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Resident Evil


La peur selon Capcom


Un article en rapport avec la saga Resident Evil
image d'illustration du dossier: Resident  Evil, La peur selon Capcom

Un article de Manuwaza

La peur qui vous tenaille le ventre… Les sueurs froides… Le sang qui se glace… L’appréhension à chaque recoin, de voir débouler quelque terrifiante créature… Telles sont les sensations que vous ressentirez immanquablement si vous jouez un jour à l’un des épisodes de la saga Resident Evil. Cette fantastique saga de chez Capcom, amorcée en 1996 avec un premier épisode sorti sur 32 bits, fut incontestablement l’élément déclencheur ayant fait naitre l’engouement pour le genre du survival-horror en Europe et aux Etats-Unis. Nombre d’entre vous pensent probablement que la série est clairement sur le déclin, et c’est pourquoi j’ai trouvé opportun de revenir sur la genèse de la saga qui fut clairement un grand moment dans l’expérience vidéo-ludique de tous les joueurs s’y étant essayé.

La naissance d’une série phare

Tout commence au milieu des années 1990. Capcom est au faîte de sa puissance et exerce une domination sans partage sur le marché des fighting games, avec la sortie de Street Fighter Zero. Désireux de ne pas se reposer sur ses lauriers, l’éditeur (et plus particulièrement Shinji Mikami, l’un de ses employés) décide de diversifier son activité et commence à travailler sur un nouveau concept pour développer un jeu totalement différent des habituels SF. Deux influences viendront contribuer à la recherche du concept qui permettrait à Capcom de toucher un plus large public. La première sera celle des quelques jeux ayant déjà vu le jour sur des générations précédentes, comme Sweet Home (jeu de 1989 sorti sur Nes et développé par Capcom), Doctor Hauzer ou le plus connu Alone in the Dark. La seconde sera la trilogie cinématographique du réalisateur Georges Romero, sortie dans les années 80 dans les salles obscures, et mettant en scène des morts revenus à la vie pour une raison inconnue et avide de chaire humaine. Mikami va alors réussir le coup de génie de mélanger ces différentes œuvres pour créer en 1996 le premier titre d’une grande série, j’ai nommé Biohazard, plus connu sous le nom de Resident Evil sous nos contrées.


Un concept génialissime

L’intention des créateurs du jeu est on ne peut plus claire : placer le joueur au beau milieu des films qui lui avaient donné des cauchemars quelques années auparavant. Le moyen pour y parvenir ? Une réalisation cinématographique se basant sur des angles de caméras judicieux et une musique sourde pour créer une ambiance oppressante et maintenir le joueur dans un état de stress permanent. Dans ces conditions, on comprend aisément le choix de Capcom d’avoir attendu la génération des consoles 32 bits (le premier opus étant sorti sur Playstation et Saturn) pour débuter sa série phare. En effet, les capacités 3D des deux consoles étaient totalement indispensables pour créer une immersion du joueur suffisante pour lui faire ressentir la peur comme s’il y était, octroyant ainsi au jeu une mise en scène cinématographique. Le premier épisode pose les bases qui seront pour la plupart reprises dans les suivants. Le joueur devra évoluer dans un environnement hostile rempli de monstres et progresser en résolvant des énigmes, tout en restant en vie malgré ses munitions extrêmement limitées (vous devrez même parfois prendre votre courage à deux mains et vous battre au couteau puisque votre Beretta se videra beaucoup trop vite). Le déplacement, assuré par la croix directionnelle, pourra à tout moment être interrompu par le joueur pour pointer son arme via l’une des touches de la tranche de la manette. A partir de ce moment là, la croix directionnelle servira à viser jusqu’à ce que le joueur relâche la touche de visée. De nombreux items seront à la disposition du joueur, et lui serviront soit à résoudre des énigmes, soit à améliorer sa condition (rechargement des armes, items de soin…). L’inventaire extrêmement limité deviendra très vite un gros problème, mais vous pourrez fort heureusement déposer vos objets dans des malles un peu spéciales. En effet, vous en trouverez un certain nombre tout au long de l’aventure et quelle que soit le coffre que vous ouvrirez, vous y retrouverez toujours les mêmes objets. Enfin, la possibilité sera offerte au joueur de réaliser des associations entre certains objets pour augmenter leur efficacité, recharger les armes… Les décors sont entièrement modélisés en 3D précalculée, permettant ainsi une grande finesse dans leur modélisation (ce principe sera abandonné dans Code Veronica, la puissance de la console permettant aisément d’afficher des environnements en 3D temps réel sans perte de qualité visuelle). Véritable claque visuelle à l’époque de sa sortie, Biohazard sera accueilli avec un grand enthousiasme par la critique, malgré un gameplay qui restera longtemps le plus grand point faible de la série par son flagrant manque de précision rendant les déplacements et les combats parfois fastidieux. Mais un autre facteur sera partie prenante dans cet énorme succès, j’ai nommé le scénario servant de toile de fond à toute la saga.


