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Star Wars - Jedi Knight 2 - Jedi Outcast

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Star Wars Jedi Knight II : Jedi Outcast
20/11/2002
Edité par Lucas Arts
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Star Wars Jedi Knight II : Jedi Outcast
22/11/2002
Edité par Lucas Arts
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Console: Microsoft X-Box
Genre:Action/Aventure
Développeur: Raven Software
Joueurs: 1 à 2 en écran splitté
Existe aussi sur: Nintendo Gamecube- PC-

Photo de la boite de Star Wars - Jedi Knight 2 - Jedi Outcast
Star Wars - Jedi Knight 2 - Jedi Outcast, capture d'écran Star Wars - Jedi Knight 2 - Jedi Outcast, capture d'écran Star Wars - Jedi Knight 2 - Jedi Outcast, capture d'écran
Il y a peu, Disney fermait Lucas Arts. Une véritable hérésie pour tous les fans de point & click des années 90, mais également pour les adeptes de Star Wars qui avaient vu leur enfance être bercée par des adaptations vidéoludiques de la saga cinématographique, plus ou moins réussies, mais respectant toujours parfaitement l'univers d'origine.

En 1997 sortait Jedi Knight, un titre PC unique permettant pour la première fois au joueur d'incarner un chevalier Jedi dans une aventure intégralement réalisée en 3D temps réel. Culte, ce jeu donnera naissance à un add-on intitulé Mysteries of the Sith, puis à une suite en 2002 bénéficiant cette fois-ci d'une sortie multisupports sur toutes les machines de l'époque ou presque. Chose étonnante, la seule console à n'avoir pas bénéficié d'un portage fut la PS2, pourtant grande gagnante de la guerre l'ayant opposée à la Gamecube et à la X-Box. Penchons nous donc sur la suite des aventures de Kyle Katarn, au travers d'un test, sinon cosmique, du moins empli de passion puisque rédigé par un gros fan de Star Wars...


Petit point sur la mythologie Jedi Knight

Avant toute chose, il me paraît important de réaliser un petit point sur le personnage principal de l'aventure. Kyle Katarn, donc, a suivi le même chemin que nombre de héros de la Rébellion. Officier impérial émérite formé sur la planète Carida, il en viendra à détester l'Alliance Rebelle après la mort de son père, officiellement tué par cette dernière. Il apprendra plus tard d'une espionne de l'autre camp, Jan Ors, que son géniteur doit son trépas aux impériaux, et qu'il a par conséquent été manipulé par l'Empire depuis de longues années. Furieux, il deviendra alors mercenaire pour finalement rejoindre les rangs de la Rébellion.

Son premier fait d'arme notable sera le vol des plans de la première Etoile Noire, redoutable station spatiale de combat capable de détruire une planète d'un seul tir. Entre parenthèses, on notera que cette partie de la vie de Katarn entre en contradiction avec certains livres de l'univers étendu, et plus particulièrement ceux composant la trilogie Han Solo (Le Coup du Paradis, le Gambit du Hutt, et l'Aube de la Rébellion), selon lesquels c'est un contingent sous le commandement de Bria Tharen, amie de Solo, qui se serait rendu responsable de cet important exploit sur la planète Toprawa. Après avoir remis lesdits plans à la princesse Leia, chargée de les apporter aux stratèges de l'Alliance, il prendra part au démantèlement du projet Dark Troopers de l'Empire, effroyables droids de combat qui, s'ils avaient pu être mis en circulation, auraient probablement fait pencher la balance du côté impérial au cours de la guerre. C'est à cette occasion que Kyle affrontera, outre le général Mohc responsable du projet, le redoutable chasseur de primes Boba Fett.

La vie de Kyle prendra une tout autre tournure après la bataille d'Endor. Apprenant que son père a été tué par un Jedi noir nommé Jerec, il va partir en quête de vengeance et découvrir par la même occasion son héritage Jedi. Par son action, et en renonçant à sa haine, il parviendra à stopper Jerec au terme d'un combat épique, empêchant ce dernier de s'octroyer le pouvoir de la Vallée des Jedi contenant la puissance de tous les utilisateurs de la Force morts pendant la bataille de Ruusan. Devenu un chevalier à part entière, Kyle se retrouvera hélas en mauvaise posture pendant la campagne guerrière de l'Empereur ressuscité en passant du côté obscur. Il ne sera sauvé qu'in extremis par Mara Jade, ancienne espionne au service de Palpatine ayant depuis plus ou moins rejoint le côté lumineux. Honteux de sa faiblesse, Katarn promettra de ne plus utiliser la Force, et confiera son sabrolaser à Luke Skywalker...

