Resident Evil 6 Edition Collector

Un article de Manuwaza


Cet article est en rapport avec la saga Resident Evil

Resident Evil, une saga culte ayant en son temps donné au survival-horror ses lettres de noblesse. Au fil du temps, elle a cependant évolué en laissant de plus en plus de place à l'action, probablement pour s'adapter à l'évolution du marché du jeu vidéo. Aujourd'hui, nous allons parler d'un sixième épisode qui a divisé les fans. Cet article se trouvant dans la rubrique « goodies », vous vous doutez cependant bien que nous n'allons pas traiter du jeu en lui-même, mais bien de la teneur de l'édition collector. Voyons voir de quoi il retourne...


Plastique et tissu

Au même titre que Batman : Arkham Origins, le coffret ici présenté s'avère être de grande taille, bien que légèrement inférieur au jeu susnommé sur le plan des dimensions. Il se présente ainsi comme un emballage de 33x21x21 centimètres, entièrement réalisé en plastique souple et transparent. C'est là le premier bémol que j'aurai à formuler. En effet, la matière en question semble bien trop souple et fragile, donnant à l'ensemble une connotation bas de gamme assez désagréable compte tenu du prix de l'objet. Un peu plus de rigidité eût été appréciable, d'autant que l'ouverture nécessite presque de « plier » le plastique pour que le tout reste ouvert ! A l'usage, il n'est pas inenvisageable que la boite se casse...

Sur le plan de l'apparence, en revanche, l'item fait mouche ! Le plastique en question, affublé de bandes jaunes et noires avec en prime le symbole de danger biologique, laisse apparaître en son centre une Needle Bomb. Pour la petite histoire, cette arme est utilisée par Carla Radames dans le jeu. Son principe est simple : elle produit une petite explosion qui propulse un certain nombre de seringues sur les personnes environnantes, les infectant avec le virus C sur lequel elle travaillait. Cette bombe est représentée en utilisant un trompe l’œil, donnant une impression de relief assez bien rendue. L'effet acier trempé avec les boulons aux quatre coins contribuent eux aussi à donner une apparence très métallique au carton.

Au dessus de ce carton, donc, se trouve un sweat à capuche de l'université de Tall Oaks, point de départ de l'aventure de Leon. C'est ici que fut dispersé le virus C en premier lieu. Notons que le pull en question est de taille XL, gringalets s'abstenir donc, il faut être bâti comme Chris Redfield pour ne pas nager dedans.

 

Contenu famélique

Retirer le vêtement donne tout logiquement accès à l'ouverture du carton placé en dessous, et donc aux autres objets présents dans cette édition collector. Et là, c'est la douche froide ! Ayant prévu trop d'espace, ces messieurs de chez Capcom n'ont rien trouvé de mieux que d'ajouter une poche d'air en guise de cale ! Disons le de suite, l'impression est très mauvaise et l'on a le sentiment que l'éditeur avait prévu plus de bonus, avant de finalement se raviser sans prendre la peine de modifier son emballage en conséquence. Une impression renforcée par le parti pris consistant à ajouter, à la fois le jeu dans son édition standard, et un boîtier de métal plutôt joli destiné à accueillir le soft et sa notice. Pourquoi ne pas avoir directement placé celui-ci dans la steelbox ? Faut-il considérer le boîtier de l'édition standard comme un rembourrage supplémentaire ? La question mérite d'être posée...

Passons rapidement sur les trois codes de téléchargement de divers accessoires pour votre avatar X-Box Live -bonus, convenons en, hautement dispensable- pour aborder l'épineuse question de l'artbook. Certes, celui-ci comprend quelques jolies illustrations, mais trente pages étaient-elles suffisantes pour un jeu annoncé comme doté d'une durée de vie énorme, et d'un bestiaire des plus variés ? Superposez les deux couvertures, et vous dépassez l'épaisseur du contenu ! On en arriverait presque à se demander si l'absence de numérotation des pages n'avait pas pour but de masquer la pauvreté du livre. En plus d'être très fin, celui-ci a le mauvais goût d'être minuscule puisqu'il dépasse à peine les dimensions d'un livre de poche. Cet artbook du pauvre ajoute donc sa pierre à cet édifice déjà branlant, et rien ne semble pouvoir sauver cette édition collector d'un avis unanimement négatif.

Rien, ou presque. En effet, un dernier objet vient attirer notre attention, et nous l'aurions presque négligé puisqu'il était placé dans un emballage en carton semblant destiné à être jeté. Ce dernier objet, une fois déballé, se révèle comme étant le principal point fort du coffret. Nous découvrons ainsi trois médailles de métal, représentant respectivement le BSAA, le DSO et La Vita Nuova, trois organismes au cœur de l'aventure offerte par le jeu puisqu'employant les trois personnages principaux. Ces décorations sont présentées dans un boîtier en plexiglas riveté au moyen de quatre solides boulons de métal. Enfin, le verso comporte les signatures de Hiroyuki Kobayashi, Yoshiaki Hirabayashi, et Eiichiro Sasaki, producteurs et directeurs du jeu. Au centre de l'étiquette, nous apprenons que cette édition est limitée à 30075 exemplaires. Je possède pour ma part le 14530ème. Notons enfin que ce présentoir peut être maintenu à la verticale grâce à la cale de plastique prévue à cet effet.

 

Finalement, cet ultime bonus est l'arbre qui cache la forêt. Certes l'effet de la Needle Bomb est assez réussi. Certes le sweat était une bonne idée. Certes la steelbox est plutôt jolie. Mais cela ne saurait masquer les insuffisances de cette édition collector, avec son artbook lamentable, son plastique bas de gamme, et surtout le vide sidéral de la boite nécessitant du rembourrage pour maintenir tout cela en place. A 150€ (!) le jeu, nous aurions été en droit de profiter d'un DVD bonus, d'un livre plus conséquent, voire même d'une statuette. C'est un amateur qui énonce ces idées, pensez bien que chez Capcom, des gens furent payés pour réfléchir à cette édition collector et nous pondre un tel objet. Finalement, sa (relative?) médiocrité entraîna de rapides baisses de prix qui me permirent de l'acquérir à moindre coût... Elle est actuellement trouvable à une cinquantaine d'euros, un tarif équitable.

Article publié le 28/08/2014