Takeru Software Vending Machine
Chacun doit maintenant savoir que Nintendo, du temps de sa Famicom et de son Disk System avait mis en place en différents points du japon une machine, appelée Disk Writer et destinée à copier des jeux sur des « disquettes » prévues à cet effet.

Et bien sachez que Nintendo n’est pas le seul à avoir eu cette idée ! Citons par exemple Takeru !
Takeru est très certainement inconnu de tous en occident. Il faut dire que le nom de Takeru est un nom problématique dans la mesure où il sert à deux entités dont l’une est formée par d’anciens membres de Capcom et qui était en charge de développer et d’éditer des titres. La compagnie qui nous intéresse ici n’est justement pas cette dernière mais un organe de la société Brother.
Le but de cet article n’étant pas de retracer la rétrospective de brother, sachez juste que cette société japonaise assez importante et encore en activité aujourd’hui a vu le jour en 1908 et est actuellement présente dans 42 pays avec plus de 20000 employés! Elle commercialise aujourd’hui un ensemble de matériel de bureau, imprimantes, fax etc connu de tous. Sa production historique est cependant plus diversifiée puisqu’elle commença par vendre des machines à coudre puis des machines à laver, ventilateurs ou fours.

Ce qui nous amène à parler de Takeru a pourtant un rapport avec le jeu vidéo !
Après une période de test l’année précédente, il fut décidé, en 1986, le 21 avril plus exactement, de mettre a disposition du public et dans certains lieux stratégiques nippons, une volumineuse machine. Celle-ci permettait aux joueurs de récupérer une disquette contenant un jeu sélectionné parmi une offre assez conséquente et remise à jour régulièrement via le système de réseau informatique assez précurseur mis en place en même temps.
La machine connut trois évolutions avec non seulement un changement radical de design mais surtout d’importantes modifications en termes de possibilités. Ainsi fût-il possible au final de récupérer des jeux pour un nombre imposant d’ordinateurs de l’époque : MSX, X68000, PC98, FM-7 ou bien encore Windows 95 entre autres. Les prix variaient de 1500 Yens à 4500 yens ou plus pour certaines applications utilitaires. Une des très bonnes idées de la marque fut de mettre des titres « Doujin »à disposition via ce service.
Les plupart des machines citées ayant été particulièrement populaires au Japon, le « Takeru software vending machine » devînt également relativement populaire. Il faut dire que l’accessibilité de la chose, en plus d’être facilitée par ses différentes localisations, fut pensée jusque dans les moindres détails ! L’écran était tactile, la façade disposait de plusieurs entrées pour disquettes ou roms, un reçu et un manuel étaient imprimés (information pas fiable à 100%, le manuel pouvant avoir été reçu par la poste !). Un intéressant système de club fut également mis en place. Celui-ci, à l’instar du fameux Nintendo Magazine permettait non seulement de recevoir le « Takeru Press », une petite publication de quelques pages recensant les nouveautés avec prix, genres et machines mais en plus donnait elle droit à des réductions et à l’obtention d’une carte de membre plutôt esthétique. Entrer ses noms et adresse à chaque fois était en plus devenu inutile. Ce club obtînt un succès assez considérable puisqu’en fin 1991 on comptait prêt de trois millions de membres !
Au final, cette machine, peut-être supérieure à celle de Nintendo, connut une durée de vie encore plus longue puisqu’on en trouvait encore jusqu’en 2006 ! A noter que le Takeru Press est le seul moyen de référencer actuellement une bonne partie de la production de doujin sur les supports de l’époque !











Tanuki, le 16/11/2010