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Castlevania - Rondo of Blood

Section Test.


Akumajou Dracula X : Chi no Rondo
29/10/1993
Edité par Konami
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Nec PC Engine
Genre:Action/Plates-Formes
Développeur: Konami
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Virtual Console WII-

Photo de la boite de Castlevania - Rondo of Blood
Castlevania - Rondo of Blood, capture d'écran Castlevania - Rondo of Blood, capture d'écran Castlevania - Rondo of Blood, capture d'écran
Les habitués de la série le savent bien, il ne faut pas attendre plus du scénario d'un Castlevania que de celui d'un Mario. Je vous le donne en mille : le méchant Dracula est une nouvelle fois sorti de son sommeil « éternel » grâce au non moins très méchant Shaft, un prêtre noir qui compte bien faire régner une bonne fois pour toutes la terreur sur notre monde. Mammamia ! C'est à nouveau un membre de la célèbre famille Belmont qui va devoir s'occuper du sale boulot...

« You don't control the birds. You will someday, but not now... »

Plutôt que de perdre mon temps (et le vôtre) à expliquer le coeur du gameplay de Rondo of Blood, je vais considérer – à juste titre – que vous n'êtes pas une bande d'incultes, et que vous connaissez déjà parfaitement l'une des séries phares de Konami. Si ce n'est pas encore le cas (?!), je vous conseille vivement de vous plonger corps et âme dans la découverte de cette fantastique (et interminable) lutte contre le comte Dracula.

Passons donc rapidement sur les coups de fouet et autres traditionnelles armes secondaires pour s'attarder sur ce qui distingue cet épisode des autres. Tout d'abord, le roaster s'enrichit d'un nouveau personnage, féminin cette fois, en la personne de Maria, une jeune vierge qui pour des raisons personnelles cherche également à se débarrasser du plus connu des transylvaniens. La belle, une fois débloquée, offre une lecture un peu différente des niveaux : en guise d'arme principale, Maria contrôle un oiseau, ce que l'on pourrait comparer en pratique à un tir d'arme à feu et qui s'avère bien souvent très utile pour dégommer un ennemi hors de portée. En ce qui concerne ses nombreuses armes secondaires, les développeurs se sont clairement lâchés : Maria peut lancer des œufs bourrés d'insectes, faire apparaître un chat, invoquer un gigantesque dragon, ou encore se réfugier sous une carapace bleue qui fera sourire les habitués de Mario Kart. Cerise sur le gâteau, elle possède également un double saut très pratique qui transforme presque ce Castlevania en jeu de plates-formes pur et dur. D'ici là à affirmer qu'il y a presque deux jeux en un, il n'y a qu'un pas que votre serviteur vous laissera le choix de franchir ou non, mais il est certain que la possibilité d'incarner deux héros si différents offre un plus indéniable en termes de replay-value.

Coast to Coast

Les différents stages qui composent le jeu sont comme à l'accoutumée très variés et réussis graphiquement, on aurait toutefois apprécier de trouver plus de stages en extérieur. Mention spéciale aux backgrounds détaillés et souvent interactifs. Le tout premier vous plonge directement en plein combat contre la Mort sur un chariot tiré par des chevaux au galop, on en prend plein la gueule dès le début ! Toutefois, plutôt que de proposer la succession linéaire qui prévalait pour les anciens épisodes, Konami a décidé de pimenter un peu le déroulement en proposant de nombreux chemins alternatifs, comme ce fut déjà le cas dans Castlevania III. Vous pourrez bien évidemment boucler le jeu en empruntant le cheminement « standard », mais le plaisir du jeu consiste à découvrir ces passages cachés, bien cachés, même. Si certains sont facilement accessibles en rejouant le niveau, d'autres relèvent carrément de la chance : qui irait imaginer qu'en détruisant un petit bout de mur, on activerait une énorme bombe qui fait voler en éclats une partie du niveau ?! En tous cas, ces ajouts rendent le jeu bien plus fun et confèrent au titre une sacré durée de vie. Dès qu'un niveau est terminé, il devient donc librement réexplorable, ce qui permet d'alterner entre la progression vers l'ultime combat et la découverte de nouveaux environnements, très appréciable...

DAAAAAAAAAAMN ! (James Rolfe style)

...Car Rondo of Blood est dur. Très dur. Impitoyable même. La jauge de vie est bien souvent décimée en quatre ou cinq coups, et les traditionnels poulets qui venaient au secours du brave guerrier dans les épisodes précédents ont décidé de faire grève (le prix de la volaille sans doute), vous n'en trouverez donc que trèèèèèès rarement. Cinq coups sont vite arrivés, d'autant plus que les ennemis sont plutôt agressifs et adoptent des patterns tordus, comme ces #*@&$ de gnomes qui restent trop près du sol pour être atteints, avant de vous sauter à la gueule au dernier moment et de vous enchainer deux ou trois fois, réduisant à néant votre barre de vie en l'espace de quelques secondes. Ah oui, il faut également oublier l'invincibilité temporaire après un coup reçu, elle doit se compter en millièmes de secondes...

