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Fifa 97

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Fifa Soccer 97
??/11/1996
Edité par EA Sports
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Fifa 97
??/??/1997
Edité par EA Sports
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Sport
Développeur: Black Pearl Software
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Super Nes- PC- Sega Megadrive- Sega Saturn- Sony Playstation-

Photo de la boite de Fifa 97
Fifa 97, capture d'écran Fifa 97, capture d'écran Fifa 97, capture d'écran
Fidèle à sa réputation, EA Sports nous revient fin 1996 avec l'épisode annuel de la saga Fifa. Acclamé sur consoles de salon, les jeux footballistiques de l'éditeur avaient jusqu'alors eu un accueil plutôt mitigé sur les machines portables, en grande partie à cause des limitations techniques du support rendant délicate l'adaptation de tels titres. Voyons voir si Fifa 97, dont la boite était flanquée de David Ginola, l'une des stars du football français, parvient à briser la malédiction, et à s'imposer comme une référence en termes de simulation footballistique sur console portable...

Toujours pas de licences, mais un contenu amputé

Si vous avez consulté le test dévolu à l'épisode précédent, vous savez probablement déjà que celui-ci pâtissait d'un désavantage de taille par rapport aux déclinaisons destinées aux machines de salon. En effet, malgré le fait que le soft était produit sous licence officielle de la Fifa, on ne pouvait que constater l'absence des véritables noms des joueurs de l'époque. Une hérésie que l'on espérait voir corrigée avec ce nouvel opus. Mettons un terme au suspense de suite : n'espérez pas retrouver vos chers Zidane, Romario et autres Batistuta ici. Cette version 97 souffre en effet du même défaut que sa grande sœur. Mais là n'est pas le plus grave! En effet, là où Fifa 96 proposait un contenu pléthorique avec pas moins de cent cinquante clubs issus de huit championnats différents, nous n'aurons ici droit qu'aux sélections nationales! Cerise sur le gâteau, celles-ci s'autorisent même le luxe d'être légèrement moins nombreuses que dans Fifa 96. Avant même d'avoir lancé la moindre partie, le joueur est donc dans l'expectative, et s'interroge sur les raisons de ce flagrant retour en arrière.

Notons tout de même que les trois modes de jeu s'ajoutant au classique match amical sont les garants d'une durée de vie conséquente. Nous retrouverons donc la possibilité de disputer un championnat avec classement par points, une coupe avec des matchs à élimination directe, et un tournoi consistant en un savant mélange des deux compétitions susnommées, puisque mettant en scène une phase de poules à laquelle succéderont des rencontres couperet (à un an de la Coupe du Monde, il s'agissait probablement là d'une anticipation de cette dernière). Chose intéressante, il est désormais possible de sauvegarder sa progression via un système de mots de passe. Un ajout bienvenu, qui vous permettra enfin de mener à bien vos compétitions, sans devoir recommencer du début à chaque allumage de votre Game Boy. Le contenu de cette édition 97 n'en reste pas moins largement amputé par rapport à ce que l'on pouvait retrouver dans le titre du même éditeur sorti l'année précédente. Et soyez assuré que le massacre ne s'arrête pas là...

Retour sur Atari 2600

Sur le plan visuel, on observe également un net retour en arrière. Les développeurs ont visiblement eu à cœur d'octroyer aux joueurs des animations plus réalistes et décomposées, un peu à la manière de ce que l'on avait pu voir dans Prince of Persia, toutes proportions gardées. Si le résultat en termes d'animation est relativement réussi, le prix à payer n'est autre qu'une réduction drastique de la taille des sprites! Désormais minuscules, ceux-ci offrent au joueur une douche froide dès la partie lancée, le titre semblant tout droit sorti des années 80. Pire encore, cette animation décomposée a un curieux effet secondaire et nuit grandement à la fluidité de l'ensemble, tant et si bien que l'on a le sentiment d'admirer des mouches engluées dans du miel, d'autant que le soft se permet même des ralentissements. Un comble pour quelque chose d'aussi laid! Seules les animations du tableau d'affichage, apparaissant en plein écran à chaque but marqué, semblent avoir gagné en variété et en finesse, tirant ainsi leur épingle du jeu. Pour le reste, on assiste une fois encore à un véritable massacre du travail réalisé sur Fifa 96.

Une bande son au diapason de la réalisation technique

Le même constat s'applique au niveau de la bande son. Épurée mais supportable sur le précédent volet, elle vous fera ici maudire le buzzer de votre chère Game Boy. La raison en est simple : ces messieurs les programmeurs, dans un souci de réalisme, ont cru bon d'ajouter les clameurs du public, implémentant même une variation d'intensité à l'approche des buts. Une idée intéressante sur la plupart des machines de l'époque, qui se transforme ici en véritable désastre à cause des capacités limitées de la petite portable de Nintendo sur le plan sonore. Véritable bouillie de décibels, l'effet ainsi produit aura pour effet d'exhorter le joueur à couper le son derechef, sous peine d'être en proie à de violentes migraines au bout de quelques minutes de jeu.

Quelques bonnes idées...

