Batman Arkham Asylum Edition Collector

Un article de Manuwaza


Cet article est en rapport avec la saga Batman

Récemment, l'édition collector de Batman : Arkham Origins est venue enrichir ma collection. Un objet magnifique, notamment grâce à sa statuette d'excellente facture. Quelques années en amont, le premier volet de cette trilogie avait lui-aussi eu droit à un coffret du même acabit. Voyons voir de quoi il retourne...


Premières impressions

L'objet se présente sous un format quelque peu atypique, tout en longueur. Ainsi découvre-t-on une boite de 40x22x6 centimètres, enfichée dans un fourreau en plastique souple transparent sur son recto, et contenant moult informations sur son verso. De prime abord, l'impression dégagée par l'ensemble est plutôt bonne et la combinaison du fourreau avec la boite en carton laissant apparaître un Batarang par une ouverture pratiquée dans son couvercle s'avère du plus bel effet. C'est donc ragaillardi par ce positif premier contact que je glisse la boite en dehors de son fourreau.

L'emballage en carton paraît plutôt solide. En revanche, une fois le couvercle ouvert, on s'aperçoit que ledit carton consiste en la combinaison de deux couches. Un parti pris qui serait acceptable si seulement le découpage avait été fait correctement. Au lieu de cela, nous avons une couche supérieure dépassant légèrement de l'inférieure dans le contour du Batarang. L'effet ainsi produit octroie au tout une connotation plutôt bas de gamme assez désagréable...

 

Le collector du pauvre!

Mais attaquons nous au contenu de la boite. Tout d'abord, vous l'aurez compris à la lecture du début de cet article, le coffret contient un Batarang de bonne taille (37 centimètres de large) trônant fièrement et justifiant très probablement le format atypique de cette édition. Hélas, en y regardant de plus près, il est aisé de remarquer que le célèbre accessoire de la chauve-souris a été conçu dans un plastique très bas de gamme, et monté sur un socle de la même matière n'ayant bénéficié d'aucune finition pour évoquer quelque chose d'un peu plus élaboré qu'un banal bloc de plastique grisâtre, flanqué sous sa base d'un magnifique « made in China » du plus mauvais effet. Le projectile en lui-même a quant à lui été rayé, semble-t-il volontairement, afin de lui octroyer un surplus de réalisme. Mais l'effet ainsi produit s'avère plutôt désastreux tant et si bien qu'il évoque plus un défaut dans le processus de production, qu'un objet déjà utilisé en combat par le héros de DC Comics. Pour ne rien arranger, si la jonction entre le socle et le Batrang a été un minimum soignée sur la face avant, il en va tout autrement de l'arrière qui ne manquera pas d'intensifier un peu plus encore ce sentiment de travail bâclé. Enfin, et pour ne rien arranger, le tout s'avère beaucoup trop léger pour faire illusion. Bien évidemment, il était inconcevable de produire un item taillé dans du métal, en raison d'évidentes contraintes en termes de coût de production. Mais un minimum de finition eût été appréciable afin de fournir au joueur quelque chose qu'il serait fier d'exposer dans sa collection. Au lieu de cela, nous nous retrouvons avec un objet tenant plus du jouet pour enfant en bas âge que de la composante essentielle d'une édition collector de qualité.

Passons à la suite. Sous le Batarang, se trouvent deux objets, présentés sur un rembourrage évoquant un écrin de velours de par son revêtement. Le premier, placé dans la partie gauche, n'est autre qu'un petit livret d'une cinquantaine de pages, contenant des informations sur les différents boss du jeu. Le tout est présenté comme les notes du docteur Penelope Young, utilisées dans son travail au sein de l'asile d'Arkham. Chaque page est organisée comme une sorte de dossier, contenant une photo du personnage en question, son profil psychologique et enfin diverses informations permettant d'en savoir plus sur le protagoniste traité. Le rendu des pages intérieures s'avère plutôt intéressant, tout en étant crédible. En revanche, les couvertures n'ont pas bénéficié du même soin. Si la décision d'en ôter toute fioriture pour évoquer un banal carnet peut se justifier, il n'en va pas de même pour le choix de la matière, à savoir le même papier que les pages intérieures ! Là encore, une bonne intention se transforme en travail bâclé ce qui ne contribue pas vraiment à améliorer le ressenti du joueur. D'autant qu'en l'absence de couverture rigide pour le maintenir en place, le carnet a tendance à onduler avec le temps...

Passons à la partie droite de la boite. Vous y trouverez, tout d'abord, un code vous permettant de télécharger du contenu additionnel, une constante dans les éditions collector actuelles. Également présent, le manuel -succinct- du jeu placé à même la boite. La raison ? Le jeu en lui-même est présenté dans un boîtier en carton trop petit pour contenir la notice. Le tout s'avère plutôt joli, tout en sobriété. En revanche, les fixations des DVD présents à l'intérieur ne m'ont pas semblé exemplaires, puisque j'ai découvert les deux disques en vrac à l'ouverture. Ces deux disques, justement, quels sont-ils ? Le premier n'est autre que le jeu en lui-même. Le second contient divers bonus, et est lisible sur une platine DVD de salon. Les bonus en question consistent en une demi-douzaine de bandes annonce, accompagnées de cinq vidéos de making of. Un contenu finalement un peu limité, mais qui a néanmoins le mérite d'être présent.

 

Et oui, c'est déjà fini ! Vous ne trouverez en effet rien d'autre dans cette édition collector assez limitée tant dans le fond que dans la forme. Osons prétendre que le sentiment est très loin d'être positif lors de sa découverte. Toutefois, je n'ai réellement été scandalisé qu'en découvrant son équivalent nord-américain. Nos amis outre atlantique eurent ainsi droit à un coffret en forme de chauve-souris, et en métal qui plus est. Le carnet de notes, quant à lui, bénéficie d'une jolie couverture en simili-cuir. Sans être parfaite, cette édition s'avère nettement plus intéressante que ce à quoi nous avons eu droit en Europe. Peut être ces messieurs de chez Eidos ont-ils estimé que le public européen n'était pas suffisamment fan de comics pour mériter une édition collector correcte. Carton rouge pour l'éditeur, donc, qui se rend ici coupable d'un inadmissible manque de respect envers les joueurs du vieux continent !

Article publié le 10/04/2014