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Duck Tales

Section Test.


Disney's Duck Tales
21/09/1990
Edité par Capcom
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Disney's Duck Tales
??/11/1990
Edité par Capcom
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Disney's Duck Tales
??/??/1989
Edité par Capcom
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Plates-Formes
Développeur: Capcom
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Nes-

Photo de la boite de Duck Tales
Duck Tales, capture d'écran Duck Tales, capture d'écran Duck Tales, capture d'écran
Il fut un temps où les pads et consoles de poche n'avaient qu'une croix directionnelle et deux boutons : un pour sauter, un pour attaquer. Il fut un temps où la simplicité dans le gameplay était de mise. Il fut un temps où les musiques accompagnant un jeu n'était qu'en 8 bits. Il fut un temps où la couleur n'était point.

Ce temps là, Picsou l'a vécu lors de ses toutes premières aventures sur Game Boy. Le voilà prêt à parcourir le monde, armé en tout et pour tout de sa canne. Présenté comme cela, le jeu ne semble pas en valoir la chandelle, à moins d'être un aficionado des jeux old school qui sentent bon le grenier poussiéreux. Que nenni, Duck Tales est un petit jeu de plates-formes plus que sympathique, requérant de la part du joueur adresse, subtilité, patience et intelligence.


Pour ceux qui ont connu les années 80-90, l'évocation de la bande à Picsou vous plongera dans une douce nostalgie; qu'il était bon le temps où vous regardiez ce dessin animé formidable dans lequel notre canard préféré vivait des aventures hors du commun avec quelques-uns de ses amis. Sachez que Duck Tales est une adaptation fidèle du dessin animé : vous incarnerez donc Picsou qui parcourra le monde à la recherche de trésors. Sur sa route, vous retrouverez ses fidèles amis (Riri, Fifi, Loulou, mais aussi Flagada Jones, ou encore Mamie Baba …), mais aussi ses fameux ennemis (la vilaine Miss Tick, cette sorcière n'ayant qu'un seul but dans la vie : piquer le sou fétiche de Picsou, ou encore les frères Rapetout, qui souhaitent ruiner à leur avantage notre « pauvre » canard). Ici, les ennemis auront pour tâche principale de se débarrasser de Picsou, en lui mettant des bâtons dans les roues tout au long de son aventure. Tout cela, vous le devinerez/découvrirez au fur et à mesure de votre progression, car vous n'avez à aucun moment un petit topo sur l'histoire. Pas d'introduction, vous vous retrouvez directement à l'écran de choix des pays, sans trop comprendre ce que vous faites là. De plus, tout est en anglais. Alors rien de bien compliqué, mais il faut tout de même avoir quelques bases dans la langue pour comprendre le peu de dialogues présents. Un scénario tout à fait basique donc : un canard riche souhaite s'enrichir encore plus, et parcourt différents mondes pour trouver des trésors. Cela manque tout de même cruellement de séquences d'animation donnant quelques explications à votre quête.

Vous êtes donc très vite projeté dans un univers en noir et blanc. Cela dit, si les graphismes manquent de couleurs, ils n'en sont pas moins réussis et agréables à l’œil. Vous aurez l'occasion de visiter cinq contrées très différentes : l'Amazonie, et ses lianes, abeilles tueuses et plantes carnivores ; la Transylvanie, où vous parcourrez un vaste château hanté, des mines africaines pleines de pièges et de wagonnets ; l'Himalaya, sa neige et ses pentes glacées ; et enfin la Lune, où vous rencontrerez un décor cosmique et étoilé. Beaucoup de cohérence dans chacun des mondes.