Travaillant un temps comme mercenaire au service de la Nouvelle République, Kyle n'aura cependant pas l'occasion de délaisser son pouvoir bien longtemps. Au cours d'une mission de reconnaissance sur l'avant poste impérial de Kejim, le jeune homme va de nouveau se retrouver aux prises avec un Jedi maléfique du nom de Desann. Celui-ci, ancien élève de l'académie de Yavin IV, a basculé du côté obscur et entend bien faire renaître l'Empire de ses cendres. Pour ce faire, il compte utiliser la Vallée des Jedi afin de doter artificiellement ses troupes du don de la Force. Son plan est simple : tendre un piège à Kyle, l'une des seules personnes à connaître l'emplacement de ce lieu sacré. Pour cela, il va lui faire croire à la mort de son amie Jan, déclenchant sa haine et le poussant à récupérer son sabrolaser puis à aller s'abreuver de la puissance de la vallée, lui révélant de fait son emplacement. Conscient d'avoir été manipulé, Kyle va devoir réparer ses erreurs et arrêter Desann sans quoi toute la galaxie tombera à nouveau dans les ténèbres.

Vous l'aurez compris, l'histoire de Kyle Katarn jouit d'une grande richesse et aurait même pu faire l'objet d'une trilogie cinématographique. Le scénario relaté dans ce second épisode, sans être aussi prenant que celui de son grand frère, n'en reste pas moins excellent tout en s'inscrivant parfaitement dans la mythologie Star Wars. Il sera en outre l'occasion pour le joueur de rencontrer moult personnalités importantes des films, parmi lesquels Luke Skywalker ou Lando Calrissian. Tout juste regrettera-t-on un Desann doté d'un charisme bien inférieur à celui de Jerec, principal antagoniste de Jedi Knight premier du nom...

Un jeu qui respire l'esprit Star Wars!

Les références aux longs métrages ne s'arrêtent pas là ! En effet, tout l'aspect visuel semble destiné à plonger le joueur dans l'univers de George Lucas. Vous aurez tout d'abord l'occasion de visiter quelques lieux en provenance directe de la trilogie cinématographique, comme la Cité des Nuages de Bespin -en ayant même la chance unique de livrer un duel au sabrolaser dans une chambre de congélation carbonique, une pure jouissance !- ou l'académie Jedi de Yavin IV. D'autres lieux seront quant à eux issus de l'univers étendu, et tout aussi cultes. Croyez-moi, échapper à un guet-apens dans une cantina de Nar Shaddaa est une expérience unique, au même titre qu'affronter un redoutable TR-TT pendant l'assaut d'Artus Prime par les troupes de la Nouvelle République. Le soft regorge de détails, parfois insignifiants, provoquant une immersion de tous les instants. D'ailleurs, l'ambiance sonore est partie prenante de cette dernière. Vous pourrez ainsi profiter des conversations entre les Stormtroopers, des plaintes permanentes des unités 6PO, ou bien du doublage français de Kyle doté d'un humour parfaitement bien dosé. Ce dernier vous abreuvera de ses remarques prêtant systématiquement à sourire, et participant clairement à la construction de ce personnage doté d'un charisme extraordinaire. On notera certes quelques fautes de goût (le meilleur exemple étant le moment où, pensant avoir assisté à la mort de Luke Skywalker, Kyle se fend d'un « mince » blasé au possible), mais l'ensemble reste excellent, multipliant les éléments inutiles au gameplay mais indispensables à l'ambiance. De même, des bruitages de toute beauté accompagneront les différentes armes à disposition, retranscrivant parfaitement la violence d'un combat au sabrolaser, ou bien la précision d'un tir de blaster. Par ailleurs, est-il utile de préciser que l'intégralité des musiques entendues au fil de l'aventure sont signées John Williams, et se trouvent être en provenance directe des longs métrages ?

Cette fidélité est également palpable dans le bestiaire affronté. Je mentionnais plus haut les terribles Walkers impériaux et les Stormtroopers, auxquels s'ajouteront des Rodiens et autres officiers de l'Empire. Tous ces adversaires seront dotés d'une voix leur étant propre, et vous avertiront par conséquent de leur présence et de leur nature par leurs discussions sur le dernier générateur de champ ou le dernier modèle de speeder, pour peu que vous sachiez tendre l'oreille. Une aide bienvenue, chacun étant doté d'un armement différent. Il pourra ainsi être utile de savoir si l'on va devoir repousser une nuée de détonateurs thermiques en usant de la Force, ou bien renvoyer des traits de lasers en utilisant son sabre. On pourra cependant regretter la relative pauvreté du bestiaire. Certes tous les ennemis rencontrés sont raccord avec l'univers, mais ils sont finalement assez peu nombreux et l'on ressentira par conséquent une certaine impression de redondance.

