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Batman Arkham Origins Edition Collector



Un article de
Manuwaza


Cet article est en rapport avec la saga
Batman

Il y a peu, je m'attelai à la rédaction d'un dossier traitant du potentiel rétro de Lollipop Chainsaw. Malgré d'indéniables qualités sur ce plan, le soft de Suda 51 est cependant doté d'un handicap de taille pour séduire les joueurs des années 90 : un packaging ridicule. Au fil du temps, l'enrobage des jeux vidéo a perdu en richesse, troquant ses belles boites en carton contre des boîtiers DVD. Dans le cas cité plus haut, l'éditeur n'a même pas pris la peine d'y adjoindre un manuel. Scandaleux !

Fort heureusement, quelques éditions collector sont parfois commercialisées, et viennent relever un tant soit peu le niveau de soin apporté à l'objet pour lequel nous déboursons tout de même plusieurs dizaines d'euros. C'est le cas de Batman : Arkham Origins. Dans cet article, il ne sera aucunement question du jeu en lui-même, uniquement de l'objet physique. Et croyez-moi, celui-ci méritait bien quelques lignes sur Oldies Rising !



Premières impressions

Dès la réception du colis et son ouverture, la surprise est au rendez-vous. En effet, l'objet s'avère de grande taille et mesure la bagatelle de 36x26x23 centimètres ! Si vous aviez dans l'idée d'exposer cette imposante boite sur de petites étagères, vous pouvez d'ores et déjà passer au plan B. L'édition collector se présente donc comme un carton rigide d'assez bonne qualité, enfourné dans un fourreau de carton souple. D'une manière générale, le tout reste plutôt sobre avec un choix des couleurs sombre, beaucoup de gris et des personnages dessinés dans des nuances de ce même coloris. Il faut à mon sens y voir une volonté des designers visant à retranscrire l'ambiance de Gotham City, rarement encline à l'optimisme. Seule « fioriture » : l'une des faces du fourreau se compose de screenshots, et d'un récapitulatif du contenu. Sans pour autant être exubérante, cette partie n'en représente pas moins l'occasion de mettre un peu de couleurs dans cet emballage à forte dominance grisâtre.

Depuis cette première étape du déballage, une question prend le pas sur toutes les autres : que peut bien contenir ce carton pour être aussi imposant ? Rassurez-vous, amis lecteurs, nous y arrivons ! Une fois la boite ouverte, nous en découvrons le contenu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que celui-ci s'avère impressionnant. En voici un petit aperçu.

photo d'illustration pour l'article goodie:Batman Arkham Origins Edition Collector photo d'illustration pour l'article goodie:Batman Arkham Origins Edition Collector


Opération déballage, pour un contenu magnifique!

Tout d'abord, les deux disques contenant le jeu sont présentés dans une jolie boite en métal extrêmement ouvragée. Celle-ci, reprenant grosso-modo les tons de notre carton extérieur en termes de coloris, bénéficie ainsi d'un logo réparti sur ses deux faces, et réalisé en relief. L'effet s'avère pour le moins excellent, surtout lorsque l'on ouvre entièrement le boîtier pour découvrir le logo dans son intégralité. On croirait presque que les créateurs de l'objet ont souhaité représenter par là le mouvement des ailes de la chauve-souris. Notons cependant l'absence de manuel dans ledit boîtier, malgré la présence des attaches prévues pour le maintenir en place... En revanche, nous retrouvons deux flyers contenant des codes permettant de télécharger sur le X-Box Live un nouveau costume pour Batman, ainsi que le « Deathstroke Challenge Pack ». Celui-ci vous permettra d'incarner ce personnage, un mercenaire/assassin lui-aussi issu, à l'instar du chevalier noir, du catalogue DC Comics. Chose étrange : ces deux flyers ont été placés à même la boite, et non dans le boîtier contenant le jeu qui bénéficiait pourtant de suffisamment d'espace pour cela.

Mais continuons l'opération déballage. L'objet suivant n'est autre qu'un joli artbook de 80 pages bénéficiant d'annotations de la part des membres de l'équipe de développement. Celui-ci représente une bonne occasion d'en apprendre plus sur les facteurs ayant motivé certains choix des développeurs, notamment dans la conception des personnages et des différents lieux visités. Notons cependant que les textes sont intégralement en anglais. Les joueurs ne maîtrisant pas un minimum la langue de Shakespeare passeront donc à côté de ce sympathique bonus, mais pourront toujours profiter du florilège de non-moins sympathiques croquis couchés sur ce joli papier à fort grammage avec en prime une couverture en carton rigide. Cet artbook est certes magnifique, mais pas parfait pour autant. La raison ? Une erreur assez étonnante a été commise dans l’enchaînement des pages ! Ainsi commencera-t-il par la page seize pour régresser jusqu'à la première, et ensuite reprendre à la page dix-sept. Pire encore : ces seize premières pages ont été assemblées...à l'envers ! Croyez-le ou non, Tanuki et moi redoutions un tel couac dans la Castlevania Sancti Biblia, une erreur qui eût pu coûter cher à la crédibilité de l'ensemble. Ces messieurs de chez Warner Bros ont visiblement court-circuité une étape dans le contrôle qualité, chose assez étonnante et difficilement admissible pour une entreprise aussi renommée.

