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Garfield Labyrinth

Section Test.


Mickey Mouse IV : Mahou no Labyrinth
23/04/1993
Edité par Kemco
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The Real Ghostbusters
??/10/1993
Edité par Activision
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Garfield Labyrinth
??/??/1992
Edité par Kemco
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Plates-Formes
Développeur: Kemco
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy

Photo de la boite de Garfield Labyrinth
Garfield Labyrinth, capture d'écran Garfield Labyrinth, capture d'écran Garfield Labyrinth, capture d'écran
Vous aimez les lasagnes? Vous aimez les chats vicieux? Vous aimez vous moquer de votre chien? Alors forcément, vous aimez Garfield, cette boule de poils rousse, goinfre, fainéante et pleine de cynisme.

On compte de nombreuses versions sur diverses consoles des aventures de notre matou. On pourra citer, entre autres, l'incroyable « Garfield Lasagna World Tour » sur PS2 (2007), l'unique « Garfield à la recherche de Pooky » sur GBA (2004), l'inoubliable « Garfield Caught in the Act » sur Sega Megadrive (1995), le fameux « A week of Garfield » sur NES (1989), ou encore « Garfield Winter's Tails », sur Amiga (1989). Cela fait beaucoup, mais la liste que je viens de vous donner est non exhaustive. Garfield fait en effet une apparition sur à peu près tous les supports vidéoludiques existants (il existe même un opus sur Commodore 64, Atari et Amstrad). A croire qu'il est indispensable pour toute console de mettre en scène les aventures du rouquin poilu. Les jeux font souvent l'unanimité, mais les avis sont rarement flatteurs. La plupart du temps, il s'agit de titres médiocres, ne proposant rien d'original, et n'exploitant pas 5% de la console utilisée. Cela dit, nous pouvons décerner à Garfield le prix du « personnage félin le plus utilisé dans le domaine du jeu vidéo ». Et nous lui accordons aussi la « palme du chat vivant le plus d'aventures improbables ». En effet, qui ne rêverait pas de participer à un concours pour gagner, à vie, son poids en lasagnes …

En 1992, Kemco décide de dégourdir les pattes du minet en le projetant dans un jeu Game Boy. Les adaptations de bandes dessinées, livres, films ou dessins animés m'ont parfois laissée perplexe, et c'est avec une certaine appréhension que j'ai lancé « Garfield Labyrinth ». Notamment parce que les rares aventures du matou que j'ai pu essayer sur console m'ont laissé de mauvais souvenirs. J'ai cependant donné une chance à Garfield Labyrinth. Me fera-t-il sortir mes griffes ou bien miauler de plaisir ?


Scénario :

Rien de bien exceptionnel, une cinématique très courte vous permet de comprendre le pourquoi du comment. Alors que vous vous promeniez tranquillement avec votre compagnon Odie le chien, vous tombez dans un immense gouffre. Pour trouver la sortie, il vous faudra parcourir un long labyrinthe qui ne contient pas moins de quarante niveaux. La cinématique enchaîne ensuite sur une présentation rapide du principe même du jeu. Le tout dure environ deux minutes. Rien de bien excitant donc, juste une petite animation vous mettant un peu dans l'ambiance du jeu.