Aucun ne se ressemble, et l'univers est vraiment bien respecté. La neige de l'Himalaya vous piégera régulièrement, et vous glisserez dangereusement sur les morceaux de glace, tandis que vous vous perdrez au sein du château hanté, tant il y a de coins à explorer. Les décors pourront aussi être interactifs, avec des chutes de pierres, de stalactites… Pas de pixellisation, simplement quelques ralentissements, souvent lorsque vous avez un peu trop de mouvement à l'écran. Un bémol : l'absence de background. Au choix, il sera blanc, ou alors ressemblant vaguement à un mur de pierre. Mais concrètement, on n'y fait pas réellement attention, et je pense que c'est plus un choix de la part des programmeurs, pour éviter de surcharger les écrans, et de créer trop de ralentissements et de bugs au long de l'aventure.

Vous retrouverez vos amis durant votre quête. Bon, bien sûr, Riri, Fifi et Loulou étant reconnaissables à leur couleur, vous aurez un peu de difficulté à les différencier, mais au final, vous saurez à qui vous avez affaire. Encore une fois, le tout sera clair et fluide pour l’œil. Peu d'émotions sur leur visage, mais par contre Picsou se montrera un peu plus expressif, et vous sourirez parfois face à quelques unes de ses mimiques. Rien de bien exceptionnel, juste un petit clin d’œil humoristique qui ajoute un peu de légèreté au soft. Vos amis seront plus ou moins impliqués dans votre aventure : si vos neveux ne feront que vous donner quelques indications sur la marche à suivre, Flagada Jones vous proposera de revenir au menu et sera aussi parfois présent pour vous aider à franchir les ravins avec son hélicoptère, tandis que Mamie Baba vous attendra bien cachée dans certains recoins de quelques pays, et fera tomber du ciel des pâtisseries et autres glaces qui vous permettront de recharger votre énergie vitale.

Idem pour les ennemis. Outre leur grande variété, on saura toujours contre quoi l'on combat. Bon, je ne vous cache pas que la présence de chevaux bondissant au sommet de l'Himalaya, ou de poulpes de l'espace sur la lune m'ont quelque peu intriguée. Mais dans l'absolu, chacun des mondes fera preuve de beaucoup d'originalité dans les adversaires à affronter. De même, chaque contrée aura son boss, et ici aussi, beaucoup de cohérence au rendez vous. Le yéti sur l'Himalaya, Miss Tick dans le château…

En bref, des graphismes particulièrement réussis, et le fait que le tout soit en noir et blanc ne pose dans l'absolu aucun problème : tout est fluide, clair, et propre.

Traverser tous ces pays ne sera pas forcément chose aisée. La Game Boy dispose de deux touches principales sans compter la croix directionnelle. La prise en main devrait donc être, selon toute logique, plutôt facile. Malgré tout, les programmeurs ont réussi, avec seulement deux boutons, à octroyer des capacités assez variées à Picsou. Il sera en effet capable de sauter, mais aussi d'effectuer un saut pogo avec sa canne -ce qui l’entraînera plus haut mais moins loin- et de faire un swing sur des objets ou des coffres, toujours avec son accessoire fétiche (ce qui, je trouve est assez déconcertant : une canne sert normalement à marcher et démontre d'une certaine fatigabilité, et pourtant notre canard pète la forme et se montrera particulièrement agile).

Ces trois actions, bien combinées, vous permettront de faire des miracles. Il vous sera peut être difficile au départ de jauger les distances lorsque vous rencontrerez de petits précipices, et vous tomberez probablement plus d'une fois parce que vous aurez usé du mauvais saut. Cela dit, on finit par s'habituer assez rapidement au concept, et très vite cela ne posera plus aucun problème. En revanche, vous ressentirez forcément une sensation de répétitivité au bout d'un certain temps, étant donné le peu d'actions que Picsou peut réaliser.

