Guilty Gear : Rock Collection?

Cet article est en rapport avec la saga Guilty Gear

Un titre bien peu évocateur et faisant référence au grand succès de Laurent Voulzy dans ses débuts, ce qui ne fait pas trop badboy… Vous l’aurez compris, nous parlerons ici du premier opus de la saga Guilty Gear testé il y a peu sur notre site et par mes soins. Ce titre, le premier d’une longue lignée, est sorti sur Playstation en 2000 sur les terres européennes et est le bébé de Daisuke Ishiwatari qui est le compositeur de la bande son audible sur ce CD. Si le monsieur est sans conteste un fan absolu de musique métal, il est bon de savoir que c’est lui-même qui prête sa voix au personnage de Sol. En grand fan du groupe de Freddy Mercury, Queen, ce compositeur émérite a sorti de nombreux albums dérivés des softs auxquels il a contribué, il est donc normal de retrouver des musiques très orientées métal dans ses productions vidéoludiques. Il est tout de même très intéressant de constater que les références à ce style musical ne s’arrêtent pas aux mélodies mais sont cachées un peu partout dans le Background.

Attention, si certaines affirmations sont avérées, d’autres sont de pures suppositions de ma part compte tenu de ce que je connais de l’histoire de ce soft et de ma culture musicale. Nous étudierons ici les références musicales de chacun des treize personnages du soft.


Sol Badguy

Comme dit en introduction, ce personnage se voit affublé de la voix de son créateur, il s’impose donc en petit chouchou de celui-ci. Il est donc bien normal de voir une référence au groupe Queen apparaître dans son patronyme. En effet, son nom de famille « Badguy » fait directement référence à Freddy Mercury, leader emblématique du groupe anglais dont le surnom était « Mr Badguy ». L’homme à la moustache avait d’ailleurs intitulé son premier album solo sorti en 1985 « Mr Bad Guy ». Son prénom pourrait être une référence à celui du légendaire guitariste des Guns N’ Roses, Slash, puisque son vrai nom est Saul Hudson. Le thème musical de ce personnage est directement inspiré d’un titre de Queen puisqu’il porte la même dénomination à savoir « Keep Yourself Alive » et présente de nombreuses notes communes avec la mélodie de la chanson « Stone Cold Crazy ».

Enfin, il est bon de noter que l’Instant Kill de ce personnage faisant intervenir le feu se nomme Napalm Death, du nom d’un des groupes les plus connus du Grindcore, un genre jugé comme étant très violent et revendicatif.




Ky Kiske

En bon alter ego de Sol, Ky présente aussi son lot de références et, comme le premier, cela commence au sein même de son patronyme. Ainsi, son prénom Ky présente les mêmes sonorités que celui de l’allemand Kai Hansen et son nom Kiske, est le même que celui de son compatriote Michael Kiske. Mais qui sont ces deux teutons me demanderez-vous ? Eh bien je vous répondrai que ce sont les deux membres formateurs du groupe de Heavy Metal des années 80, à savoir Helloween.

Une des super attaques de ce personnage porte le nom d’un album sorti en 1984, le fameux « Ride The Lightning » du légendaire groupe Metallica qui sévit encore de nos jours.

Puisque l’on parle des attaques, sachez que l’Instant Kill du blondinet porte le nom de « Rising Force », un nom qu’il partage avec le premier album de Yngwie Malmsteem, un artiste bien connu des années 70 pour avoir mêlé habilement musique rock et thèmes classiques.

Enfin, le thème que l’on entend lors des combats contre Ky se nomme « Holy Orders (Be just or Be dead) » et pourrait très bien faire référence à un morceau du groupe Iron Maiden intitulé « Be Quick or Be Dead ».




May

La petite pirate n’offre que très peu de références à la musique Rock, si ce n’est dans son patronyme. En effet, Daisuke Ishiwatari ne s’en cache pas, il est un grand fan de Queen. Et quel est le nom de son charismatique guitariste ? Bravo, c’est bien Brian May. Coïncidence ? Je ne crois pas, non…




Kliff Underson

Continuons avec un autre personnage bien pauvre en références. Seule l’une de ses attaques nommée « Soul Survivor » sonne à s’y méprendre comme « Sole Survivor », un morceau que le groupe Helloween entonna sur son album « Master of the Rings ».




Justice

Le Boss de fin, le fameux Justice, ne fait bien évidemment pas référence au groupe français de musique électro qui ne faisait pas encore partie de notre monde en 1998. Par contre, l’une de ses attaques spéciales est connue sous le nom de « Gamma Ray », le second groupe de Kai Hansen après la séparation d’Helloween portait la même dénomination.




