lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Souvenirs Videoludiques



image d'illustration du dossier: Souvenirs Videoludiques,

Un article de Tanuki

Voici un petit dossier très personnel dont l'idée m'est venue suite à une discussion sur certaines périodes du jeu vidéo en France que plusieurs personnes, trop jeunes ou pas versées dans le loisir à l'époque, n'ont jamais connues. Il s'agit donc d'un article sur mes souvenirs en matière de jeu vidéo, mais attention, nous parlons bien ici de souvenirs en rapport avec le média de façon générale et pas de souvenirs liés à un jeu en particulier, à notre ressenti face à lui ou aux bons moments qu'il aura pu nous apporter. D'une manière générale, je pense que ce genre de souvenirs, provenant directement d'une personne ayant vécu les évènements mentionnés, peut représenter une forme de contribution à l'histoire, parfois devenue terriblement obscure sur certains points, de notre belle passion commune. En avant donc pour une remontée dans le temps. Attention, témoignage non chronologique!

Une des premières découvertes du jeu vidéo

Je ne saurais dire s'il s'agit là de ma première approche d'un jeu vidéo, à l'époque je pense qu'il est possible de dire que je jouais déjà régulièrement sur des bornes d'arcade. Quoiqu'il en soit, à n'en pas douter c'est une des premières approches qu'une majorité d'enfants de neuf à onze ans ont pu avoir avec lui surtout si l'on parle de jeu vidéo sur micros! Je parle bien entendu d'un évènement "extraordinaire", du moins c'est ainsi qu'il était présenté par la presse et les médias de l'époque, c'était en 1985, j'ai nommé: le plan informatique pour tous!

De quoi s'agit-il?

Le 25 janvier 1985, le premier ministre Fabius présente à la presse ce qui deviendra d'abord un plan précurseur de grande envergure en Europe avant de se terminer en fiasco total que la plupart des adultes d'aujourd'hui ont complètement oublié. Recréons la situation! D'importantes personnalités sont réunies en cette session de communication extraordinaire. Nous y retrouvons le ministre d'État, le ministre de l'éducation nationale et des secrétaires d'état.

Concrètement, il s'agit de former les élèves du pays à l'outil informatique. Des professeurs seront formés, du matériel sera distribué, des heures de classes seront dévolues au projet. Voici trois points abordés par le ministre lors de son allocution:

1) Il s'agit d'initier à l'outil informatique tous les élèves de toutes les régions de France. Les 11 Millions d'élèves de nos établissements publics pourront désormais dans chaque commune, avoir accès à l'ordinateur au cours de leur scolarité, afin de permettre une meilleure égalité des chances. Tous ceux qui sortiront dès l'an prochain d'un cycle terminal de lycée d'enseignement professionnel, du 1er cycle des universités auront travaillé sur un ordinateur pendant au moins une trentaine d'heures.

2) Nous avons décidé d'ouvrir cet outil informatique à tous les citoyens. Les établissements, les matériels, les programmes qui seront enrichis, seront donc également à la disposition du public. Bien entendu, cela nécessitera des accords avec les collectivités locales et les associations pour déterminer les conditions d'accès et de fonctionnement.

3) De très nombreuses équipes d'enseignants vont être formées, que je remercie de leur concours. 2500 ont déjà suivi un stage d'un an, 45000 un stage d'initiation. Dès cette année, 110000 enseignants de plus recevront une formation. Elle sera dispensée dans des conditions telles qu'aucune perturbation n'intervienne dans le bon déroulement de l'année scolaire.


Le reste du discours nous apprend que 11000 ateliers seront installés dans les écoles de bonne taille avec 6 ordinateurs familiaux chacun tandis que 33000 écoles plus modestes participeront au projet pour un total de 120 000 ordinateurs et une facture de deux milliards de francs (près de 305 millions d'Euros).

Toujours selon le discours proposé, le projet vise trois objectifs:

1. Initier tous les élèves de chaque niveau d'enseignement à l'outil informatique 

2. Ouvrir les ateliers d'informatique à tous les citoyens dans un cadre contractuel négocié avec les collectivités locales ou les associations.

3. Former les équipes d'enseignants : dès décembre 1985, plus de 150000 enseignants auront été initiés au langage informatique.


Je vais arrêter là la description du plan d'état et en venir aux faits. A l'époque, je devais être en cm1 ou cm2, nous étions en plein après-midi (un jeudi je pense car seule une moitié de classe était présente et cela s'expliquait par le fait que l'autre moitié était en train de faire de la voile avec un autre professeur) quand le professeur de notre classe nous dit de nous lever et de le suivre. Nous traversons la cour et nous rendons dans une aile de l'école dans laquelle nous n'avions jamais pénétré auparavant. Après quelques minutes à imposer le silence, le professeur nous fait entrer dans la classe et nous demande de nous assoir en groupe de trois devant un des ordinateurs disposés çà et là. Vous ne pouvez pas vous rendre compte de la joie des élèves à ce moment! Nous avions compris que la séance allait porter sur l'utilisation des petits bijoux qui nous faisaient face! Je vous rappelle qu'en 1985, les ordinateurs étaient encore peu présents dans les foyers, d'une part parce que la France avait un bon retard à ce niveau mais aussi parce que les machines coûtaient extrêmement cher! Bien plus que maintenant proportionnellement aux salaires. Et même dans le cas des foyers en possédant, rares étaient les enfants à y avoir accès et encore moins pour jouer. Tout au plus les adolescents pouvaient-ils s'y adonner mais cela restaient une exception. Bref, les enfants que nous étions étaient déjà conquis avant même que le professeur ne nous disent d'appuyer sur le bouton ON de la bestiole!

Ce n'est que ces dernières années que j'ai appris les noms de ce fameux plan ainsi que celui des ordinateurs d'alors: des MO5 et des TO7! Vous ne le savez probablement pas mais déjà en 1985, ces deux modèles étaient à considérer comme dépassés. Le gouvernement, comme souvent, ne s'était pas donné les moyens d'être efficace ou pertinent dans son approche des choses et avait fourni du matériel périmé. Mais qu'importe, le nom des machines, nous nous en fichions! Tout ce que nous voulions c'était les allumer et voir de nos yeux les merveilles qu'elles allaient nous offrir. Et bien croyez moi, nous ne fûmes pas déçus! Vous pensez certainement que la séance a consisté à découvrir l'environnement informatique, des logiciels ou bien encore la programmation? C'est là que vous vous trompez! Nous avons joué! Dès le début le professeur nous a fait lancer un titre lui aussi complètement oublié depuis : Androïdes! Ce titre est un parfait clone made in Infogrames du célèbrissime Lode Runner de Douglas E. Smith développé pour Broderbund. Pour les trop jeunes, voici une petite définition made in Wikipédia de Lode Runner:

Le joueur incarne un personnage évoluant dans un décor constitué d'échelles, de murs et de passerelles de briques. Le but du joueur est de ramasser les lingots disséminés sur ces passerelles. Une fois que tous sont acquis, il a pour but de s'échapper en rejoignant le sommet de l'échelle la plus haute. Le joueur a la capacité de creuser les briques situées au sol autour de lui - cela est parfois requis pour récupérer les lingots. Enfin, si le joueur se trouve dans une situation où il ne peut plus bouger, il perd (par exemple, s'il est entouré de deux murs lui interdisant de creuser comme de se déplacer, tandis qu'il n'y a pas d'échelle à cet endroit. Par contre, il ne craint pas les chutes. Le jeu original possédait 150 niveaux

Évidemment, s'agissant d'un clone, tout n'était pas identique mais jouer à Androïdes c'est surtout se souvenir de Lode Runner ^^.

