lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Pokemon Version Argent SoulSilver

Section Test.


Pocket Monsters SoulSilver
12/09/2009
Edité par Nintendo
________________________
Pokemon SoulSilver Version
14/03/2010
Edité par Nintendo
________________________
Pokémon Version Argent SoulSilver
26/03/2010
Edité par Nintendo
________________________
Console: Nintendo DS
Genre:Jeu de Rôle
Développeur: Game Freak
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo DS

Photo de la boite de Pokemon Version Argent SoulSilver
Pokemon Version Argent SoulSilver, capture d'écran Pokemon Version Argent SoulSilver, capture d'écran Pokemon Version Argent SoulSilver, capture d'écran
Bleu, Rouge, Jaune Argent, Or, Cristal, Saphir, Rubis, Émeraude, Rouge Feu, Vert Feuille, Diamant, Perle, Platine, Cœur d'or, Âme d'argent, Noir et Blanc.

Depuis presque 15 ans, Game Freak nous propose de tous les attraper. A travers différents pays, Johto, Kanto, Hoenn… Contre différents méchants (de la team Rocket à la Team Galaxie en passant par la Team Plasma. Oui, d'accord, leurs noms manquent cruellement d'originalité). Avec des rivaux plus ou moins agréables (nous noterons une nette amélioration dans les opus les plus récents. Alors que les premiers nous traitaient de minables toutes les trois minutes, les nouveaux sont en fait nos amis d'enfance , qui ont les mêmes rêves que nous, mais qui sont quand même beaucoup moins brillants). Et bien sûr, avec une liste de pokémons qui s'allonge dans le temps. De 150 on passe à plus de 500. Et après on s'étonnera de galérer à tous les attraper...

Le temps de sortie entre les différents opus paraît long aux fans de la série. Pour les faire patienter, Game Freak s'emploiera à éditer des remakes de leurs plus grands succès. La plupart du temps, c'est une version complémentaire aux deux premières (comme Émeraude peut l'être pour Rubis et Saphir), mais en 2010 , la firme « innove ». Je mets cela entre guillemets, car effectivement, peut on parler de nouveauté lorsque l'on ressort du placard le scénario d'un jeu Game Boy datant de presque 10 ans, et que l'on en fait le remake sur DS? Naissent alors Pokémon Heart Gold et Pokémon Soul Silver, respectivement inspirés de Pokémon Or et Pokémon Argent.

Comment faire du neuf avec du vieux, voilà la question à laquelle répond brillamment Game Freak. Voyons cela de plus près.


Welcome back in Johto.

Allez, c'est reparti pour un tour. Votre voisin, le professeur Orme a reçu un message urgent de Mr Pokémon. Comme il ne peut quitter son cher laboratoire, il vous envoie faire le sale boulot à sa place. Mais comme il est gentil dans le fond, il vous offre votre premier pokémon. Vous aurez donc le choix entre Héricendre, Germinion et Kaiminus. Il vous explique aussi que c'est plus sympa d'avoir votre pokémon en liberté derrière soi, et c'est donc accompagné de votre petite bestiole que vous ferez vos premiers pas dans les hautes herbes, affrontant des redoutables Fouinette de niveau 2 et Rattata de niveau 3. Rendez vous alors chez Mr Pokémon. Surexcité, celui ci vous donnera un œuf de Pokémon. Et comme par hasard, l'éminent Professeur Chen, originaire de Johto, sera là, et vous fera don du Pokédex, en vous demandant de le remplir. Inutile de lui répondre « non, je ne peux pas, j'ai Ponyta», il se trouve que votre choix est quelque peu limité! En sortant de la masure de Mr Pokémon, Orme vous téléphonera en panique totale : un voleur s'en introduit dans son laboratoire et a pris un pokémon. Vite, vous rejoignez Orme, mais en chemin, vous ferez la connaissance de votre charmant rival, qui en veut visiblement à la terre entière, et qui vous provoque dans ce qui sera votre premier duel de dresseur, avec son pauvre petit pokémon volé. Mettez lui une fessée, et rejoignez le professeur Orme, tout catastrophé. Calmez le, avec l'aide de la police, montrez lui l’œuf, et vous pourrez enfin démarrer votre quête. Laquelle sera de parcourir le pays à la recherche de pokémons, et combattre les champions d'arènes dans le but de devenir maître pokémon.

