lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Kirby 64 - The Crystal Shards

Section Test.


Hoshi no Kirby 64
24/03/2000
Edité par Nintendo
________________________
Kirby 64 : The Crystal Shards
26/06/2000
Edité par Nintendo
________________________
Kirby 64 : The Crystal Shards
22/06/2001
Edité par Nintendo
________________________
Console: Nintendo 64
Genre:Plates-Formes
Développeur: Nintendo
Joueurs: 1 à 4
Existe aussi sur: Virtual Console WII-

Photo de la boite de Kirby 64 - The Crystal Shards
Kirby 64 - The Crystal Shards, capture d'écran Kirby 64 - The Crystal Shards, capture d'écran Kirby 64 - The Crystal Shards, capture d'écran
An 2000, les joueurs sont sans nouvelles de Kirby depuis l'épisode Dream Land 3 sorti sur Super NES trois ans plus tôt. La mascotte la plus kawai de Nintendo avait pourtant laissé entrevoir son retour avec l'annonce d'un Kirby Air Ride en 1995. Le jeu fut même présenté à l'E3 en 1996, j'en veux pour preuve le reportage VHS réalisé par Playmag à l'époque et qui traine toujours quelque part dans ma chambre (paye ta référence). Le jeu sera mis en stand-by pour finalement sortir sur GameCube en 2003 (Nintendo roi du retard ? naaaan). Et pourtant c'est bien en 2000 que le héros rose bonbon réapparait sur les écrans dans un épisode N64 sous-titré The Crystal Shards. Super Mario 64 ou Ocarina of Time ont réussi avec brio leur passage à la 3D lors de leur arrivée sur la bonne vieille 64 de Nintendo, qu'en est-il de Kirby ? Le suspens est insoutenable... (comment ça « Tu parles ! » ?)

Troublemakers in Wonderland

L'intro du jeu plante le décor en une poignée de secondes : alors que les fées de la planète Ripple végètent en toute quiétude, une horde de vilains méchants très méchants vient troubler cette atmosphère de glandouille féérique pour tenter de s'emparer du grand Crystal, source de pouvoir de la petite étoile. Fort heureusement, la reine Ribbon réussit à échapper de justesse à l'attaque surprise et protège le Crystal en l'emmenant avec elle dans l'espace. Dark Matter, le chef de la bande de vilains pas beaux ne l'entend pas de cette oreille et part à sa poursuite, et réussit à toucher violemment la fée, la laissant pour morte dans le vide intersidéral alors que le choc morcelle le Crystal aux quatre coins de l'espace. Au même moment, Kirby (qui doit être au moins aussi chanceux que votre serviteur) qui se ballade tranquillement sur Pop Star reçoit un morceau de la précieuse gemme sur la tronche, très vite suivie par Ribbon. Pas rancunier pour un sou, notre guimauve écoute la reine déblatérer sur le triste sort de son peuple, et décide bien évidemment de lui venir en aide, sans quoi il n'y aurait pas de jeu !

Mix it up !

Pour ce qui est du gameplay, Kirby se contente de ne faire strictement QUE du Kirby, et c'est bien là que le bât blesse. Par volonté mais peut-être aussi par pure fainéantise, les développeurs se sont bornés à copier la recette des épisodes précédents. On retrouve donc la palette de coups archi-classiques : Kirby peut voler en planant pendant un certain temps, ce qui permet de prendre de l'altitude quand les ennemis sont en nombre au sol, mais il peut évidemment les aspirer avec sa bouche, sans quoi Kirby ne serait plus Kirby (qu'est ce qu'il serait alors ? ah oui, un jeu de course...).

Le jeu reste centré sur cette mécanique d'absorption d'ennemis qui confère à notre petit héros le pouvoir d'acquérir leurs compétences, il faudra donc comme toujours tirer parti des multiples aptitudes disponibles dans le jeu pour progresser dans les stages. Pas de problème de ce côté là, les pouvoirs sont très variés et offrent une palette de coups très appréciable, d'autant plus que les nouveautés sont au rendez-vous. Kirby peut envoyer des bombes, se charger d'électricité, fendre l'air grâce au feu, mais également projeter une partie de son corps comme un boomerang. De plus, il peut désormais combiner les capacités de deux ennemis pour créer de nouvelles aptitudes. Concrètement, le système fonctionne un peu comme celui de Gunstar Heroes : vous pouvez choisir de mixer deux ennemis ou bien aspirer deux fois le même pour décupler la puissance d'une arme. Cette nouveauté permet grâce à la nombreuse palette de coups de créer des tas de combinaisons, Kirby peut alors sortir deux énormes bras assortis de pics pour tout niquer sur son passage, faire du patinage, voire même tirer trois missiles téléguidées de sa bouche (Tu le crois ça ? ©AHL) !

