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[Rétrovalue]Luigi's Mansion 2


Retour au pays des fantômes


Un article en rapport avec la saga Mario
image d'illustration du dossier: Luigi s Mansion 2, Retour au pays des fantômes

Un article de Manuwaza

A sa sortie, la Gamecube en avait étonné plus d'un par l'absence de tout jeu estampillé Mario au sein de son line up. Les fans de la firme de Kyoto durent se contenter de son peu courageux frère Luigi, propulsé au cœur d'un manoir hanté avec pour mission de débarrasser ce dernier des spectres y sévissant. Luigi's Mansion remporta un franc succès tant grâce à son ambiance qu'avec son gameplay aux antipodes des jeux mettant en scène son plombier de frère. Il faudra toutefois attendre plus de dix ans pour avoir droit à une suite de ses aventures, avec un second opus s'invitant sur la 3DS dans le courant de l'année 2013. Ce nouveau chapitre ravira-t-il les fans ? Réponse à suivre...

Une aventure bien plus longue que la première escarmouche entre fantômes et Luigi

Luigi's Mansion 2 fait donc suite à son prédécesseur en matière de scénario. Après avoir aidé Luigi à débarrasser son manoir des spectres le hantant, le génial professeur Karl Tastroff s'est installé dans la Vallée des Ombres pour étudier les fantômes y vivant. En effet, la Lune Noire présente sur les lieux apaise ces créatures, permettant une cohabitation en toute tranquillité. Toutefois, ce calme prendra fin lorsqu'un Boo brisera l'artefact en cinq morceaux par la suite éparpillés dans autant de manoirs de la vallée. Pris de cours par des spectres devenus agressifs, le professeur aura tout juste le temps de sa barricader dans son laboratoire. Afin de rétablir l'ordre, il pensera tout logiquement à faire appel au plus efficace chasseur de fantômes à sa disposition, j'ai nommé Luigi...

La structure de l'aventure était donc toute trouvée, et c'est sans surprise que vous allez devoir explorer cinq manoirs différents, chacun contenant un fragment de Lune Noire. Contrairement au premier épisode, la progression est désormais scindée en missions comportant chacune un objectif précis à atteindre. Le laboratoire fait office de HUB, à partir duquel le professeur vous expédiera sur les lieux par le biais d'un ingénieux appareil affectueusement baptisé « télépixelisator ». Une fois sur place, vous devrez remplir votre tâche avant de faire le chemin inverse. Très vite, vous réaliserez que le savant a une certaine tendance à faire montre d'un optimisme exacerbé en vous assurant que chaque level sera une partie de plaisir, chose très loin d'être vraie dans la pratique. Les rebondissements sont nombreux, tant et si bien que boucler un stage vous prendra généralement une petite demi-heure. Concrètement, vous aurez systématiquement un marqueur pointant ledit objectif sur votre map, affichée sur la Dual Scream (sorte de DS bidouillée servant également à communiquer avec K Tastroff et se définissant comme la petite sœur de la Game Boy Horror du précédent épisode) mais rejoindre ce dernier ne sera jamais une partie de plaisir.