Un background d’une grande richesse

En effet, sous ses apparences simplistes, cette trame scénaristique regorge d’éléments qui contribuent à créer un univers d’une grande richesse pour peu que l’on prenne la peine de les mettre bout à bout. Je vais tenter dans les lignes qui suivent de vous résumer le plus succinctement possible les différents éléments relatés dans l’ensemble des épisodes de la saga.

Tout commence le 23 juillet 1998. Une vague de meurtres d’une sauvagerie sans précédent frappe depuis quelques temps Raccoon City, une petite ville industrielle paisible du Middle West dont l’économie est basée sur une société pharmaceutique du nom d’Umbrella. L’enquête des forces de police de la bourgade débouche sur la conclusion que les auteurs des meurtres ne sont autres que des « monstres anthropophages ». Totalement dépassé par les événements, le chef de la police demande du renfort et une équipe de soldats d’élite est envoyée sur place : les S.T.A.R.S (Special Tactics And Rescue Service). Malheureusement, l’hélicoptère de l’équipe Bravo est victime d’une avarie et doit se poser en catastrophe dans une sinistre forêt à proximité de Raccoon. A peine posée, l’équipe découvre une Jeep avec deux soldats morts à son bord. Il s’avère que cette Jeep conduisait un condamné à mort du nom de Billy Coen à son exécution. L’équipe se sépare donc pour partir à la poursuite de ce dangereux criminel, persuadée qu’il est l’auteur de tous les meurtres commis dans les environs. Rebecca Chambers, jeune recrue des S.T.A.R.S., découvre lors de ses investigations un train arrêté en plein milieu de la forêt. Une fois entré à l’intérieur, elle est attaquée par un hideux monstre composé de sangsues géantes mais elle est sauvée in extrémis par Billy Coen. Les deux ennemis vont devoir s’allier pour sortir vivants de cette aventure. Au fil de leurs investigations, nos deux compères découvriront qu’un virus capable de réanimer les morts du nom de Virus-T (développer à la base pour rendre les soldats plus résistants aux balles) a été répandu par le Docteur Marcus, ancien employé d’Umbrella et créateur du virus-T, pour se venger de la firme ayant tenté de le supprimer dix ans auparavant pour s’approprier ses recherches. Malheureusement, le virus parvint à redonner vie au savant dont la soif de vengeance sera l’élément déclencheur de ce qu’on appellera plus tard le désastre de Raccoon City. Billy et Rebecca parviendront à tuer Marcus, pensant ainsi avoir mis un terme à toute cette histoire… Malheureusement, l’incident était loin d’être clos.

Vingt quatre heures plus tard, une seconde équipe de S.T.A.R.S. est envoyée pour porter secours à l’équipe Bravo portée disparue. Malheureusement, à peine arrivée sur les lieux du crash de l’équipe Bravo, l’équipe Alpha doit faire face à des chiens zombifiés d’une férocité sans égal. Poursuivis par cette meute de carnassiers avides de chair fraiche, quatre membres de l’équipe (Jill Valentine, Barry Burton, Chris Redfield et Albert Wesker) parviennent cependant à se réfugier dans un manoir situé dans les monts Arkley, à quelques kilomètres de Raccoon City. Ils vont malheureusement découvrir qu’ils ont fui un danger pour en affronter un autre plus terrible encore, car l’endroit est infesté de zombies contaminés par le Virus-T qui s’est malheureusement répandu dans toute la grande bâtisse, malgré les actes héroïques de Billy Coen et Rebecca Chambers. Ils devront également affronter le Tyran, monstre extrêmement puissant qu’ils parviendront à tuer in extremis, avant de faire exploser le manoir en déclenchant le système d’autodestruction, pensant ainsi avoir mis un terme définitif à cette sombre affaire.

