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Bugs Bunny Crazy Castle

Section Test.


Mickey Mouse
05/09/1989
Edité par Kemco
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The Bugs Bunny Crazy Castle
??/03/1990
Edité par Kemco
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The Bugs Bunny Crazy Castle
??/??/1990
Edité par Kemco
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Réflexion
Développeur: Kemco
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy

Photo de la boite de Bugs Bunny Crazy Castle
Bugs Bunny Crazy Castle, capture d'écran Bugs Bunny Crazy Castle, capture d'écran Bugs Bunny Crazy Castle, capture d'écran
Retour en 1990.
Nom : Bunny
Prénom : Bugs
Votre mission si vous l’acceptez, est d’attraper des carottes.

Retour sur ce jeu qui a marqué mon enfance. Aaaah, qu’il est doux le souvenir d’un son 8 bits si funky, d’un lapinou plein de pêche qui vient chercher ses carottes, tandis que les méchants Sam le Pirate, Sylvestre le chat, Daffy Duck et Vil le Coyote lui mettent des bâtons dans les roues. Toute mon enfance, j’ai été bercée (trop près du mur, je vous l’accorde) par le « Ça Cartoon » du dimanche soir. Du coup, je me fis une joie de retrouver l’univers des Looney Tunes pour une aventure complètement folle.


Le scénario … : 3/20

Bon, comment dire les choses le moins durement possible. En fait, il n'y pas de scénario à proprement parler. Vous ne savez pas trop ce que vous fichez ici, mais par contre, vous êtes un lapin, vous voyez des carottes, donc l’instinct prime : IL FAUT QUE VOUS LES ATTRAPIEZ TOUTES. Pourquoi ? Vous ne le savez pas. Mais il le faut, c’est inscrit dans vos gènes, et seule la réussite de cette mission vous permettra de passer au niveau suivant. Le problème, c’est que le matou, le pirate, le canard et le coyote ne sont pas de cet avis, et préfèrent vous empêcher de mener à bien votre noble mission, à savoir engranger le plus de carottes possible (probablement pour le concours des fesses les plus roses, mais ça, ça n’est pas expliqué). Ils vous foncent donc dedans à la moindre occasion -car il suffit qu’ils vous frôlent pour que vous perdiez une vie-, ou bien vous attendent un peu plus haut avec pour seul but de vous tomber dessus dès que vous ferez un pas de trop (le plus vicieux étant Daffy Duck, qui peut rester des heures immobile à patienter jusqu’à ce que vous soyez dans sa ligne de mire).

Heureusement, vous avez de quoi vous défendre : des enclumes, des caisses en bois, des poids de dix tonnes, et last but not the least, le gant de boxe. Utilisés à bon escient, ces objets vous permettront de mettre K.O vos méchants adversaires et d’attraper vos légumes tranquillement. Sinon, vous pouvez aussi devenir le roi de l’esquive en gravissant les escaliers ou bien en pénétrant dans des tuyaux ou autres téléporteurs, pour ne pas vous faire choper par vos ennemis. Attention cependant : si vous êtes face à un mur, sans arme, et que Sam le pirate se dirige droit vers vous, vous pouvez faire le deuil de votre petit lapin. Il ne survivra pas.

Gameplay : 8/20

En matière de gameplay, le soft est on ne peut plus simple : croix directionnelle droite pour aller à droite, gauche pour aller … à gauche, en haut pour monter dans un tuyau, en bas pour descendre dans le tuyau … je m’arrête là hein ! Pour utiliser les caisses en bois et autres enclumes, il suffit de leur foncer dedans : elles avanceront d’elles-mêmes. Les touches A et B sont quasiment inutiles. Elles ne servent qu’à une seule chose : lancer le gant de boxe que vous aurez préalablement récupéré sur votre long trajet.

J’aimerai m’étaler plus sur le gameplay, vous dire que vous pouvez sauter par-dessus vos adversaires, que vous pouvez leur donner un bon coup d’oreille dans le pif pour les assommer, mais il n’en est rien. Vous ne pouvez à proprement parler que marcher, rentrer dans des tuyaux et monter des escaliers. Et encore, la tâche est parfois ardue, le jeu laggant un peu. Du coup, vous faites un pas, Bugs n’avance pas. Donc vous appuyez sur la touche directionnelle, et là votre super lapin se décide à avancer… de deux pas. La plupart du temps, cela ne manquera pas de vous faire foncer droit sur l’ennemi. Mais bon, si ce défaut est valable pour vous, sachez qu’il l’est aussi pour les méchants qui vous en veulent à mort.