L'après midi est passé à une telle vitesse qu'à peine entré dans la salle, les deux heures de "cours" n'ont semblé durer qu'une poignée de minutes. Il faut dire que le jeu n'était pas facile et que du haut de nos jeunes années nous tentions très vainement de progresser. La chose était d'autant plus ardue qu'avec trois élèves par ordinateur nous devions alterner les tours de jeu, le tout sous le regard des deux autres compères qui vous vous en doutez n'étaient avares ni de conseils futiles ni de moqueries! Un moment inoubliable! Tout l'inverse du Plan Informatique Pour Tous, que nous même élèves ne connaissions pas à l'époque et que les parents et professeurs eux-mêmes ont fait disparaître de leur mémoire aussi vite qu'il y était entré!


Une autre première découverte du jeu vidéo

Voici une anecdote beaucoup plus personnelle contrairement à celle du Plan informatique pour tous qui, comme son nom l'indique, a concerné pas mal de jeunes personnes en 1985. En sortant de l'école, mes parents avaient l'habitude de m'emmener dans un bistrot, pas forcément toujours le même, pour m'offrir une boisson après les harassantes heures d'étude que le système scolaire nous imposait ^^. Il se trouve que, si à l'heure actuelle les bars ne possèdent pratiquement plus de bornes d'arcade (ils ne possèdent plus guère que des bornes de jeux de hasard n'ayant rien à voir avec notre passion), dans les années 80 et jusqu'en fin 90, lesdites bornes étaient encore légion, vestiges des années 70 et de l'explosion du loisir étant justement né dans ce milieu aux USA. Il ne fallut pas longtemps pour que votre serviteur se voie proposer une petite piécette de 5 ou 10 francs à enfoncer dans le monnayeur d'une de ces bornes. Je ne saurais vous dire quel fut mon premier jeu mais je me souviens parfaitement de quelques univers, voire même titres. Un de mes préférés fut Wardner No Mori, un jeu disponible sur Megadrive également. Un titre avec des fantômes, des échelles, des pièges de feu et tout ce qu'il fallait pour me laisser un arrière goût de reviens-y. J'ai également tâté d'un jeu à l'ambiance militaire en vue de dessus, une sorte de Run & Gun shmupesque à l'ambiance électrique. Je vous disais avoir débuté ma carrière arcade en bistrot mais en fait je ne saurais l'affirmer! Il faut savoir que ces années bénies ne faisaient pas de l'arcade une distraction pour voyous et que nous pouvions trouver des bornes dans des endroits parfaitement insolites. Ainsi, non loin de la rue Torcy dans Paris 18ème, se trouvait un grand espace dans une espèce de sous-sol séparé de la rue par quelques escaliers seulement, ce devait être non loin d'un marché couvert (si cela rappelle quelque chose à quelqu'un). Cet espace, je vous le donne en mille, était une salle d'arcade! Du haut de mes quelques années, toujours moins de onze ans, j'y allais parfois avec mes parents. Il s'agissait en fait très certainement d'un bar avec une grande salle à l'arrière. Je me souviens y avoir tâté de l'alien avec des titres phares, soit Space Invaders soit Galaga, difficile à dire après coup. Étant donné l'impression de couleur qui m'est restée en tête, j'opterais pour Galaga mais cela n'est qu'un détail. Ce qui est intéressant, c'est de noter qu'alors un enfant pouvait aller jouer sur les bornes. J'étais accompagné de mes parents mais la décennie suivante a montré que cela ne suffisait plus à autoriser l'accès à tout le monde…

D'autres endroits insolites notables étaient les centres commerciaux. Les hypermarchés, ceux disposant de galeries marchandes, disposaient souvent quelques bornes çà et là et cette démarche fut par exemple celle qui me fit goûter la première aux supplices d'un Ghost'n Goblins! Vous savez, le fameux Makaimura de Capcom dans lequel Arthur peut se retrouver en caleçon! Ce jeu, encore d'actualité puisqu'ayant vu encore récemment des épisodes sortir sur PSP, est un titre d'une extrême difficulté. Le choix de le proposer en galerie marchande est surprenant mais finalement pas si idiot puisqu'une pièce de 5 francs ne vous faisait généralement jouer qu'une minute, le temps pour les zombies de vous arracher jusqu'à votre caleçon fleuri!

Je me souviens qu'un des centres commerciaux ayant cette borne se trouvait dans le Pas-de-Calais. Preuve qu'à l'époque, les régions assez éloignées de Paris avaient aussi des bornes. D'ailleurs ces dernières étaient sans doute un argument de choix pour les entreprises de loisir. Nous en trouvions dans les fêtes foraines (et nous en trouvons d'ailleurs encore), mais aussi dans les parcs d'attraction. Le jardin d'acclimatation, en plein Boulogne, avait une partie de son espace réservé aux stands forains, et bien évidemment un grand stand disposait de bornes! Nous y trouvions Hang on ou Outrun entre autres, les bornes avec motos ou voitures! Plus tard, il y eu même un exemplaire de Virtua Racing!

Enfin, toujours dans l'esprit parcs, le Mirapolis de Cergy-Pontoise, énorme parc ouvert en 1987, proposait aussi dans une de ses cafétérias, un grand espace arcade! Je me souviens parfaitement du titre que j'essayais alors car la borne avait un défaut et avec une seule pièce de 10 francs je pouvais obtenir un crédit supplémentaire chaque fois que j'appuyais sur le bouton de crédit! Son nom: Image Fight. A ce propos cependant, un petit détail reste troublant puisque la borne est dite dater de 1988. Pourtant, possédant ce jeu aujourd'hui, je peux affirmer que c'est bien de celui-là qu'il s'agissait en 1987 à Mirapolis!

Bref, vous le voyez, alors que les salles d'arcade ont fermé, alors que seules certaines grosses structures comme "la tête dans les nuages " de Sega ou des salles de passionnés ont repris le flambeau, les années 80 et le début des années 90 étaient une période où les bornes pouvaient se trouver un peu partout.