Hélas, ce serait faire preuve d’un optimisme forcené que de penser endiguer une telle crise aussi facilement. En effet, le pire s’est produit et un mois et demi plus tard, le Virus-T s’est répandu dans toute la ville de Raccoon City, transformant tous les habitants en zombies assoiffés de sang. Les forces de police ont bien tenté de s’interposer mais ont été submergées par les hordes de morts-vivants, devenant pour la plupart des leurs. Jill Valentine se retrouve donc bloquée dans cette ville remplie de zombies et va devoir se frayer un chemin pour s’échapper. Pire, Umbrella n’a rien trouvé de mieux que de concevoir un redoutable monstre du nom de Nemesis, quasiment indestructible qui est programmé exclusivement pour supprimer les S.T.A.R.S. considérés comme une menace pour les recherches de la firme pharmaceutique. Fort heureusement, Jill va faire la connaissance de Carlos Oliveira, un membre des commandos d’élite d’Umbrella, qui va l’aider à survivre à l’horreur. Hélas, Jill va finir par être contaminée par le virus et va plonger dans un coma de quarante huit heures. Parallèlement à ces événements, Claire Redfield (la sœur de Chris Redfield) arrive à Raccoon City pour rechercher son frère dont elle n’a plus de nouvelle depuis plusieurs semaines. Elle va vite se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond lorsqu’elle va se retrouver face à un zombie dans un restaurant de la petite bourgade. Elle sera fort heureusement sauvée in extremis par Leon Scott Kennedy, nouvelle recrue de la police de Raccoon. Nos deux amis vont s’unir pour survivre et parvenir au terme de nombreuses péripéties à s’échapper de la ville maudite, après avoir fait la connaissance du Docteur Birkin parvenu à modifier la structure du Virus-T pour le rendre plus dangereux encore et créer le Virus-G.

Vingt quatre heures après leur fuite, Jill Valentine se réveille libérée du Virus-T et affronte le Nemesis aidée en cela par Carlos Oliveira. Ils parviendront à s’échapper en hélicoptère juste avant que le gouvernement ne pulvérise la ville avec un missile thermonucléaire, pour éradiquer une bonne fois pour toutes le virus et l’empêcher de se propager au-delà des limites de Raccoon City.

Claire Redfield est donc parvenue, en compagnie de Leon Kennedy, à s’échapper de Raccoon avant sa destruction. Désireuse de finir ce qu’elle avait commencé, elle reprend donc ses recherches pour retrouver son frère, persuadée qu’il est toujours en vie. Ses investigations la mènent dans un laboratoire parisien d’Umbrella. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et Claire est capturée par les commandos d’élite de la forme pharmaceutique. Elle est envoyée sur une ile pénitentiaire dans laquelle le Virus-T va une fois encore se trouver libéré, transformant la plupart des occupants de l’ile en zombies. Claire va rencontrer Steve Burnside avec qui elle va s’unir pour s’échapper. Dans leur quête, ils vont faire la connaissance de la famille fondatrice d’Umbrella : les Ashford. Claire devra par la suite tuer Steve, contaminé par le virus et se retrouvera dans une situation difficile. Elle sera sauvée par son frère qui arrivera juste à temps. Ensemble, ils s’enfuiront et détruiront une fois pour toutes toute trace d’Umbrella, mettant un terme définitif au cauchemar commencé un an auparavant.

La conscience tranquille, Leon Kennedy a depuis intégré les services secrets du président des Etats-Unis. Six ans après la destruction de Raccoon City, la fille du chef de l’Etat est kidnappée par une secte espagnole du nom d’Illuminados. Ces derniers la retiennent prisonnière dans un village perdu au fin fond de l’Espagne. Cependant, Leon devra faire face à des dangers aussi grands que six ans auparavant, puisque les membres de la secte sont contaminés par un parasite du nom de Las Plagas les rendant extrêmement résistants et leur donnant une conscience de groupe exacerbée. Après de nombreuses péripéties, il parviendra à retrouver et à sauver Ashley, la fille du président, et découvrira que la personne à l’origine de la contamination n’est autre que Wesker qui a dans l’idée de ressusciter Umbrella. Heureusement, ce désastre n’aura jamais lieu, du moins pas pour l’instant…

Quelques temps plus tard, c'est Chris Redfield (accompagné de sa coéquipière Sheva Alomar) qui va cependant se retrouver confronté au même type d'incident. Lors d'une mission en Afrique pour le compte du BSAA (Bioterrorism Security Assessment Alliance) visant à empêcher une vente d'armes biologiques, l'ancien membre des STARS va en effet se retrouver aux prises avec de belliqueux villageois qui semblent avoir un comportement semblable aux Illuminados ayant cherché des crosses à Kennedy quelques mois auparavant. En effet, une firme du nom de Tricell semble avoir repris les expériences d'Umbrella afin de créer un virus du nom d'Uroboros, déclenchant de dangereuses mutations chez les sujets infectés. Finalement, Wesker s'avèrera être encore derrière cette machination visant à infecter le monde entier avec Uroboros, pour que seuls survivent ceux qui en sont dignes. Ce n'est que de justesse que Sheva et Chris parviendront à l'en empêcher, mettant enfin un terme (définitif?) à l'existence de ce personnage malfaisant et sauvant au passage Jill Valentine, qui avait été capturée quelques temps auparavant par ce renégat des STARS...