Réalisation

Un petit jeu de bonne facture. On reconnaît bien Garfield, bien qu'il soit légèrement pixelisé. Il arborera durant toute son épopée un sourire niais et figé, histoire d'apporter un peu de bonne humeur au fond de son puits sombre et glauque. Le background est un tantinet répétitif, mais ne lassera pas spécialement le joueur. Bien entendu, tout est en noir et blanc, cela manque donc un peu de nuances, mais les graphismes, de manière générale, sont propres et font honneur à la console de poche, même s'ils semblent parfois un peu trop épurés. Vous devrez aussi prendre garde aux sols de feu, à l'eau (je vous rappelle, en passant, que vous êtes une boule de poil hydrophobe!), vous serez régulièrement amenés à monter des échelles ou des grillages, prendre des téléporteurs, éviter des sols piégés… Tout cela permet de donner un peu de variété au gamer que vous êtes, et évitera de vous installer dans une linéarité qui serait, à la longue, étouffante et vous donnerait envie d'éteindre votre console. Vous aurez aussi régulièrement sur votre chemin quelques items, comme des cœurs, des potions, des clefs (je reviendrai sur leur utilité plus tard), qui seront parfaitement reconnaissables. Il vous sera impossible de les confondre. Enfin, les ennemis seront plutôt variés, de la sorcière à la momie en passant par le fantôme ou l'ours légèrement envahissant qui ne vous lâchera pas d'une semelle. Tous ces personnages seront animés, et même si bien souvent ils se contenteront de se déplacer horizontalement et/ou verticalement, ils le feront avec beaucoup de fluidité et ajouteront un peu de vie à l'ensemble du jeu. En bref, des graphismes simples, efficaces et propres.

Gameplay :

Dans ses albums, Garfield sait manger, dormir, se moquer et parler. Dans le jeu, il saura marcher, ramper avec une étonnante souplesse, sauter (de manière certes un peu raide dans sa détente, mais nous n'en tiendront pas rigueur) utiliser des objets et surtout, il pourra détruire des blocs à l'aide d'un marteau piqueur qu'il aura trouvé après sa chute dans le gouffre (l'outil en question est en parfait état de marche, et fonctionne probablement à l'énergie nucléaire car jamais vous ne serez en panne… C'est beau la technologie non ?). Tout cela sera suffisant pour l'aider à progresser dans ces chemins tortueux. Le but étant de récolter des sortes de petites étoiles (leur nombre est variable suivant chaque niveau), qui vous permettront d'avoir la grande clef qui ouvre la porte vers le prochain stage.

La destruction des blocs sera un point important du jeu, car bien souvent, c'est cela qui fera la difficulté de l'opus. Qui aurait cru qu'un chat vous permettrait de vous initier à l'art et la manière de manipuler un marteau piqueur? Car Garfield peut détruire certains blocs grâce à cet outil. Attention, tous ne seront pas destructibles, et surtout, votre matou ne pourra s'attaquer qu'aux blocs qui entourent ses pattes. Vous ne pourrez pas casser ceux qui sont juste en dessous de vos coussinets. Il vous faudra faire très attention, car les blocs finissent par réapparaître au bout d'un petit laps de temps… si jamais vous êtes coincé, vous perdez une vie! Il vous faudra être vigilant, pour ne pas passer à côté d'un item indispensable, car certains sont cachés dans les blocs, et il vous faudra les détruire pour les voir apparaître. On aurait tendance à ne pas tout casser, mais il est pourtant recommandé de le faire… et avec intelligence en plus. La manipulation reste parfois assez délicate, car Garfield ne répond pas forcément toujours très bien aux commandes. Il a surtout tendance à se décaler d'un centimètre lorsque vous faites de la maçonnerie, et cela pourra vite vous agacer car du coup, il ne brisera pas les blocs que vous souhaitiez voir disparaître. Il vous faudra alors attendre qu'ils réapparaissent, pour les détruire comme vous le vouliez à la base. Comme les niveaux sont chronométrés, cette perte de temps peut s'avérer fatale…

Quelques petits items seront là pour vous aider : les bombes vous débarrasseront d'un ennemi, les cœurs vous redonneront de l'énergie (vous avez jusqu'à six réceptacles), les petites potions vous donneront quelques précieuses secondes d'invincibilité, les petites clefs à usage unique devront être glissées dans les serrures correspondantes, les réveils vous feront gagner quelques dizaines de secondes, et les tasses de café vous donneront une vie supplémentaire. Vous devrez aussi parfois vous glisser dans une sorte de téléporteur, pour accéder à certaines zones et récupérer les petites étoiles. Le tout sera chronométré, et bien entendu, vous perdrez une vie si vous n'arrivez pas à trouver la grande clef et ouvrir la serrure dans le temps imparti.