Vous en voulez encore ? Et bien sachez que les niveaux fourmillent de pièges vicieux en tous genres (à base de gigantesques lames venues de nulle part et autres dalles dépassant du sol qui vous cribleront de flèches si vous avez le malheur de poser un pied dessus), et que les checkpoints se veulent rares et surtout particulièrement espacés. Je ne saurai donc que trop vous conseiller un détour préalable par une bonne séance de relaxation si vous ne voulez pas briser une dizaine de paddles contre le mur de votre chambre en maudissant la Terre entière. Même le plus zen des gamers lâchera à un moment ou un autre un hurlement de rage devant une difficulté parfois très injuste. « This isn't fair !! » comme le disait si bien le jeune James Rolfe...

Ready or not, here I come !

Qui dit Castlevania dit bien sûr boss gigantesques et variés, et ce volet ne fait pas exception à la règle, loin de là. Chaque niveau se conclue donc par un duel à mort entre votre avatar et l'un des monstres qui fourmillent dans le large bestiaire de Rondo Of Blood. Comme dans Megaman, vous aurez la possibilité de recommencer juste avant ledit affrontement, et ce n'est pas du luxe car le chemin qui mène au boss vous a souvent déjà dépouillé de toutes vos vies, ce qui ne laisse que très peu de place au doute quand vient le moment de leur mettre une bonne raclée. Chaque duel est précédé d'une petite animation où vous verrez l'ennemi venu du fin fond du background fondre sur vous sans prévenir !

Entre un minotaure, un loup-garou ou le retour de la Mort, la liste est longue et non-exhaustive. Le cinquième stage vous oblige même à affronter non pas deux, non pas trois, mais quatre boss à la suite ! Un véritable challenge qui mettra une fois de plus vos nerfs à rude épreuve. Encore dans l'optique de corser la difficulté, Konami a cru bon de doter ces boss d'une attaque finale plutôt dévastatrice qu'il exécuteront une fois battus, dans un ultime sursaut de vie. Ainsi, alors même que vous pensez en avoir fini, vous pourrez bêtement perdre votre dernière vie à cause de ces attaques surprises que l'on a vite tendance à oublier... Ajoutez à cela de nombreux boss de mi-niveau, et vous y êtes : Rondo of Blood est un véritable parcours du combattant que vous ne pourrez mener à bien qu'au prix d'innombrables efforts...

TracksMania

Chaque épisode de la série (excepté les deux putrides versions N64 qui méritent de finir au fond de vos chiottes) est également réputé pour ses musiques. Le support CD de la PC-Engine est bien mis à contribution pour offrir parmi les plus beaux thèmes de la série, à l'image de An evil prayer summons darkness ou du très entraînant God, grant me strength. Vous en prendrez donc plein les oreilles tout au long de l'aventure, et rares seront les thèmes qui ne resteront pas en mémoire.

Toujours grâce au support, Konami s'est permis d'inclure de nombreuses scènes cinématiques forcément très stylées japanime mais qui font avancer le scénario pendant le jeu, alors qu'il fallait auparavant se contenter d'une succession de stages sans transition ou explications. Un bon point donc, d'autant plus que le doublage japonais assez réussi à été conservé dans la version européenne, pour notre plus grand plaisir. C'est marrant ça...on pouvait jouir des voix originales en 1993, mais la chose relève encore aujourd'hui du miracle 15 ans après, il serait temps de vraiment faire un effort messieurs !

Gameplay : 18/20 Fidèle à la série, le gameplay toujours efficace vient en plus s'offrir le luxe de proposer un autre personnage aux facultés tout à fait différentes, un vrai bonheur.

Scénario : 13/20 Comme un bon vieux Mario, Castlevania propose encore et toujours le même scénario, à savoir la renaissance du comte Dracula. Heureusement les scènes cinématiques viennent de temps à autre relancer l'histoire.

Graphismes : 17/20 Le titre fait honneur à la PC-Engine et propose de très jolis backgrounds sans pour autant laisser de côté les sprites, dommage que les boss soient un peu moins grands que d'ordinaire.

Durée de vie : 18/20 Entre la difficulté sadique et un vaste choix de niveaux dont de nombreux cachés, le contrat est rempli haut la main, si vous ne laissez pas tomber avant le staff roll...

Bande son : 17/20 Rondo of Blood propose peut-être un des plus beaux OST de la série, notamment grâce au support CD.


Verdict : 17/20

Malgré sa difficulté, Rondo of Blood est un épisode à côté duquel on ne peut passer si l'on apprécie la série. Chapitre de transition vers l'orientation RPG de Symphony of the Night, ce Castlevania sublime le gameplay old-school des épisodes précédents en l'enrichissant d'un nouveau personnage et d'une progression bien moins linéaire. Il n'est pas évident à trouver, mais son achat est tout simplement indispensable, ou je ne m'appelle plus djrecette !


Article publié le 24/09/2008 Jeu testé par djrecette