Une technique relativement décevante

Si l'univers Star Wars est donc parfaitement retranscrit, le soft est pourtant très loin d'être un étalon graphique et se montre même assez pauvre en comparaison de la version PC. Les environnements sont assez cubiques, et les textures pas toujours très fines. Pour ne rien arranger, le titre aura tendance à subir d'importantes saccades lorsque trop d'éléments seront affichés à l'écran de manière simultanée. Pour continuer sur les défauts, sachez que les superbes cut-scenes du premier épisode mettant en scène de véritables acteurs ont ici laissé la place à des séquences utilisant le moteur du jeu, pour un résultat plutôt lamentable. Tout juste aurez vous droit à deux vidéos de quelques secondes en images de synthèse, qui rendront le reste plus frustrant encore en vous laissant entrevoir ce qu'auraient pu donner les transitions si un minimum de soin y avait été apporté. Ne boudons cependant pas notre plaisir : en comparaison de son grand frère qui a extrêmement mal vieilli, Jedi Knight II reste passable et y rejouer en 2013 ne déclenchera pas une totale aversion envers le moteur graphique, d'autant que quelques effets visuels comme ceux liés au sabrolaser sont très réussis. Que ce soient les jeux de lumière lors des duels, ou bien les traces laissées sur les parois dès que vous vous en approchez un peu trop, tous ces éléments sont les garants du respect du joueur envers cette « arme noble d'une époque civilisée ». D'ailleurs, le moteur physique s'avère assez efficace, en vous permettant même de couper les membres de vos adversaires ! Mais difficile de passer outre les faiblesses techniques du soft, d'autant que la X-Box était capable de faire au moins aussi bien que les PC de l'époque qui bénéficiaient d'une version beaucoup plus aboutie visuellement parlant.

Seul un chevalier Jedi parfaitement entraîné, avec la Force pour alliée, pourra espérer vaincre

Toutes les personnes s'étant essayées à cette dernière doivent, à ce stade du test, commencer à s'interroger sur le gameplay de cette mouture console. En effet, la maniabilité d'origine basée sur l'utilisation combinée du sabre et des pouvoirs de la Force semble de prime abord un peu trop ambitieuse pour les possibilités très restreintes offertes par un pad.

Commençons tout d'abord par un rapide point sur le HUD. Toutes les informations nécessaires à votre progression seront affichées directement à l'écran. Vous retrouverez en bas à gauche tout ce qui aura trait à votre santé. Deux jauges seront présentes : la vie, et le bouclier. Voir votre indicateur vital arriver à zéro aura pour effet de vous renvoyer instantanément au dernier checkpoint, le bouclier diminuant les dommages portés à votre personne par des armes énergétiques (comprenez par là que les chutes entameront directement votre jauge de santé, même si votre bouclier est à son plus haut niveau maximum). La santé et le bouclier pourront être restaurés en collectant les items correspondants (respectivement les doses de bacta et les générateurs). En bas à droite de la zone d'affichage, s'afficheront toutes les informations en rapport avec vos armes. Vous aurez ainsi droit aux munitions restantes, mais aussi à une estimation de la réserve de Force à votre disposition. Cette dernière pourra très rapidement se vider à la suite d'une utilisation répétée, mais aura l'avantage de se recharger automatiquement dans le cas contraire. Attention cependant à ne pas vous retrouver à court dans une situation critique !