Vaste programme que voilà. Durant votre épopée, vous serez amenés à rencontrer des dresseurs puissants, à combattre un certain nombre de fois votre rival, à accéder à la ligue pokémon, partir à la recherche de pokémons légendaires, combattre la Team Rocket qui est de retour pour vous jouer un mauvais tour, comprendre le mystère des ruines Alpha, visiter Kanto, retrouver le dresseur le plus puissant du monde, attraper et élever avec amour et dévotion vos pokémons, leur faire faire de l'athlétisme, les soigner, les chouchouter, leur faire des câlins et des zigoux zigoux. Une longue et vaste quête donc, si vous désirez faire le jeu dans son entier. Le plus long sera bien entendu de remplir son pokédex, mais nous y reviendrons plus tard.

Et sinon, c'est joli Johto ?

Oui, plutôt.
Forcément, passer d'une Game Boy première génération à une Nintendo DS, c'est un peu comme manger du foie gras authentique après s'être uniquement nourri de mousse de foie premier prix. On passe donc de graphismes un peu ternes et pixelisés, à un somptueux background, coloré, précis, net, et vraiment très agréable. Malgré le fait que l'écran soit petit, on apprécie pleinement de visiter Johto, puis Kanto de fond en comble.

Vous serez constamment suivi par le premier pokémon de votre équipe (excepté dans une ou deux arènes du jeu, et lorsque vous serez sur votre bicyclette). Cela rend vos balades interactives, et surtout, vous pouvez à n'importe quel moment communiquer avec votre compagnon de route. Celui ci sera toujours très expressif, bon vivant, et heureux de vous accompagner. On peut noter une très nette amélioration des écrans de combats. Les dresseurs sont variés, les pokémons bougent légèrement lorsqu'ils sortent de leur pokéball, et les animations sont vraiment réalistes.

Les villes se ressemblent un peu toutes, même si l'on note un effort de la part des graphistes, à savoir tenter d'adapter l'environnement à « l'ambiance » de la ville. Par exemple, Doublonville, où l'on trouvera le casino, la tour radio et le grand centre commercial, contiendra des bâtiments aux lignes plutôt modernes, alors qu'Acajou, tout petit village, vous semblera plus campagnard. Cela dit, ce n'est pas exceptionnel non plus. En revanche, les arènes de Johto sont vraiment une réussite. Non seulement certaines sont parsemées d'embûches, et il vous faudra résoudre des petits casse tête pour accéder au champion, mais au delà de ça, les décors sont toujours en adéquation avec le type de pokémon que vous allez affronter. Pour exemple, Mauville abrite Albert, le champion ornithologue. Pour l'atteindre, vous devrez monter sur une plate forme de bois, vous menant sur une sorte de perchoir. Le maître de la glace sera quant à lui accessible seulement après avoir traversé un labyrinthe gelé… Bref, une grande cohérence entre le type de pokémon et le background de chaque arène. A noter également que vous découvrirez quelques nouveaux lieux (grotte, routes …), qui n'existaient pas lors de la toute première version du jeu.

Enfin, que dire des pokémons, si ce n'est qu'ils sont particulièrement réussis. Précis et détaillés, qu'ils soient poilus ou pleins d'écailles, le rendu est vraiment très beau. Le petit plus, c'est bien sûr le pokémon qui vous suit partout où vous allez. Ce qui est sympa, c'est que la taille de votre compagnon est en adéquation avec sa fiche descriptive. Autant votre Rattata sera petit, autant votre Ho-Oh fera votre taille (la première fois, j'avoue avoir eu un mouvement de recul!).

Je veux me battre !!

Oui, d'accord, mais il faut connaître un minimum de choses pour se fighter.
Il y a deux interfaces principales, correspondant aux deux phases de jeu que vous rencontrerez le plus fréquemment : celle du mode aventure, et celle du mode combat. Il convient de les distinguer, car si elles fonctionnent plus ou moins sur le même principe, elles ne donnent pas accès aux mêmes choses.