Game and Watch

Tout le monde connait ces petites machines horloge/alarme/jeu vidéo. Enfin, je dis tout le monde connait, oui mais seulement maintenant! Les années qui ont vu s'imposer ces perles de génie créatif dans le monde, n'ont pas été forcément celles de leur succès en France. Dans les cours de récréation, certains élèves possédaient des machines semblables mais à ma connaissance personne n'a jamais possédé un Game & Watch! La raison en est fort simple : le prix bien évidemment et la disponibilité! Les jeux que moi-même ou mes amis avions étaient la plupart du temps Chinois/Taiwanais. Il s'agissait non pas de copies, mais de modèles reprenant les concepts de Nintendo tout en les développant à leur sauce. Certains de ces modèles étaient d'une grande qualité et permettaient même à deux joueurs de s'affronter au score. Le design, la finition, tout pouvait être très satisfaisant. Ces exemplaires coûtaient 99 francs (15 €). Nous les achetions dans des boutiques de type bazar mais pas les bazars arabes qui ont vu le jour en grand nombre dans les années 90, plutôt les boutiques vendant un peu d'horlogerie, des gadgets de type smiley en plastique etc. Parallèlement, des modèles moins finis existaient. Moins sobres, plus ronds, avec une moins bonne prise en main mais des jeux souvent quand même très addictifs. Les Game & Watch ne se voyaient pas en vitrine, je me souviens n'en avoir vraiment vus qu'en fin des années 80 pour 149 francs alors. En l'absence de ces modèles il fallait bien se rabattre sur ce qu'on voyait. Étonnamment pourtant, d'autres constructeurs Japonais avaient déjà pénétré le marché français avec par exemple un exemplaire de Pac-Man alors nommé Puck Monster et édité par Gakken en 1982. Certains titres étaient imposants et faisaient un bruit d'enfer. Il s'agissait surtout de jeu LSI et non plus à cristaux liquides. Cette époque du jeu "portable" n'était pas particulièrement marquante, loin d'être une mode, ces titres étaient plutôt noyés au milieu d'autres passe-temps d'alors comme les cartes panini ou les jouets transformers, mask etc. La renommée des Game & Watch, de mon point d'observation, est surtout arrivée après 90, c'est-à-dire quand ils mourraient au Japon!


Zelda et la télévision

Souvenir culte! Qui s'en souviendra? Nous sommes encore dans les années 80, en 1987 ou 1988. Je pencherais pour 87 puisqu'il s'agit de la date de sortie de Zelda en Europe. La date ne fait pas grosse différence puisque le mois de sortie est censé avoir été novembre! Mais revenons-en à nos moutons! La télévision de cette année fut digne du père noël pour certains privilégiés! En effet, probablement en partenariat avec Nintendo, FR3, l'ancêtre de France Télévision 3, offrit un concours chaque semaine pendant quelques temps (peut être un mois, peut être deux?). Entre deux pubs et avant le film du soir, un passage de Zelda était diffusé avec une voix off. Il fallait bien regarder "l'émission " car à son terme une question était posée. Si vous renvoyiez la bonne réponse sur papier libre, vous aviez une chance de gagner ni plus ni moins qu'une console NES avec Zelda! (la Nes j'en suis certain, le jeu moins). Vous vous doutez que j'étais présent chaque fois à la minute près pour écarquiller les yeux et tout noter dans ma petite tête! Malheureusement, la chance ne m'a jamais souri, mais quand même je suis heureux d'avoir connu ce moment privilégié. Aucun autre concours passé ou actuel ne pourra remplacer celui-là! Déjà parce qu'encore jeune j'aurais vendu mes parents pour la console mais qu'en plus, présenter Zelda, comme çà, avec les qualités qu'on lui connait, à la télévision, c'est une chose qui n'a pu que vous marquer en ces temps de balbutiement de Nintendo en France. Je me souviens de deux questions:

-"Comment fait-on pour vaincre un dodongo?" Vous savez, l'ennemi qui ressemble à un tricératops et à qui il faut faire avaler une bombe!

-"Comment accède-t-on au 7ème donjon?", souvenez-vous, il faut jouer de la flûte à côté d'un lac!


Première programmation

Rares seront les joueurs actuels à avoir abordé dans leur vie une seule ligne de code informatique! Encore peut-on se dire que certains conçoivent leur propre site internet. Ainsi accèdent-ils au PHP ou au HTML par exemple. Dans les années 80, tout cela était encore bien différent! Il y avait, avant les consoles, deux manières d'avoir un jeu vidéo chez soi:
-l'acheter pour un micro
-le programmer soit même!

Nous passerons l'achat, j'y reviendrais dans un autre paragraphe, pour nous intéresser à la programmation.

Je vais vous parler de mon premier ordinateur à la maison! Il s'agissait d'un Alice 32 de la société Matra Hachette. En dehors de l'anecdote selon laquelle j'ai gagné cet ordinateur lors d'une loterie en fête foraine pour 100 ou 500 francs (15 ou 75€, je ne sais plus) le plus intéressant reste l'usage que j'en ai fait! Tellement jeune alors, je ne pouvais rien en tirer mais ce que je savais c'est qu'on pouvait jouer avec! Après avoir été dans une boutique, acheter des titres à 100 francs pour la version Alice 90 et être donc très déçu de ne pouvoir les faire fonctionner sur mon modèle, j'ai essayé de programmer moi-même des jeux. Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas parti de rien! Il y avait dans les notices, des pages de code vouées à faire de nous des développeurs! C'est là que la galère commence car ces codes étaient d'une longueur effarante, plusieurs centaines de lignes, des pages et des pages de symboles à reproduire un a un à l'aide du clavier. Si encore les jeux marchaient, ce n'aurait été que plaisir mais dans presque 100% des cas, des bugs empêchaient la machine d'interpréter le code. Je me souviens de dizaines de tentatives concernant un jeu avec des sous-marins devant tirer verticalement pour atteindre des avions qui nous tiraient également dessus. La plupart du temps, en codant nous devions faire des erreurs et mal faire un symbole par exemple. Un simple espace mal positionné et c'en était terminé! Comment ne pas se tromper avec des centaines de lignes et surtout comment retrouver l'erreur alors? Autant chercher une aiguille dans une meule de foin! N'allez pas croire cependant que je n'y sois jamais arrivé! Une fois et une seule, mon jeu a fonctionné. Quel soulagement quand j'ai vu l'écran changer et ne plus m'afficher des erreurs. Bon, l'anecdote se termine assez mal car d'une part le jeu était tout de même bugué au niveau du score, empêchant le marquage des points (je reste persuadé que cette anomalie là était due au code proposé) et d'autre part, même si je codais pendant les périodes de congés scolaires ou le week-end, le temps que l'entrée des données demandait ne m'a permis d'y jouer tout au plus qu'une demi heure. Il était l'heure de manger et pas question de rester devant l'écran…

Tout cela pour dire que dans les années 80, tous ceux qui avaient un ordinateur et qui se sont amusés à coder d'après une notice ou des pages de magazines, ont dû avoir bien du mal à faire tourner un jeu du premier coup et à garde indemne l'intégralité de leurs nerfs!


Atari 2600

Voici ma première console! La première pour beaucoup de gens d'ailleurs! A l'époque seul un magazine parlait jeu vidéo: Tilt. J'étais bien trop jeune pour le connaître (en 1982 j'avais 5 ans!) et n'en entendrai parler qu'avec l'apparition du premier Consoles Plus. Cette petite introduction vous explique pourquoi je n'avais jamais entendu parler de consoles avant d'en voir une fièrement trôner dans une vitrine d'un magasin de jouets du faubourg Poissonnière à Paris. Il est dit que l'Atari 2600 existe depuis 1981 en France. Je sais moi, que ma première rencontre date de mes onze ans, soit de 1988! La console était-elle distribuée depuis 7 ans, je ne sais pas mais une chose est certaine, quand je suis passé un jour devant la vitrine de la boutique de jouets et que j'ai regardé ce qu'ils vendaient, je suis resté ébahi par une grosse boite noire accompagnée d'un emballage vantant les mérites fabuleux de jeux jusque là totalement inconnus pour moi! Je passais régulièrement devant cette vitrine et ce fut ce jour là seulement que je remarquai l'objet! Objet qui me laissait un drôle de goût dans la bouche! J'ai par la suite ennuyé mes parents je ne sais combien de temps pour qu'ils me l'achètent, c'était devenu une fixation! Heureusement mon supplice a fini par prendre fin et je ramenai THE JOUET à la maison. Il est étonnant de voir que là aussi les cartouches coûtaient 99 francs. Cette barre symbolique se retrouve dans pas mal d'anecdotes! J'avais déjà touché le jeu vidéo avant et c'est la raison pour laquelle je voulais cette machine! Le jeu vidéo chez soi, LE REVE!