Une fois les cinq niveaux terminés, vous vous retrouverez opposé à un boss qu'il vous faudra vaincre pour récupérer son fragment de Lune Noire, dans l'optique de passer au manoir suivant. Généralement, ces adversaires demeurent accessibles bien que nécessitant une méthodologie particulière pour être terrassés. Globalement, Luigi's Mansion n'est pas réellement difficile mais comporte divers éléments le rendant bien plus long à terminer que son prédécesseur dont la relative faiblesse de la durée de vie était le principal défaut. Le simple fait de pouvoir explorer cinq manoirs différents est en soi un facteur allant dans ce sens. Chacun d'entre-eux possède une identité lui étant propre et influant directement sur son level design. A titre d'exemple, le premier vous demandera de trouver des solutions pour enflammer d'innombrables toiles d'araignées obstruant divers passages. Le second, quant à lui, mettra fréquemment à contribution vos talents de jardinier en vous faisant arroser des pousses qui se transformeront en plantes faisant office d'escalier, ou en végétaux vous offrant des bonus si vous les faites éclore d'un coup de spectroflash (nous reparlerons de cet accessoire un peu plus loin). Parfois, la coopération avec un Toad sera indispensable afin de boucler un stage. Bref, jamais vous ne ressentirez un quelconque sentiment de redondance et, même si je regrette personnellement le découpage en missions amenuisant quelque peu le sentiment de liberté éprouvé dans Luigi's Mansion premier du nom, son utilité paraît évidente pour éviter de noyer le joueur sous une avalanche de contenu sans la moindre indication sur ce qu'il doit faire. Une fois dans un level, les énigmes s'accumulent et sont généralement plutôt inventives bien que n'offrant jamais un challenge digne d'un point & click de la grande époque.

Le véritable défi provient des tâches annexes, comme la collecte des gemmes ou la capture des Boos. La première citée consiste à ramasser dans chaque manoir un total de treize gemmes savamment dissimulées, tandis que la seconde suppose de débusquer et de capturer le Boo caché dans chacun des stages à terminer. Mieux encore, capturer les cinq Boos d'un manoir vous donnera accès à une mission bonus. Accessible à partir du laboratoire, la chambre forte vous permettra par la suite d'admirer toutes vos trouvailles, des gemmes aux Boos, en passant par chaque fantôme capturé avec en prime une petite description. Cet aspect collection ne manquera pas de littéralement doubler la durée de vie pour les joueurs les plus sensibles à cette approche. De même, tout niveau terminé occasionnera l'apparition d'un écran de score vous attribuant une note en fonction de divers critères comme les points de vie perdus, le temps écoulé ou le nombre de fantômes capturés. Un bon moyen de toucher aussi les fans de scoring qui verront dans le score parfait pour chaque mission un Graal à leur mesure ! Enfin, ce deuxième épisode a pris le parti d'exploiter les capacités réseau de la 3DS en proposant un mode multijoueurs jouable en local ou en ligne. Baptisé « Tour Hantée », celui-ci permet à un maximum de quatre joueurs de coopérer afin de capturer les fantômes, trouver la sortie dans un temps limité, ou tenter de pister un Ectochien n'ayant pas son pareil pour s'échapper. Ces trois modes de jeu sont bien évidemment personnalisables et offrent notamment de paramétrer le nombre d'étages de la tour à terminer... Vous l'aurez compris, Luigi's Mansion 2 corrige avec ce contenu le principal reproche qui avait été adressé à l'encontre de son prédécesseur. De longues heures de jeu en perspective...


Un gameplay dans la droite lignée du précédent volet

Différent par son contenu, ce second volet l'est beaucoup moins par son gameplay qui se présente comme une très légère évolution de ce que nous avions pu découvrir dans le courant de l'année 2001. Loin de son frère Mario n'ayant pas son pareil pour sauter de plate-forme en plate-forme, Luigi est un (anti) héros pataud tant et si bien qu'aucune touche de saut n'a été prévue par les développeurs. Le personnage, dirigé dans des environnements en 3D via le stick de la console, possède comme principal atout l'Ectoblast 5000 qui n'est autre qu'une nouvelle version du modèle 3000 déjà utilisé dans le premier épisode. Pour ceux n'ayant pas encore eu la chance d'incarner Luigi sur Gamecube ou 3DS, sachez qu'il s'agit là d'une sorte d'aspirateur comptant moult fonctionnalités destinées à capturer les fantômes. Capable bien évidemment d'aspirer, il comporte également une lampe torche ainsi qu'un accessoire nommé Révéloscope. Derrière ce nom barbare se cache un faisceau permettant de révéler des éléments invisibles pouvant être des items cachés, mais aussi des portes ou ponts rendant son utilisation cruciale pour la progression. De même, c'est via cet atout que vous pourrez dénicher les Boos n'apparaissant qu'à son contact, ou traquer les Ectochiens en suivant leurs traces visibles sur le sol lors de son utilisation. Attention toutefois, car un usage prolongé provoquera une surchauffe représentée par une petite jauge située en haut à droite de l'écran. Impossible, donc, de le garder activé en permanence. Notons qu'il est possible d'orienter les différents accessoires vers le haut ou le bas, respectivement en utilisant les touches X et B. A ce titre, il est regrettable que les développeurs n'aient pas pensé à une compatibilité optionnelle du jeu avec le Circle Pad Pro (accessoire pourtant sorti en 2011, et ajoutant un second stick à la console) qui aurait grandement amélioré l'expérience de jeu.Un constat d'autant plus évident que la touche X a également pour fonction de déclencher les interactions avec les éléments du décor. Il ne sera ainsi pas rare que vous preniez par inadvertance un ascenseur, en souhaitant simplement viser une cible située en hauteur...