Tout n'est pourtant pas à jeter dans Fifa 97. Le titre contient en effet quelques idées intéressantes qui auraient pu contribuer à en faire une référence sans ses innombrables défauts. Tout d'abord, vous aurez, comme toujours, une pléthore de réglages vous permettant de concocter une stratégie qui sera ensuite mise en œuvre sur le terrain. Formation, positionnement, déplacements des joueurs sans le ballon, ou composition du onze de départ sont autant d'étapes qu'il vous faudra franchir pour lancer votre match. Une fois ces réglages validés, vous découvrirez la seconde bonne surprise, à savoir le toss. Pour les non-fans de football ou de rugby, sachez qu'il s'agit là d'une pratique existant réellement, et consistant en une partie de pile ou face disputée entre les capitaines des deux équipes qui vont s'affronter. Le gagnant est en droit de choisir son côté, ou bien d'effectuer le coup d'envoi. Dans la réalité, cette partie du match peut s'avérer décisive. Un gardien ayant le soleil dans les yeux pendant toute une mi-temps sera en effet plus enclin à commettre des erreurs, et nombre de matchs ont basculé sur de petits détails insignifiants de cet ordre. Dans Fifa 97, l'influence de ce choix est minime, mais la présence de cette caractéristique, aujourd'hui encore absente des titres next-gen, était un pas de plus vers le réalisme. Enfin, chaque match est précédé par un petit texte présentant les forces en présence, avec leurs styles de jeu respectifs. Après cela, place au terrain, et au gameplay...

...occultées par un gameplay d'une rare imprécision

Et là encore, la comparaison de Fifa 97 avec son prédécesseur n'est clairement pas à l'avantage du premier. En effet, nous avons là une reprise de tous les défauts présents précédemment, avec en prime de nouveaux problèmes apparaissant de manière inédite dans ce nouvel opus. Le soft se présente donc en vue isométrique, avec un contrôle basé sur les deux seules touches d'action de la console. Il est ainsi possible de tirer ou tacler avec la première, et de faire une passe ou changer le joueur sélectionné avec la seconde. C'est bien là que le premier problème se présente, avec la sélection extrêmement approximative du joueur contrôlé! Il ne sera ainsi pas rare que la console ne vous octroie un personnage situé en dehors de l'écran, en lieu et place de celui le plus à même d'intercepter le ballon. De même, là où son prédécesseur offrait la possibilité de construire un jeu collectif de qualité (et ce malgré l'absence de radar cantonnant le joueurs aux passes courtes, radar également manquant dans ce nouvel opus), Fifa 97 vous fera pester sur la qualité des passes finissant de manière quasi-systématique dans les pieds de l'adversaire. Pire encore : déclencher une passe nécessite désormais un appui long sur la touche dédiée, occasionnant de multiples pertes de balle en se faisant rattraper par son défenseur avant d'avoir pu se débarrasser du ballon.

Devant cette imprécision, deux techniques seront privilégiées par le joueur. La première consistera à courir tout droit en essayant tant bien que mal d'éviter les adversaires. La seconde, plus efficace, aura pour but de se débarrasser du ballon par une frappe, puis de courir vers l'adversaire l'ayant récupéré pour lui subtiliser la balle, en répétant l'opération jusqu'à ce que l'on soit à portée de tir. Un procédé plutôt issu du rugby, mais qui donne ici lieu à des match soporifiques et manquant clairement d'intérêt. De même, oubliez les magnifiques frappes de l'extérieur de la surface de réparation. Pour espérer scorer, vous devrez ici beaucoup plus vous approcher du portier adverse. Autre détail qui a son importance, le chronomètre n'est désormais plus affiché sur la zone de jeu, vous contraignant à un désagréable passage par le menu pour connaître le temps restant. En plus de cela, et comme mentionné plus haut, les démons de Fifa sont toujours bel et bien présents. Ainsi, bien que chaque joueur présent sur la pelouse soit doté de caractéristiques différentes, il est dans la pratique impossible de distinguer les différents acteurs les uns des autres, rendant cette spécificité inutile. Vous l'aurez compris, ce crû 97 est bien loin d'être une référence en termes de gameplay et ne manquera pas de faire naître l'ennui au bout de quelques minutes de jeu...

Conclusion

Croyez le ou non, mais je porte à ce titre une affection toute particulière puisqu'il s'agit là de mon tout premier jeu de football, acheté en loose dans un magasin de jeux vidéo pour alimenter ma Game Boy dans le courant de l'année 1997. Mais il me paraissait important de souligner les innombrables défauts de cet épisode, inférieur en tout point à son grand frère. Plus laid, moins jouable, et doté d'un contenu famélique en comparaison de son prédécesseur, il fait à n'en pas douter partie des softs Game Boy ayant le plus mal vieilli dans toute l'Histoire du jeu vidéo. A éviter!

Réalisation : 7/20
Gameplay : 9/20
Bande son : 5/20
Durée de vie : 9/20
Scénario : -/20

VERDICT : 7/20


Article publié le 01/10/2014 Jeu testé par Manuwaza