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Dragon Ball Advanced Adventure

Section Test.


Dragon Ball Advance Adventure
18/11/2004
Edité par Atari Corporation
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Dragon Ball Advanced Adventure
05/06/2006
Edité par Atari Corporation
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Dragon Ball Advanced Adventure
15/06/2005
Edité par Atari Corporation
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Console: Nintendo Game Boy Advance
Genre:Beat'em All
Développeur: Dimps
Joueurs: 1 à 2 via câble Link
Une exclusivité Nintendo Game Boy Advance

Photo de la boite de Dragon Ball Advanced Adventure
Dragon Ball Advanced Adventure, capture d'écran Dragon Ball Advanced Adventure, capture d'écran Dragon Ball Advanced Adventure, capture d'écran
Ce que je vais affirmer n’est un secret pour personne, pour ce qui est arrivé jusqu’en Europe, l’ensemble des jeux estampillés Dragon Ball est un peu comme une boite d’œufs dont on a dépassé la date de péremption : il faut faire trois indigestions avant d’en trouver un de bon. Et ce constat s’applique à toutes les consoles, à toutes les générations. Pour ceux qui ne le savent pas encore, même si cette réalité s’est un peu amenuisée aujourd’hui, durant de nombreuses années un jeu mettant en scène Goku arrivait jusque chez nous alors que dans le même temps, dix d’entre eux étaient sortis au Japon. Rappelez-vous avec émotion d’Hyper Dimension, des premiers Budokai, de la Légende Saien, de très bons jeux qui ont su traverser les époques sans trop d’égratignures. Mettez de côté votre sens du bon goût maintenant et remémorez-vous le calvaire infligé par Final Bout, Ultimate Battle 22 ou encore le tout premier sorti sur NES à savoir Le Secret du Dragon. Quoi qu’il en soit, cela fait maintenant plus de vingt cinq années que l’univers et ses différentes variantes sont repris sur les supports vidéoludiques et que l’on continue à acheter les différents opus, tous fans que l’on est de l’œuvre de Toriyama, et que l’on alterne entre grosses déceptions et (quelques) bonnes surprises.

Le Game Boy Advance, cette console qui est un peu passée à côté du succès qu’elle méritait et qui jouit d’un nombre conséquent de pépites vidéoludiques trop souvent méconnues a accueilli cinq épisodes de cette série (en Europe j’entends) parmi lesquels se niche un unique soft traitant du tout début de l’aventure : la saga Dragon Ball.

Alors que vaut ce Dragon Ball : Advanced Adventure ? Doit-on invoquer Shenron pour le renvoyer d’où il vient ou saura-t-il se montrer digne de l’œuvre de Toriyama Akira ? La réponse en haut de la tour Karine.


Queue de singe et ruban rouge

Petit cours d’histoire pour ceux qui ont raté ce qui s’est passé ces trente dernières années. Dragon Ball est à l’origine un manga papier dessiné par le cultissime Akira Toriyama nous plongeant dans les aventures du jeune Goku, une sorte de Candide à queue de singe doté d’une aptitude inouïe au combat, qui sort de son isolement après le décès de son grand père et va vivre de nombreuses aventures à la recherche des sept boules de cristal afin de conserver la paix dans son monde (je vous la fais courte). Outre archipel, la saga a vraiment connu ses heures de gloire avec sa « suite » Dragon Ball Z (Zeto), moins humoristique, plus adulte, et sa version animée à cause de laquelle tous les garçons des années 90 simulaient des maladies extraordinaires pour ne pas aller à l’école et se caler devant le Club Dorothée. S’ensuivit alors le désastre de la saga GT et pas mal d’OAV pour contenter les fans qui en demandaient toujours un peu plus. Normal, donc, que les jeux vidéo se soient enchaînés au cours de ces années.

Je vous parlais tout à l’heure d’un jeu sorti sur NES, un peu passé inaperçu en son temps mais qui parle à tout le monde depuis qu’un célèbre vidéaste d’internet a su vomir sa rage dessus. Ce jeu, c’est le tout premier opus reprenant les aventure de Goku sur NES : Le Secret du Dragon. Dans cette adaptation, on pouvait voir, grosso modo, le scénario de la première ère Dragon Ball. Advanced Adventure fait de même, mais n’allez pas vous y tromper : en 2014, à l’heure où plus personne n’a d’inspiration et reprend ce qui a marché à la sauce HD, ce n’est en rien un remake de cette première mouture.