La première impression attendant le joueur sera déstabilisante ! Ne pensez pas tâter du sabrolaser dès les premières minutes de jeu. Si vous avez bien lu le paragraphe traitant du scénario, Kyle n'est qu'un mercenaire lambda en début d'aventure, sans aucune aptitude autre que celles d'un humain normal. Vous vous retrouvez donc catapulté au cœur de l'action, avec pour seul atout un simple blaster, dans ce qui semble être un FPS des plus classiques. Il ne vous faudra pas longtemps pour abattre vos premiers Stormtroopers, et glaner vos premières armes additionnelles. Au total, ce ne sont pas moins de douze atouts offensifs que vous pourrez utiliser au fil de votre progression, allant du sabrolaser au lance-roquettes, en passant par le fusil de sniper ou les détonateurs thermiques. Chaque équipement aura son utilité dans un cas de figure bien particulier, et il y a fort à parier que vous ne vous contenterez pas de la simple arme caractéristique du chevalier Jedi une fois celle-ci récupérée. Malgré sa grande puissance, elle ne pourra par exemple pas grand chose face à un Walker impérial, ou à un Rodien vous canardant joyeusement au disrupteur Tenloss (fusil de sniper) à cent mètres de là. La variété des stratégies disponibles sera d'autant plus importante que chacune de ces armes disposera d'un tir principal et d'un secondaire, les deux étant souvent très éloignés l'un de l'autre. A titre d'exemple, l'arbalète Wookie pourra, selon le tir choisi, envoyer plusieurs rayons simultanément, ou bien tirer un seul projectile qui rebondira sur les murs. Utile pour déloger les ennemis embusqués... A ces armes, il faudra ajouter une dizaine d'items tout aussi importants et récupérables au sein des niveaux, allant de la dose de bacta pour régénérer une partie de votre santé, à la sentinelle d'assaut vous permettant de poser une sorte de tourelle automatique à un endroit donné afin de vous assister dans l'élimination de vos adversaires. Certains éléments, enfin, pourront être utilisés sans pour autant être transportés. Vous aurez ainsi l'occasion de prendre le contrôle de tourelles d'artillerie, ou bien de recharger votre bouclier ou vos armes via des bornes disposées à intervalles réguliers.

Après quelques niveaux, donc, les événements vous amèneront à l'académie Jedi de Yavin IV, dans laquelle Luke Skywalker mettra vos talents à l'épreuve dans le but de récupérer votre sabre. Ce level fera en quelque sorte office de tutoriel, vous apprenant à utiliser les aptitudes de base que vous confère la Force. Et c'est bien dans ces compétences que réside tout le sel de ce Jedi Knight II ! Au nombre d'une dizaine, ces pouvoirs vous permettront de vous sortir de toutes les situations désespérées dans lesquelles Kyle semble adorer se fourrer. Il serait fastidieux d'énumérer tous ces dons, mais sachez que vous pourrez, entre autres, effectuer des sauts surhumains, attirer les armes des adversaires à vous, repousser ces derniers (particulièrement pratique à proximité du vide), augmenter votre vitesse de déplacement, ou encore régénérer votre santé. S'y ajouteront quelques plaisirs plus coupables en provenance directement du côté obscur. Quel pied, d'électrocuter des Stormtroopers comme l'aurait fait l'Empereur, ou bien d'étrangler des ennemis à distance dans une méthode n'étant pas sans rappeler le seigneur Vador. Ici, et contrairement au précédent épisode, le soft ne compte qu'une seule et unique fin, et vous pouvez donc user de tous vos pouvoirs sans avoir à craindre une quelconque conséquence sur votre progression.

Chaque pouvoir est doté de trois niveaux, et vous gagnerez en puissance au fil de l'aventure. Ceci n'est aucunement aléatoire. Ne pensez pas trouver ici un quelconque aspect RPG. Les améliorations se déclencheront à des moments clés, afin de s'adapter aux contraintes de level design. En fin de partie, vous en arriverez même à ne plus avoir besoin de votre sabre contre les ennemis classiques, tant votre aptitude dans la manipulation de la Force frisera la perfection. Prenons l'exemple du pouvoir baptisé « persuasion ». Le premier niveau vous permettra de dissimuler votre présence à un adversaire pendant un court laps de temps. Par la suite, c'est toute la zone qui sera touchée par votre subterfuge. Enfin, à son niveau maximal, cette compétence vous offrira même la possibilité de retourner un adversaire contre ses camarades. Pourquoi se fatiguer lorsque l'on peut laisser les Stormtroopers se massacrer entre eux ?

J'en arrive à l'un des points clés du gameplay, à savoir l'utilisation du sabrolaser, faisant automatiquement passer le jeu en vue à la troisième personne pour une meilleure visibilité. Loin d'être utile uniquement dans les affrontements contre d'autres Jedi noirs, il vous sera d'un grand secours contre la plupart des types d'adversaires, que ce soit en parant les tirs de blasters, ou bien en le lançant sur les ennemis. Attention néanmoins, soyez bien conscient que vous ne pourrez utiliser ces deux possibilités simultanément : une fois le sabre lancé, vous serez donc sans défense et devrez par conséquent le récupérer rapidement sans quoi vous pourriez bien passer de vie à trépas. La meilleure tactique consiste à déstabiliser les impériaux en projetant une onde de Force, puis à les achever au sabre avant qu'ils ne puissent se mettre à tirer.