Se débarrasser des ennemis sera relativement simple : un bon saut pogo sur la tête éliminera quatre vingt dix pour cent de vos adversaires. Seuls quelques uns seront plus coriaces et demanderont un peu plus d'acharnement. Et bien sûr, les boss seront un peu plus long à battre, même si la technique ne change pas. Vu comme cela, on peut penser que les adversaires rencontrés sont plutôt anecdotiques et ne poseront pas vraiment de problèmes à notre héros. En fait, si. Parce que si le moyen de s'en débarrasser est concrètement toujours le même, la difficulté résidera dans les déplacements et la fourberie des ennemis. Certains surgiront assez brusquement, d'autres se déplaceront verticalement et vous demanderont un timing parfait pour ne pas vous faire toucher, certains seront immortels et il s'agira alors de les éviter, enfin d'autres ne pourront être touchés qu'à un moment précis de leur mouvement perpétuel… Comme les ennemis sont très variés et changent d'un monde à l'autre, il vous faudra faire preuve de beaucoup d'attention pour pouvoir trouver la technique contre chacun de vos adversaires.

A l'écran titre, vous pourrez choisir la difficulté du jeu (impossible de la changer en cours de partie). Il est préférable d'opter pour « facile » lors de votre toute première incursion dans l'univers de Piscou, car dans ce mode, vous perdrez vos points de vie moins rapidement. Ceux-ci sont au nombre de trois, et croyez moi, cela part vraiment très vite. Rassurez-vous, vous aurez la possibilité d'augmenter cette jauge de deux points supplémentaires, grâce à des items particuliers trouvés au cours de votre périple.

Les items justement, parlons-en. Bien sûr, le but premier de Picsou est de s'enrichir, et vous trouverez avant tout des pièces d'or et diamants sur votre route, qui ont plus ou moins de valeur. D'autres objets feront pourtant leur apparition pendant votre voyage : des gâteaux et des glaces, qui restaureront votre santé, des poupées à l'effigie de notre canard préféré, qui vous donneront une vie en plus (vous démarrez l'aventure avec seulement deux vies, la première chose à faire est donc d'aller en récupérer si vous souhaitez survivre!), mais aussi des items moins communs, comme les trésors (qui vous rapporteront tout de même un million de dollar), faisant office de récompense après avoir éliminé un boss (sachez aussi qu'il existe des trésors cachés, mais nous y reviendrons plus tard), des clefs (qui débloqueront une partie de certains mondes), et des étoiles (au nombre de deux en tout et pour tout dans le jeu) qui vous offriront un conteneur d'énergie supplémentaire. Vous trouverez les objets les plus communs de plusieurs façons : soit dans des coffres disséminés un peu partout dans chaque pays et qui s'ouvrent avec un saut pogo ou un swing de la canne, soit en vous débarrassant d'un ennemi, ou encore tout à fait par hasard, en sautant à un endroit précis (invisible à l’œil nu, l'item apparaîtra alors comme par magie!). En revanche, les objets rares se trouveront seulement dans les coffres. Bien entendu, les diamants et les trésors seront votre première priorité. Le montant s'accumulera en une sorte de cagnotte que vous aurez sous les yeux durant tout votre périple.

Un gameplay simple à aborder donc, mais qui nous permet de vivre une riche aventure ...

Bien entendu, lorsque l'on vit de palpitantes péripéties, on s'attend à être accompagné, voire porté, par une musique d'ambiance. Vous le savez, j'adore les sons en 8 bits. Je suis toujours très enthousiaste lorsqu'il s'agit d'écouter la bande son d'un jeu old school. Cela dit, en toute objectivité, celle de Duck Tales est une réussite totale. Les musiques sont variées, chaque pays a la sienne, et elle joue un rôle déterminant dans l'ambiance du monde parcouru. La mélodie vous accompagnant lors de votre périple sur la lune aura des allures futuristes, tandis que celle du château de Transylvanie sera un thème un peu à la mode « famille Addams », entraînante et quelque peu angoissante! Les bruitages seront sympathiques aussi, que ce soit le son que feront les ennemis en passant l'arme à gauche, ou bien le bruit de votre bondissant saut pogo.