Votre écran du haut sera toujours celui dans lequel vous vous verrez évoluer au fil de votre épopée. En gros, cet écran est un écran d'animation pure. Pour pouvoir avancer, vous utiliserez la flèche multidirectionnelle (excepté dans certains cas très précis, mais nous aurons l'occasion d'en reparler, si vous êtes sages). Pour le reste, l'écran tactile sera votre ami. Il vous permettra d'afficher votre menu, d'accéder à vos pokémons, à votre inventaire, votre carte de dresseur… Détail qui a son importance : vous pouvez utiliser uniquement le stylet pour effectuer une action, mais il est aussi possible de le faire avec les touches de la console. Au final, l'utilisation du tactile est plutôt anecdotique puisqu'elle n'est pas obligatoire dans les trois quarts du temps. Il en est de même pour les phases de combat : l'écran du haut affichera les deux pokémons face à face, et l'écran tactile vous permettra de commander à votre subordonné certaines actions, ou bien lui donner une petite potion pour lui rendre quelques de points de vie… En gros, le système est le même que pour le mode exploration, sauf que les commandes disponibles sont différentes (et, de ce fait, l'écran est lui aussi aussi différent). L'usage du stylet en phase de combat n'est pas obligatoire non plus, vous pouvez parfaitement lancer une attaque à l'aide des boutons.

Dit comme ça, je pense que cela vous paraît bien compliqué, mais en fait pas du tout. Allez, je vais vous résumer le tout en deux phrases, pour que ce soit bien clair :
Vous avez deux écrans : celui du haut est un écran uniquement d'animation et l'écran tactile vous permettra d'afficher les menus pour agir, soit avec les boutons, soit avec le stylet. Ce système fonctionne à la fois pour les phases d'exploration et de visite, mais aussi pour tous les combats contre les dresseurs que vous ferez au long de votre aventure.
C'est mieux ?

Le gameplay est donc assez difficile à expliquer comme ça, de but en blanc, mais sachez qu'il est très intuitif. Il ne faut pas être un grand penseur pour comprendre que si vous appuyez sur la flèche de droite, votre personnage ira à droite, et que si vous sélectionnez dans votre menu «pokémon », vous accéderez aux six compagnons de votre équipe. Tout est très clair, et les rares fois où le gameplay sera particulier, tout vous sera expliqué correctement.

Je pense surtout au pokéathlon, une nouveauté de ce remake, puisqu'il n'existait pas chez son ancêtre. Car oui mes amis, vous pourrez faire faire à vos pokémons de l'athlétisme (enfin, quand je dis athlétisme, tout est relatif, car je ne suis pas sûre que le jeu des chaises musicales soit devenu une discipline reconnue par le comité des sports), pour entretenir leur corps et leur faire gagner des médailles. Pour ceux qui me demanderaient l'intérêt d'une telle compétition, je leur répondrai qu'il n'y en a pas, mais que c'est rigolo à faire une fois de temps en temps. Cette fois ci, vous serez obligé d'utiliser votre stylet. La tâche vous semblera un peu compliquée au début car, d'une part vous devrez gérer en même temps trois de vos pokémons -et croyez moi, on est vite dépassé- et d'autre part, les jeux ont parfois des règles et des maniabilités un peu douteuses, qui vous agaceront très vite.

Pour être plus précise, je vais vous décrire trois disciplines différentes. Sachez d'abord que vous pouvez inscrire vos pokémon dans plusieurs catégories (adresse, endurance, vitesse …), et selon cette catégorie, les épreuves ne seront pas les mêmes. Une fois vos trois pokémons choisis, vous pouvez commencer le pokéathlon. Vous serez en face de trois équipes.

Admettons que la première manche soit le jeu des cercles musicaux. La règle est simple : il y a des cercles dessinés sur le sol avec un chiffre au milieu (2, 3, 5), et vous devez à tout prix faire tenir vos trois pokémons à l'intérieur pour marquer des points. Mais vous serez poussés à l'extérieur de ces cercles par vos adversaires, eux aussi avides de gloire et de succès. Je le répète, avoir un œil sur vos trois compagnons sera difficile, d'autant plus que c'est un peu le joyeux bazar, que tous les pokémons sont les uns sur les autres, et qu'il est difficile d'y voir clair.

Deuxième manche : les drapeaux. Ici, vous dirigerez vos pokémons un par un. Il vous faudra attraper le plus de drapeaux sur la plage. Pour cela, vous devrez faire glisser votre stylet sur l'écran tactile, dans le but de faire bouger votre concurrent. Posez les drapeaux attrapés, et passez le relais à votre coéquipier. En gros, il suffit de foncer dans le tas en faisant glisser votre stylet. Sauf que la tâche se révélera assez compliquée, car il n'est pas aisé de viser… En plus de cela, vos adversaires vous télescoperont très souvent, et vous feront perdre des drapeaux. Généralement, je perds à cette épreuve là, et c'est à partir de ce moment que je commence à dire que ce jeu est idiot.

