lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Beetlejuice

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
________________________
Beetlejuice
??/01/1992
Edité par LJN
________________________
Beetlejuice
??/12/1992
Edité par LJN
________________________
Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Rare
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Nes-

Photo de la boite de Beetlejuice
Beetlejuice, capture d'écran Beetlejuice, capture d'écran Beetlejuice, capture d'écran
Bon, Beetlejuice, c'est juste toute mon enfance. J'étais à peine sortie de l’œuf lorsque le film fit son apparition dans les salles obscures, en revanche j'avais déjà trois années lorsque la première diffusion du dessin animé enchanta ma jeunesse… Rien qu'en lisant le nom des émissions, les geeks de ma génération se sentiront propulsés presque trente ans en arrière… Décode pas bunny, télévisator, les minikeums, DK TV… Cultissime pour nous, futurs trentenaires, nous découvrions avec nos yeux émerveillés les tribulations d'un étrange personnage, Beetlejuice, et de son amie Lydia, ado gothique, qui, je l'avoue, m'a toujours rendue jalouse… Tim Burton n'est pas loin, il est en effet le créateur de la série animée. Un univers fantasmagorique, qui nous ouvrit les portes de l'étrange de façon burlesque, et qui a bien entendu connu son heure de gloire sur consoles. Penchons nous de plus près sur l'adaptation Game Boy d'un dessin animé qui a bercé toute ma jeunesse …

Le scénario est plus simples. Lydia a été enlevée par un méchant kidnappeur et il faut la sauver. Bon, comme d'habitude, on retrouve le schéma efficace : une gourde qui se fait attraper par un méchant et qui va nous demander d'aller la chercher. Voilà voilà. Pas de cinématiques, seuls quelques écrans montrant les dialogues entre Lydia et Beetlejuice feront de temps à autre leur apparition pour vous aider à progresser dans le jeu. Un scénario basique, certes, mais efficace. Et après tout, on n'en demande pas beaucoup plus à un jeu vidéo, si?

Nous sommes en 1992 (en décembre, d'accord, mais reconnaissons que le jeu ne date pas d'hier), en plein dans les années glorieuses de la Game Boy, et nous nous retrouvons donc face à un jeu 2D ma foi de fort bonne qualité. En noir et blanc, les graphismes sont clairs, pas de ralentissements notables, un Beetlejuice assez sympa et très fidèle à l'anime (voire au film dont il est à l'origine inspiré). Le bestiaire est relativement varié, avec un univers gothique, visant à reproduire une ambiance d'épouvante. Bon, reconnaissons-le, c'est un peu raté si l'on regarde le soft vingt ans après. Mais pour l'époque, je dois avouer que l'ensemble rend plutôt bien et reste cohérent avec la volonté de faire le lien avec le support vidéo. Les ennemis sont assez variés, même si d'un niveau à l'autre, ils resteront sensiblement les mêmes (fantômes, squelettes araignées… le bestiaire type d'un jeu qui est censé faire quand même un peu peur). Un gros bémol cependant, réside dans le nombre un peu juste de stages, six seulement. Avec pour backgound généralement un fond blanc, orné de quelques statues ou autres haies (suivant où vous vous trouvez dans la maison). Là, pour le coup, ils n'ont pas exploité le filon… Alors certes, cela préserve la fluidité du jeu et évite les lags, mais pour le coup, on aurait aimé un peu plus d'immersion… Dommage.

Petit rappel : la Game Boy n'a que deux touches d'action : A et B. Pas trop compliqué donc de faire un gameplay, celui-ci étant généralement le même : A pour sauter, B pour attaquer. Beetlejuice ne déroge pas à la règle… La différence se fait donc sur la maniabilité, et, soyez tous rassurés, cela fonctionne. Le personnage attaque en tirant au pistolet, avec une sorte d'appareil s'apparentant au flashball, mais avec des munitions enflammées. Les balles sont illimitées, vous ne pouvez en revanche tirer que trois à la suite, avant d'attendre une petite seconde pour recommencer. Il faut donc savoir bien doser et bien viser surtout, car Beetlejuice peut tirer en marchant ou en sautant. Les sauts justement, plutôt fluides, sont très similaires à ceux de Mario dans Super Mario Land premier du nom. Vous pouvez donc diriger votre personnage dans les airs, même si celui-ci reste particulièrement raide. La précision est bonne, pas de mauvaises surprises au rendez vous. De toute façon, le jeu ne fera pas vraiment appel à votre habileté à la manette, mais plutôt à vos réflexes et à votre capacité de réflexion. Je m'attendais à un soft pleinement plate-forme, j'ai en fait joué à un titre demandant de la concentration et du bon sens pour avancer.