Dans chaque pièce comportant des fantômes, le schéma est toujours le même. Dès l'entrée de Luigi, des grilles obstruent les issues, celles-ci ne disparaissant qu'une fois tous les adversaires vaincus. Pour cela, la première étape est de repérer leur position approximative, puis d’émettre un flash de lumière -le Spectroflash- en utilisant la lampe torche via un appui sur la touche A. Le joueur doit alors s'approcher de l'ennemi momentanément paralysé, puis déclencher son aspirateur en maintenant pressée la gâchette R. Apparaît alors un chiffre correspondant à la résistance du fantôme et donc plus ou moins élevé selon l'adversaire affronté. Pour le faire baisser, il est nécessaire d'actionner le stick dans la direction opposée à celle de l'ennemi. Au fil de cette bataille évoquant celle d'un pêcheur contre sa proie aquatique, une jauge se remplit et permet, une fois pleine, de presser A pour envoyer une décharge électrique faisant perdre quelques points supplémentaires à la cible. Ladite jauge, des plus limitées en début d'aventure, sera par la suite étendue sur deux puis trois niveaux au fil des améliorations de l'Ectoblast (mais nous y reviendrons). Plus vous la laisserez se remplir avant de l'activer, plus la récompense sera grande une fois l'adversaire vaincu. Dans la théorie, tout cela paraît bien simple. Dans la pratique, c'est loin d'être le cas ! Sachez tout d'abord que vous n'aurez que très rarement l'occasion de vous livrer à un honorable duel à un contre un. Opposé à plusieurs adversaires, les difficultés s'accumulent. Si vous en « ferrez » un seul à la fois, ses congénères auront tout loisir de vous frapper tandis que vous lutterez pour aspirer leur collègue. En piéger plusieurs simultanément (dans une limite de trois) grâce au faisceau élargi de la lampe apparaît donc comme la meilleure solution, mais les cibles n'auront alors pas leur pareil pour partir en tous sens, rendant très difficile l'orientation correcte du stick. Dans ce cas de figure, il ne sera par conséquent pas rare d'en laisser échapper la quasi totalité... De même, tous les fantômes ne sont pas identiques et se distinguent non seulement par leur résistance, mais aussi par leur schéma d'attaque. Certains porteront des lunettes de soleil les rendant insensibles à la lampe torche, tandis que d'autres se protégeront derrière des pelles vous obligeant à esquiver leurs assauts avant de contre attaquer.