Troisième manche : le foot. Le principe est très simple. Vous avez vos pokémons sur le terrain. Il y a quatre buts. Vous devez récupérer la balle et tirer dans les trois camps adverses, et éviter qu'une des trois équipes ne tire une balle dans vos filets. Un jeu de foot classique sauf qu'il se joue à quatre équipes au lieu de deux. Encore une fois, glisser le stylet d'un coup sec fera foncer votre pokémon, et sinon, si vous préférez la jouer plus soft, il suffira de diriger un de vos équipiers avec le stylet. Ici encore, vous luttez pour réussir à marquer un but tout en surveillant vos cages. En effet, diriger trois pokémons en même temps, ce n'est pas évident, et je ne compte pas le nombre de buts que je me suis mise à moi même. A ce stade de la compétition, j'en ai un peu marre, et après avoir copieusement insulté mon équipe, incapable de faire ce que je lui demande, j'attends de voir les résultats de la partie, tout en pestant contre l'inutilité de cette compétition.

Vous l'aurez compris, je ne suis pas une grande fan de pokéathlon. Non seulement, je n'en vois pas franchement l'utilité, mais en plus, ça met les nerfs à vif car le gameplay n'est pas ce qu'il y a de plus fluide et aisé à prendre en main. Bon, malgré tout, je reconnais l'effort des programmeurs, d'avoir voulu varier un peu le jeu et surtout, d'avoir voulu remplacer les concours pokémon nés des opus précédents qui, eux, me donnaient envie de me pendre. Et sachez aussi que le dopage est autorisé chez les pokémons, vous pourrez donc leur donner des boissons énergisantes…!

Enfin, votre but consiste à devenir maître, et pour cela, vous devrez adopter une certaine stratégie. Vous pouvez essayer de vous créer une équipe ultime, mais elle n'existe pas. Cela dit, vous trouverez un grand nombre de tutoriels sur la toile qui vous expliqueront de manière plus ou moins claire les bases pour avoir une équipe équilibrée. Vous constaterez alors qu'il ne s'agit pas juste de monter tous ses pokémons au niveau 100. A chacun sa technique et ses petits trucs. En ce qui me concerne, je mets par exemple systématiquement un pokémon de type électrique dans mon équipe, parce qu'il n'est faible que contre des pokémons roche et sol qui sont peu utilisés par les dresseurs en général, du fait de leur rareté et de leur utilisation assez délicate. De même, avoir un pokémon de type ténèbres est très utile, puisqu'il est avantagé face à de nombreux autres types… Créer cette équipe correcte peut vous prendre un temps fou, parce que vous serez sans cesse en train d'ajuster, en fonction de divers paramètres (non seulement les caractéristiques du pokémon, mais aussi sa capacité spéciale, ses capacités générales, et sa nature…). Ce que j'essaye de vous dire par là, c'est que le jeu demande une vraie stratégie qui ne se construit pas en deux heures, mais qui prend parfois plusieurs mois à être bien en place.

Quoi qu'il en soit, le gameplay de Pokémon SoulSilver est plutôt intuitif, et mis à part dans des phases de jeu bien particulières, très simple à prendre en main. Pas de difficultés majeures donc, et un respect de la tradition pokémon, avec un menu comprenant les mêmes possibilités que ses prédécesseurs, mais en mieux, plus détaillé... et plus joli. La complexité résidera avant tout dans la conception de votre équipe, pour mener à bien votre mission.

Et l'on chante tous en choeuuuuuur …

Pour ce qui est de la musique, je vous avoue très franchement que seule celle des tout premiers opus m'avait plu. Au fil des ans, la bande son est devenue répétitive, sans grande originalité, et seuls quelques thèmes trouvent grâce à mes oreilles : celle de la route de glace (qui est aussi celle des îles écumes), qui tinte et fleure bon les fêtes de fin d'année, et celle des combats contre les maîtres d'arènes, puis contre la ligue, et enfin contre Red, qui sont empreintes d'un léger suspense. Enfin, ce n'est pas exceptionnel non plus, et très franchement, je n'ai pas grand chose à rajouter en ce qui concerne les musiques, rien de particulier ne leur permettant de se distinguer.

