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Video Game Story 2014


Le compte rendu par Eiwhaz


image d'illustration du dossier: Video Game Story 2014, Le compte rendu par Eiwhaz

Un article de Eiwhaz

Habitant en région parisienne mais ne profitant que peu de tout ce que la culture aurait à m'offrir, il m'arrive parfois de m'intéresser à quelques expositions. Et lorsque je suis tombée sur une annonce parlant de la Video Game Story, je me suis dit que ça valait peut être le coup que je bouge un peu .

Ni une ni deux, ma carte bancaire en poche (tarif d'entrée 14,50 euros), et mon compagnon au bras, je me suis rendue à la porte de Versailles, sans cacher mon enthousiasme tant le descriptif de l'expo m'avait l'air alléchant. Malgré tout, j'avais quelques méfiances ; ayant fait une année la Paris Games Week, bondée de monde et ne faisant finalement la pub que de quelques blockbusters vidéoludiques, j'avais un peu peur de retomber dans cette foire commerciale. Que nenni.


D'abord, nous avons été surpris par le public présent : beaucoup de gens de notre génération (entre 25 et 30 ans je dirais), peu de petits jeunes, à part quelques uns accompagnés de leurs parents visiblement nostalgiques de la belle époque du JV.

Premiers pas : nous tombons sur l'Odyssey, première console, sortie en 1972… Puis le premier Macintosh, avec une petite anecdote que j'ignorais et que je vais vous raconter, même si je suis sûre qu'en bons geeks, vous la connaissez déjà… A la base, ils étaient trois hommes, Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne, plus ou moins débauchés de chez Atari (firme dans laquelle ils garderont un pied, pour assurer leurs arrières). Alors qu'ils planchaient sur l'idée de l'Apple Computer, ils rencontrèrent quelques difficultés économiques. Wayne, alors assez frileux et peu confiant dans l'avenir de ce projet, revendit ses parts pour une bouchée de pain (800 dollars) quelques semaines après la création d'Apple. Aujourd'hui, ses actions auraient valu plusieurs milliards de dollars… ! Voilà cette petite parenthèse faite, l'anecdote m'a fait sourire, et je me suis dit que Wayne a dû s'en vouloir d'avoir quitté le bateau…

Nous arrivâmes ensuite, dans une ambiance un peu sombre, écrans de télé oblige, face à des consoles vintage, classiques, et presque indémodables. De la Vectrex que j'avais testée à la RGC et qui m'a rendu épileptique au bout de 5 minutes, à la NES, avec des classiques tels que Duck Hunt (ce chien…ce chien!), Gauntlet, Kid Icarus, Castlevania, Shinobi ou encore Ghosts and Goblins, (qui mérite bien sa réputation de jeu difficile …!). Les manettes sont toutes branchées, les NES Zappers opérationnels, et nous voilà lancés dans des parties rapides, histoire de retrouver l'émoi de nos premières fois sur consoles. Petit truc sympa : à chaque jeu, une description de quelques lignes, avec les dates de sortie, et parfois des anecdotes sur la saga. Très appréciables, je n'ai pas tout retenu ni tout noté, mais il est toujours agréable d'avoir des informations complémentaires sur les softs auxquels ont a consacré notre temps …

Quelques pas plus tard, nous arrivons dans « l'espace Mario ». Ici, des coussins sur le sol pour s'installer correctement, et jouer à la plupart des opus du plombier sortis sur NES, SNES, ou encore Game Boy (avec la cartouche Super Game Boy, qui permettait de jouer à un opus GB sur sa télé via la SNES, c'était quand même la grande classe). Nous sommes restés une petite demi heure, ravis de retrouver l'icône de notre jeunesse, qui n'a décidément pas pris une ride et qui a toujours bénéficié d'un gameplay exemplaire !

S'ensuit alors une grande vitrine, remplie de consoles en tous genres, qui ont connu leur heure de gloire, même si elles se sont pas vraiment « grand public ». Je parle de la Neo Geo, la Game Gear, la Lynx ou encore la Famicom. Ces consoles qui parfois évoquent un souvenir dans la tête des gens, mais qui restent assez peu connues, tant les machines de guerre type Playstation ou SNES ont pris la tête des charts !

Nous retrouvons très vite des machines jouables, branchées, qui n'attendaient que nous : les deux opus Double Dragon, Track and Field et Megaman sur NES, Operation Wolf, Paperboy et Shadow of the Beast sur Master System, et un jeu de stratégie sur PC, Populous (que je n'ai pas réussi à lancer, ne me demandez pas pourquoi, il semblait y avoir un bug dans le chargement de la partie).

