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Amazing Penguin

Section Test.


Osawagase! Penguin Boy
08/08/1990
Edité par Natsume
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Amazing Penguin
31/12/1990
Edité par Natsume
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Amazing Penguin
??/??/1991
Edité par Natsume
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Console: Nintendo Game Boy
Genre:Réflexion
Développeur: Natsume
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo Game Boy

Photo de la boite de Amazing Penguin
Amazing Penguin, capture d'écran Amazing Penguin, capture d'écran Amazing Penguin, capture d'écran
Ah qu’il est loin le temps où les jeux vidéo nous faisaient un tant soit peu réfléchir. Alors qu’aujourd’hui nous sommes très souvent face à des « jeux pop-corn », comprenez par là des expériences vidéo-ludiques grand public dans lesquelles nous ne trouvons ni challenge ni mets exquis pour contenter les palais de notre matière grise, nous allons nous pencher sur un soft made in Natsume commercialisé au début des années quatre-vingt-dix : Amazing Penguin. Un titre sorti sur Game Boy qui s’inscrit totalement dans la tradition de Pac-Man et de ces jeux casse-tête et labyrinthiques que l’on nous proposait non pas dans le but de calculer l’âge de notre cerveau (rangez-moi ça tout de suite!), mais bien pour le divertissement pur et simple pour lequel les jeux vidéo étaient avant tout créés.

Réalisation: 12/20

Techniquement, très peu de déchet ai-je envie de vous dire. En même temps, voyant le style de jeu que l’équipe de Natsume nous propose, pas bien difficile… Je ne remets pas en question leur compétence dans la conception d'un soft, loin de là. Mais il est indéniable que la prise de risque en termes de bugs par exemple est bien moins présente sur un titre de cette envergure où il suffit de parcourir des lignes droites et d’éviter des ennemis, plutôt que sur un bon vieux RPG ou Beat’em All. Cela dit, on pourrait trouver une chose à redire puisque, nous le savons bien, la perfection n’est pas de ce monde (ment-il en pensant bien fort à un certain FF VI…). En effet, nous le verrons lors de la partie abordant le gameplay, ce dernier n’est pas sans défauts. Il faut savoir que, comme dans Pac-Man, vous avez la possibilité de parcourir les niveaux en vous déplaçant sur des segments en lignes droites. Amazing Penguin reprend ce schéma, à ceci près qu’il faudra au joueur une précision vraiment chirurgicale pour pouvoir se mouvoir correctement dans les niveaux. Certains sont truffés de lignes dans tous les sens, tant et si bien qu’il en devient pénible de rater une sortie visée et de mourir lorsque la direction dans laquelle vous avez appuyé ne semble pas fonctionner. Et pourtant, elle fonctionne, je vous le garantis! Il faut juste savoir doser au millimètre près ses déplacements, anticiper le virage pour pouvoir aller là où nous vous le souhaitez. Si vous ratez une de ces « sorties », cela vous fera perdre quelques secondes –pas très grave- mais surtout le niveau pourrait bien changer d'apparence…

Gameplay: 13/20
…et c’est là que cela devient intéressant. Amazing Penguin prend un malin plaisir à jouer entre l'anticipation du joueur et l’illusion d’aléatoire qu'il entretient tout au long de la partie. Même si l’on comprend les mécaniques du jeu bien assez vite, il faudra les maîtriser très rapidement pour éviter une mort certaine. En termes de gameplay pur et dur c’est simple, il y a les directions droite, gauche, haut et bas ainsi que les diagonales, le bouton A qui permet de pousser des boîtes sur les ennemis afin de les tuer, ou le bouton B pour détruire ces mêmes boîtes mais sans les envoyer sur les adversaires cette fois-ci. Une fois tout cela acquis, -chose à la portée des joueurs les moins dégourdis!- il faudra ensuite passer au niveau supérieur : regarder et comprendre les déplacements des différents ennemis. En effet, bien que tout soit complètement scripté et prévu, les mouvements des membres du bestiaire auront le don de déstabiliser les joueurs. Ils seront comme attirés, aspirés par le personnage principal lorsque vous l’approcherez de ces derniers ce qui changera totalement et brusquement leur trajectoire initiale. Passer un niveau ne relève pas seulement du skill du joueur mais bel et bien de la chance.