Les bruitages sont, en revanche, très très nombreux. Chaque pokémon a son propre cri (mes préférés ? Lippoutou -un cri interminable qui m'a toujours éclatée!!-, M.Mime, Empiflor et Crustabri), et si certains se ressemblent énormément, je trouve quand même assez remarquable d'avoir réussi à trouver des sons caractéristiques différents pour chaque pokémon. Bien sûr, les cris ne font pas tout le jeu, et vous aurez quelques petits bruitages sympathiques, comme la sonnette de votre bicyclette, ou le raclement de la roche lorsque vous l'escaladez. Bref, tous ces petits sons rajoutent une touche de réalisme au jeu qui n'est pas pour me déplaire, et compensent le manque de subtilité dans la bande son. Petit plus, que j'ai trouvé vraiment intéressant : vous aurez la possibilité de récupérer un appareil qui vous permettra de retrouver les musiques d'origine du jeu. Un petit clin d’œil à tous les rétrogamers, et surtout, un moyen de voir à quel point les morceaux ont changé en dix ans …

Dis maman quand est ce qu'on arrive ???

Je n'irai pas jusqu'à dire que vous faites une quête sans fin. Après tout, vous pouvez tous les attraper, mais je vais essayer de développer un peu tout cela, pour que vous vous rendiez compte de l'ampleur de la tâche.

Il est d'abord important de préciser quelque chose : dans la version originale, à savoir « argent », il n'y avait « que » 251 pokémons à attraper. C'était déjà un long parcours. SoulSilver apparaît après la quatrième génération de pokémon (celle de Diamant, Perle et Platine). Il est donc possible de débloquer les pokémon d'autres régions ce qui fait, en tout, 493. Oui, oui, c'est énorme. D'autant plus que vous ne pourrez pas tous les avoir dans le jeu. Voici un petit panel de tout ce que vous devrez faire pour attraper ne serait-ce que la moitié de ce nombre aux dimensions pharaoniques :

-D'abord, ayez des amis, pour faire des échanges (en tant que geek, vous vous devez d'avoir au moins un ami avec une DS qui joue à Pokémon. Sinon, vous avez raté votre vie). En effet, certains pokémons ne seront disponibles que dans HeartGold, l'opus complémentaire de SoulSilver. De même, vous commencez avec un starter, les deux autres seront donc indisponibles durant tout le jeu. Il vous faudra donc échanger avec quelqu'un les autres starters. Le pokémon Evoli, avec ses sept évolutions différentes, va aussi vous demander un certain nombre d'échanges… Enfin, il vous faudra récupérer les légendaires de chaque version, car ils ne sont pas forcément disponibles dans le jeu …
-Soyez patients. Certains pokémon nécessitent une montée de niveau assez importante pour évoluer. D'autres préfèrent être soumis aux radiations d'une pierre particulière. Un autre a besoin d'avoir un niveau de beauté très haut pour passer ce cap. Bref, vous devez vous adapter, combattre … Et croyez moi, cela peut être très très long.
-Repérez quels sont les légendaires du jeu, et attrapez les, en utilisant les bonnes tactiques. Certains légendaires sont particulièrement difficiles à avoir, on les nomme les fuyards. Ils apparaissent soudainement, et s'enfuient généralement au début du combat… Il vous faudra rivaliser d'intelligence pour les retenir.
-Écoutez la radio. Oui, je sais, cela peut paraître complètement absurde, et vous vous fichez peut être de l'émission du professeur Chen, mais il lui arrive parfois de dire des choses intelligentes, comme « attention, un troupeau de Tarsal a été repéré sur la route 32 ». En effet, certains pokémons ne sont capturables que lorsqu'ils sont en troupeau. Bonjour la galère.
-Donnez des coups de boule dans les arbres. Il vous faudra, certes, apprendre la technique, mais elle vous sera indispensable pour capturer certains pokémons insectes …
-Visitez le parc Safari de fond en comble. C'est long, c'est lourd, mais obligatoire, car évidemment, il regorge de pokémons rares. Ceci est aussi valable pour le parc naturel, où vous pouvez même faire des concours de capture d'insectes (waaaah!!).
-Fouillez les hautes herbes le jour, la nuit, à des heures particulières de la journée, parce que ce ne sont pas toujours les mêmes pokémons qui apparaîtront.
-Ne cassez pas votre DS, elle pourra toujours vous servir.

