Resident Evil Degeneration
Un article de Manuwaza
Cet article est en rapport avec la saga Resident Evil
C'est un fait, Resident Evil et longs métrages font rarement bon ménage. Après un premier volet cinématographique moyen, suivi d'un second nettement plus convainquant, le troisième film tiré de la célèbre saga vidéoludique a réalisé l'incroyable exploit de donner un tout nouveau sens au mot « médiocrité ». On ne pouvait donc qu'être suspicieux, craintifs, voire même effarés en voyant débarquer (en 2009 directement en DVD) un nouveau chapitre baptisé Resident Evil Degeneration... Comme quoi, les à -priori ne sont pas forcément justifiés...
Beuh, c'est ça que j'ai acheté?
Et pourtant, la première impression n'est autre qu'une terrible déception. Compte tenu de la tendance de Capcom à nous sortir des éditions collector à la pelle, j'avoue avoir espéré un joli coffret en commandant le DVD sur le net. Quelle ne fut pas ma surprise, en ouvrant le colis, de découvrir un minable boitier plastique avec pour seul contenu le disque contenant le film. Pas même un flyer, une liste des chapitres, une cacahuète moisie, un ruban encreur, un bout de zombie momifié! Rien! Le vide intersidéral! Une fois la déception passée, et toutes les larmes de mon corps pleurées, je me décide enfin à placer la galette dans le lecteur. Et là ... le charme opère!
Une technique irréprochable
Exit les acteurs des films sortis au cinéma. Ici, Capcom joue la carte de la 3D temps réel avec un film entièrement réalisé en images de synthèse. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est plus que convainquant. Outre une modélisation des visages particulièrement soignée, on appréciera surtout le travail réalisé sur l'animation des personnages (basée sur le procédé de la Motion-Capture). Le meilleur exemple réside selon moi dans la scène où Leon tente de s'échapper d'une plate-forme sur le point de tomber dans le vide. Difficile de ne pas être impressionné, bluffé par la fluidité des mouvements et la beauté de la chorégraphie mise en œuvre dans cette courte séquence de quelques secondes. Chacun des protagonistes présents dans le film évoluera dans des décors ayant, eux aussi, été mis tout en haut du cahier des charges. Tantôt lumineux, tantôt oppressants, ils ont tous été l'objet d'un travail colossal pour retranscrire au mieux l'ambiance si particulière se dégageant des opus vidéoludiques.
Des retrouvailles dont nous rêvions tous!
Car oui, au delà de sa technique impressionnante, c'est bien par son ambiance fantastique que Resident Evil Degeneration impressionne. Pour expliquer cette réussite, un petit topo sur l'histoire s'impose. Chronologiquement, RED se situe entre le quatrième et le cinquième épisode de la saga vidéoludique. Leon S. Kennedy, après avoir échappé à la destruction de Raccoon city, est devenu un agent secret à la solde du gouvernement. Claire Redfield, quant à elle, s'est dans un premier temps attaquée aux filiales d'Umbrella pour finalement rejoindre une ONG luttant pacifiquement contre le bio-terrorisme. C'est par un curieux hasard que cette dernière se retrouve, sept ans après les événements survenus à RC, dans l'aéroport d'Harvardville qui va être la cible d'une attaque biologique au Virus T. Le cauchemar recommence pour la jeune femme qui va une fois encore devoir lutter pour sa survie, aidée en cela par Leon (qui a toujours autant la classe) envoyé sur les lieux pour régler le problème tout en démasquant le responsable de cette catastrophe.
Des clins d'Å“il en pagaille
Et c'est là que RED fait fort, en réunissant de nouveau les deux personnages phares de Resident Evil 2, ans une aventure tout aussi palpitante. Impuissante dans un premier temps devant les hordes de zombies hantant l'aéroport, Claire va bien vite retrouver ses vieux réflexes lui ayant permis de survivre à l'incident survenu sept ans plus tôt. Dès les retrouvailles de nos deux compères, la complicité entre ces derniers ne tardera pas à resurgir et à déclencher un énorme élan de nostalgie chez le fan du second opus. D'ailleurs, de nombreux clins-d'œil ont été savamment disséminés ça et là par les créateurs du film, que ce soit sous la forme de flashbacks ou tout simplement d'allusions des personnages que l'œil averti aura tôt fait de débusquer. Le passage où Claire part explorer l'aéroport avec pour seule arme un parapluie à l'effigie d'Umbrella ne sera pas sans arracher un sourire en coin aux plus réfractaires. La fin du film a, en outre, le mérite d'introduire la firme TriCell qui sera au centre des débats dans Resident Evil 5. Un bon moyen d'ancrer définitivement ce long métrage dans la mythologie RE...
Degeneration : un épisode à part entière de la saga
C'est un fait, Degeneration ne fait pas tâche dans cette dernière. Son scénario, pas franchement torturé, n'en est pas moins parfaitement raccord avec l'ensemble de la saga et dévoilera son lot de surprises (et de come-backs) eu fil des minutes. A l'instar de la trilogie cinématographique, RED introduit lui aussi de nouveaux personnages venant compléter l'irrésistible duo formé par Claire et Leon. Là où la donne change, c'est bien dans le charisme des-dits protagonistes. Si l'on peine à comprendre ce que vient faire Milla Jovovic à Raccoon City, Angela Miller ne laissera quant à elle pas le spectateur indifférent, au même titre que son frère dont les nobles motivations en viendraient presque à faire oublier les atrocités. Bref, un casting à la fois riche et varié...
Des bonus intéressants
J'abordais dans le premier paragraphe la médiocrité du packaging. Ne croyez pas pour autant que la galette présente dans ce dernier ne contienne que le film. Un certain nombre de bonus vient en effet s'ajouter à l'heure et demi du long métrage, parmi lesquels une présentation des personnages, un making of, ainsi qu'un « sottisier », véritable théâtre du délire des concepteurs!
Si d'irréductibles continuent à prétendre que Resident Evil Degeneration est une bouze, ils pourront difficilement nier qu'il s'inscrit parfaitement dans la continuité des jeux dont il est tiré. Doté d'une technique irréprochable couplée à une mise en scène non moins réussie, il ravira les fans de RE2, et ceux de la saga en général...
Article publié le 22/02/2010
Les commentaires pour cet article avant le 23 février 2014
Posté par killer-kill le 29/10/2011
un bon film,pour fan des jeux exclusivement car pas sur qu'il plaise au autres.
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Posté par Tanuki le 05/03/2010
Slaine a bien trouvé les mots: spectacle+ infos. Pas de frisson mais un "spin-off" bien trouvé quoi.
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Posté par Manuwaza le 05/03/2010
Après, tu frissonne forcément moins quand tu n'es pas acteur de l'histoire. C'est toute la différence entre un jeu et un film :)
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Posté par SLAINE le 05/03/2010
je l'ai vu il y a peu de temps, et je suis assez mitigé. Si techniquement c'est plutôt bien foutu, je n'ai pas frissonné comme je l'aurais aimé dans un resident evil. Pas vraiment de tension mais plus du spectacle. Le scénario est sympa et apporte quelques infos sur la saga. Après faut accrocher à ce type de production...
En tout cas merci pour le dossier
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Posté par Manuwaza le 26/02/2010
Si tu es fan de RE, tu ne le regretteras pas. N'hésite pas à nous faire partager ton avis quand tu auras regardé tout ça ;)
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Posté par Rhyscard le 23/02/2010
Oui, faudra que je le visionne un de ces quatre, depuis le temps que j'ai acheté le blu ray dans une brocante^^
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