J'ai commencé par y jouer sur une petite télévision que j'avais dans ma chambre. L'écran devait faire dans les 18cm de diagonale et diffusait du noir et blanc mais croyez-moi, ça ne se refusait pas! Les enfants de ces années avaient rarement la télé dans leur chambre! Le branchement était tout à fait simple puisque la péritel n'équipait pas les consoles, le branchement se faisait via l'antenne, et de toute façon cette télé n'avait pas de péritel ^^. Jouer en noir et blanc ne gênait pas et faisait même ressortir l'ambiance du jeu. Comme chacun le sait à présent, les univers offerts par les consoles pré-Nintendo, n'étaient pas les plus immersifs!


Supergame Show

Le Supergame Show ou plutôt devrais-je dire "LES" Supergame Shows puisqu'il y en eut quatre, furent des salons consacrés au jeu vidéo, en France, rien que ça!

Le premier se tînt à l'espace Champerret de Paris en 1991, du 6 au 9 Décembre. Au bon moment pour les fêtes de fin d'année!

J'y suis bien évidemment allé et ma surprise fut grande. Imaginez donc que c'était le premier salon de cette nature en France! L'espace était réduit mais de nombreux stands permettaient de découvrir des jeux. En dehors des stands, des rangées de bornes offraient aux visiteurs de s'essayer à quelques titres. Celui qui me vient en tête est Elite, le jeu spatial de Acornsoft. Nous parlons là de la version NES éditée justement en 1991. Comme je vous l'ai dit, le Supergame Show connut quatre itérations. Je pense pouvoir dire que c'est dans la deuxième, au CNIT de la Défense cette fois-ci que dans le même esprit nous avions pu découvrir Castlevania 3, toujours sur NES. Je me souviens peu des autres jeux par contre je sais que des boutiques présentes à l'intérieur même des stands offraient de se procurer entre autres des magazines. Les Micro News par exemple, étaient bradés et nous en ramenions entre 5 et 10 pour une cinquantaine de francs. C'est dans un des ces numéros qu'un beau dossier consoles était rédigé, offrant les caractéristiques techniques et de belles photos de la NEO GEO ou de la PC ENGINE DUO par exemple. Je crois me souvenir que ce magazine était co-organisateur de l'évènement! L'espace était vraiment petit mais de grandes boites avaient fait le déplacement et deux choses furent à noter. La première est la présentation de jeux micro en 3D. Une 3D encore rudimentaire mais qui en jetait tout de même, proposée par des titres de Microprose ou Ubi Soft. La seconde, moins anecdotique, est la présence d'une part de Atari qui venait nous montrer sa Lynx, et d'autre part de Nintendo, qui avait lui carrément déplacé un semi-remorque! Et je vous le dis, c'était ENORME! A l'intérieur il y avait des jeux NES et Gameboy en libre accès. Je me souviens avoir essayé R-type sur Gameboy! A l'extérieur du camion (mes souvenirs sont flous sur ce point), ils avaient prévu un espace protégé par une espèce de tente avec des Gameboy par terre sur un immense tapis! On venait, on s'asseyait et on jouait, pas pour longtemps mais tout de même! J'allais oublier de parler d'un autre évènement, qui sera finalement suivi d'un bide commercial : la présentation du CD-I de Philips. Peu de souvenirs sur cet aspect là du Supergame Show mais je me rappelle avoir vu la fameuse manette télécommande très "bizarre" à l'époque!

Sur les Supergame de 1993 et 1994 j'aurai peu de choses à dire, d'abord parce que je ne suis pas allé à l'édition finale, ensuite parce qu'étonnamment mes souvenirs ne me parlent pas de l'édition de 93. Mes seuls souvenirs sont la présence de concours sur les stands.

Finalement, chaque édition aura fait mieux que la précédente, que ce soit en termes d'espace, de présentation et surtout de visiteurs. Les revues d'époque parlaient de plusieurs dizaines de milliers de personnes pour chaque édition! Ces Salons n'étaient peut être pas du niveau des salons actuels mais ils avaient l'âme d'évènements organisés avec de la bonne volonté et du souci de bien faire. Les exclusivités qui y étaient présentées n'avaient souvent de nouveauté que le nom mais ne bénéficiant alors que des magazines pour toute source d'informations, ces présentations revêtaient le costume de la belle découverte!


Magazines de jeu vidéo

Je ne sais plus très bien où mais une chose est certaine, si j'ai acheté mon premier magazine de jeu vidéo c'est parce qu'une publicité en avait fait la réclame dans une autre revue. Sans doute le Télé 7 Jours (probablement le seul magazine à la maison alors!). Je parle bien là du premier magazine acheté! Le premier livre de beaucoup, doit plutôt avoir été celui du club Nintendo, mais nous y reviendrons! Ce premier magazine acheté n'était autre que Consoles plus. Dès le moment où la publicité m'est apparue j'ai cherché à me le procurer, faisant régulièrement les kiosques. Aucune date n'étant annoncée sur la publicité, il m'a fallu quelques jours de patience pour le dénicher. Le plus amusant dans cette anecdote reste la stupeur des vendeurs! Le quoi? Me répondait-on alors! J'avais aussi droit à des "c'est quoi ça?" ou à des "ça n'existe pas!" Toujours est-il que ce premier numéro fut une découverte car enfin, il s'agissait d'un ouvrage multi-consoles! Nous y découvrions Sonic en couverture et une pléthore d'autres titres à l'intérieur. L'import, les consoles NEC, les reportages, tout ceci était extrêmement nouveau pour moi et beaucoup d'autres! C'est sans doute encore quelque chose de difficile à imaginer à l'heure actuelle pour des générations de joueurs ayant connu des dizaines de titres différents. Obtenir une source d'informations que nous pouvions lire, relire, dévorer, jusqu'à s'en user les yeux, c'était le début d'une forme de partage de la passion! En ce temps, même les courriers de lecteurs devinrent des rubriques importantes et intéressantes. Nous faisions partie d'un groupe à l'intérêt commun, nous lisions les questions de l'un pour en apprendre plus dans la réponse. Tout ceci n'a rien à voir avec les futures publications de courrier où il n'est pas rare de voir des critiques méchantes ou du fanboyisme primaire! Ce fut le début d'un journalisme vidéo-ludique qui, si avec le recul peut paraître du même acabit que celui d'aujourd'hui, n'avait pourtant rien de commun! Je ne parle pas de l'attachement aux personnalités qui y écrivirent comme cela a pu être le cas par la suite envers certains journalistes connus comme ceux de Joypad par exemple. Non, je parle de ce que transmettait chaque page des revues. Nous avions droit aux pages d'astuces, avec parfois même des plans entiers comme ceux de Shining In The Darkness. Nous avions droit aux tests enflammés qui nous mettaient l'eau à la bouche! Je me souviendrai toute ma vie de mon envie de Zelda A Link To The Past! Je parle aussi de tests qui ne se prenaient pas au sérieux, tenaient sur plus d'une page ou deux avec une énorme page intermédiaire rien que pour une image du titre. Enfin, je parle de passion, qu'il s'agisse de NEC, de Sega, de Nintendo ou de SNK, les pages donnaient envie de jouer, pas de cracher sur une console concurrente!