Malgré tous ces conseils utiles, il se trouve que vous n'aurez pas forcément capturé tous les pokémons. Le problème avec ce jeu, ce sont les événements (ou events quand on est bilingue), qui peuvent débloquer un petit bout de scénario, ou bien vous permettre d'obtenir un pokémon bien particulier. Bon, un event, ça fonctionne de manière un peu particulière, je vous passe les détails, mais je vais vous expliquer en gros en quoi cela consiste. Nintendo a la possibilité de créer dans certains jeux des Event, qui permettent d'obtenir des pokémons bien particuliers. Prenons Manaphy : l'Event a été distribué plusieurs fois dans le jeu Pokémon Ranger, via la connexion Wi-fi. Il faut donc vous connecter sur le réseau via votre DS, lancer le jeu, et choisir l'option « Cadeau Mystère ». Si tout se passe bien vous obtenez, juste après, votre œuf de Manaphy en vous rendant durant votre partie dans une boutique Pokémon (il vous faudra parler à un homme habillé en vert, qui est le livreur). La connexion Wi-fi peut se faire à partir de chez vous, ou alors dans des magasins. Je le répète, cela se passe sur des moments très très précis, et si vous loupez l’événement, soit vous attendez qu'ils en relancent un autre du même type, soit vous pouvez pester d'avoir raté cela. Le soucis des Event, c'est qu'ils ont souvent lieu dans l'année de la sortie du jeu, et que si jamais vous vous procurez votre opus bien après cette sortie, vous avez peu de chances de pouvoiry participer, et donc récupérer un pokémon introuvable (et accessoirement compléter votre pokédex)… Mes explications sont un peu longues, je vous l'accorde, mais je pense qu'elles sont nécessaires pour que vous saisissiez à quel point le jeu peut être long et complexe à terminer si l'on n'a pas toutes les billes en main.

Ce n'est pas la difficulté du jeu qui fera la durée de vie. Enfin… disons qu'il est tout de même nécessaire d'acquérir une bonne stratégie et comprendre les mécanismes du combat de pokémons pour pouvoir devenir maître. Les champions d'arènes ont chacun une spécialité, comme je vous l'ai expliqué un peu plus haut. Cela dit, chaque pokémon a ses faiblesses, et il est nécessaire de bien maîtriser cela pour pouvoir acquérir un bon niveau. La ligue n'est pas spécialement redoutable, vous devrez affronter cinq dresseurs ayant chacun un type de prédilection. Il faut prévoir une équipe équilibrée, avec des pokémons palliant les défauts des autres, pour éviter la catastrophe. Pokémon reste un jeu de type RPG, dans lequel il faut tout de même un minimum de stratégie. Et je vous avoue que moi, joueuse invétérée de ces softs, j'ai bien lutté pour battre Red. Il a une équipe bien équilibrée, d'un niveau particulièrement élevé.

Même si vous souhaitez terminer le jeu de manière « brute » (c'est à dire sans attraper tous les pokémons, juste en réussissant à dénicher Red et en le battant à plate couture), vous compterez une bonne vingtaine d'heures sur votre console. Parce que vous serez sans cesse interrompu dans votre marche par des dresseurs voulant vous tester, parce que vous avez un rival casse pied, parce que la Team Rocket essaye de renaître de ses cendres et vous met des bâtons dans les roues, parce que Johto est grand, mais Kanto l'est tout autant, parce que vous serez obligés de passer partout pour obtenir les capacités secrètes (coupe, vol, ou encore escalade) qui vous aideront à terminer la quête principale… Bref, vous rentabilisez très nettement votre achat, même si vous n'avez pas pour but de finir entièrement le jeu. Lorsque vous commencez à rentrer dans les sombres méandres des quêtes annexes, vous aurez peut être envie de pleurer. J'en cite quelques unes en vrac...

