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Batman - Return of the Joker

Section Test.


Batman : Return of the Joker
??/??/1992
Edité par Sunsoft
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Batman : Return of the Joker
??/05/1992
Edité par Sunsoft
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Batman : Return of the Joker
??/??/1992
Edité par Sunsoft
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Sunsoft
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Nintendo Nes- Sega Megadrive-

Photo de la boite de Batman - Return of the Joker
Batman - Return of the Joker, capture d'écran Batman - Return of the Joker, capture d'écran Batman - Return of the Joker, capture d'écran
Rappelez-vous cette année 1990. Sunsoft avait déjà offert au fans de la chauve-souris des adaptions vidéoludiques du premier film Batman signé Tim Burton, jeux très différents les uns des autres. Ainsi avions-nous eu droit à un jeu de plates-formes sur les machines de Nintendo, un beat'em all sur Megadrive, et enfin un Bomberman Like sur PC Engine. En dépit de leur disparité, ces quatre softs eurent en commun de remporter un franc succès auprès des joueurs du fait de leurs qualités respectives, provoquant tout logiquement la conception d'une suite intitulée Return of the Joker, et commercialisée à la fois sur Genesis, NES et Game Boy. Aujourd'hui, c'est cette dernière version qui nous intéresse et dont il sera question au sein de cet article. La particularité de ce nouveau chapitre par rapport à son prédécesseur est de ne pas se baser sur un quelconque film mettant en scène le héros de Gotham City, et de puiser son inspiration dans certains comics. La qualité est-elle au rendez-vous ? Ce nouvel épisode paru en 1992 se montre-t-il digne de ses prédécesseurs ? Réponse à suivre...

Scénario (12/20)

Comme son titre pouvait le laisser supposer, ce nouveau volet des aventures de Batman met en scène le retour du Joker, pourtant battu à plate-couture par la chauve-souris peu de temps auparavant. Celui-ci a dans l'idée de mettre à feu et à sang la ville de Gotham...

Tout commence non loin de la métropole, où se trouvent des mines contenant des métaux de grande valeur. L'un des minerais présents, hautement toxique, est utilisé par l'armée dans la conception de missiles. Avertis de la toxicité de ces roches, et conscients du danger qu'elles font courir aux citoyens, les policiers mettent en place une vaste opération de nettoyage afin d'assainir les mines. Seulement voilà, dès le début de la manœuvre, les brigades chargées de cette mission s’aperçoivent avec stupeur que les roches toxiques ont disparu. Batman ne tardera pas à faire le rapprochement entre ces événements, et l'évasion du Joker de l'asile d'Arkham une semaine auparavant. C'est donc tout logiquement que le Chevalier Noir va partir en quête de preuves afin de confondre son ennemi juré, et de mettre un terme à cette menace qui plane au dessus de la ville...

Bien que n'étant qu'un simple prétexte à l'action, cette trame scénaristique n'en reste pas moins très cohérente tout en s'inscrivant parfaitement dans la mythologie de la chauve-souris, et remplit admirablement son office de toile de fond.

Gameplay (14/20)

Le soft se présente comme un jeu de plates-formes ressemblant furieusement au premier Batman commercialisé sur NES en 1990. Vous devrez donc traverser différents niveaux découpés en plusieurs sections distinctes, chaque fin de level étant sanctionnée par un boss qu'il vous faudra défaire pour passer au suivant.
Dès les premières secondes de jeu, le joueur est impressionné par la large palette de mouvements réalisables par le Chevalier Noir, une multitude d'actions d'autant plus impressionnante du fait du nombre réduit de touches disponibles sur la petite portable de Nintendo. Livrons nous donc à un rapide état des lieux...

La touche A, dans son utilisation basique, est dévolue au saut, mais permet également via un second appui d'effectuer un wall jump, et d'ainsi s'accrocher à divers murs et plates-formes afin de doubler la portée de vos bonds. Une possibilité particulièrement jouissive. La touche B, quant à elle, est assignée à l'attaque. Basiquement, celle-ci consiste en un simple coup de poing, mais ramasser un item précis vous offrira une dizaine de Batrangs, rendant de fait possibles les attaques à distance. Enfin, un appui sur la touche haut de la croix directionnelle permet l'utilisation du grappin, offrant à Batman la possibilité de s'accrocher sur n'importe quelle surface située au dessus de lui. Un bon moyen de faciliter les déplacements, et accessoirement un surplus de fidélité envers l’œuvre originelle.

Dans sa gestion de la vie, Return of the Joker s'avère d'un grand classicisme, en se basant sur une barre de santé située en haut à gauche de l'écran, et constituée de cinq unités. Celle-ci pourra, le cas échéant, être remplie et même voir sa capacité maximale augmenter via la collecte d'items spécifiques. Au total, ce sont cinq vies qui vous seront allouées pour boucler l'aventure, ce qui ne sera pas une mince affaire. Le titre de Sunsoft offre donc un bon challenge pour tous les joueurs en quête d'un défi à leur hauteur...