Voilà pour le scénario. Vous pourrez vous rendre compte par vous-même de la richesse de l’univers, ne serait ce que par la longueur du paragraphe. Vous pourrez découvrir cette trame de fond par vous-même via des documents éparpillés dans chaque jeu, qui seront un très bon moyen de révéler l’intrigue petit à petit au joueur qui ne s’arrêtera pas avant d’avoir fait le jour sur tous les aspects de l’affaire du Virus-T.


Une longue Saga

Ce scénario est bien entendu réparti entre les différents jeux sortis au fil des années, jeux dont je vais vous dresser une liste ci après. Chacun de ces épisodes est né sous le signe de la qualité, tant au niveau du background auquel tous apportent énormément que de l’aspect graphique créant l’ambiance si particulière faisant battre nombre de cœurs à tout rompre. Nous verrons néanmoins que quelques exceptions viendront malheureusement confirmer la règle…


Resident Evil (1996)
Premier épisode de la série, Resident Evil est sorti au milieu des années 1990 sur Playstation, Saturn et PC. Il remportera un franc succès auprès des gamers du fait de l’énorme difficulté créée par la rareté des munitions et les énigmes toutes plus retorses les unes que les autres. Véritable claque graphique et acoustique, il parviendra à créer une ambiance stressante rendant ainsi le genre du survival-horror extrêmement populaire dans nos contrées.

Resident Evil : Director’s Cut
Cet opus n’est autre que la version non censurée du premier épisode. Ainsi, vous avez droit à quelques éléments supplémentaires, comme par exemple la totalité de la scène introductive ou d’autres séquences inédites.

Resident Evil 2 (1998)
Second épisode de la saga sorti à l’époque sur Playstation et PC (puis ensuite sur d’autres consoles), il s’en distingue par une durée de vie malheureusement un peu faible en comparaison de son ainé. Il parviendra cependant, via l’apparition de deux nouveaux personnages des plus charismatiques, à se poser comme une bonne suite au premier opus. En effet, l’aventure est jouable avec chacun des deux personnages, mais contrairement au premier épisode, le déroulement de l’histoire est différent selon le protagoniste que vous choisissez (du moins en partie). Cela rattrape en partie le problème de la durée de vie faiblarde, en proposant au joueur de terminer le jeu deux fois avec quelques passages spécifiques à chaque personnage. En outre, selon vos performances lors de votre partie, vous pourrez avoir accès à des bonus fort sympathiques. Notons enfin la plus grande prise d'importance du mythique Tyran, redoutable monstre culte de la série des RE.

Resident Evil 3 (1999)
Un an après le second volet, Capcom revient aux sources et réutilise le personnage principal du premier épisode, à savoir Jill Valentine. Ici, l’importance des énigmes est reléguée au second plan et la priorité est donnée à l’action. Ainsi, vous avez à votre disposition une pléthore d’armes et les énigmes sont réduites à leur plus simple expression. Véritable scandale pour les puristes du survival-horror, il sera néanmoins sauvé par l’apparition du principe de l’ennemi récurrent, à savoir le Nemesis. Cette créature terrifiante vous tombera dessus régulièrement sans crier gare, faisant ainsi naitre une appréhension supplémentaire chez le joueur dès qu’il ouvre une porte. Il introduit également un système permettant au joueur de prendre des décisions pendant l’action, décisions qui influenceront le déroulement de l’histoire. Enfin, vous aurez pour la première fois la possibilité de fabriquer vos propres munitions.

Resident Evil : Survivor (2000)
Véritable brebis galeuse de la famille, ce titre était pourtant prometteur. Il reprend le principe du célèbre House of the Dead et propose au joueur d’utiliser le G-Con 45 de la Playstation pour dégommer du zombie. Malheureusement, la réalisation catastrophique, la durée de vie médiocre et le gameplay approximatif en feront un raté sans précédent dans toute l’histoire de Capcom (hormis peut être Street Fighter The Movie).

Resident Evil : Code Veronica (2000)
Premier épisode 128 bits sorti sur Dreamcast, ce magnifique jeu représente sans conteste le premier renouveau de la série. Le changement le plus frappant est le passage de décors en 3D précalculée à des environnements entièrement modélisés en 3D temps réel. Le résultat : une meilleure intégration des personnages dans les décors et de splendides effets visuels. Le scénario de cet épisode permet également d’en découvrir beaucoup sur la mythologie RE, avec l’apparition du fondateur d’Umbrella. Ce volet fit une très forte impression chez tous les joueurs de Dreamcast.