En tout, les concepts se seront multipliés jusqu'à ce que la presse ne soit plus que l'ombre d'elle-même. La faute à Internet dira-t-on. Nous aurons eu droit aux revues dédiées comme le Nintendo Power pour Nintendo ou le Megaforce et son Punk pour Sega. Nous aurons vu naître les magazines de solutions: astuce mania par exemple qui détaillait de manière sensationnelle les moindres parcelles d'un jeu. Nous aurons aussi, avec l'avènement des consoles CD, vu apparaître les démos! Pouvoir goûter à un jeu en avant première, c'était une joie qui ne se refusait pas. Si au début l'entreprise fut timide et revêtait un caractère exceptionnel, très vite, les magazines officiels commencèrent à en fournir avec chaque tirage. La Playstation aura été la console de l'ouverture à la démo! Posséder encore les CD offerts (moyennant tout de même un tarif au magazine plutôt élevé), c'est en quelque sorte conserver une trace de l'histoire des revues en France! Les démos d'alors, si elles étaient peut être moins bonnes que celles proposées sur les services en ligne d'aujourd'hui, étaient pourtant plus percutantes. Il fallait les attendre, il fallait les acheter! Mais au bout du compte nous les avions en dur à enfourner dans notre console chaude et nous y trouvions plus qu'un seul titre. Nous pouvions même avoir des jeux complets, comme Sega Swirl, sur Dreamcast! L'ultime évolution par rapport aux revues et aux CD fut sans doute d'offrir non plus des démos mais des CD avec contenu! En réalité je pense que les magazines officiels ayant le monopole des démos, certaines entreprises devaient se contenter de proposer un autre contenu. Celui-ci se trouva alors dans la forme de trailers, d'interviews ou images bonus. Le problème, c'est que nous avions à faire face à du contenu très médiocrement encodé. Le DVD n'existait pas et faire tenir des quantités importantes de données sur un CD nécessitait de les compresser. Les trailers en MPEG-3 étaient tout bonnement catastrophiques visuellement parlant. Les interviews vidéo, pareil! Et encore, je vous parle des CD qui fonctionnaient car pour chaque tirage d'une revue des dizaines de copies ne fonctionnaient pas du tout ou pas sur toutes les platines de salon.

Je vous disais que mon premier magazine était celui du Club Nintendo. Il s'agissait comme chacun sait d'une publication officielle de Nintendo et qui était en quelque sorte le précurseur de toutes les revues dites officielles à voir le jour quelques années plus tard. On en dit souvent du bien pour ce qui est de la nostalgie et du mal pour ce qui est de l'objectivité mais je pense que c'est ne pas être très honnête avec cet ancêtre de la presse vidéo-ludique. Certains titres avaient en effet des notes plutôt basses, dans le genre 50% d'intérêt. Mais ce qui nous intéresse n'est pas son taux de fiabilité mais ce que ce magazine représentait! Il faut voir que pour le recevoir il suffisait de s'inscrire au Club Nintendo. Pour ce faire il fallait acheter un jeu Nes et remplir un petit carton présent dans la boite. Après quelques temps nous recevions, comble du raffinement, une carte de membre (que je possède encore d'ailleurs!). Recevoir une telle carte dans sa jeunesse, c'était aboutir encore un peu plus le sentiment d'appartenance à un autre univers dans nos cœurs de joueurs. Cette carte ne servait pas à grand-chose, il fallait seulement la présenter dans notre magasin pour retirer le livre. Je ne saurais dire si les boutiques de jouets d'une certaine ampleur en avaient puisque jusqu'à ce qu'il me soit directement livré par la poste, j'allais toujours le chercher dans une petite échoppe appartenant à deux vieux très sympathiques qui ne me demandaient même plus la carte. L'ensemble de l'objet revêtait une sorte de dimension magique! Nous attendions impatiemment la venue de ce messie et quand le moment était venu de le recevoir ou d'aller le chercher, je passais moi chaque jour par ma boite aux lettres ou ma petite boutique "personnelle". La délivrance était grande une fois le papier entre mes mains et la soirée se passait, ainsi que les jours suivants, à lire minutieusement chaque ligne. C'est aujourd'hui totalement indescriptible mais puisque les fans de Final Fantasy 7 sont plus que nombreux à ne jurer que par ce titre, comparons donc le souvenir du Club Nintendo magazine au souvenir conservé par les aficionados de la perle de Square Enix! Les rubriques étaient déjà celles que nous trouverions plus tard ailleurs: interviews (je me souviens de celui de Catherine Lara, l'interprète de "la rockeuse de diamant", parlant de sa passion pour les jeux vidéo), des petits tests, de la rubrique astuce, du courrier des lecteurs… Nous avions également droit de temps à autre à un petit bonus, le plus extraordinaire restant probablement un poster grand format mettant en scène tous les héros de Nintendo. Les illustrations plutôt moches, quand on les regarde aujourd'hui (elles n'étaient pas faites par les dessinateurs officiels mais par du personnel de Nintendo France/Europe très certainement), n'empêchaient pas ce poster d'avoir été une grande source de joie, un petit bonheur simple. Il fallait s'amuser à tester ses connaissances en tentant de reconnaître chaque personnage!

Au fil du temps, ce magazine est devenu plus aléatoire dans sa périodicité jusqu'à complètement disparaître sans donner de nouvelles. Une époque s'achevait. Heureusement, d'autres revues prirent sa place mais tout aussi excitantes furent-elles, elles ne revêtirent jamais la symbolique et le sentiment d'un bon vieux Club Nintendo, toutes qualités rédactionnelles mises à part.

En fin de compte nous avons sans doute de la chance de posséder Internet aujourd'hui mais c'est à double tranchant! Trop vite, trop facilement, de trop bonne qualité, l'info nous parvient et si elle ne nous sature pas, nous détériore le plaisir final du jeu vidéo et le maintien en mémoire. Qui se souviendra d'une information vue sur Internet dans 20 ans…


Le jeu vidéo à la télé!

Si certains actuellement ne jurent que par les Nolife et autre Gameone, il faut savoir que bien avant elles et pas sur le câble mais bel et bien sur les chaînes nationales, existaient déjà des émissions de jeu vidéo! Je peux en citer trois et chacune d'elle revêt aujourd'hui sinon un caractère culte, au moins un côté remarquable. Je commencerai par Micro Kids. Voilà une émission qui aura tout de même tenu pendant 7 ans, avec des hauts et des bas certes mais avec surtout une récréation ludique que beaucoup attendaient! Les premières émissions furent présentées par Jean Michel Blottière dont la plupart des vieux se souviendront pour avoir été rédacteur dans Tilt puis surtout rédacteur en chef dans Consoles Plus! A partir de 1994, soit trois ans après sa création, cette émission aura même droit à un magazine portant son nom: Micro Kids Multimédia. J'avoue ne jamais avoir jeté un œil dedans mais cela prouve qu'une certaine conjonction était faite dans les efforts pour faire du jeu vidéo un sujet pris au sérieux par les chaines de télévision. Ce Micro Kids est, je pense, resté célèbre surtout pour le concours qu'il organisait dans chaque émission hebdomadaire et qui voyait s'affronter deux enfants sur un jeu connu. Il s'agissait de faire du score ou de vaincre l'autre. Le jeu était souvent le même pendant quelques semaines. La plupart du temps ces enfants jouaient comme des pieds mais ne découvrant le jeu qu'à la dernière minute c'était assez normal. En lot je me souviens que pendant une période la chaîne offrait des Atari St ou des Megadrive, un beau lot tout de même surtout que les perdants avaient droit à un bon d'achat de quelques centaines de francs et à des abonnements à des magazines. Nous avions également droit à des reportages très succincts sur certains jeux à sortir et parce que je suis Tanuki, celui qui aime le Fm Towns, j'en profite pour ajouter que cette émission en avait même parlé une fois ce qui, compte tenu du caractère totalement inconnu de cet ordinateur en Occident, reste plutôt bluffant!