Dans son ensemble, le gameplay de Return of the Joker s'avère donc tout à fait correct, en bénéficiant d'une belle richesse pour un jeu Game Boy. Quelques défauts se font néanmoins ressentir, les plus rédhibitoires concernant le maniement du personnage. Tout d'abord, sachez que les sauts sont sujets à une évidente lourdeur et s'avèrent même assez imprécis. Ceci s'accompagne d'ailleurs d'une certaine tendance à la glissade lors des déplacements, une combinaison de facteurs qui ne manquera pas d'occasionner moult chutes à cause d'une inertie trop importante. Enfin, le coup de poing du personnage s’avérera très vite être doté d'une portée ridicule, rendant quasiment impossible le fait de porter un coup sans prendre des dégâts soi-même étant donné qu'il faut littéralement se coller à l'adversaire pour pouvoir espérer le toucher. Ces quelques défauts, particulièrement gênants, sont d'autant plus regrettables que Sunsoft nous avait clairement habitués à mieux dans ses précédents jeux issus de la franchise Batman.

Durée de vie (09/20)

Tout comme dans Megaman, le soft vous propose de choisir le stage par lequel vous souhaitez commencer, en vous mettant face à un menu de sélection comportant trois niveaux différents. Une fois ceux-ci terminés, vous accéderez aux derniers levels où le Joker vous attendra avec une grande impatience. Le menu d'options vous permet quant à lui de sélectionner le niveau de difficulté de l'aventure parmi les trois disponibles, et d'écouter les musiques via un sound test.

Vous l'aurez compris à la lecture de ces lignes, la durée de vie est ici très loin d'être à la hauteur, avec ses quatre stages se terminant chacun en moins de cinq minutes. Un rapide calcul vous mènera à la conclusion d'un titre se bouclant en une petite vingtaine de minutes. Certes, la difficulté assez élevée ne manquera pas de provoquer plusieurs écrans de game over, vous obligeant à retenter votre chance plusieurs fois avant de pouvoir admirer le générique de fin. Mais on ne peut pas dire que Sunsoft ait fait un énorme effort pour proposer un contenu conséquent et des niveaux de grande taille...

Bande Son (14/20)

Sur le plan du contenant, le bilan est nettement plus positif, à commencer par la bande son. Sur les précédentes adaptations des aventures du Chevalier Noir signées Sunsoft, Naoki Kodaka, avait réalisé un travail remarquable avec des compositions aussi cultes que ''Streets of Desolation'' et ''Laboratory Ruins'' pour Batman : The Video Game sur NES, ou ''Gotham city streets'' et ''Flugelheim Museum'' sur Megadrive. La barre était donc placée très haut pour cette nouvelle fournée, et la pression reposait sur les épaules de Manami Matsumae qui avait pour impératif de produire des musiques de qualité au moins égale à celles susnommées. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la dame a relevé le défi avec brio. Sans pour autant être exceptionnels, les différents thèmes du jeu n'en sont pas moins sympathiques et particulièrement agréables à écouter, avec certains sortant du lot comme celui assigné au troisième niveau. Chose amusante : la musique associée au menu de sélection du stage ressemble étrangement à celle présente dans Megaman II sur ce même écran. Hommage ou plagiat ? A chacun de se faire son opinion...

Réalisation (13/20)

Achevons ce test par un rapide coup d’œil sur la réalisation technique du soft. A ce niveau, force est de reconnaître que Return of the Joker n'est pas à la hauteur de certains titres sortis la même année voire bien avant, Super Mario Land 2, Kirby's Dream Land, ou Gargoyle's Quest en tête... Le rendu n'en reste pas moins tout à fait satisfaisant, avec des décors suffisamment détaillés représentant un bon compromis entre beauté et lisibilité. Les environnements bénéficient en outre d'une appréciable variété, et vous aurez l'occasion de visiter des cavernes pour vous retrouver dans des usines de produits chimiques, non sans opérer quelques détours par un train ou un complexe militaire. Pour ce qui est de l'animation, nous la qualifierons de correcte, puisqu'elle pourra paraître saccadée pour le héros et les boss, un constat plus criant encore sur les ennemis de base. Saluons toutefois la diversité des gestes de Batman, chacun de ses nombreux mouvements (wall jump, grappin, voire même le simple fait de frapper un adversaire) donnant lieu à une animation particulière. A l'époque, rares étaient les jeux à proposer autant d'animations différentes pour un même personnage, à fortiori sur Game Boy...

Verdict Final (13/20)

Ce nouvel épisode issu de la série vidéoludique estampillée Batman, signé Sunsoft, tire relativement bien son épingle du jeu. Le soft s'avère en effet doté de quelques atouts permettant de le hisser à un rang de considération plus glorieux que celui d'une simple suite présente uniquement pour renflouer les caisses de l'éditeur. Toutefois, dans un souci d'objectivité, il reste impossible de nier que cette nouvelle déclinaison des aventures du Chevalier Noir n'a rien de franchement original, et qu'elle est dotée de quelques défauts particulièrement gênants l'empêchant d'atteindre des sommets comme cela avait pu être le cas des précédents opus...


Article publié le 27/06/2013 Jeu testé par Echidner