Puis nous pénétrons dans un autre sanctuaire, cette fois-ci dédié à la saga Zelda. Là aussi les coussins nous attendent sagement, et avec mon compagnon, nous nous sommes précipités moi sur « Legend of Zelda » (le tout premier du nom, sur NES), lui d'abord sur Ocarina of Time (THE opus, sur Nintendo 64), puis sur « The Adventure of Link », le seul soft où vous jouez en vue 2D de côté. Nous sommes restés longtemps dans cette section, émerveillés de retrouver ces univers magiques, qui n'ont quasiment pas pris une ride… Nous avons pu voir « A Link to the Past », « Majora's Mask » et « The Wind Waker », respectivement sur SNES, Nintendo 64 et Game Cube. Et surtout, jolie surprise, nous avons pu tâter « Four Swords Adventures », qui avait à la base été créé lors de la remasterisation de « A Link to the Past » sur Game Boy Advance, mais qui nécessitait d'avoir plusieurs consoles, plusieurs jeux et plusieurs câbles link pour pouvoir y jouer. L'opus a été réédité sur Game Cube, et même s'il fallait plusieurs GBA pour jouer en multi, le mode solo était possible. J'ai donc pu voir et jouer un peu à « Four Swords Adventures », c'était ma première fois, et j'étais pleine d'émotion !

Nous quittons la zone de notre héros à capuche, et arrivons dans l'espace Mario Kart. Alors soyons clairs, c'était l'un des endroits les plus prisés, et nous n'avons pas essayé d'y jouer, le temps d'attente étant un peu long. Mais il était possible de jouer en réseau, et tous les opus étaient là. L'ambiance était sympathique, mais nous avons préféré nous orienter vers le coin Sonic… En effet, il y avait une troisième zone avec des coussins entièrement consacrée à l'un des héros vidéoludiques les plus célèbres, j'ai nommé le hérisson Sonic. J'ai donc pu montrer à quel point j'étais mauvaise à ce jeu, mon compagnon lui, par contre, était une brute… il s'est donc moqué de moi, et de mon incapacité à dépasser la Zone Green Hill. Qu'y puis je ? Sonic, il est comme Sega, il est plus fort que moi. Il va trop vite. Mais replonger quelque temps dans ces jeux a été plus qu'agréable, et a permis de renforcer cette idée chère à beaucoup de gamers et consistant à dire que les jeux étaient bien plus difficiles avant. C'est un fait : il y avait moins de touches sur les pads, mais la précision était de rigueur, et il était indispensable de rester concentré car on ne vous laissait pas d'autre chance. Et surtout, sur l'opus « Sonic the Hedgehog Chaos » sur Master System, j'ai pu entendre un son traumatisant… Tous les gamers qui ont un jour lancé le jeu Tortues Ninjas, vous connaissez le petit son strident qui vous accompagnait dès qu'une de vos tortues n'avait presque plus de points de vie. Eh bien, dans Sonic the Hedgehog Chaos, lors d'une phase subaquatique, lorsque vous manquez d'oxygène, le son est le même. Réflexe Pavlovien, dès que j'ai entendu le bruit, j'ai sursauté et je me suis sentie stressée. Ces développeurs, tout de même, ils sont quelque peu sadiques, non ?

S'ensuivirent quelques grands succès, la saga des Metal Gear, puis celle des Tomb Raider, des classiques de PS1, comme l'exceptionnel Rayman premier du nom, et quelques jeux PS2, comme le superbe « Shadow of Colossus », sorti après le très réussi « Ico », dont le gameplay et l'ambiance ne sont plus à présenter.

Et puis bien sûr, pas de salon sur le jeu vidéo sans les opus consacrés au sport. Bizarrement, nous avons spontanément fait l'impasse sur les jeux de foot (étrange non), et nous nous sommes plutôt dirigés sur Street Fighter et Mortal Kombat. Nous avions un couple à côté qui jouait, et nous avons entendu LA phrase du geek à sa femme « mais arrête d'appuyer tout le temps sur la même touche, c'est de la triche ». Nous derrière, on riait… Après quelques parties (et, en toute honnêteté, nous étions aussi doués l'un que l'autre à ce jeu, c'était assez équilibré), nous avons été sur Tekken, et nous l'avons vite abandonné : j'avais un excellent souvenir de Tekken 3 sur PS1, mais je n'avais jamais joué au tout premier de la saga. Bien m'en a pris, ce jeu est d'une lenteur sans nom, les combats sont longs, les personnages lourds, et il est vraiment difficile d'enchaîner les combos tant la maniabilité pèche ! Grosse déception… même si, je sais, il faut remettre le jeu dans le contexte.

Quelques Starwing étaient branchés, nous nous sommes précipités, et nous avons replongé avec délice dans les combats aériens, menés par notre renard préféré. Même si les graphismes faisaient un peu mal aux yeux, le principe du jeu n'a pas pris une ride et le plaisir demeure.

Et nous entendons des bruits étranges, comme quelqu'un qui frappe violemment quelque chose, le tout agrémenté de quelques claquements de mains. Oui…il y avait les bongos de Donkey Konga, sur Game Cube. Et bien sûr, il FALLAIT que nous le testions. Il a fallu attendre un peu, car le jeu avait un certain succès, surtout auprès des enfants… Nous n'avons d'ailleurs pas pu jouer longtemps, quelques peu agacés par un gosse qui nous collait aux basques en nous gênant dans notre partie pour qu'on s'en aille. Étant non violent et ne souhaitant pas faire de scandale, nous nous sommes retenus de lui donner un taquet « sans le faire exprès, parce que c'était dans le jeu », et avons préféré partir.

