix de la part des développeurs de réaliser des stages aussi sinueux est d'après moi représentatif de leur volonté d'instaurer une atmosphère d'étouffement, pour favoriser l'impression d'être enfermé dans un endroit clos (logique me direz-vous). Si mon hypothèse est juste, les développeurs ont simplement brillamment relevé le défi, car le tout est très lisible malgré la richesse de l'environnement (je parle de l'arrière plan, mais aussi des ennemis, et autres items). Aussi, les différents décors orientés très médiéval instaurent une atmosphère toute particulière qui reste unique. La réalisation est donc de haute volée, qui plus est originale, et on oublie parfois que l'on est sur Gameboy, c'est dire si la prouesse est énorme. Malheureusement, les ralentissements sont assez fréquents et favorisent la confusion dans les situations les plus inconfortables. Ceci dit, à titre personnel, je pense que ce petit défaut se noie aisément dans toute cette excellence que représente la réalisation graphique de Gargoyle's Quest.

Difficile ?

Nous connaissons tous des jeux difficiles qui nous ont fait péter un câble. Que ce soit un endroit impossible à passer en raison du nombre d'ennemis trop élevé (Contra), une énigme compliquée à résoudre (Resident Evil ? Tiens c'est de Capcom aussi), ou que sais-je encore. Dans Gargoyle's Quest, il y a plusieurs explications à la difficulté du soft. Premièrement, au départ, Firebrand a des pouvoirs très limités (saut, flottement, arme) rendant la progression très fastidieuse, demandant du coup au joueur une dextérité et une attention de tous les instants pour évoluer dans les niveaux souvent très sinueux et bourrés de piques ou de monstres, ou les deux à la fois. Ce ne sont pas les deux points d'énergie disponibles qui vous seront d'une grande aide (du moins au début), car on se fait toucher souvent. Il arrive aussi que des ennemis soient énormes, bougent vite, tirent à tout va des boules dans votre direction... Enfin le jeu est clairement pas pour les fillettes (bon, à part les filles testostéronées qui n'auront aucun mal à finir le jeu), et vous demandera de l'acharnement pour en venir à bout et qui se révèle au final relativement court. Mais excellent !


Bande son

Alors là, je dois dire un grand bravo, les musiques diaboliques expriment tout leur potentiel sur Gameboy grâce à une utilisation très ingénieuse des capacités sonores de la console. Sérieusement, on a rarement vu mieux sur le support, félicitations du jury pour le travail effectué, et les bruitages sont également dans le ton et extrêmement bien fichus.

Verdict

Ce Gargoyle's Quest amorce de façon magistrale cette trilogie. Exemplaire à tout point de vue, il se fera une joie de vous immerger dans un monde diabolique, oppressant mais très agréable à découvrir. Le soft est truffé de petits détails techniques qui en font un grand jeu, le tout surfant sur une qualité sonore extraordinaire, les musiques étant d'une rare beauté, et la réalisation globale vraiment étonnante pour une console portable. Et dire que tout cela tient sur une cartouche Gameboy, là il n'y a plus qu'une chose à dire mes amis : Achetez-le !


Histoire 16/20 : Le royaume des goules est envahi par un être destructeur, et la légende dit qu'un certain « Red Blaze » va venir à leur rescousse. Palpitant (enfin je trouve).

Graphismes 19/20 : D'une beauté à tomber par terre. Non seulement tout est beau à regarder, mais en plus l'écran est en permanence surchargé d'éléments, tout cela avec une lisibilité incroyable. Tout simplement sidérant. Les ralentissements relativement fréquents ne viennent en rien gâcher la fête car l'excellence du travail global accompli explose les rétines.

Gameplay 18/20 : On prend un malin plaisir à contrôler Firebrand qui répond au doigt et à l'œil. La perfection n'est pas loin.

Musique 18/20 : Les musiques proposées sont d'une cohérence parfaite, collant à l'ambiance malsaine mais fantastique. Le contenu sonore est d'une extrême richesse.

Durée de vie 15/20 : Les bons jeux sont toujours trop courts (environ 3h). Mais retenter l'aventure se fera toujours avec le plus grand plaisir.


NOTE GLOBALE 17/20


Article publié le 25/08/2011 Jeu testé par MaitreCoq