Testament

Avec son allure gothique, le personnage, par son nom, fait directement référence au groupe de Trash Metal des années 80 que l’on connaît sous le nom de Testament (bah oui). L’une de ses attaques, le Gravedigger, porte aussi le même nom qu’un groupe de Heavy Metal des années 80, il en est de même pour l’attaque « Warrant ». Son Instant Kill « Seventh Sign » est aussi le titre d’un album de Yngwie Malmsteem dont nous avons déjà parlé dans le paragraphe concernant Ky.




Potemkin

Cet énorme bonhomme aux allures de Zangief, véritable caricature de l’ex URSS, vient d’un pays nommé Zepp Empire, référence au légendaire groupe Led Zeppelin. L’une de ses attaques, le « Hammer Fall », semble être une double référence. Elle porte en effet le même nom qu’un groupe suédois et qu’un morceau de Queen (encore eux).




Chipp Zanuff

Nous avons ici encore une référence à des noms de groupes, à savoir le groupe américain Enuff Z’Nuff pour le nom de famille et à Cheap Trick pour le prénom. A savoir que le bassiste du premier groupe était aussi surnommé Chip Z’Nuff… là, le doute n’est plus permis.




Milia Rage

Le nom de la belle vient du groupe Meliah Rage, et son nom de famille peut rappeler celui du groupe Rage. Cette blonde possède aussi deux attaques rappelant des noms de groupes de métal, à savoir « Winger » et le célèbre « Iron Maiden » (le groupe portant le nom d’une torture médiévale). Nous pouvons aussi déclencher une attaque nommée « Iron Savior », référence à un autre groupe de métal des eighties.




Zato One

Ce personnage possédé, qui n’est jamais libéré de l’ombre qui le suit, est aussi une grande source de références. En 1995, le groupe Rage sortait son album « Black in Mind », ce qui inspira le nom d’une des super attaques de notre personnage. Une autre attaque, la « Shadow Gallery » porte le même nom qu’un groupe formé en 1980.

Mais la référence la plus flagrante pour Zato ne vient pas de lui mais de l’ombre qui le suit. Celle-ci s’appelle Eddie, prénom qui fait directement référence à la mascotte du groupe Iron Maiden qui porte le même nom. Ce personnage emblématique est connu de tous les fans et du commun des mortels comme apparaissant sur chaque pochette d’album du groupe depuis sa création en 1980.




Axl Low

Finissons par mon personnage préféré puisqu’il embarque avec lui de nombreuses références au groupe Guns n’ Roses. Rien que son nom fait à coup sûr penser à celui du chanteur du groupe : Axl Rose. D’ailleurs, saviez-vous que ce pseudonyme est un anagramme de l’expression Oral Sex ? Ça fait toujours bien de le savoir pour briller en repas de famille… Son allure grunge, ses cheveux blonds et son bandana miment aussi à merveille l’allure du charismatique leader du groupe. Son thème musical est encore une référence au groupe Queen qui a joué son fameux morceau « March of the Black Queen » puisque le titre que l’on entend lors des combats s’appelle « March of the Wicked King » et semble avoir des riffs en commun avec « You’re Crazy », un morceau que l’on peut écouter sur l’album « Appetite for Destruction » des Guns.




Finissons en avec les lettres « Slash » qui apparaissent lorsqu’un personnage est défait. Cela ne vous aura pas échappé mais cette expression fait bien entendu référence à Slash, le guitariste des Guns N’ Roses et, plus récemment, des Velvet Revolver.




J’ai dit que c’était fini ? Eh bien non, une dernière trivia pour vous et qui concerne le « Heaven or Hell » que l’on entend et voit au début de chaque combat. Cette phrase pourrait sans doute être une référence à l’album « Heaven or Hell » du groupe Gamma Ray dont nous avons déjà parlé.




Vous le voyez bien, ce soft, bien qu’étant une véritable perle de créativité, de jouabilité, de réalisation, très inspiré par l’univers manga, est aussi une véritable mine de références au monde du rock et plus particulièrement du métal, ce qui s’explique par l’amour que portait son créateur pour ce genre musical. Bien sûr, ce phénomène se poursuivra dans les autres opus de la saga mais là, nous ne sommes plus dans l’ère du rétro, donc nous en parlerons dans nos lignes d’ici une dizaine d’années.

Icarus, le 15/09/2012