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Body Harvest

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Body Harvest
30/09/1998
Edité par Midway
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Body Harvest
30/09/1998
Edité par Gremlin Interactive
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Console: Nintendo 64
Genre:Action
Développeur: DMA Design
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Nintendo 64

Photo de la boite de Body Harvest
Body Harvest, capture d'écran Body Harvest, capture d'écran Body Harvest, capture d'écran
Rappelez-vous les débuts de la Nintendo 64, une vraie révolution pour la firme éponyme. Et pour fêter l’évènement, plusieurs jeux créés par des studios indépendants furent développés. L’un d’eux était Body Harvest, lancé par DMA Design, aujourd’hui Rockstar North. Ce titre très prometteur a malheureusement subi un retard de trois ans sur la date initiale de sa sortie et a donc reçu un accueil très mitigé de la presse spécialisée. Tâchons de découvrir pourquoi.

Un scénario efficace.

Une énième histoire de science-fiction, néanmoins celle-ci possède une trame particulière qui emmène le héros à des endroits que l’on n’avait pas forcément beaucoup rencontrés dans le monde du jeu vidéo. Voici de quoi il est question ici : Depuis 1916, notre belle planète est régulièrement attaquée par une race d’extra-terrestres insectoïdes géants. Ces envahisseurs se rendent sur la Terre tous les 25 ans au moyen d’une comète artificielle. Leur but est de piéger des humains dans une gigantesque zone à l’aide d’un bouclier imperméable afin de commencer leur moisson. Pour ce faire, ils disposent de quatre jours. C’est ainsi que les extra-terrestres ont petit à petit dévoré la quasi-totalité de la population terrienne. Néanmoins, plusieurs soldats et scientifiques parvinrent à survivre au désastre en se réfugiant dans une station spatiale, la station Omega. Le temps suivant son cours et leur technologie évoluant de plus en plus, les survivants furent fiers d’inaugurer leur toute nouvelle machine à voyager dans le temps. Celle-ci devait leur permettre d’envoyer un surhomme aux différentes époques où les insectes géants ont effectué leur invasion afin de changer le cours des choses. Vous l’aurez compris, vous incarnerez ce super-soldat, qui porte le nom d’Adam Drake, dans sa mission de sauvetage de l’humanité.

Un siècle, ça commence à faire beaucoup !

Le jeu se divise en cinq niveaux correspondant aux différentes dates et lieux d’invasions extra-terrestres : 1916, en Grèce ; 1941, sur l’île de Java ; 1966, en Amérique ; 1991, en Sibérie ; et 2016 dans la station Omega. Au début de chacune de ces missions, le personnage arrive dans une zone sans qu’aucun alien ne soit là pour l’accueillir. Mais il ne devra pas attendre longtemps pour qu’une vague d’ennemis se téléporte pour lui barrer la route. Adam devra donc visiter la région dans son intégralité afin de discuter avec les habitants et récolter diverses armes et objets de façon à faciliter sa progression et ainsi, l’éradication de ses adversaires. L’essentiel de sa mission consistera surtout à protéger les civils lorsque des ennemis détruiront leurs habitations et commenceront à les moissonner, et ce, qu’il soit proche ou non de la zone d’attaque, car lorsque trop d’humains sont tués ou que le héros meurt, la partie prend fin. Il devra également détruire tous les « processeurs aliens » (insectes qui contrôlent les moissons) de la région avant d’éliminer le boss de fin de niveau et accéder à la mission suivante.

Si l’on prend en compte la taille conséquente des niveaux ainsi que la longueur des missions et les différents niveaux de difficulté (les deux dernières missions n’étant disponible qu’au niveau de difficulté le plus élevé), on se retrouve donc avec un jeu possédant une bonne durée de vie et qui saura vous occuper un bon moment.

GTA avant l’heure.

A la manière d’un Grand Theft Auto (la série n’en étant qu’à son premier épisode à l’époque), Adam évolue à la troisième personne dans une large zone où il peut se déplacer librement, pénétrer dans les habitations, discuter avec la population ou conduire un véhicule (voiture, moto, avion, bateau, etc…). Il peut également courir, exécuter des roulades et nager dépendamment d’une barre d’oxygène, tout cela rend l’exploration des lieux plus pratique et donne une meilleure liberté d’action. Lorsque que l’on visite une maison on peut y trouver plusieurs items comme des armes, des munitions, de l’essence ou de la vie. Il est également possible d’y lire des documents ou de parler avec ses habitants afin que ceux-ci vous donnent des indications ou activent des mécanismes.

Les véhicules présents tout au long de l’aventure sont au nombre de soixante (environ) et vous seront d’une grande aide pour traverser les régions plus rapidement. Certains vous permettront même d’effectuer des actions qui n’étaient pas réalisables au préalable et de vous déplacer dans n’importe quel environnement. A noter qu’il est possible de tirer depuis un véhicule ou d’utiliser l’armement dont certains sont équipés. Bien entendu rouler consomme de l’essence, alors attention !

Rassurez-vous, vous ne serez pas seul dans cette périlleuse mission. En effet, vous serez briefé à distance par Daisy qui vous donnera les objectifs des missions, et par Bob qui vous fournira des informations.

Malheureusement plusieurs points noirs sont à déplorer, comme par exemple la visée simple qui n’est pas très fluide (sauf dans les véhicules) et la visée automatique qui n’est pas très efficace. Le fait de ne pas pouvoir tirer en se déplacent à pied (à l’instar de Resident Evil) est assez gênant, ainsi que l’utilisation de la croix directionnelle pour changer d’arme qui contraint à lâcher le stick directionnel et donc, à devenir plus vulnérable.

Pas si belle que ça notre planète…

Eh oui, graphiquement Body Harvest se rapproche plus des jeux datant de la naissance de la Nintendo 64 que des titres sortis à son époque, avec des décors très laids de par sa palette de couleurs criarde et ses formes trop « polygonées ». Egalement des problèmes de clipping et peu d’images par seconde rendant les déplacements peu fluides sont à regretter. Tout cela est quand même légèrement rattrapé par des environnements variés et gigantesques, un panel d’ennemis qui atteint environ les soixante-dix et un large choix de véhicules. On note également le fait que l’emplacement des moyens de transport tels qu’on les a laissés est sauvegardé tout au long du niveau.

En avant la musique !

La bande son de Body Harvest colle vraiment au concept action sur lequel se base le jeu et offre donc un rendu plus que dynamique (bien que répétitif à la longue). On peut également parler du thème principal qui est assez mélancolique et donc, rappelle la tristesse de la situation présente. Rappelons tout de même qu’à l’époque, DMA Design possédait l’un des plus grands centres audio d’Europe.

Aucune voix n’est présente dans le jeu, seulement les cris des civils et des insectes. On est donc bercé par les musiques d’ambiance et les détonations de blaster.

Conclusion

Un jeu qui s’annonçait prometteur et qui, malgré ses défauts (graphiques notamment), a trop été sous-estimé. Tout était là pour faire de Body Harvest LE jeu qui allait révolutionner la Nintendo 64 : Une grande richesse d’action, une énorme palette d’ennemis et de véhicules, des environnements variés et gigantesques. Et même s’il n’a, à priori, pas été à la hauteur de ses espérances, la presse vidéoludique l’a trop descendu au lieu de lui donner le coup de pouce qui l’aurait placé au rang de jeu culte.

Scénario : 14/20
Durée de vie : 18/20
Gameplay : 16/20
Réalisation : 11/20
Bande son : 16/20

VERDICT : 15 /20


Article publié le 29/07/2009 Jeu testé par Pantsman