La musique : 7/20

Ti di di di di di di di di di di … autant on bouge des petites fesses sur son siège pendant les dix premières minutes du jeu, autant on coupe le son après un quart d’heure dans le fameux Crazy Castle. Le son en 8 bits est toujours, toujours, toujours le même. Aucune variation. Ah si, quand vous vous faites latter par un ennemi, une petite musique de défaite. Et quand vous attrapez la dernière carotte du niveau, une petite musique de victoire.

Graphismes : 11/20

On va dire simpliste. Faut aimer les murs blancs quoi. Un écran 2D, représentant une salle du fameux Crazy Castle. Pas de posters, pas de dessin, juste des fausses briques pour marquer les murs. . On sent par contre que les designers ont mis le paquet sur les personnages. Bugs Bunny est ainsi aisément reconnaissable, et l'on sait aussi très bien différencier tous nos ennemis. Quand on meurt, on sait tout de suite qui nous a tué. D’où mon 11. Autant aucun décor ne vient perturber la lisibilité, autant les personnages bénéficient d'une modélisation solide et efficace.

Durée de vie : 12/20

Concernant le niveau de difficulté, on peut le considérer comme étant très aléatoire, ce dernier dépendant directement de comment vous vous débrouillez dans chaque niveau. En gros, vous avez soixante quatre salles différentes. Mais il faut savoir que les actions de vos ennemis sont plus ou moins aléatoires (je dis plus ou moins, car après avoir fait le niveau dix fois de suite, on peut constater quelques redondances et repérer certains mouvements récurrents …). Vous pouvez parfois finir une salle en deux minutes montre en main, mais stagner pendant plusieurs jours dans la suivante.

Rassurez vous, les concepteurs ont pensé à tout : à la fin de chaque niveau, ils vous donnent un mot de passe pour vous permettre de reprendre là où vous vous étiez arrêté. Cela dit, il faut prévoir un stylo et beaucoup de papier … 64 niveaux, donc 62 codes …

A la base, ce jeu est fréquemment classé dans la catégorie « action », mais bon, je reste un peu dubitative, et préfère plutôt considérer cet opus comme un casse tête puzzle. Clairement, de l’action, on n'en a pas. Mais il peut arriver, parfois, de se creuser longtemps les méninges sur « quel chemin je vais prendre pour pouvoir attraper tous mes légumes d’un coup sans me faire dégommer par quelqu’un ». Bon après, on reste quand même sur un jeu qui fera la joie des plus jeunes, car il reste très accessible, mais qui provoquera chez l’adulte des poussées de boutons absolument atroces et l’apparition petit à petit d’un filet de bave au coin des lèvres, qui se transformera en écume de rage. Soyez prudents tout de même, c’est le genre de jeu où vous pouvez facilement devenir grossier voire violent avec votre console portable.

Bon du coup, tu lui mets combien à ce jeu ?

Je lui mets la petite, très petite note de 10/20. Parce qu’on reconnait les personnages. Parce que j’aime Bugs Bunny et ses amis. Parce que c’est toute mon enfance.

Nan, parce que, c’est vrai, si on lit le début de mon test et que l’on résume le tout, on a un jeu sans scénario, avec un gameplay moyen, une musique pourrie et des décors moches comme tout. Mais en fait tout l’intérêt de Bugs Bunny Crazy Castle est de réussir à s’en sortir alors que dès le départ votre situation semble désespérée. Les niveaux se font de plus en plus complexes au fil du jeu. Parfois même on arrive dans une salle remplie de tuyaux qui partent dans tous les sens. A nous alors de nous débrouiller pour se repérer, mais aussi repérer ses ennemis, toujours plus nombreux (parfois à six contre un, franchement, y’a de l’abus !).

Risquer sa vie pour des carottes, c’est quand même beau. Pour rester digne face à l’attaque simultanée de trois chats, un pirate et deux canards, il faut avoir la foi. J’ai gardé ce jeu par nostalgie. Je l’ai rallumé, toujours en souvenir du bon vieux temps. Mais je l’ai vite éteint. Le bon vieux temps, il vaut le laisser là où il est le mieux. Dans le passé, rangé dans un placard.


Article publié le 30/07/2011 Jeu testé par Eiwhaz