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Superman

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Superman : The New Superman Adventures
31/05/1999
Edité par Titus Interactive
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Superman
23/07/1999
Edité par Titus Interactive
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Console: Nintendo 64
Genre:Action
Développeur: Titus Interactive
Joueurs: 1 à 4
Une exclusivité Nintendo 64

Photo de la boite de Superman
Superman, capture d'écran Superman, capture d'écran Superman, capture d'écran
En me levant ce matin, j’ai été pris de l’irrésistible envie de tester un jeu médiocre. Street Fighter : The Movie ayant déjà été décrit, le premier nom à me venir à l’esprit fut Superman. Adapté du dessin animé du même nom, ce titre parvient une fois de plus à gâcher une licence pourtant très juteuse. Je ne m’attendais à rien de bon, et je suis quand même déçu. Pourtant, désireux de ne pas avoir irrémédiablement et inutilement perdu le temps passé sur ce titre, je vais prendre sur moi et vous rédiger ce test qui, je l’espère, vous tiendra éloigné de cette honte vidéo-ludique.

Scénario (11/20)

Pourtant, le début est plutôt encourageant avec un scénario parfaitement en accord avec la série animée. Lex Luthor, éternel bad-boy, n’a rien trouvé de mieux que de créer une version virtuelle de Metropolis pour y expédier le professeur Hamilton, Jimmy Olsen et Lois Lane, qui se trouvent être parmi les meilleurs amis de notre héros. Ce dernier va devoir pénétrer dans ce monde inhospitalier dans lequel tout est possible pour sauver ses amis et stopper l’horrible mégalomane. Si cela peut paraître quelque peu tiré par les cheveux, la fidélité au dessin animé regorgeant de ce genre d’histoires est au rendez vous, d’autant que certaines têtes connues comme le parasite s’inviteront à la tête, pour le plus grand bonheur des fans… bonheur qui s’arrêtera là.

Réalisation (3/20)

En effet, toute impression de satisfaction s’effacera à tout jamais de votre esprit dès les premières minutes de jeu, tant la réalisation technique est catastrophique. Le soft est doté d’un brouillard faisant passer une cheminée en plein ramonage comme un paradis sur terre, modèle de clarté. A ce niveau là, le titre n’est pas sans rappeler Turok, pourtant sorti deux ans plus tôt. Mais on en vient vite à bénir ce brouillard tant ce qui se cache derrière est horrible : décors vides et cubiques, modélisation des personnages indigne d’une N64, effets spéciaux (lumière et ombre) aux abonnés absents, impression de profondeur frisant le ridicule, choix des couleurs immonde (ceux qui ont déjà joué sur un PC doté d’une carte 3dfx à des jeux non compatibles avec cette dernière auront un bon point de comparaison), clipping vous donnant l’impression de cligner des yeux inconsciemment toutes les cinq secondes… La liste est longue, tant et si bien que l’on en vient à se demander si notre ami Luthor n’aurait pas fait quelques erreurs dans la programmation de son univers virtuel, en oubliant toute considération esthétique puisque vous aurez l’impression lorsque vous survolerez la ville de passer au dessus d’un circuit de Super Mario Kart (et encore, ceci dans l’éventualité que vous voliez suffisamment bas pour vous retrouver en dessous du brouillard qui sévira à deux mètres devant vous). Mais ne croyez pas que cette médiocre plastique vous exemptera des défauts inhérents aux beaux jeux, puisque l’affichage se permettra tout de même de nombreux ralentissements. Titus inventeur du bullet-time ? Je ne pense pas… La seule solution pour éprouver du plaisir à jouer à ce jeu est de le faire les yeux fermés, d’autant que vous ne serez probablement pas plus mauvais en suivant mon conseil, tant la jouabilité est en accord avec les graphismes en termes de qualité.

Gameplay (3/20)