Tout commence lorsque Goku rencontre Bulma qui lui fait part de ses recherches sur les Dragon Balls qui, une fois rassemblées, permettent d’invoquer le dragon Shenron qui octroie un souhait à leur possesseur. S’ensuit alors la rencontre avec Krilin, Tortue Géniale, Oolong, Yamcha, la bataille dans le château de Pilaf, le combat contre Tao Pai Pai, les différents tournois, la victoire contre l’armée du Ruban Rouge… Vous l'aurez compris, toute la saga Dragon Ball est scénarisée dans ce jeu, de la rencontre avec Bulma à l’affrontement contre Piccolo. Tout y est, même les moments que l’on aurait pu penser plus insignifiants dans un jeu vidéo comme la rencontre avec Gyumao, les défis de la voyante Baba, Oolong qui demande une culotte à Shenron ou encore l’ascension de la tour Karine… Bref, tout est présent pour assurer le fan service et l'on se trouve là devant un scénario hautement fidèle au medium d’origine et qui sait rendre hommage à l’œuvre du grand mangaka qui a par le passé montré son amour du jeu vidéo en dessinant des personnages pour des sagas comme Dragon Quest ou encore Go Go Ackman.

Malgré quelques légers oublis (seulement deux adversaires chez Baba, pas de transformation en gorille qui aurait pu donner de belles phases de gameplay) et digressions (à l’origine c’est Krilin qui se bat contre Chaozu et non Goku), il faut bien reconnaître que, comme pour les trois premiers Budokai avant, le développeur Dimps a assuré le fan service en offrant une grande fidélité au manga.

Réalisation 17/20

Pour ce qui est de la technique pure, vous n’aurez à déplorer que de très très rares ralentissements et clignotements en cas de surcharge de l’écran de jeu par des sprites, pas de quoi gâcher votre aventure. Ensuite, sachez qu’un véritable travail a été fait en ce qui concerne le level design vous offrant des niveaux à l’architecture bien différente et élaborée. Tantôt en ligne droite avec quelques reliefs, tantôt labyrinthiques encourageant la découverte, il y en aura pour tous les goûts.

En ce qui concerne le design, si le scénario était fidèle au manga, il en est de même pour l’aspect graphique. C’est bien simple, on a réellement l’impression d’évoluer dans la série animée aux commandes de notre héros préféré. Que ce soient les décors d’une grande lisibilité qui reprennent les principaux lieux traversés par Goku comme la plaine, le château de Pilaf, le ring des championnats du monde des arts martiaux, la tour du Muscle, le QG du Ruban Rouge, la tour Karine… tout y est pour ravir les fans de la première heure. Même constat pour les personnages rencontrés allant des Boss comme Yamcha, Oolong, Piccolo, le Général White, Tao Pai Pai, Tenshinhan, Jackie Chun… aux ennemis lambda comme les loups, les dragons, les androïdes du Ruban Rouge, les gardes à face de sanglier… Impossible pour les joueurs d’être dépaysés et de se demander où est passé le manga de leur enfance. Malheureusement, le bestiaire pourra souvent sembler famélique avec des redondances en ce qui concerne les ennemis de base. Malgré tout, les développeurs ont trouvé quelques astuces en faisant revenir des Boss comme ennemis de base, c’est le cas de Tambourine invoqué par Piccolo ou du Sergent métallique…

Pour ceux qui se rappellent de l’humour qui transpirait du medium d’origine, sachez que vous retrouverez la plupart des mimiques des personnages leur donnant souvent un aspect cartoon. Les animations de combat sont très bien rendues, Goku lance des Kaméhaméha de toute beauté, fait tournoyer son bâton magique et inflige des coups de poings et de pieds d’un réalisme bluffant.

Bref, pour ceux qui ne l’ont pas encore compris, la réalisation graphique de ce Dragon Ball : Advanced Adventure est excellente et demeure fidèle à l’œuvre de Toriyama. Un bien bel hommage.

Gameplay 15/20

J’écrivais il y a quelques lignes que le level design était assez recherché voire même parfois labyrinthique. Sachez que cela peut aussi être un défaut, une source d’ennui, avec des niveaux parfois trop longs aux décors répétitifs et laissant naître une certaine pointe d’ennui au bout de dix minutes de déambulation. Néanmoins, ce sera sans doute le seul reproche que j’aurai à faire au soft en ce qui concerne la jouabilité. Cet épisode de Dragon Ball est un véritable pot pourri de ce qui se fait de mieux en matière de gameplay et aide les fans à réaliser la plupart de leurs fantasmes en ce qui concerne l’univers d’Akira Toriyama. Au cours de mon aventure j’ai pu dénombrer cinq styles de jeux sur la même cartouche! En effet, les niveaux vous imposeront quelques phases de plate-forme avec des reliefs, des lieux à atteindre à l’aide de sauts, des phases d’exploration… Ensuite, lors de niveaux aériens monté sur votre nuage magique, votre sens de l’esquive sera requis dans des passages typés Shoot’em Up. Les séquences plus anecdotiques comme le moment où Goku doit briser les rochers lors de l’entraînement de Tortue Géniale ou l’instant où il doit attraper dix fois Maître Karine pour devenir plus fort seront l’occasion de s’adonner à des Mini-jeux plutôt sympathiques.