Autre point intéressant également, sachez que si vous ne bougez pas, vous verrez les ennemis danser autour de vous jusqu’à un certain moment –qui arrivera d'ailleurs assez rapidement- où ils s'apercevront de votre présence et se dirigeront dans votre direction. Le jeu vous contraint donc à bouger, et surtout à bouger intelligemment. D’ailleurs le temps va également dans ce sens, puisqu'il faudra terminer les quarante tableaux de Amazing Penguin en à peu près deux minutes. En voyant certains tableaux qui ne se limitent pas au minuscule écran de la Game Boy, vous vous demanderez même comment cela est faisable sachant que pour terminer un niveau il faut détruire toutes les boîtes (rond noir sur le plateau) ainsi que tous les symboles « - » dans des bulles blanches cette fois. Pourquoi les détruire? Il faut savoir que les plateaux se composent de plusieurs cases qu’il vous faudra capturer en cassant tous les objets déposés sur les côtés adjacents. Concrètement, si vous avez un rectangle avec quatre items déposés sur ses tranches –un item par côté donc-, eh bien il faudra détruire ces quatre items pour capturer le rectangle en question et passer à la forme géométrique suivante du niveau. Une fois toutes les formes d’un plateau capturées, on passe au stage suivant. Sachez également qu’une forme capturée reste active, les ennemis pourront continuer d’y aller, et vous aussi. Le terrain de jeu ne se rétrécit donc pas à mesure que vous capturez des zones. En revanche, si vous capturez une forme alors qu’un ou plusieurs ennemis se trouvent sur un des côtés de cette dernière, cela les tuera instantanément. C’est d’ailleurs l’une des façons d’éliminer plusieurs adversaires rapidement. L’autre consiste à tenter de faire s’aligner ces derniers, afin d’envoyer dans leur direction une boîte (objets noirs) grâce au bouton A.

C’est un autre point très intéressant du gameplay d’ailleurs puisque vous êtes totalement libre d’éviter ou de tuer les ennemis. Sachez que les éliminer ne facilitera pas forcément les choses puisqu’ils réapparaîtront à leur point de « respawn » initial et leur trajectoire s’en trouvera changée –votre position initiale à vous ayant également été modifiée!- au risque de vous bloquer vous-même. Enfin, le challenge ne serait pas assez amusant s’il n’y avait qu’un type d’ennemi. Il sera ainsi nécessaire de se défaire d’adversaires lents, rapides voire même d’opposants qui ne tiennent même pas compte des lignes du plateau pour se déplacer (comme sur le dernier tableau par exemple).

Scénario: -/20

Pas de dialogues, pas de scène introductive, rien. Le joueur sera perdu d’un point de vue scénario du début à la fin. A part une toute petite scène de quelques secondes après avoir terminé les quarante niveaux du soft, vous n’aurez absolument rien en termes de trame scénaristique. Dans cette séquence finale, on voit notre héros retrouver une femelle pingouin qui était retenue prisonnière dans un château. Une scène courte mais très amusante lorsque l’on réalise qu’il repart seul, sans la demoiselle. Sincèrement, est-ce vraiment nécessaire d’avoir un scénario dans pareil jeu? Allons-nous reprocher à Tetris ou à Pac-Mac de ne pas en posséder? Non! Amazing Penguin fait partie de ces jeux casse-tête addictifs sur lesquels on passerait des heures et des heures sans se soucier de tels détails.