Resident Evil : Code Veronica X (2001/2003)
Devant un tel enthousiasme de la part des joueurs, Capcom décida de sortir son jeu phare sur les deux autres 128 bits du moment, à savoir la Playstation 2 et la Gamecube. L’octroi d’un « X » au nom du jeu sera la seule différence entre les deux versions, hormis un léger lifting graphique. Cette réédition permettra tout de même à quasiment tous les joueurs de s’essayer à ce splendide épisode.

Resident Evil Gaiden (2001)
Désireux de toucher un maximum de monde, Capcom sortit en 2001 son premier épisode sur console portable, en l’occurrence la Game Boy Color de chez Nintendo. Malgré un scénario dans la grande tradition de ses prédécesseurs et un cadre inédit (tout le jeu se déroule sur un bateau), REG ne parviendra pas à convaincre. La raison en incombe probablement aux limitations techniques de la console, ne permettant pas de retranscrire l’ambiance si particulière ayant fait la force des précédents épisodes. Pour ne rien arranger, les deux touches de la machine s’avèrent largement insuffisantes pour proposer une maniabilité potable aux joueurs, de gros bugs font leur apparition et la durée de vie est plus que faiblarde.

Resident Evil Survivor 2 (2002)
Vous aviez trouvé le premier RE Survivor immonde? Rassurez vous, le second est…encore pire ! Voici clairement le pire des Resident. Sorti sur 128 bits (Playstation 2), il a pourtant l’air d’un jeu de N64 (et encore) visuellement parlant. La jouabilité n’est pas au point, la bande son aucunement oppressante, la durée de vie carrément minable et le scénario inexistant. Un jeu à oublier au plus vite, sous peine d’être irrémédiablement dégouté de la saga des Resident Evil.

Resident Evil Rebirth (2002)
A l’occasion de l’avènement des 128 bits, Capcom sort une réédition du tout premier épisode de la série sur Gamecube, pour le plus grand plaisir des joueurs. La seule grosse innovation est d’ordre graphique…mais elle est de taille ! Le jeu exploite en effet pleinement les capacités techniques de la console, en offrant un rendu tout simplement bluffant soulignant avec force le gouffre technique séparant la Gamecube et la PS2. Les voix immondes des versions originelles ont également été entièrement refaites pour proposer un jeu d’acteur des plus convaincants. RER constitue une excellente occasion pour les plus jeunes de découvrir la base de la série, avec des graphismes qui ajoutent encore à l’immersion.

Resident Evil Zero (2003)
Un an après le splendide Resident Evil Rebirth, Capcom reprend le même moteur 3D et revient à la genèse de la crise avec Resident Evil Zero. Ce jeu vous propose d’incarner Rebecca Chambers, membre de l’équipe Bravo que vous deviez secourir dans le premier épisode. S’il contient son lot de révélations sur les origines d’Umbrella, vous en apprendrez nettement moins que dans Code Veronica puisque cet épisode Gamecube s’avèrera un peu faible scénaristiquement parlant. De nombreuses nouveautés font cependant leur apparition au niveau du gameplay. La première est la disparition des malles dans lesquelles vous pouviez auparavant entreposer vos objets (utiles du fait de la taille très limitée de l’inventaire). Vous devrez ici laisser vos objets par terre et revenir les chercher si vous en avez besoin. La seconde nouveauté se situe dans la possibilité qui vous sera offerte de switcher à tout moment entre les deux personnages du jeu, et de donner des instructions à celui que vous ne contrôlez pas. Chacun d’entre eux aura ses forces et ses faiblesses et sera donc utile pour un type particulier de situations. Cette possibilité enrichit énormément le gameplay en forçant fréquemment le joueur à l’utiliser pour résoudre certaines énigmes. En bref, RE0 n’est clairement pas l’épisode le plus réussi de la saga mais dispose de quelques qualités non négligeables en faisant un incontournable pour tous les fans.

Resident Evil : Dead Aim (2003)
Troisième essai de Capcom dans le domaine des jeux de shoot au Guncon 45, Dead Aim sorti sur Playstation 2 s’avère être un jeu assez sympathique et intéressant. Proposant une histoire inédite, des phases de shoot jouissives et une maniabilité convaincante, il parvient à retranscrire l’ambiance oppressante caractéristique de la saga. Les fans de survival-horror passeront cependant leur chemin puisqu’ici l’action est mise au premier plan.