-La quête des Zarbis : il existe à Johto d'étranges ruines, investies par un type de pokémon tout aussi étrange, le dénommé Zarbi. Vous avez quatre entrées différentes dans ces ruines, et chacune d'entre elles proposera un puzzle qu'il vous faudra résoudre pour terminer la quête. En effet, lorsque vous résolvez l'énigme, vous atterrissez dans une étrange salle. Et vous débloquez petit à petit tous les zarbis du jeu. En fait, il s'agit toujours du même pokémon, mais il en existe vingt huit différents. Allez, je spoile un peu, ce sont les vingt six lettres de l'alphabet plus le point d'exclamation et le point d'interrogation. Vous allez donc passer un certain temps dans les ruines, pour dénicher tous les Zarbis, et compléter votre Zarbidex (gentiment offert par un scientifique qui étudie les ruines). Je vous laisse imaginer le nombre de combats en perspective.
-Rebattre tous les champions d'arènes. Oui, oui, il est possible de rencontrer une nouvelle fois tous les champions d'arènes. Mais, je vous préviens, c'est long. Très long. Car il vous faudra d'abord récupérer les numéros de téléphone de chacun de ces bougres. Sauf que vous ne pouvez les avoir que dans des conditions très particulières. Par exemple, Albert, le champion de Mauville, se trouvera tous les lundis dans la journée au centre commercial de Céladopole, au troisième étage. Si vous allez le voir à ce moment là, il vous donnera son numéro de téléphone, en plus de vous dire quelles sont ses disponibilités pour un futur combat (en l'occurrence, pour Albert, il faudra que vous lui téléphoniez le samedi matin pour lui proposer une revanche). Il y a seize dresseurs, et chacun a donc son endroit particulier, à un moment de la semaine bien précis, et cela peut être dans la journée, dans la nuit, uniquement le matin, ou de 13h à 15h. Bref, c'est franchement très très long. Si je puis vous donner un conseil, cette quête peut être faite plus rapidement si vous changez la date et l'heure de votre DS. C'est un peu casse pied, car il faut sans cesse sauvegarder, éteindre, et rallumer en rechangeant les paramètres, mais au moins ça vous évite de passer votre temps à compter les jours pour rejoindre les maîtres d'arènes au bon moment. Sachez aussi que les revanches ne seront pas forcément aisées. Les champions auront pris de l'assurance et leurs pokémons seront bien plus puissants…
-Le Voltorobataille. Voilà un petit jeu au casino que j'ai trouvé très addictif, et qui vous permet lorsque vous en comprenez le système, de gagner des jetons pour récupérer des pokémons introuvables dans la nature. Le jeu ressemble beaucoup au démineur : il vous faut retourner des cartes. Si vous tombez sur un chiffre, tout va bien. Si vous tombez sur un Voltorbe, c'est fichu, vous perdez la partie. Pour vous aider, sur chaque ligne et chaque colonne, on vous indique le nombre de Voltorbes qui s'y cache. Si vous réfléchissez un peu et utilisez votre bon sens, vous pouvez aller assez loin. Cependant, plus le niveau augmente, plus vous avez de calculs hautement improbables à faire, et plus vous devenez dingue à force de suppositions. Cela dit, j'aime beaucoup ce jeu, qui me fait aussi penser au Mastermind dans le côté déduction. Il est nécessaire de jouer pour obtenir le fameux Porygon 2 (impossible à capturer dans le jeu).
-Terminer la zone de combat. Alors là, ce n'est pas du gâteau. Parce qu'elle est divisée en cinq parties distinctes, et celles ci seront régies par des règles très particulières : parfois, le niveau de vos pokémon sera forcément ramené à 50 pour tous les combats (rassurez vous, il se remettront à la normale une fois que vous ressortez de la tour). Donc inutile de compter sur le haut niveau de vos bestioles, que vous avez durement élevées. D'autre fois, il vous sera impossible de soigner vos ouailles sans payer, et vous devrez pourtant enchaîner un grand nombre de combats… Bref, les contraintes sont parfois très rudes, surtout quand on est habitué à avoir une équipe plus ou moins fixe, avec un très haut niveau. Dans la zone de combat, les règles sont différentes et il faudra vous adapter!

Voilà donc trois quêtes qui vous prendront un temps considérable si vous souhaitez les faire correctement.

