Murasama Momohime

Un article de Tanuki

Les figurines et autres statuettes classieuses, voire magnifiques sont plutôt légion, il faut l’avouer ! Mais les statuettes pour lesquelles on a un coup de cœur direct sont plus rares (encore que…) et c’est bien le cas pour votre serviteur tanuki avec cette reproduction de Momohime toute droite issue de Muramasa sur WII.


Commençons par le commencement, notre belle demoiselle en kimono et sabre fut éditée fin juillet 2010 par Alter, au format 1/8 et en PVC. Sa taille est de 21 cm environ et son poids d’exactement 494 grammes pour un prix de 69 euros.

Rien qu’en voyant la boite, on se dit que le produit sera forcément de qualité. Les emballages sont la plupart du temps soignés mais celui-ci a un petit je ne sais quoi qui tape à l’œil, peut être les couleurs à la fois flashy et classieuses ? Mais peu importe, la boite n’est pas ce qui nous fascinera le plus !

La figurine, une fois sortie de sa gangue protectrice s’offre véritablement à nos yeux qui peuvent s’ébahir ! De la pointe des cheveux au socle tout est une franche réussite, Alter a encore fait un formidable travail. Il faut dire que le matériau d’origine laissait entrevoir une réalisation plus qu’intéressante mais le coup de main du sculpteur était essentiel pour lui rester fidèle et le mettre en relief.

Le socle donc, loin d’être une vulgaire forme géométrique plus ou moins opaque, nous rappelle tout de suite les situations de jeu lorsque Momohime traversait les rivières déchainées la séparant de ses objectifs. La statuette pose ainsi délicatement le pied gauche sur un rocher affleurant au dessus des remous. Ces remous sont bien rendus, tant au niveau de l’écume que de la transparence du liquide et du mouvement, et nous savons que rendre crédible l’eau n’est pas une mince affaire. La petite taille du socle joue peut être en sa faveur !

Ainsi en équilibre, une jambe tendue, l’autre repliée avec une certaine élégance, notre héroïne s’apprête à sortir de son fourreau un de ses fameux sabres. Notons tout de suite la possibilité d’adjoindre à notre belle une posture avec épée encore dans le fourreau ou sortie et prête à trancher dans le vif. C’est cette possibilité qui d’ailleurs donne au modèle son seul défaut : une petite ligne de césure au niveau du kimono, vers le coude du bras gauche. Cela reste cependant discret et peut même se voir comme un pli juste un peu moins naturel qu’il ne devrait l’être.

 

Je parlais plus haut d’élégance et c’est bien ce qui décrit le mieux l’objet de notre article ! Momohime est d’une élégance folle. De par sa posture, son visage et son habit. Le mouvement du kimono et du Obi donne l’impression qu’ils flottent au vent, projetés en plus par les mouvements nerveux et rapides de celle qui les porte. Leur sculpture est parfaite et bien qu’en PVC, l’impression de tissus épais transparait complètement. Il en est de même pour les collants et les chaussures. Qu’il s’agisse de la paille des semelles ou des bandages des collants, rien ne fut laissé au hasard et l’ensemble offre une dynamique de couleurs et de textures sans défaut.

Pas plus d’oubli du côté de la tête ! Le regard, le teint de pèche (teint d’ailleurs lumineux et parfaitement nuancé, que ce soit sur les zones très exposées comme les mains ou la face, ou sur les galbes des cuisses), le léger maquillage autant que les accessoires dans les cheveux ou les cheveux eux-mêmes sont de dignes représentants de ce que peut être une sculpture parfaitement achevée. Là aussi les différentes dynamiques en imposent !

 

C’est bien simple et un mot résume cet objet : sublime ! Le prix en vaut largement la chandelle et pour peu qu’on aime le titre d’origine, les statuettes d’inspiration Japon médiéval ou plus généralement les figurines, on ne peut passer à côté de ce chef d’œuvre !

Article publié le 24/02/2011