Les ennemis ne vous donneront pas spécialement de fil à retordre, ils seront tous éliminables avec une simple bombe. Il vous faudra juste faire attention car certains apparaissent alors que vous ne vous y attendez pas. De même, le sol et le plafond seront parfois piégés. Des blocs vous tomberont sur la tête (ceux là sont possibles à anticiper), ou des pics sortiront sous vos pieds ou au dessus de votre tête (là, par contre, il faut être un peu devin pour les éviter, car rien n'indique qu'il y en a).

Le gameplay paraît plutôt simple, mais si les premiers niveaux ont une difficulté presque risible, le jeu, en avançant, deviendra plus complexe, et vous demandera beaucoup de patience et d'anticipation pour retrouver toutes les petites étoiles… vous serez amenés à faire pas mal d'allers retours, voire même de sacrifier de votre personne pour parvenir à votre but …

Bande Son

Forcément, un jeu de 1992 a un son en 8 bits qui nous ramène à notre bon vieux temps du rock'n 'roll. La musique n'a pas spécialement retenu mon attention et, à l'instar des jeux GB de l'époque, vous entendrez raisonner la même mélodie durant toute votre aventure, ce qui finira par forcément vous agacer quelque peu. Personnellement, je coupe le son assez rapidement, lassée d'entendre toujours le même air. Enfin, les bruitages sont sympathiques, sans plus. Ils ne sont pas nombreux, mais ils existent, c'est là le plus important.

Durée de vie

Le jeu est composé de 41 niveaux. Comme je le disais plus haut, vous commencerez tout en douceur, avec une ou deux étoiles à récupérer, un ennemi, une bombe, et deux cubes à détruire. Le tout dans une salle d'environ 10 m². Puis vous finirez par déambuler dans des grandes salles, remplies d'ennemis vicieux, de téléporteurs, de pièges, d'étoiles cachées, et il vous faudra une sacrée dose de bon sens pour aller au bout du jeu. Cela dit, je n'ai pas trouvé le soft extrêmement difficile, ni particulièrement long. Il vous divertira une heure environ si vous vous accrochez, car je dois reconnaître que les premiers niveaux, très peu représentatifs du reste de l'aventure, sont un peu barbants et n'incitent pas forcément à continuer. Le boss de fin (oui, il y a un boss de fin, une sorte de… sorcière avec un bonnet de nuit je dirais. Sa présence au fin fond d'un puits reste une énigme à mes yeux, mais après tout, notre héros est un chat accro aux lasagnes, obèse, qui creuse le sol avec un marteau piqueur) est lui aussi assez minable, il suffit d'une trentaine de secondes pour en venir à bout.

Conclusion

Garfield Labyrinth ne fait pas partie des must have du jeu vidéo. C'est un petit jeu simple mais divertissant, dont le principe rappelle « Bug's Bunny Crazy Castle » et le gameplay « Dig Dug ». Sans être une copie de ces deux titres, on ne manquera pas de remarquer quelques similitudes. J'étais quelque peu dubitative en insérant la cartouche, je le suis moins après y avoir joué. Non pas que je sois follement enthousiaste, mais Garfield Labyrinth n'est pas le désastre que je redoutais ... il ne m'a pas été désagréable de m'y plonger le temps d'une petite partie. De là à vouloir y rejouer …


Scénario : 11/20. Bon, au moins on a un scénario. Mais il est un peu léger. A noter que la cinématique de fin m'a fait bien rire, mais j'ignore s'il faut la prendre au premier ou au second degré !

Graphismes : 14/20. Pour un jeu Game Boy, on se retrouve face à un background propre, un héros net et fluide, et des ennemis plutôt originaux.

Gameplay : 13/20. Très facile à prendre en main, mais tout de même plutôt simpliste. Un bouton pour sauter et sélectionner un item, un autre pour utiliser le marteau piqueur.

Bande Son : 10/20.Répétitive… trop. Les bruitages remontent un peu le niveau.

Durée de vie : 10/20. Une heure pour terminer le jeu. Un peu juste.


Note générale : 11/20.


Article publié le 04/03/2012 Jeu testé par Eiwhaz