L'utilisation du sabrolaser s'avère très riche en combat. Tout d'abord, sachez que vous pouvez switcher à volonté, par une simple pression sur une touche, entre trois types de combat au sabre : rapide, moyen, ou puissant. Ces trois modes, outre le fait de s'adapter à l'adversaire, vous donneront accès à de nouveaux mouvements. La combinaison du stick directionnel avec la touche d'attaque, voire de saut, vous permettra en effet de déclencher une petite dizaine d'attaques différentes, vous offrant ainsi tous les ingrédients afin de surprendre votre adversaire. Pas forcément utiles contre le menu fretin, ces possibilités deviennent vitales pour affronter les ennemis dotés du don de la Force. Une réalité d'autant plus criante contre les boss, souvent immunisés contre tous les pouvoirs que vous pourriez diriger contre eux. Une grande prudence, accompagnée d'une bonne dextérité et d'une utilisation intelligente de ces différents mouvements et de la parade sera donc indispensable pour espérer vaincre. Sachez enfin que, si vous et votre adversaire déclenchez la même attaque simultanément, vous vous retrouverez dans une phase dite de « verrouillage », au cours de laquelle les deux armes s'entrechoqueront dans une gerbe d'étincelles. Il vous faudra alors marteler le plus rapidement possible votre touche d'attaque. Le vainqueur de cette séquence se retrouvera en position de force, lui conférant un net avantage pour la suite du combat. Le vaincu, lui, sera dans une position de faiblesse le laissant vulnérable face à une attaque rapide qui aura toutes les chances d'atteindre son but. Mieux vaudra être dans le premier cas de figure donc...

Si la richesse du gameplay ne peut donc aucunement être remise en cause, qu'en est-il de la prise en main au pad ? Lors des premiers niveaux en vue subjective, je dois admettre que mon aversion envers les FPS consoles a été un réel frein à l'amusement, tant la visée me paraît approximative manette en main. Une fois le sabrolaser récupéré, les défauts s'atténuent sans pour autant disparaître totalement. Comme dans tout jeu du genre, le stick gauche est dévolu aux déplacements, tandis que le droit permet d'orienter la caméra à la convenance du joueur. Les tirs principal et secondaire sont tout logiquement attribués aux deux gâchettes, tandis que les touches d'action permettent de sauter, activer un mécanisme, utiliser l'objet de l'inventaire préalablement sélectionné, ou modifier le style de combat au sabre. Enfin, la croix directionnelle aura pour effet de naviguer entre les différentes armes, objets, et pouvoirs de la Force. Et c'est bien là que se situe le principal écueil de cette version console en termes de maniabilité. En effet, le switch entre tous ces éléments pourra très vite devenir fastidieux, en comparaison de la version PC où une simple touche préalablement paramétrée permet de déclencher l'action correspondante. Les touches blanche et noire tentent tant bien que mal de remplir cet office, mais ne suffisent pas à rendre facilement accessibles tous les pouvoirs/items les plus fréquemment utilisés. Saluons cependant l'effort des développeurs, qui sont parvenus à adapter de manière correcte la riche jouabilité de la mouture PC, malgré les drastiques restrictions auxquelles ils ont été opposés.

Un contenu solo irréprochable, mais un mode multijoueurs décevant

Pour clore ce test, un petit point sur le contenu du soft s'impose. La campagne principale vous occupera un certain temps, en vous propulsant au sein de maps immenses dans lesquelles vous devrez bien souvent vous creuser les méninges pour progresser. En effet, Jedi Knight II n'est pas uniquement un jeu d'action et vous mettra aux prises avec des énigmes. N'espérez pas des casse-têtes de l'acabit d'un Monkey Island, celles-ci se résumeront le plus souvent à utiliser la Force pour déplacer tel ou tel élément du décor (chose rendue relativement simple par la présence d'un réticule de visée changeant de couleur en fonction des interactions disponibles), à trouver la clé correspondant à une porte, ou bien à activer un générateur vous permettant d'emprunter un ascenseur auparavant hors d'usage. Ce sera également le prétexte à quelques séquences un peu plus particulières, comme le pilotage d'un droid dans des endroits inaccessibles aux êtres humains, ou l'escorte d'une unité R2 dotée d'un comportement rappelant furieusement les Lemmings. Malgré tout, vous vous retrouverez parfois à arpenter la carte sans trop savoir l'élément que vous avez manqué. Un appui sur la touche back vous affichera bien les objectifs de mission, mais ceux-ci seront la plupart du temps assez vagues. Cette partie recherche vous permettra souvent de tomber, par inadvertance, sur des zones secrètes contenant bien souvent des équipements très utiles pour les prochaines phases d'action.