A partir de 1995 je crois, l'émission prit un tournant radical! Exit le présentateur vedette et place à une icône virtuelle. L'époque était propice aux icônes de ce genre, voir par exemple l'équipe de Donkey Kong dans l'émission du même nom sur France 2. Le nom de ce personnage en images de synthèse : Dr Clic. A partir de là tout change! Si les revues de jeux sont toujours présentes, on y perd le côté artisanal de la chose. Le concours existe encore mais ce n'est plus qu'une question à laquelle il faut répondre par courrier. Le personnage peut avoir un côté sympa et correspond à l'ère du temps qui voit apparaître les Saturn et les Playstation avec leur lot d'images de synthèse, de 3D et de modernité mais l'émission se déshumanise et surtout se voit très fortement réduite en longueur, passant de presqu'une demie heure à une quinzaine de minutes en comptant deux génériques très longs, entrainants et plutôt amusants mais qui bouffent littéralement le peu de temps que dure la diffusion. La régularité de l'émission me semble aussi avoir été compromise! Là où une diffusion hebdomadaire faisait le bonheur du téléspectateur joueur, le Micro Kids cuvée 95-96 et surtout 97 n'est plus diffusé avec un grand respect pour le fidèle. Tantôt annulé, tantôt diffusé d'autres jours, ce précurseur du jeu vidéo à la télévision peut d'ores et déjà signer son arrêt de mort. Il n'en restera pas moins que c'est encore là un pan de l'histoire du jeu dans notre pays.

La seconde émission parlera encore à beaucoup, il s'agit de Télévisator 2. Le présentateur, très connu de nos jours encore et qui officie sur M6 pour l'émission Turbo, n'est autre que Cyril Drevet, le très respecté rédacteur du défunt magazine culte Player One. La première date de 1993, doit-on y voir une volonté de concurrencer France 3 et son Micro Kids? Je ne pense pas car les deux chaînes publiques sont complémentaires. Il faut sans doute plutôt y voir une volonté de faire du jeu vidéo un sujet comme un autre, la belle époque je vous dis! Cette émission est, tout comme la précédente, restée célèbre pour son animateur et sa participation au concours car concours il y avait. La tâche était rude, il fallait battre la "crevette" de Player One sur un jeu et pas n'importe lequel: Virtua Racing. Ce qu'on ne disait pas, c'est que le monsieur y jouait plus que souvent et était de fait imbattable! A part çà, le reste était assez semblable à Micro Kids avec une patte différente, moins sérieuse, plus portée sur la rigolade. La fin fut prématurée pour cette émission qui aura tenu un peu plus d'un an. La nouvelle directrice des programmes jeunesse, une énième psychologue au rabais, n'aimait pas les jeux vidéo et leurs images et en ordonna l'arrêt alors que l'audimat était plus qu'honorable. Déjà en 1994, les psycho-charlatan faisaient parler d'eux avec le jeu vidéo.

Dernière émission dont je me souviens: La nuit des jeux vidéo. Plus culte et Kitsch à la fois serait difficile! Cette nuit date de la fin 1993 et est une sorte de Micro Kids Géant. Imaginez donc l'ampleur de la chose: une diffusion en soirée (qui nous portait jusqu'à minuit je crois) pendant presque deux heures et demi, le tout diffusé depuis un amphithéâtre de la Sorbonne! Ils avaient même appelé Pierre Tchernia dont je me demande encore ce qu'il pouvait bien faire dans cette aventure ^^. Nous y trouvions Uderzo pour l'édition en jeu d'Asterix. Les plus de deux heures imparties à la diffusion servirent à élire les meilleurs jeux de l'année, à interviewer des développeurs (même étrangers!) sur l'avenir du jeu ou sur les méthodes de fabrication. Enfin, je me souviens de comparatifs entre Street Fighter et Mortal Kombat. Bref, à ma connaissance, jamais une émission de cette envergure ne fut reproduite sur le grand écran Français, peut être même sommes nous les seuls en Europe à avoir connu une telle initiative!


Boutiques de jeux vidéo

Au milieu des années 80 les boutiques spécialisées en jeux vidéo étaient rares même dans la capitale (pour ne pas dire qu'elles n'existaient pas!). Comme vous l'avez lu quelques paragraphes au dessus, mon Atari 2600 fut acquise dans un magasin de jouets. Et bien il en fut de même pour ma NES puis plus tard ma Megadrive. A l'époque il était plus facile de trouver son bonheur dans un Toys'r us ou une boutique de quartier que de trouver un magasin spécialisé. Je ne saurais dire quand est apparue la première boutique de ce genre mais en ce qui me concerne, je garde le souvenir d'un lieu situé derrière le Faubourg Poissonnière. Un ami avait découvert une boutique vendant exclusivement des produits Nintendo. Je devais être en 6ème ou 5ème, autrement dit avoir au moins 11 ans, nous étions donc probablement en 88 ou 89. Je garde le souvenir d'une boutique extraordinaire remplie de vitrines officielles et de jeux NES. Ce qui m'a le plus marqué c'était l'extraordinaire luminosité des lieux et la présence sur le comptoir du fameux R.O.B de la Nes. Voir ce robot pour la première fois, alors que je n'en avais jamais entendu parler et de surcroit avant d'avoir ma NES personnelle, c'était une expérience digne d'un film de science fiction. En y repensant on s'imagine le choc des premiers spectateurs de Star Wars! Si je vous parle de la luminosité des lieux, c'est parce que je n'ai jamais retrouvé depuis une ambiance de ce genre ailleurs. J'explique cela par le fait que, ne vendant que de la NES, la boutique était très épurée et les rayonnages plaqués contre les murs laissaient une énorme place au visiteur pour circuler. Nous sommes bien loin des magasins de maintenant où l'offre pléthorique impose de bien occuper l'espace. Pensez donc, une marque, une boutique! Je suis certains qu'aucun de nos moins de trente ans n'ont connu cela!