Resident Evil Outbreak (2004)
Episode atypique de la série, Outbreak sorti sur Playstation 2 exclusivement vous propose de vivre la crise de Raccoon City du point de vue de simples citoyens lambda. N’espérez donc pas contrôler des guerriers surarmés, puisque vous incarnerez ici de simples habitants essayant de survivre. Vous contrôlez une équipe de trois ou quatre personnes que vous devrez utiliser pour vous en sortir. L’accent a ici été mis sur la complémentarité entre les différents personnages puisque l’inventaire limité vous obligera à répartir vos objets et à changer en permanence de personnage. Le grand intérêt de cet épisode est de pouvoir jouer en ligne en coopération avec trois autres joueurs (moyennant l’achat de l’adaptateur réseau pour la PS2). Cette possibilité inédite représentant le plus grand intérêt du jeu a hélas été retirée pour la sortie européenne. Cet épisode reste cependant intéressant par le point de vue inédit qu’il vous permet de découvrir, puisque vous en apprendrez beaucoup sur la mythologie RE en terminant l’aventure avec tous les personnages.

Resident Evil Outbreak File #2 (2005)
Le défaut de la version européenne du premier épisode, à savoir de ne pas proposer de mode online, est fort heureusement réparé un an plus tard avec la sortie de Resident Evil Outbreak File #2. Malheureusement, les différentes trames scénaristiques liées à chaque personnage s’avère bien vite moins intéressantes et moins riches en révélations que dans le premier épisode. Finalement, ce nouveau volet n’apportera que bien peu de richesse à l’univers créé par Capcom.

Resident Evil 4 (2005/2007)
Second renouveau de la série (après Code Veronica), Resident Evil 4 sort en 2005 sur Gamecube et Playstation 2 et deux ans plus tard sur PC et WII. Ici, pas de zombies, pas de virus-T. Vous incarnez Leon, héros de RE2 et devez sauver la fille du président kidnappée six ans après la destruction de Raccoon City. Le renouveau se situe également au niveau du gameplay nettement plus réussi que dans les épisodes précédents, puisque les problèmes de précision ont ici enfin été résolus. Ainsi, vous vous déplacez en vue à la troisième personne et la visée se fait par-dessus l’épaule avec l’apparition d’une mire. Enfin, on notera l’apparition de phases en QTE (Quick Time Event, principe d’actions contextuelles introduit pour la première fois dans Shenmue et permettant au joueur d’interagir avec les cut-scenes par l’appui sur une touche en suivant un timing bien précis) du plus bel effet pendant les cinématiques, qui mettront vos réflexes à rude épreuve. Cet épisode est très appréciable à tous les niveaux, si ce n’est que Capcom semble avoir délibérément abandonné tout le côté résolution d’énigmes si cher à sa longue saga. Dommage, car si l’on excepte ce défaut, Resident Evil 4 frise la perfection. A noter qu’une splendide manette en forme de tronçonneuse sortira dans un pack collector comprenant le jeu. Attention toutefois, opter pour la version Gamecube est un impératif puisque les versions PC et PS2 sont bien moins réussies techniquement. Elles disposent en revanche de bonus inédits…

Resident Evil Deadly Silence (2006)
Ce jeu sorti sur Nintendo DS n’est autre qu’un nième remake du premier volet de la saga. Il propose cependant deux modes de jeu : le mode Classic vous permettant de revivre l’aventure de la version Playstation et le mode Revival exploitant l’écran tactile de la console dans les combats et dans la résolution de certaines énigmes. Cependant, l’utilisation de ces possibilités ne représente au final que peu d’intérêt et ce remake ne pèsera ainsi pas bien lourd face à celui sorti sur Gamecube.

Resident Evil Umbrella Chronicles (2007)
Décidément, la tendance chez Capcom semble être à l'exploration des nouveaux genres. Après un RE4 lorgnant du côté du jeu d'action, c'est carrément un shoot que les créateurs de la saga nous offrent sur WII en cette fin d'année 2007. Resident Evil Umbrella Chronicles, c'est son nom, propose au joueur une sorte de résumé de tous les événements survenus dans RE0, 1 et 3. Chaque chapitre met en scène un duo de personnage fidèle au déroulement initial du jeu. Ainsi, Billy Coen et Rebecca Chambers formeront le tout premier groupe, tandis que Jill Valentine coopérera successivement avec Chris Redfield et Carlos Oliveira. Outre les chapitres déjà vus dans d'autres épisodes, quelques scenarii viendront enrichir le contenu en apportant quelques rares précisions sur des ombres scénaristiques jusqu'alors non exploitées. Au rang des atouts, on notera une longévité plus que correcte pour un jeu du genre, alliée à une maniabilité au WII Zapper relativement réussie (malgré un certain manque de précision dans la visée) et à la possibilité de jouer en coopération. Cependant, le manque de nouveautés (tant sur le plan visuel que scénaristique) ainsi que le type même du jeu cassent rapidement l'intérêt et placent cet épisode en deçà des autres productions de la saga et du cador du genre, j'ai nommé The House of the Dead.