Lors des combats contre les Boss en 1vs1, vous aurez l'impression de vous retrouver au sein d'un fighting game plutôt bien fichu pour un jeu sur console portable avec si peu de touches. Durant ces affrontements, le but sera pour vous de briser la garde de votre adversaire puis de le rouer de coups pour l’envoyer valser dans les airs où vous le suivrez pour le blesser afin de faire chuter sa barre de vie. Il sera aussi de rigueur de vous protéger et d’utiliser à bon escient vos Kaméhaméha à l’aide de votre barre de Ki. Dynamiques à souhait, ces phases de combat vous feront revivre les meilleurs moments dessinés à la fin des années 80 sur les planches de votre manga préféré.

Mais là où vous passerez le plus de temps, c’est dans les niveaux empruntant ses mécaniques de gameplay au Beat’em All. Vous devrez alors avancer et enchaîner les mandales au visage de vos ennemis avec en plus de tout cela, les combos s’enchaînant automatiquement, et la possibilité d’utiliser le Kaméhaméha que vous devrez charger en maintenant la gâchette droite puis lancer en la relâchant. La gâchette opposée vous servira quant à elle à faire tournoyer votre bâton magique pour vous défaire d’ennemis un peu trop oppressants. Ces deux manipulations consommeront tout de même un peu de votre Ki matérialisé par une barre en bas à gauche de votre écran qui se rechargera automatiquement au gré des coups que vous porterez et encaisserez. Un léger côté RPG sera aussi de la partie lors de ces phases avec la nécessité de collecter des objets cachés qui vous permettront de faire évoluer votre héros en augmentant la taille de son bâton, sa barre de vie, sa barre de Ki ou encore en rendant ses attaques énergétiques plus puissantes, faisant traverser l’intégralité de l’écran à ces dernières.

Pour une saga comme Dragon Ball dans laquelle les affrontements étaient plus secondaires que l’histoire (contrairement à la saga Zeto), cet épisode GBA offre le gameplay rêvé, alliant à la fois exploration, dynamisme, combats et humour. Les plus belles caractéristiques du manga en somme.

Bande son 14/20

Si les compositions musicales sont de bonne facture (celle du premier niveau est excellente), elles souffrent malheureusement du syndrome des softs trop pêchus et finissent par s’estomper, laissant la part belle à la frénésie de l’action. Fort heureusement, on retiendra l’extrême qualité des bruitages. Tout y est, allant du bruit des coups aux vociférations des personnages tout droit sorties de la série animée. Lorsque vous irez au bout de l’aventure, vous aurez même le plaisir de voir crédité le nom de Masako Nozawa, celle qui se cache derrière la voix de Son Goku (car oui, pour ceux qui ne le savent pas, le petit à queue de singe était doublé par une femme).

Durée de vie 12/20

Quelques petites heures vous seront nécessaires pour venir à bout des dix-sept niveaux à longueur très variable qui composent ce jeu qui n’est pas trop difficile et qui est parsemé de vies bonus. Même si, avec tout le plaisir qui s’en dégage, on serait tenté d’en demander plus, il est indéniable que c’est suffisant pour couvrir l’intégralité de la saga Dragon Ball, et qu'un temps de jeu supplémentaire eut été superflu. Fort heureusement, fan service oblige, lorsque vous aurez terminé l’aventure, vous pourrez la recommencer avec ce petit chauve de Krilin. Rien ne changera mais c’est toujours sympathique de pouvoir contrôler quelqu’un d’autre que Goku. De plus, vous aurez ensuite l’occasion de débloquer des Mini-jeux qui ne vous occuperont pas bien longtemps et des combats en un contre un contre l’ordinateur ou contre un ami à l’aide du câble Link. Dans ces phases d'action, vous aurez le choix entre sept personnages comme Jackie Chun, Piccolo ou encore Son Gohan (le grand père de Goku).

Conclusion 16/20

Plein de bonnes idées, beau, nerveux, fidèle au manga d’Akira Toriyama… les qualificatifs ne manquent pas pour vanter les mérites de cette production Dimps. Dragon Ball : Advanced Adventure est réellement un jeu à posséder sur Game Boy Advance et que chaque fan de la saga se doit d’avoir testé au moins une fois dans sa vie.

Heureusement que ce soft nous est arrivé et qu’il ne s’est pas cantonné à l’archipel nippon car oui, des fans de Dragon Ball, il y en a aussi en Europe. Un soft qui connaîtra une sorte de remake (ou plutôt deux) sur Nintendo DS à partir de 2008 sous la forme des deux épisodes de Dragon Ball Origins.


Article publié le 02/11/2014 Jeu testé par Icarus