Okami Official Complete Works

Un article de Tanuki

« L’homme est un loup pour l’homme » disait un certain Hobbes. Ça tombe bien aujourd’hui nous allons aborder le cas d’un goodie particulier : celui du Okami Official Complete Works, artbook tiré de l’univers du jeu Okami. Le rapport avec Hobbes et sa sentence ? Aucun ! Mais placer une réflexion philosophique dans l’intro d’un article sur un goodie on ne l’avait pas encore fait ! ^_^


Revenons en à nos moutons (les loups, les moutons, tout ça quoi…) et voyons un peu ce que nous réserve notre gros livre du haut de ses 290 pages couverture incluse.

Tout d’abord précisons que nous avons affaire là à un ouvrage en langue anglaise. Ce dernier est en effet publié par Udon Entertainment, une compagnie américaine spécialisée entre autre dans la publication de manga inspirés de jeux vidéo.

La première chose à ressortir d’une observation rapide de notre livre est indéniablement sa qualité esthétique. Une grande attention semble avoir été de mise sur le grammage du papier, ses couleurs de fond et la couverture. Celle-ci sait rester assez discrète tout en étant pourtant plutôt chargée. Quelques mots en Japonais ponctuent de façon très visible une bonne partie du recto tandis que tout le reste est une illustration du loup qui sert de personnage au joueur dans le jeu. Il y a bien évidemment quelques explications sur le contenu et des références légales au verso mais d’une manière générale ce livre se prête tout à fait à une exposition de face ! Je parlais également quelques lignes auparavant des caractéristiques du papier. Celui-ci a un fort bon toucher ! Le bon grammage et un glacé y participent mais également un bon travail sur les coloris de fond. L’ouvrage se découpe en fait en quatre grosses parties et chacune d’elle se voit attribuée une couleur de fond de page plus ou moins foncée et piquetée. Les première et dernière parties sont assez claires et peu piquetées, la seconde est tout à fait dans l’esprit parchemin ocre destiné à la peinture et la troisième suit le pas mais en parchemin d’écriture cette fois-ci, donc un cran au dessus question clarté.

L’idée est simple et certainement pas unique dans l’histoire des artbooks mais assez peu exploitée pour qu’on en parle ici surtout qu’elle suit à merveille avec la thématique !

 

Quelles sont donc les fameuses quatre grosses parties auxquelles je faisais référence ?

Étant un ouvrage qui se veut complet sur le travail artistique qui fut nécessaire à la création du jeu, nous retrouvons une section appelée « image scroll from those on the road » qui expose les dessins de chaque rencontre « non démoniaque » faite dans le titre des studio Clover. Cette section tient sur cinquante-deux pages. La suivante, répartie sur vingt pages est une encyclopédie des démons. La suivante, la plus longue (102 pages) et peut-être également la plus intéressante est également une encyclopédie mais cette fois du travail de recherche et de finalisation de tous les concepts qui servirent dans le jeu, personnages, lieux ou scènes !! Enfin, la dernière grosse partie pourrait se définir comme un résumé en illustrations du périple d’Issun et du loup.

Si je parlais de grosses parties c’est bien qu’il y à encore quelques pages plus anecdotiques présentes dans l’ouvrage. Citons un message dédié aux fans par Kamiya Hideki et Inaba Atsushi, des illustrations de Okami et de ses évolutions, des partitions reprenant les thèmes du jeu, une carte du monde etc. Là ou le livre fait fort c’est que tout est en couleur et expliqué ! La moindre parcelle d’image est accompagnée de texte explicatif, soit sur l’origine de l’inspiration soit sur le but de tel ou tel détail soit sur ce qu’elle représentait dans le jeu !

 

Qu’on soit fan du jeu, fan de jeux vidéo ou amateur de belles choses, ce livre est une merveille. Chaque page est une mine d’informations sur le jeu et une source intarissable de culture sur le folklore et la mythologie Japonaise en plus d’être un ravissement pour les yeux ! Vendu au prix dérisoire de 40 Dollars depuis Février 2008, il reste facilement « dénichable » et vaut assurément son coût et le temps passé à le dévorer !

Article publié le 11/04/2010