Resident Evil The Darkside Chronicles (2009)
Capcom s'était gardé Code Veronica et RE2 sous le coude en ne proposant pas ces deux épisodes dans sa « compilation-résumé » Umbrella Chronicles, et c'est donc sans grande surprise que l'on retrouve deux ans plus tard un nouveau shoot sur WII, répondant au doux nom de The DarkSide Chronicles. Le jeu propose donc deux axes scénaristiques, le premier mettant en scène Claire Redfield et Leon S. Kennedy dans la ville de Raccoon City, et le second s'axant sur la coopération entre Steve Burnside et Claire. Outre les atouts déjà présents dans Umbrella Chronicles, on notera une maniabilité ayant gagné en précision pour le plus grand plaisir des joueurs.


Resident Evil 5 (2009)
Pour son cinquième épisode, sorti en 2009 sur PS3, X-Box 360 et PC, Capcom a pris le parti de confirmer la tendance amorcée par son prédécesseur, en délaissant totalement le côté survival-horror pour nous offrir un jeu d'action pour le moins jouissif. On retrouvera donc Chris Redfield, accompagné de Sheva Alomar, qui va devoir lutter contre la société pharmaceutique Tricell, intimement liée à Umbrella Corp. Le scénario de ce nouveau volet, certes moins torturé que celui d'un Code Veronica, n'en contient pas moins son lot de rebondissements avec des come-backs qui ne pourront que ravir les fans de la série horrifique de chez Capcom. En termes de gameplay, on reste dans la veine de RE4 avec une caméra située au dessus de l'épaule du personnage, l'utilisation combinée de deux armes (machette et arme à feu), customisation des nombreuses armes présentes dans le jeu (moyennant finances, bien entendu) et séquences de QTE pour le moins crispantes. Quelques nouveautés font cependant leur apparition, la plus significative d'entre elles étant sans conteste l'apparition d'un mode coopératif. Il sera ainsi possible de jouer toute la campagne solo avec un ami, soit en local avec écran splitté, soit sur le net. Un joueur humain qui remplacera avantageusement l'IA animant Sheva, cette dernière n'ayant pas son pareil pour gaspiller les munitions. Un titre qu'il faudra, une fois encore, prendre comme étant un jeu d'action pour l'apprécier à sa juste valeur...


Les émules

Tout succès s’expose à être plagié, et Resident Evil ne déroge pas à la règle puisque de nombreux éditeurs s’inspireront plus ou moins largement de la série phare de Capcom pour sortir leurs propres jeux. On pourra citer Silent Hill de Konami, qui reprend les bases du gameplay de RE mais mise tout sur l’ambiance en n’octroyant qu’une place minimale à l’action puisque les munitions limitées obligeront le joueur à fuir la plupart du temps. On notera également l’apparition de trois épisodes de Dino Crisis, sortis par Capcom, et reprenant le principe de Resident tout en replaçant les zombies par des dinosaures. Le PC, la PS2 et la X-Box voient également apparaître en 2005 Cold Fear, formidable survival-horror se déroulant sur un baleinier russe (puis sur une plate-forme pétrolière) et disposant d’une ambiance excellente. Le gameplay assez approximatif sera son plus gros point faible (ainsi que sa durée de vie tout simplement minable), même si la gestion du roulis et du tangage sera un plus non négligeable en termes d’immersion. Enfin, comment ne pas parler de la trilogie Project Zero, splendide œuvre vidéo-ludique faisant honneur à son illustre inspirateur tant par son ambiance que par son scénario. Mais l’influence de Resident Evil ne s’arrête pas là et s’étend même jusqu’au cinéma.