A ce titre, sachez que Jedi Knight II est loin d'être un jeu facile, à fortiori si vous optez pour le mode de difficulté le plus élevé. Les vagues d'adversaires ne vous laisseront aucun répit, et vous aurez besoin de toutes vos aptitudes de Jedi pour vous en sortir indemne. Les combats contre les disciples de Desann, vous attaquant parfois à plusieurs, ne seront pas non plus une partie de plaisir, d'autant que certains d'entre-eux seront équipés d'une armure résistante aux sabrolasers, les rendant par conséquent très difficiles à occire. Et ne parlons même pas des boss, véritables cauchemars qui nécessiteront une bonne dose d'acharnement pour être vaincus.

Une fois l'aventure principale terminée, vous aurez droit à deux cadeaux. D'une part, vous pourrez accéder à un stage bonus. D'autre part, le niveau « Maitre Jedi » se débloquera, vous permettant de rejouer l'intégralité de la quête de Kyle avec un challenge plus élevé encore. L'aventure solo, portée par une ambiance Star Wars des grands jours, vous occupera donc un bon bout de temps avec sa vingtaine de niveaux. C'est cependant en termes de multijoueurs que cette version console accuse le coup lorsqu'on la compare à sa comparse PC...

Et pourtant, de prime abord, tout semble avoir été conservé. Vous aurez droit à une demi-douzaine de modes de jeu, allant des classiques free for all et autres capture du drapeau, à des possibilités plus originales (un seul manquant par rapport à la version PC). A titre d'exemple, le mode FFA Holocron propulsera les joueurs sur la carte sans le moindre pouvoir. Ils devront ensuite glaner des items disséminés au sein de cette dernière afin de récupérer les aptitudes correspondantes. De même, le savoureux mode Jedi Master fera apparaître un seul sabrolaser au sein de l'arène de combat. Le joueur récupérant cette arme se voit instantanément doté d'une totale maîtrise de tous les pouvoirs de la Force, devenant de fait l'homme à abattre. Chaque partie est hautement paramétrable, vous permettant de choisir, entre autres, les armes que vous souhaitez voir apparaître, les limites de temps ou de frags, ou encore la présence (ou non) du tir ami dans le cas d'une partie en équipe.

En multijoueurs, il vous est également possible de customiser les compétences de votre avatar. Pour ce faire, il vous faudra répartir des points qui vous sont attribués en début de partie. Libre à vous, donc, de privilégier tel ou tel pouvoir, ou bien de vous constituer un personnage équilibré. Jusque là, rien à redire, le contenu semble à la hauteur de celui proposé par la mouture PC. Seulement voilà : là où cette dernière offrait la possibilité d'opposer jusqu'à seize joueurs en réseau local, vous devrez ici vous contenter d'affronter un, et un seul de vos amis en écran splitté, les effectifs étant complétés par de simples bots. Avec l'avènement des fonctionnalités online symbolisées par le X-Box Live, difficile de pardonner une telle faute de goût de la part des développeurs. En un mot comme en cent, et contrairement à sa comparse PC, cette version X-Box vaut principalement par son mode solo, le multijoueurs manquant clairement d'intérêt. Dommage, car celui-ci était susceptible d'amener la durée de vie vers des sommets...

Conclusion

N'y allons pas par quatre chemins : si vous possédez la version originelle, cette mouture console n'aura que peu d'intérêt pour vous avec ses graphismes inférieurs, sa maniabilité ayant perdu en intuitivité, et son mode multijoueurs décevant. Jedi Knight II sur X-Box n'en reste pas moins un excellent jeu, qui a su conserver la plupart des atouts de la déclinaison originelle pour offrir aux joueurs consoles de l'époque une excellente expérience. Notons enfin que la version testée ici s'avère supérieure à celle commercialisée sur Gamecube, plus limitée encore techniquement parlant.

Réalisation : 13/20
Gameplay : 15/20
Bande son : 17/20
Durée de vie : 14/20
Scénario : 15/20

VERDICT : 14/20


Article publié le 03/07/2013 Jeu testé par Manuwaza