Vous aurez en première partie plusieurs portes qu'il faudra franchir, certaines contenant des mini boss (dans le principe pas spécialement difficile à abattre, dans les faits, beaucoup plus agaçants que de prime abord), d'autres des puzzles assez simples mais demandant tout de même un peu de réflexion et surtout de la rapidité, car vous serez chronométré. Dans la deuxième partie, il vous faudra capturer deux sortes de fantômes, certains nécessitant d'être enfermés dans des coffres, d'autres devant être brûlés à la bougie. Encore une fois, dit comme cela, ça a l'air enfantin, mais pas du tout. Les fantômes ont le syndrome du poisson rouge, et suivent toujours le même chemin. Il vous faudra donc les mener là où vous le souhaitez, en faisant preuve d'agilité et de patience. Enfin, la troisième partie du jeu se déroulera dans un jardin, où des statues auront décidé de se faire une surprise party. Du coup, c'est le bazar, et Beetlejuice aura pour tâche de les remettre chacune sur leurs socles respectifs. Ici aussi, la réflexion et la patience devront être au rendez-vous, même si le principe n'est pas non plus sorcier.

Le gameplay ne varie pas vraiment, les touches multidirectionnelles auront toujours la même utilité, A servant quasiment toujours à sauter, et B à attaquer. Vous aurez aussi quelques phases d'exploration plus originales, dans un wagonnet au sein d'une mine, où cette fois-ci, la précision caractéristique des jeux de plates-formes devra être de rigueur, ou encore sur un ver (Ou serpent ? Vu qu'il s'agit du jeu Beetlejuice, je serais tentée de croire qu'il s'agit d'un ver des sables, en clin d’œil au film et à la série…) sauteur (oui, ça existe!).

Je poserai un tout petit bémol sur certains mini-jeux qui demanderont au gamer un temps d'adaptation (je pense surtout au jeu des canalisations), puisque les touches n'auront pas la même fonction que d'habitude, et ça, il faudra le deviner… Vous trouverez très peu d'items sur votre route : de simples vies de temps à autre, qui vous demanderont de gagner un mini jeu avant de venir à vous. Le gameplay est simple est fonctionnel, la maniabilité de qualité, une bonne surprise donc pour ce petit jeu Game Boy.

Bon, par contre, niveau bande son, on n'y est pas trop. Quand je vois la qualité de certaines réalisations musicales sur la console à la même époque, j'ai le sentiment de sentir les développeurs passer complètement à côté du plaisir audio du jeu. La mélodie est quasiment toujours la même, elle sera donc sympathique les cinq premières minutes, et agaçante le reste du jeu. Très peu de bruitages, ils sont assez feutrés et ne prennent pas beaucoup de place dans l'ambiance sonore. Clairement, niveau bande son, on ne peut pas parler d'excellence. C'est dommage étant donné le thème et l'univers assez dense de Beetlejuice.

Comme je vous l'ai dit précédemment, vous traverserez six stages durant votre aventure. Lors de votre première fois, il est fort probable que vous perdiez toutes vos vies (au nombre de trois en début de partie). Votre jauge de santé, composée de cinq points, descendra très rapidement, le jeu ne vous laissera pas faire la moindre erreur, et vous serez forcés de recommencer l'aventure plusieurs fois avant de maîtriser parfaitement la situation. Oui, le jeu peut paraître difficile au départ et demandera un temps d'adaptation, et de la patience pour certaines phases d'exploration. Cela étant, une fois que vous aurez le soft bien en main, la plupart des stages se feront en dix minutes environ, donc au final une durée de vie d'une heure... Cela justifie peut être l'absence de mots de passe et, plus généralement, d'un quelconque système de sauvegarde. En ce qui me concerne, je trouve cela fort dommage, car j'ai personnellement dû recommencer pas mal de fois avant de pouvoir réellement avancer, et je ne vous cache pas que cela m'a un petit peu gonflée de refaire certains mini jeux plusieurs fois d'affilée.

Un jeu de bonne facture qui vous fera passer une ou deux heures de bon temps… Et bon, je suis loin d'être féministe, mais quand même, cela finit par être agaçant de retrouver systématiquement la même intrigue, avec en finalité une leçon : les filles sont incapables de se débrouiller toutes seules (alors qu'en vrai, si). Cela étant, on ne pourra que remercier Lydia durant tout le jeu, car celle ci distille des conseils et indices utiles pour les différentes épreuves que devra affronter votre héros. Alors peut être qu'on est un peu lourdes à se faire toujours enlever comme ça, mais avouez que cela vous priverait de beaucoup de choses dans le cas contraire… Non ?

Scénario : 12/20. Basique voire banal, un scénario comme on en a beaucoup fait !
Réalisation : 12/20. Un ensemble cohérent et réussi, avec un bémol pour les backgrounds.
Gameplay : 14/20. Facile à prendre en main, beaucoup de mini jeux et de phases d'exploration.
Bande Son : 8/20. Pas très variée, c'est un peu le « raté » du jeu
Durée de vie : 12/20. Le jeu est d'une difficulté respectable, même si l'on peut tout de même en venir à bout rapidement.

Note générale : 12/20.


Article publié le 04/10/2013 Jeu testé par Eiwhaz