En effet, Superman semble n’être ni plus ni moins qu’un simulateur de roulette amélioré, tant les contrôles sont aléatoires. Ce constat s’imposera à vous dès le premier niveau dans lequel vous devrez terminer une course vous faisant passer dans des anneaux en un temps limité. La simple action de décoller ou d’atterrir relèvera de l’exploit et le temps passé à tenter d’améliorer votre maitrise n’y changera rien. Une fois en l’air, ne croyez pas être sorti d’affaire puisque la maniabilité est telle que vous aurez l’impression de manœuvrer Jabba le Hutt projeté dans les airs par Luke Skywalker avec l’aide de la Force. La crise de nerf vous attend si vous avez le malheur de manquer votre objectif puisque freiner et revenir en arrière sera aussi aisé que de faire demi -tour sur l’autoroute à l’heure de pointe. Vous aurez à votre disposition de « nombreux » pouvoirs comme la vision thermique, le souffle glacé, passer au travers des murs (ah non, ça c’est un bug. Ne jubilez pas, vous vous retrouverez irrémédiablement bloqué derrière) ou le lancer d’éléments du décor mais la visée est tellement imprécise pour les deux premiers, et la saisie impossible pour le dernier font que vous en resterez aux coups de poings basiques qui, s’ils ne sont pas un modèle du genre, vous laisseront malgré tout une(très) infime chance de toucher votre adversaire de temps en temps. Votre incapacité à saisir les voitures et autres éléments sera d’autant plus gênante qu’elle vous sera indispensable pour sauver bon nombre de piétons tous plus abrutis les uns que les autres et dont la mort vous fera instantanément perdre la mission. Il est totalement ahurissant que Titus soit parvenu à exploiter aussi mal la manette de la Nintendo 64 pourtant dotée d’un grand potentiel, tant et si bien que même les moins nostalgiques d’entre vous souhaiteront revenir au jeux d’action 2D présents sur nos chères consoles 16 bits. Les développeurs auraient mieux fait de nous sortir un Pac-Man like, les possibilités de massacrer le gameplay étant plus que limitées pour ce type de jeu du fait de la simplicité de ce dernier.

Bande Son (8/20)

Une lueur d’espoir eut pourtant pu poindre en entendant le thème d’introduction du jeu qui, accompagné de l’inquiétante voix de Lex Luthor, aurait presque pu faire croire au joueur qu’il était en présence d’un bon jeu. Malheureusement, si la désillusion graphique est immédiate, il en sera de même pour vos oreilles qui, si elles ne seront aucunement écorchées par les thèmes musicaux, les trouveront très vite extrêmement répétitifs, contribuant ainsi à créer une impression de lassitude et d’ennui qui n’ira pas en s’arrangeant au fil des heures de jeu, d’autant que les différents sons feront remonter votre estime pour les sonneries monophoniques de votre téléphone portable.

Durée de vie (3/20)

Mais que dis-je, ma phrase précédente pourrait porter à croire que vous jouerez plusieurs heures à cette nullité vidéo-ludique ! Je me dois de corriger ce malentendu dès maintenant : rares sont ceux qui passeront plus de trente minutes à s’arracher les cheveux et à pester après cette jouabilité déplorable. Les missions sont certes nombreuses et assez variées mais l’incapacité de votre alter-ego virtuel à suivre vos instructions sera grandement nuisible à la santé de votre pad. Rajoutez à cela une intelligence artificielle tantôt diaboliquement efficace, et tantôt si limitée qu’elle ferait passer Mr Bean et Forrest Gump pour de grands esprits menaçant la suprématie intellectuelle de feu Albert Einstein et vous obtenez un titre dont seule la revente la plus rapide possible pourra vous apporter un quelconque plaisir. Seul le mode multijoueur à quatre pourra éventuellement vous empêcher de pleurer en pensant à l’argent que vous avez dépensé pour vous procurer cette cartouche maudite mais mieux vaudra en rester aux parties de Goldeneye, puisqu’il se résumera à de simples phases de shoot en vaisseau sans aucun rapport avec l’univers de Superman.

Conclusion (3/20)

Il est des fois ou l’on se dit que des lois devraient être votées pour éviter les désastres de ce genre. Titus, qui nous avait pourtant habitués à mieux, sombre ici dans le piège de l’argent facile et de l’adaptation bâclée d’une juteuse licence. J’ai beau chercher, je me vois dans l’obligation de vous avouer mon incapacité à trouver un quelconque point fort à ce jeu : des graphismes horribles, une jouabilité désastreuse… Peut être le scénario est il l’aspect le moins négatif de cette vaste blague que certains ont le toupet d’appeler un jeu vidéo. Inutile de se demander plus longtemps pourquoi ces derniers ont si mauvaise réputation en France, ce type de titres ne doit pas y être étranger. A réserver aux parents désireux de punir leurs enfants pour quelqu’horrible forfait (de gravité au moins égale à celle d’un homicide volontaire), puisque ce soft indigne aura l’effet d’un morceau de Kryptonite sur le pauvre gamer malencontreusement tombé entre ses griffes…


Article publié le 05/08/2008 Jeu testé par Manuwaza