Laissons de côté cette faute de goût pour passer à l'avant dernier item présent dans cette édition collector. C'est tout d'abord un sentiment d'intense curiosité qui s'est emparé de moi en saisissant cette étrange pochette au format 26x21 centimètres, et cherchant visiblement à imiter un dossier administratif. Une curiosité renforcée par l'inscription « WARNING Do not open until story complete », placée sous un dessin inquiétant représentant une tête de mort. Apprécions, au passage, l'avertissement destiné à éviter les spoilers. Me faisant un devoir de ne jamais suivre les recommandations, je me suis donc empressé d'en découvrir le contenu. Quelle ne fut pas ma surprise en y trouvant huit bulletins de recherche de la police de Gotham ! Une manière originale de présenter les différents méchants de l'histoire, au travers de ces fiches bristol diablement bien réalisées. Description du personnage, casier judiciaire, poids, taille, photo : tout y est, même le nom de l'officier de police en charge du dossier, et le faux trombone pour fixer la photographie au reste du document ! S'y ajoutent, au même format, une copie du bulletin offrant une prime de cinquante millions de dollars pour « Kill the Bat », ainsi qu'une copie du contrat de travail de tous les assassins répondant à cet appel, avec ses cinq articles composant un règlement devant être signé à la fois par Black Mask -le commanditaire-, et par l'assassin embauché. Un bonus extrêmement savoureux, qui ne représente cependant que bien peu de choses en comparaison de ce qui va suivre...

Nous en arrivons donc tout logiquement au dernier objet de ce coffret, qui n'est autre qu'une statue représentant Batman en train de faire subir quelques misères au Joker. Ainsi le tient-il par le col au dessus du vide, visiblement au bord d'un toit comme en témoignent les briques et tuyaux constituant le socle. Cette statuette a bénéficié d'un extraordinaire souci du détail de la part de ses créateurs. Tout y est présent, de l'inquiétant sourire du Joker parfaitement retranscrit, aux plis des vêtements portés par les deux protagonistes, en passant par les rides sur leurs visages respectifs... Le socle porte même les stigmates du combat violent qui a visiblement précédé cette scène, avec des briques et gravats le parsemant, ça et là. Et l'on sentirait presque le vent s’engouffrer dans la cape de notre héros. Notons enfin que l'objet est d'un bon poids, malgré le fait qu'il soit visiblement composé de plastique. De cela, seul le dessous de la base en témoigne puisqu'au vu du rendu de l'ensemble, il ne serait aucunement choquant d'apprendre que la matière choisie n'est autre que de la résine. Finalement, le seul « bémol » (notez les guillemets) que nous pourrions y apporter serait le regard du chevalier noir, fixant un point légèrement au dessus de l'épaule droite de son adversaire. Peut être un duel de regards aurait-il été plus approprié à la situation. Peut être aussi Batman est-il en train de regarder l'endroit où il va jeter son ennemi de toujours pour enfin mettre un terme définitif à ses exactions... Qui sait ? Bref, je l'avoue, je ne suis pas un grand adepte des figurines et autres statuettes. Mais celle-ci vaut indéniablement le coup d’œil par son niveau de finition dénotant une formidable envie de bien faire de la part de ses concepteurs... Trente centimètres de pur bonheur !

Terminons cet article par un petit point sur l'agencement interne de tous ces objets. C'est certainement là l'un des plus gros problèmes du soft. En effet, la statuette est calée dans un emballage plastique qui prend les 9/10 de la boite, ne laissant que bien peu de place au reste, qui n'est agencé qu'au moyen de deux cales cartonnées. Le problème étant que ces dernières ne sont pas solidaires du reste de la boite. En clair, une fois le tout déballé, remettre les différents objets à leur place nécessitera presque d'être champion du monde de Tetris ! Et encore, une version de Tetris où les blocs ne s’emboîteraient pas correctement. Fixer les cales au reste de la boite via, par exemple, un point de colle, aurait à mon avis représenté une meilleure solution... Qui plus est, lesdites cales sont taillées dans un carton de qualité discutable, semblant en provenance directe d'un paquet de biscuits. Un petit glaçage n'aurait pas été du luxe...

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Conclusion

Que penser de cette édition collector, donc ? Tout simplement qu'elle représente tout ce que j'aime dans le jeu vidéo, qui est certes quelque chose se jouant à l'écran, mais également un bel objet qui doit nous faire rêver durant sa découverte, et ce avant même d'insérer le DVD dans la console. Malgré quelques fautes de goût, Batman Arkham Origins s'inscrit parfaitement dans cette optique. M'est avis que nombre d'éditeurs devraient prendre exemple sur Warner. Peut être même cela contribuerait-il à lutter contre le piratage, sait-on jamais... Il est en tout cas indéniable que cet item vaut les 85€ que j'ai déboursés pour l'acquérir. Peut on en dire autant d'un titre présenté dans un boîtier DVD minable sans même un manuel pour égayer le tout ? En ce qui me concerne, la réponse est toute trouvée...


Article publié le 28/04/2014


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