Par la suite, probablement avec l'arrivée de la Megadrive, sont arrivés des spécialistes de la revente. L'apogée eut très certainement lieu avec l'âge d'or du jeu vidéo tel que nous nous en faisons l'idée, c'est-à-dire entre l'arrivée de la Super Nintendo et la mort de la Saturn/ l'expansion de la Playstation. Je ne parle que du point de vue d'un Parisien mais j'imagine que d'autres grandes villes connaissaient le même phénomène: le surnombre de boutiques. De quoi pouvait bien rêver un passionné à l'époque? D'une rue entière dévouée au jeu vidéo bien sûr! Paris l'avait fait! Nous trouvions des boutiques dans tous les arrondissements et je ne parle pas d'un Micromania ou d'un Score Game mais d'enseignes variées, mais surtout nous trouvions une rue avec une dizaine de magasins, c'était à République, Boulevard Voltaire! Les rues bordant la place recélaient également des boutiques ce qui faisait qu'au total il devait bien y en avoir une vingtaine. Aujourd'hui, le boulevard Voltaire reste connu pour ses quelques boutiques, la plupart du temps pratiquant des prix honteux en matière de retrogaming. Début 90 et jusqu'à la Playstation comme je disais, nous y trouvions surtout des lieux d'échange, des petits "fourbis" remplis à ras bord de jeux d'import, de vitrines avec des titres Saturn ou Jaguar par exemple. Je me souviens avoir assisté à la lente détérioration des lieux et avoir vu une espèce de "joueurs un peu racailles" commencer à fréquenter un peu trop le boulevard, donnant parfois au jeu vidéo une image peu appréciable. Petit à petit les boutiques ont fermé ou changé d'enseigne. Les vendeurs ont rajeuni jusqu'à ne plus inspirer une grande confiance. Mes propos sont certes rudes mais il faut avoir connu l'avant et l'après pour savoir de quoi je parle!

De fil en aiguille, les enseignes à franchises ambitieuses ont commencé à remplacer un peu partout les boutiques indépendantes ou les chaines comme Ultima. Les Micromania en particulier se sont répandues jusqu'à devenir une espèce de lieu incontournable pour ses achats jeu vidéo. Les Micromania de l'époque n'avaient rien à voir avec ceux d'aujourd'hui. Les vendeurs étaient plus vieux et donnaient l'impression de mieux s'y connaître dans le domaine. Mais surtout, chose extraordinaire, nous y trouvions beaucoup d'import, Japonais ou US. C'est dans un Micromania que je me suis procuré l'adaptateur AD-29 pour ma Super Nintendo et des titres comme Secret Of Mana, Final Fantasy 6 ou Illusion Of Time, en versions US! Trouver Sonic en version Japonaise? Direction Micromania, c'était possible! Aujourd'hui, peut être certaines enseignes Micromania proposent-elles encore de l'import mais cela doit rester bien anecdotique à l'échelle nationale…

Enfin, cerise sur le gâteau concernant le sujet, une poignée d'indépendants s'est mise pendant un temps à proposer des locations. Je ne parle pas du type de location qu'on peut actuellement trouver sur le Net mais d'une location sauvage, sans versement de "royalties" aux sociétés propriétaires des titres. Ces locations se faisaient le plus simplement du monde en se rendant sur place et en versant une petite somme au tenancier du magasin. Le plus fou dans l'histoire c'est qu'ils ne demandaient pas tous des cautions. Ainsi, j'ai moi-même pu me procurer des jeux NEO GEO pour 50 francs la semaine (8€ la semaine!!) et sans aucune contrepartie financière. L'offre n'a pas duré car beaucoup de ces boutiques ont fermé. Ont-elles connu les répercussions de leur "actes" ou ont-elles simplement fait faillite? Nous ne le saurons jamais.


Les Dessins animés tirés de jeux vidéo

Bien avant télévisator et Micro Kids, existaient déjà sur le petit écran quelques représentations de jeux vidéo et ceci sous la forme de dessins animés. Tout le monde connait Pac-Man et tout le monde doit avoir entendu au moins une fois la chanson du générique interprétée par William Leymergie. Vous savez? La chanson avec le fameux refrain: Rond comme un ballon et plus jaune qu'un citron, c'est lui Pac-Man. Un 45 tour avait même était produit en 85! Ce dessin animé américain était diffusé dans Récré A2, une émission présentée par Dorothée et à qui nous devons par exemple Goldorak ou Candy. Récré A2 a tenu 10 ans à partir de 78, ce n'est pas rien! En ce qui concerne Pac-Man, je m'en souviens bien, la série était donc diffusée en 1984. Le scénario était des plus simples puisque Pac-Man luttait contre un méchant se servant des fantômes, complètement idiots au passage, pour conquérir le monde. Pac-Man, était poursuivi puis mangeait systématiquement une bubble gum, devenant invincible et croquant alors Inky, Pinky, Sue, Clyde et Blinky. Seuls restaient des fantômes, leurs yeux qui s'enfuyaient dans les airs.

Ce dessin animé d'une quarantaine d'épisodes est donc le plus connu probablement mais nous avons également eu droit à Super Mario! Bon, vous connaissez peut être la série par l'entremise de Game One puisque cette chaîne l'a diffusée vers 2007 mais bien avant cela, sur Canal+ et surtout dans Télévisator 2 nous y avions aussi eu droit! C'était vers 1992. Je ne vais pas m'étendre car la récente rediffusion est certainement suffisante. Je passerai plutôt à un OVNI: Captain N!

Attention nous avons là du lourd, du très lourd!

Captain N c'est un dessin animé encore une fois Américain, datant de 1989. Je me souviens que je devais avoir 12 ou 13 ans donc c'était vers 1990. Là où cette série est culte (bien que très kitsch et à la réalisation discutable comme beaucoup de productions américaines d'alors), c'est qu'elle met en scène un ado rentrant dans sa télé avec son chien et se retrouvant dans le pays des jeux vidéo made in Nintendo! On y retrouvera Bayou Billy, Mother Brain, Kid Icarus etc dans des épisodes mêlant Game Boy, Zapper, Triforce et univers variés comme celui de Faxanadu. Il faut le voir pour le croire! La série comportait trois saisons mais la diffusion française était chaotique, les épisodes étaient dans le désordre et pas réguliers. Mais cela reste pour moi un souvenir télévisuel incroyable! Je me souviens encore du moment où j'ai découvert cet Ovni, le matin, peut être avant l'école? Plus de 20 minutes de délire pour Nintendomaniaques je vous dis!

Je sais que dans les années entourant Captain N nous avons aussi eu droit à des épisodes de la série télé de Zelda, toujours produite par les USA. Je ne peux malheureusement pas en parler plus que çà, je n'ai que de très vagues souvenirs la concernant. Je me rappelle seulement que c'était sur Antenne 2 et que la fin n'a jamais été diffusée. Les graphismes n'étaient pas mauvais.

Beaucoup plus étonnant, je suis certain que des épisodes d'un Show assez culte aux États-Unis sont arrivés chez nous! Je ne saurai en dire plus car c'est le flou le plus total de ce côté-là. Le show en question était le Saturday Supercade: Game Show. Peut être me trompe-je et n'en suis-je persuadé qu'à cause de la présence de Donkey Kong et surtout de Mario dans le générique, ce qui coïnciderait avec le dessin animé de Mario mais je reste persuadé avoir vu par exemple des passages concernant les kangourous et les singes de Kangaroo, le jeu d'Atari. Je ne dis pas que nous avons eu droit au Saturday Supercade mais il est possible que les séries y figurant nous soient parvenues. Pour information, ce show présentait des courts dessins animés avec Frogger, Q Bert ou Donkey jr entre autres.

Vous le voyez, le jeu vidéo existait en France à la télé, c'est à se demander pourquoi il n'y figure plus. Mais la télévision n'est pas réputée pour laisser une grande place aux médias qui la concurrencent. Combien de concerts? Combien d'émissions sur le cinéma?


Street Fighter 2

Un jeu qui à lui seul mérite une anecdote!