Resident Evil fait son cinéma

L’univers créé par Shinji Mikami est, comme précisé au début de ce dossier, fortement inspiré des œuvres cinématographiques de Georges Romero (La nuit des morts vivants en 1970, Zombie en 1983 et le Jour des Morts vivants en 1986). L’engouement des joueurs pour Resident Evil n’est probablement pas étranger à la sortie de nouveaux films du même réalisateur, dont le dernier en date n’est autre que Diary of the Dead (prochainement dans les salles). Mais la saga de Capcom a également donné naissance à trois adaptations cinématographiques de qualités variables. Si le premier épisode est assez médiocre, on enregistrera tout de même un léger mieux dans le second opus avec l’apparition de personnages phares de la saga (Jill Valentine, Carlos Oliveira et le Nemesis) qui contribueront à octroyer une fidélité assez sympathique par rapport aux jeux. Malheureusement, le troisième épisode sorti récemment retombe dans ses travers et s’avérera extrêmement médiocre, malgré quelques éléments intéressants (apparition de Claire Redfield et des corbeaux, ainsi que du Tyran). La boucle est bouclée et malheureusement, les adaptations du jeu sur grand écran n’auront au final que peu d’intérêt. Dommage d’avoir tant bâclé des films qui auraient pu ravir les fans avec un minimum d’efforts de la part des créateurs. La meilleure adaptation reste cependant le film d'animation Resident Evil Degeneration sorti en 2008 directement en DVD. Mettant en scène Leon et Claire luttant pour leur survie, ce long métrage est sans conteste le plus fidèle à la saga horrifique de chez Capcom. Si vous souhaitez plus d'informations sur ce dernier, un article complet est disponible dans la rubrique goodies du site...

Carton plein pour Capcom. Le but avoué de l’éditeur était de se diversifier pour éviter d’être catalogué comme créateur de jeux de baston, et Shinji Mikami a réussi avec brio à relever le défi en rendant la saga des Resident Evil aussi culte que celle des Street Fighter. C’est grâce à cet homme que le grand public a pu s’initier au genre du survival-horror, jusque là réservé à une poignée d’individus. On ne peut qu’en être reconnaissant envers l’éditeur sans qui rien de tout cela n’aurait été possible.

NB : de nombreux tests ont été réalisés sur les jeux de la saga Resident Evil et sont d’ores et déjà présents sur le site. Je vous invite à vous y reporter pour plus de précision en ce qui concerne les différents opus.


Article publié le 09/11/2007

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Les commentaires pour cet article avant le 23 février 2014



Posté par Manuwaza le 08/01/2012

Merci pour ton commentaire.

Je pense que c'est surtout une question de ressenti. En ce qui concerne le scénario, j'ai personnellement trouvé qu'il offrait des perspectives intéressantes mais trop peu exploitées du fait de la faible durée de vie du soft. Peut-être que si la trame avait été tressée sur une dizaine d'heures, la donne aurait été différente.

Concernant la maniabilité, il est vrai que j'ai abordé le soft comme un gun survivor, mais c'est ainsi qu'il a été vendu au public. Pour moi, il représente la première étape, le "cobaye raté" nécessaire pour nous pondre bien des années plus tard RE Dead Aim qui a repris les bases de Survivor, tout en améliorant tout ce qui n'allait pas dans ce dernier.

A noter que le test complet du jeu est présent sur le site. Tu y comprendras peut être mieux mon point de vue, qui y est beaucoup plus détaillé que dans ce court paragraphe du dossier...

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Posté par killer-kill le 06/01/2012

a propos de ce qu'il est dit sur Resident Evil : Survivor (2000)
-je n'approuve pas vraiment ce qu'il y est dit,car ayant fait cette épisode,je peut vous dire que je l'ai grandement apprécié et qu'il ai parfaitement jouable.
en fait,il est plus agréable a faire a la manette qu'au pistolet,faut le prendre comme une sorte de fps ce jeux.
-et beaucoup oublie que cette épisode est doté d'un vrais scénario qui a l'époque,nous en apprenais grandement sur la série,le scénario s'inscrit dans la suite logique de la série et s'y intègre parfaitement.

-par contre sa suite sur ps2 est elle,belle est bien catastrophique.

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Posté par Manuwaza le 13/06/2010

Hop, juste un petit mot pour vous prévenir que j'ai effectué une petite mise à jour sur ce dossier, afin d'y inclure les épisodes sortis depuis sa publication. Bonne lecture :)

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Posté par Manuwaza le 17/02/2010

Merci à toi pour ce commentaire. Effectivement, une petite MAJ ne serait pas du luxe. Je m'en occuperai à l'occasion ;)

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Posté par Link le 17/02/2010

Hello, excellent dossier !
Mais je pense qu'il nécessiterait une petite mise à jour : resident evil 5 et Umbrella chronicles sont sortis sur wii, et un second volet est également sorti sur celle-ci.
Coté cinéma, un excellent film d'animation est sorti bien loin devant les pauvres navets qu'ils nous ont servis....
Je crois que vous n'avais pas parler de la série en roman de S.D. Perry adaptée du jeux video qui est assez bonnes. Il y a aussi la transcription sur papier des films (enfin la qualité de ceux-ci...)
Et puis des rumeurs commencent à courir sur un prochain opus jeu video...

Voilà !

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