Booooriiiing (© Homer Simpson)

Kirby 64 se découpe en six planètes subdivisées en quatre ou cinq niveaux, dont un boss. Qui dit différentes planètes dit bien sûr différentes ambiances, et l'on retrouvera évidemment les sempiternels mondes de glace, de lave et autres plongées aquatiques en tous genres (par contre mention spéciale au monde des nuages qui est sublime). Chaque niveau est tout de même assez long, mais un problème de taille vient entacher le tout : le level-design. En effet, les stages restent du début à la fin très plats, on se contente d'aspirer les ennemis entre deux sauts, de plate-forme en plate-forme de manière très répétée et donc peu inspirée. Les backgrounds tentent pourtant de dynamiser certains passages en essayant de tirer parti de l'angle de vue, mais ces essais ne parviennent pas à masquer la pauvreté des stages. Pire, les éléments inaccessibles situés au premier plan gênent parfois la lisibilité.

Pourtant, on tombe parfois sur quelques phases de jeu inédites qui apportent un peu de punch dans ce déroulement si linéaire. Par exemple, King Dedede viendra parfois vous prêter main forte avec son marteau dévastateur dont Kirby a autrefois fait les frais. Ce gros bourrin permet de tout casser sur son passage, et il n'hésite pas à envoyer balader la petite mascotte une fois le niveau terminé, bien fait. Waddle Dee se pointe également à l'occasion en prenant soin d'emmener avec lui un wagon ou une luge, vous entraînant ainsi dans des courses assez sympathiques, bien que terriblement pompées de la série Donkey Kong Country...

Je citerai également les trois misérables mini-jeux qui ne méritent pas plus de lignes tellement ils sont médiocres . Au menu : une course qui consiste à appuyer sur A ou B, un jeu très proche du mini-game de The Lion King où Kirby tente de récupérer des items qui tombent du ciel, et un mode battle un peu plus intéressant où l'on fait chuter le sol pour faire chuter ses adversaires.

Go easy on it

Finalement, le plus dur dans Kirby 64 reste de perdre des vies. Sérieusement, c'est presque un évènement quand ça arrive. Certes la série n'est pas réputée pour sa difficulté (bien au contraire), mais là c'est à croire que les développeurs se sont fixés pour mission de vous maintenir en vie quel que soit la situation. C'est bien simple, la vie coule à flot dans tous les niveaux, que ce soit sous forme de rôti, de glace ou de super-tomate, vous n'aurez que l'embarras du choix... Comme si ça ne suffisait pas, on peut également quitter un niveau à n'importe quel moment via le menu pause !

Les boss viennent quand même relever un (tout) petit peu le niveau en proposant des combats en plusieurs parties qui se révèlent même très plaisants vers la fin du jeu. Par contre, ils sont d'un gnangnan à l'image du jeu : attention de ne pas faire dans votre froc quand vous vous retrouverez face au grand méchant arbre ou au terrible peintre coiffé d'un béret... Des mini-boss plus petits (et donc encore plus faciles) viendront souvent parsemer les niveaux. Quitte à dire n'importe quoi, j'affirmerais presque qu'ils ajoutent de la variété à la monotonie, si tant est que ma phrase aie encore un sens. Pour les perfectionnistes (dans mon genre), il faut quand même signaler que la vraie fin du jeu n'est accessible qu'à condition d'avoir récupéré les trois cristaux cachés dans chaque niveau.

King Dededoremi

Peu de choses à dire sur l'univers sonore de cet épisode N64, on retrouve des thèmes bien connus de la série mais bien évidemment d'autres compositions originales fidèles à son esprit. Cependant, les musiques sont très souvent réutilisées jusqu'à plus-soif au fil des stages, ce qui renforce encore un peu plus la sensation de monotonie. Not much left to say though...

Gameplay : 13/20 Les 28 combinaisons d'ennemis apportent une bonne dose de fun, sans toutefois rattraper la simplicité des commandes qui n'a finalement pas vraiment évoluée.

Scénario : 11/20 Le moins que l'on puisse dire, c'est que le scénario de Kirby n'est pas franchement palpitant, mais il a le mérite d'évoluer au fur et à mesure de l'aventure sous forme de cut-scenes plutôt sympathiques.

Graphismes : 15/20 Kirby 64 s'en tire correctement en proposant un gameplay 2D dans des stages 3D très colorés et variés. De plus, les scènes cinématiques sont de très bonne facture.

Durée de vie : 12/20 Seulement quelques petites heures pour en voir le bout tellement la difficulté est inexistante, il reste néanmoins la quête des 100 cristaux pour relever un peu la durée de vie. En tous cas, ce ne sera sûrement pas le cas des horribles mini-jeux.

Bande son : 11/20 Les musiques sont sympathiques, sans plus, mais recyclées à volonté, il y aurait eu un peu plus de boulot à fournir de ce côté là messieurs.


Verdict : 13/20

Pour sa seule et unique aventure sur la console mal-aimée de Nintendo, Kirby rate presque son atterrissage en se basant beaucoup trop sur ses acquis. C'est d'autant plus dommageable que le jeu n'est pas exempt de bonnes idées comme la fusion des capacités ennemies, mais ces quelques qualités ne rattrapent pas un level-design paresseux et une absence de challenge bien réelle. Ce premier épisode 3D ne parvient pas à recréer les sensations des précédents alors qu'il se base sur la même mécanique de jeu. Nintendo semble avoir saisit le message, puisque notre chère boule rose n'a pas recroisé la troisième dimension depuis lors, on attend donc (ou pas) son retour annoncé sur Wii.


Article publié le 01/09/2008 Jeu testé par djrecette