Le jeu est apparu véritablement populaire à partir du moment où les magazines ont commencé à parler de la version Snes, je parle pour la France évidemment. Avant cela, seule une poignée de gens connaissaient, et encore… Les dithyrambes trouvées dans les Consoles Plus et autre Player One firent que tout le monde, les possesseurs de SNES, voulaient ce titre. Il était possible de le trouver en import Japonais dans des boutiques indépendantes pour des sommes totalement folles, il faut dire que la demande était là, le prix oscillant entre 790 et 990francs (entre 120 et 150€). Ça faisait cher la cartouche SFC! Parallèlement à ce phénomène, s'est développé celui de la borne Street Fighter 2. Les joueurs les plus hardcores allaient dans les bistrots pour tâter du Hadoken. Évidemment les joueurs lycéens et mineurs ne pouvaient espérer jouer tranquillement partout mais certains établissements n'étaient pas regardants sur l'âge et nous pouvions essayer de trouver une borne libre par-ci par-là. Il fallait connaître les heures car les adultes squattaient souvent! Nous devions parfois changer carrément d'arrondissement pour trouver une borne jouable mais heureusement le temps libre ne nous manquait parfois pas avec deux heures à tuer pendant une classe de soutien dans laquelle nous n'étions pas conviés. Je le redis, cette anecdote ne concernait qu'une dizaine d'individus par lycée. Si je vous en parle, c'est parce qu'un point important s'est vu naître à côté de cela : les bornes modifiées! Peut être n'avez-vous jamais entendu parler de cela tout en étant fan du bébé de Capcom? Les bornes modifiées étaient des bornes pirates, non officielles donc. Enfin, cela est plus complexe! La borne et le jeu étaient officiels mais quelques traficotages du jeu, non opérés par Capcom, les transformaient en bornes pirates. D'ailleurs, en y repensant, on se demande où les exploitants de bar se procuraient ces jeux! En quoi consistaient les "traficotages"? Et bien en un peu tout. J'ai rencontré des versions avec Hadoken illimités pour Ryu et Ken, une autre où Chun-li pouvait lancer également des Hadoken avant l'heure. Une autre interdisait les boules de feu tandis qu'une énième faisait sauter très très haut les personnages. Il est intéressant de constater qu'au bout d'un moment, parmi les lieux possédant une borne Street, plus des ¾ possédaient une borne trafiquée! Une perte sans doute colossale pour Capcom? Je n'ai jamais revu un tel phénomène mais Street Fighter 2 a été un des derniers jeux à avoir sa place ailleurs qu'en salle, ceci explique peut être cela.


Les goodies

Il suffit maintenant d'aller dans un "bonne" boutique ou d'avoir Internet pour se procurer quelques goodies sur un jeu. Même des Score Games proposaient encore récemment des figurines Resident Evil là où un Virgin permettait d'acheter l'équivalent en Final Fantasy 10 par exemple. Mais il ne fut pas toujours tenu pour acquis qu'un jeu vidéo puisse avoir un produit dérivé! La plupart des joueurs ne s'y intéresse pas, c'est une évidence mais pour une petite minorité, pouvoir prolonger une expérience de jeu via un livre, une figurine ou par l'écoute d'une bande originale, reste une extension importante et des plus agréables de la passion du jeu vidéo. S'il était, pendant une période du moins, possible de se dégoter une aide de jeu publiée par un magazine, comme j'en ai déjà parlé plus tôt, tout ce qui est vrais livres, c'est-à-dire Artbook, Manga, solution illustrée n'existait tout simplement pas, ni à la vente, ni dans nos esprits. Il y avait bien quelques bricoles comme des cartes autocollantes, un carnet de notes estampillé Mario ou une action figure américaine de basse qualité mais rien de véritablement "goodiesque" ne pouvait nous rassasier. Il aura fallu attendre que certaines boutiques pensent à importer du Japon des CD pour que tout démarre! Je me souviens de publicités sous forme d'articles "de connivence" qui nous parlaient de compilations de CD pour quelques titres phares. Le déclic fut pour moi un texte sur la possibilité de dénicher 3 disques OST de Final Fantasy 6. Il ne m'en fallut pas plus pour aller les chercher. A partir de là, petit à petit, de plus en plus de vendeurs ont proposé du goodie. Cela a coïncidé avec l'apogée du manga en France via le succès de Dragon Ball Z. Certaines maisons d'édition se sont mises à éditer des mangas et des dessins animés en K7 vidéo. Il s'en est suivi une opportunité croissante d'acheter des Artbooks ou autres sur ceux-ci, et par extension sur des jeux vidéo. Cela n'a pas duré longtemps probablement parce que le manga était bien plus représenté que le jeu vidéo mais certainement aussi parce qu'Internet a ouvert les véritables voies de l'import pour moins cher aux fans exigeants dont je fais partie. Quoiqu'il en soit, il y eu un avant et un après pour ces fans! Du vide sidéral nous sommes passés à l'offre pléthorique, certains allant jusqu'à acheter directement au Japon pour payer encore moins cher et avoir encore plus de choix. S'ouvrir au Japon en termes de goodie, c'était s'ouvrir à la caverne d'Ali Baba! Aujourd'hui, si on peut encore acheter diverses choses comme je le disais, cela n'a plus rien de comparable avec les temps dont je vous parlais.

Le mot de la fin

J'espère que cette petite ballade dans le temps vous a plu. J'ai essayé d'être bref tout en vous transmettant un feeling, celui qu'ont pu ressentir les gens, intéressés par la chose et qui ont vécu ces "petits évènements" de l'intérieur. Comme je disais au tout début, mon souhait est de vous transmettre un peu de l'histoire oubliée de notre passion, une histoire faite de petits riens mais qui nous auront conduits là où nous en sommes.


Article publié le 24/09/2011

Les commentaires pour cet article avant le 23 février 2014



Posté par Tanuki le 26/09/2011

Content que ça te plaise, merci pour le commentaire ;)
Pour les G&W je pense que ça dépendait où on habitait. J'étais vers Villejuif à cette époque et de ce côté c'était vraiment rare. Paris intramuros devait être plus avantagé à ce niveau.
J'essayerai d'écrire une suite ou un article sur les souvenirs mais pas forcément "jeux vidéotesques", histoire de faire verser une petite larme à quelques uns.

************************************************************


Posté par Aguraki le 26/09/2011

Très sympa cette article, cela m'a remmémoré pas mal de souvenirs,beaucoup de points communs avec cette article également, sauf sur les GW,on en avait pas mal dans les cours de récré mes amis et moi, et pas que des pirates, c'était vers 1987 je crois.Longue vie à ta plume en tout cas!!

************************************************************


Posté par Tanuki le 26/09/2011

C'est donc encore assez récent ^^ Une petite décennie on va dire. Je ne pense pas que grand monde se souvienne du plan informatique.

************************************************************


Posté par killer-kill le 25/09/2011

la première fois que j'ai toucher a un ordi c'étais au collège dans les année 95 ou un peut plus je sait plus. (98 ou 99 on va dire)
c'étais a l'époque l'un des rare collège a avoir Internet (au dire du professeur) et on n'apprenez tous a s'en servir pour la première fois.
puis ensuite le prof a installer un jeux vidéo pour tous : age of empire 2,ce fut mon premier jeux pc et on pouvez même jouer en réseaux !

************************************************************