Bande son: 07/20

Si l'on excusera donc Natsume pour l'histoire inexistante, il est cependant plus difficile d'être clément en ce qui concerne la bande son. Environ cinq pistes différentes passeront en boucle et vous martèleront la tête jusqu’à n’en plus pouvoir. Toujours en comparaison avec Tetris sur Game Boy qui ne proposait que deux pistes selon le niveau choisi (A ou B), Amazing Penguin n’est vraiment pas à la hauteur. Là où l’un est doté de deux musiques inoubliables de par leur simple musicalité, l’autre se contente de morceaux franchement pesants au bout d’un moment. Préparez-vous à être stressé par ces derniers, ce qui n’aide en rien la réflexion. Si ça n’est pas le stress qui a raison de vous, ce sera sans doute l’effet indésirable de somnolence provoqué par tous les médicaments luttant contre le mal de tête que vous récolterez. Surtout, attention à ne pas dépasser la dose des 4000mg de paracétamol par jour!

Durée de vie: 14/20

Ce qui fait d’Amazing Penguin un titre chronophage, c’est sans doute sa haute difficulté ainsi que l’addiction qu’il procure. Vous ne verrez tout simplement pas le temps passer et perdrez des heures et des heures à tenter de boucler le soft. Comme nous l’avons vu, tout cela se fera avec une bonne dose de chance et si jamais vous y parvenez, on ne pourra que vous tirer notre chapeau! Personnellement, j’ai mis plusieurs jours pour en voir le bout… Enfin, sachez que vous pourrez compter sur deux alliés de poids pour parvenir à l’écran « Fin » : des continus infinis et surtout des mots de passe que vous obtiendrez en terminant certains niveaux. Le mot d’ordre sera « persévérance » jusqu’à obtenir un password avant de quitter une partie bien entamée.

Conclusion

Bien que peu original et se contentant de revisiter d’une autre manière ce que d’autres proposaient déjà, Amazing Penguin reste un soft très intéressant à parcourir et surtout très addictif. Il n'en est malheureusement pas moins dépourvu de grosses prises de risques à tous niveaux et paraît banal et simple. Que ce soit d’un point de vue technique, graphique, scénaristique et musical, l’équipe de Natsume ne s’est pas trop fatiguée à la tâche... Il manquera par conséquent beaucoup d’ingrédients à la recette pour en faire un jeu inoubliable.

Réalisation: 12/20
Rien de bien compliqué et pas d’énorme prise de risque de ce côté-là. Vous ne trouverez donc ni bug, ni ralentissement du soft. La Game Boy n’est pas pleinement exploitée mais il faut avouer que pour un jeu Puzzle/réflexion nous n’en demandons pas tant. Bref, simple certes, mais surtout efficace!

Gameplay: 13/20
Le comprendre sera une chose aisée, le maîtriser pas tant que ça. Le joueur devra compter sur sa réflexion et ses capacités d’adaptation tant les niveaux changent de visage au fur et à mesure de sa progression au sein d'un stage. Les déplacements des ennemis sont scriptés mais aussi parfois imprévisibles, tant les changements de trajectoires sont brusques. Connaître toutes les combinaisons possibles de tous les déplacements des ennemis par rapport à vos différentes positions sur un niveau demanderait des mois et des mois de travail. Imaginez le calcul à faire sur quarante niveaux! Il faudra donc la jouer à l’instinct en misant aussi beaucoup sur la chance.

Scénario: -/20
Pas de scénario à proprement parler, juste une scène qui conclut le soft histoire de dire au joueur ce pourquoi il a tant sué. Et encore une fois, la responsable est une femme! Ah ces femmes alors…

Bande-son: 07/20
Deux solutions : soit vous coupez le son, soit vous vous armez de pilules contre le mal de crâne. Si vous choisissez la seconde, lisez très attentivement la notice! N’allez pas prendre n’importe quoi, n’importe comment!

Durée de vie: 14/20
Durant des heures et des heures vous tenterez de finir ce jeu. Cela demandera patience et persévérance. J’ai mis personnellement plusieurs jours pour en venir à bout une seule fois. Pour certains ce sera un plaisir d’y rejouer, pour d’autres une vraie torture.

Note globale: 12/20


Article publié le 23/02/2013 Jeu testé par Jsdef