Quelques jeux PC ensuite, tels que Doom, Counter Strike ou Quake. Peu de succès sur ces jeux là, peut être parce qu'ils font encore beaucoup partie du présent des gamers… Une Game Boy Advance SP, perdue dans un petit coin, proposant de jouer à Pokémon Saphir. Peu de succès pour elle aussi…

Nous voyons plus loin un immense écran, avec des joueurs assis sur un canapé, et des sons reconnaissables entre mille : un tournoi de Smash Bros Mêlée (avec cadeaux à la clef). Nous ne sommes pas restés très longtemps, d'abord parce que dans les règles imposées il y avait interdiction d'utiliser des objets (alors que pour moi, les objets, c'est ce qui fait le sel du jeu et qui rend la partie plus aléatoire et plus prenante), et surtout parce que, en toute honnêteté, les joueurs n'étaient pas très bons… J'ai pesté envers celui qui avait pris Kirby (qui est mon personnage préféré dans ce jeu, et que je maîtrise très bien) et qui ne savait pas s'en servir.

Après, les coins étaient plus aérés, plus grands, les écrans aussi, car consacrés aux toutes dernières consoles : Xbox One et PS4. Je dois reconnaître que la qualité d'image et de son est remarquable, mais la plupart des jeux proposés ne m'intéressaient pas : soit tout a l'air compliqué, soit il s'agit de jeux de type Assassin's Creed, dont je ne suis pas très friande. Mais j'ai tout de même pu jouer à Rayman Legends, dans lequel j'ai entraîné mon compagnon puisqu'il y avait besoin d'une coopération. Et là, j'ai trouvé un réel plaisir : gameplay intuitif, fluidité hors pair, graphismes superbes, rappelant le tout premier opus sur PS1/PC, humour omniprésent… j'ai adoré, et il a fallu du temps pour m'extirper de ce jeu, j'aurais voulu continuer ma partie.

Juste à côté, il y avait une gamine de 4-5 ans qui jouait à Just Dance, toujours sur Xbox One. Alors, je n'ai rien contre ce type de jeu, j'en ai même fait quelques parties avec des amies, après avoir bu un ou deux verres, c'est assez rigolo. J'ai plus été agacée par la musique, super forte, super énervante, qui était probablement un des derniers tubes commerciaux de l'année, et surtout un peu choquée de voir la gosse se dandiner comme une prostituée pour gagner sa partie (et je ne plaisante pas, c'était franchement limite de la voir danser comme cela).

Après avoir décollé de Rayman Legends, nous sommes passés devant quelques « salons reconstitués », dans lesquels il était possible de jouer à des jeux issus de box de téléphonie/internet. Et quelques ipad étaient là pour laisser les fans du tactile découvrir de nouveaux jeux.

Enfin, nous sommes allés dans une grande salle, contenant une dizaine de bornes d'arcade, la plupart dédiées aux jeux de combat, proposant des mix comme « Marvel VS Capcom » ou « Street Fighter X Tekken ». Nous y avons passé pas mal de temps, et constaté, encore une fois, que les bornes d'arcade, c'était le bon vieux temps…

Voilà donc résumé notre après midi passé dans ce temple du jeu vidéo. Quelques constats tout de même : Il y avait beaucoup plus de monde sur les consoles dites « next gen ». Enfin, beaucoup plus d'enfants je dirais, qui semblent bien plus attirés par les nouvelles technologies, et qui laissent pour l'instant de côté la old gen. Autre chose qui m'a heurtée : il y avait deux PC sur lesquels il était possible de jouer à WoW. Les deux personnes y jouant ne devaient pas avoir plus de 10 ans, tapaient à une vitesse ahurissante, et n'étaient clairement pas disposées à laisser leur place. Le côté addictif de ce jeu m'a toujours impressionnée, mais de voir des enfants y jouer en vrai, en étant complètement absorbés, ça m'a fait un peu peur…

Un petit regret : il n'y avait pas de section sur Donkey Kong, qui est pourtant un héros assez iconique !

Mais ces points négatifs sont à mon sens négligeables. Autre point appréciable : le peu de boutiques à goodies. Les organisateurs ont clairement misé sur le jeu et la découverte, et n'ont pas cherché à vendre (contrairement à la Paris Games Week, où l'on pouvait dégainer sa carte tous les 10 mètres).
En bref, nous avons passé un super moment, dans la convivialité, la découverte et le respect, et je recommande à tous les nostalgiques d'aller faire un petit tour dans ce salon. 14,50 euros est bien peu cher payé pour un plongeon dans les souvenirs vidéoludiques qui ont marqué notre enfance et notre adolescence, non ?


Article publié le 24/08/2014

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