Il existe aussi un accessoire au jeu, le pokéwalker. Son fonctionnement est complexe, et je n'ai jamais eu l'occasion de l'utiliser même si j'en connais le principe. En gros, c'est une sorte de podomètre qui fonctionne en infra-rouge avec votre DS. Il vous permet d'attraper des pokémons introuvables dans le jeu, ou bien de récupérer des objets rares et utiles pour votre quête. Pour cela, il vous faut tout simplement connecter le pokéwalker à votre DS, et marcher, pour accumuler des Watts. Vous pouvez y transférer un pokémon, pour qu'il puisse gagner un niveau, que son bonheur augmente, ou encore pour pouvoir attraper les pokémons spécifiques au pokéwalker. Le système de combat sera différent, puisque vous ne pourrez qu'attaquer ou esquiver. Encore une fois, je n'ai jamais eu l'occasion d'utiliser cet objet, mais celui ci se révèle absolument nécessaire pour compléter le pokédex.

Enfin, je tenais à dire qu'il existe bon nombre de petits détails qui font de Pokémon SoulSilver un jeu vraiment très sympathique. D'abord, vous pourrez rencontrer les avatars du créateur, d'un des graphistes et du musicien du jeu dans un endroit de Kanto (je ne vais pas vous dire où, ce sera à vous de chercher). Il vous expliqueront en quelques mots quel est leur travail, et l'un d'entre eux vous dira même « on essaye de créer un nouveau jeu tout en gardant les repères du premier pour ne pas décevoir les fans ». Je trouve que le pari est réussi. On retrouve beaucoup de modernité dans le jeu, mais le principe reste fondamentalement le même.

Certains pourront même être qualifiés de quêtes annexes à part entière. L'Event Arceus vous permettra, par exemple, de capturer l'un des trois légendaires de Diamant/Perle/Platine, tandis que l'Event Celebi vous projettera dans le temps et vous permettra de mieux comprendre votre rival… Si le côté éphémère des Events est parfois difficile à avaler, frustrant pour le joueur qui achète le jeu une ou deux années après sa sortie, et fait penser à une vaste affaire de marketing, les programmeurs ont quand même fait l'effort de donner une réelle satisfaction au joueur lorsqu'il obtient l'Event. Cela dit, pour contourner cela, il vous reste toujours les cheat codes (ou Action Replay). Certains diraient que c'est un peu comme tricher, moi j'estime que ces codes permettent de pallier le côté un peu injuste de l'Event!

Vous trouverez beaucoup de touches d'humour, et même si cela ne vole pas toujours très haut, il est toujours agréable de voir que même lors des moments les plus critiques, votre dresseur gardera le sourire et affrontera l'adversaire avec courage.

Le pokédex a été retravaillé, et est devenu une interface particulièrement ergonomique, pleine de détails, qui pourraient vous sembler un peu inutiles, mais qui rajoutent au côté réaliste et sérieux au jeu. Bon, bien sûr, il n'est pas vital de connaître le poids moyen d'un Machoc, mais ce type de petites informations, distillées dans le pokédex sont toujours plaisantes à lire.

Pokémon SoulSilver est un jeu qui a deux versants : on retrouve un côté très enfantin, avec des graphismes ronds, colorés, joyeux : même les grottes ne font pas peur. Les pokémons resteront toujours de mignons petits animaux, et même les plus répugnants sont attachants. Mais à côté de cela, lorsque l'on y regarde de plus près comme je le fais actuellement, il y a un travail énorme en amont, et surtout, il faut avoir un minimum de bon sens et de stratégie pour pouvoir saisir toutes les ficelles du soft, ce qui je pense, n'est pas forcément à la portée d'un enfant de sept ans… Pokémon est finalement un jeu pour les adultes qui sont restés de grands enfants…

Scénario : 14/20. Vous devez devenir maître pokémon. A cela s'associent nombre de petites quêtes annexes qui vous aideront à devenir le plus grand champion de tous les temps.
Graphismes : 15/20. Propres, précis, fluides et très agréables à l’œil. Cela reste malgré tout un décor dans le style dessin animé, plus destiné à des enfants.
Gameplay : 17/20. Prise en main intuitive, mais Pokémon SoulSilver vous demandera de beaucoup réfléchir !
Bande Son : 13/20. Je ne la trouve pas exceptionnelle, mais elle est correcte.
Durée de vie : 19/20. Soyons honnête, il vous faudra une centaine d'heure pour arriver au bout.

VERDICT : 16/20.


Article publié le 09/02/2012 Jeu testé par Eiwhaz