Un petit bémol cependant : lorsque vous serez dans un monde, la mélodie tournera en boucle. Elle n'est pas excessivement longue, vous risquez donc peut être de vous lasser au bout d'un moment, car vous verrez que l'exploration de certains pays vous prendra parfois beaucoup de temps. Cela étant dit, vous n'aurez pas vraiment envie de couper le son de votre console, car la musique contribue trop à l'ambiance pour que vous puissiez vous en passer.

Et petit coup de cœur pour le thème de l'écran d'accueil, qui est une version électronique du générique du dessin animé la bande à Picsou.

En théorie, l'exploration de cinq contrées ne devrait pas prendre énormément de temps. La réalité est toute autre. Loin d'être tout de même de ces jeux interminables avec une durée de vie de minimum cent heures, le titre vous procurera deux petites heures d'amusement.

Ce qui fait la difficulté -et tout le charme finalement- de Duck Tales, c'est le fait de proposer dans chaque monde deux ou trois chemins différents pour atteindre un même but. Si vous souhaitez explorer toutes les voies et ne louper aucun bonus (certains trésors sont bien cachés), il faudra faire attention à plusieurs choses. Tout d'abord, sachez qu'une fois le boss achevé dans un monde, il vous sera impossible d'y retourner. Soyez donc prudent, et n'hésitez pas à faire des allers-retours avec Flagada Jones avant d'achever le boss du pays visité. Ensuite, il faut savoir que la « Duck Tales Touch », c'est d'avoir des faux murs un peu partout. En effet, vous pourrez traverser ou même passer par dessus un grand nombre de parois, de plafond et de sols. Parfois simplement pour récupérer un ou deux diamants, parfois pour trouver un parcours annexe, et découvrir un trésor caché. Cela peut paraître déconcertant au départ, mais on apprend très vite à repérer quelles sont les parois franchissables ou non. Enfin, chaque exploration de lieu sera chronométrée. Au total, vous aurez cinq cent secondes, ce qui peut paraître peu à première vue (huit minutes), mais qui devrait normalement être très largement suffisant. A vrai dire, je n'ai pour ma part jamais manqué de temps lorsque je jouais. Le temps restant s'ajoutera à votre cagnotte une fois que vous aurez éliminé le boss.

Autre petit détail qui a son importance, vous ne pouvez sauvegarder votre aventure. Il conviendra donc de tout faire d'une traite, et si jamais vous vous arrêtez en plein milieu, il vous faudra tout recommencer, ce qui peut être à la longue un peu frustrant. Cela dit, l'absence de passwords ou de sauvegardes est parfaitement compréhensible, et justifiée : le jeu n'est tout simplement pas assez long pour en justifier l'intérêt…

Prendre la peine d'explorer de fond en comble le titre vous permettra d'allonger significativement sa durée de vie. En revanche, le traverser en ligne droite sans chercher à trouver les secrets se nichant dans chaque monde ne vous prendra concrètement pas plus d'une demi-heure.

Sans être un jeu exceptionnel, Duck Tales fait parti de ces jeux old generation qui ont illuminé l'enfance de nombreux rétrogamers. Doté d'un système de jeu simple et efficace, de diversité au niveau de l'exploration, de plates-formes secrètes et parfois bien cachées, et malgré sa durée de vie trop courte, ce chapitre des aventures de Picsou gagne à être connu, et à remplir la collection de tout rétrogamer spécialisé en Game Boy qui se respecte.

Scénario : 12/20. Basique, cela dit, rien n'est expliqué, vous vous retrouvez au cœur du jeu sans même une petite scénette. Dommage.
Réalisation : 14/20. Propre, net et un véritable effort pour donner une ambiance cohérente à chaque pays visité. Il manque simplement un peu de détails dans les backgrounds.
Gameplay : 14/20. Simple à prendre en main, parfois un peu répétitif, mais fluide dans l'ensemble.
Bande Son : 16/20. Tout simplement excellente.
Durée de vie : 10/20. Il faut avoir le courage d'explorer le jeu à fond pour le rentabiliser un minimum.

Note générale : 14/20


Article publié le 27/09/2012 Jeu testé par Eiwhaz