Mais l'Ectoblast n'a pas pour seule vocation la capture d'ennemis spectraux. Tout comme son grand frère, Luigi's Mansion 2 repose sur un moteur physique extrêmement efficace permettant d'aspirer de nombreux éléments du décor ou d'actionner des mécanismes. Chaque pièce visitée vous incite fortement à tenter d'aspirer une tenture pour révéler un quelconque bonus, ou bien souffler de l'air sur un ventilateur afin d'ouvrir une porte... Vous vous surprendrez à perdre un temps considérable dans chaque salle, à la recherche de tous les secrets qu'elle peut contenir, à commencer par l'argent. En effet, les environnements fourmillent de pièces, lingots et autres billets verts qu'il conviendra de ramasser afin de faire grimper quelques niveaux à l'Ectoblast qui se verra alors boosté en puissance. Chaque composante de cet accessoire bénéficiera donc de diverses améliorations, permettant par exemple d'utiliser le Révéloscope pendant un laps de temps plus important.

Pour terminer ce point sur le gameplay du soft, sachez que celui-ci vous octroie un total de cent points de vie pour terminer le niveau, total pouvant descendre rapidement en combat. Toutefois, des cœurs récupérables au sein des stages auront pour effet de remplir cette réserve, tout comme les os dorés eux-aussi ramassables à raison d'un par level et offrant un continue en cas de coup dur. Une fois la réserve de vie à zéro, aucun checkpoint ne viendra vous sauver et vous devrez recommencer le niveau depuis son début.


Une bien belle exploitation des capacités techniques du support

Nous l'avons vu, les deux épisodes de cette saga se montrent très proches l'un de l'autre en matière de gameplay. Un constat qui s'applique également à la réalisation de l'ensemble. Sur un plan purement technique, ce second épisode s'avère à la hauteur de ce que nous pouvions voir sur Gamecube, à l'exception d'un effet d'escalier un peu plus marqué (surtout lors des cinématiques occasionnant des gros plans) mais néanmoins amoindri par la taille plus réduite de l'écran. Nous avons déjà évoqué la qualité du moteur physique un peu plus haut, et ses atouts visuels sont tout aussi évidents avec une modélisation de qualité tant pour les personnages (humains ou spectraux) que pour les décors. Concernant ces derniers, le fait d'explorer différents lieux permet de varier l'identité visuelle du soft en fonction de la thématique du niveau, et c'est donc tout logiquement que les environnements à découvrir sont moins homogènes que dans l'épisode Gamecube (seul le premier manoir se rapproche de cette expérience). Toutefois, et malgré cette légère perte d'une patte visuelle qui représentait le principal atout de ce dernier, Luigi's Mansion 2 n'en est pas moins doté de cette même atmosphère légère devant énormément aux différents protagonistes ! Les fantômes, à chacune de leurs apparitions, se distinguent par diverses grimaces et attitudes leur octroyant un capital sympathie pourtant en opposition directe avec leur nature. Le professeur Karl Tastroff, savant totalement décalé, semble prendre un malin plaisir à tourmenter notre pauvre Luigi qui peine systématiquement à rassembler une dose de courage suffisante pour mener à bien sa mission. Cette poltronnerie omniprésente du héros est d'ailleurs la pierre angulaire de tout l'humour du soft ! A peine arrivé dans un niveau, vous verrez le bougre trembler de tout son être, promenant non sans appréhension sa lampe aux alentours avec une expression faciale de pure terreur. Rassuré par l'absence de tout fantôme sur les lieux, il sursautera systématiquement au moindre bruit, allant même jusqu'à interrompre sa pose héroïque en fin de niveau pour bondir de peur en voyant apparaître le panneau de score. Une porte qui claque, une souris sortant d'un trou... Tout sera prétexte à effrayer notre pauvre pleutre qui fredonnera la musique pour se donner du courage.

Puisque nous abordons le sujet, la bande son s'avère tout aussi réussie que ce soit au niveau des musiques alliant avec brio le glauque et le guilleret, ou des quelques répliques de Luigi arrivant toujours fort à propos et augmentant l'attachement éprouvé par le joueur envers le personnage. Chaque bruitage, son, ou voix arrive toujours à pic pour renforcer une atmosphère en tout point magnifique et incroyablement prenante. Sachez enfin que la 3D stéréoscopique octroie à l'ensemble une profondeur de champ bluffante, même si j'avoue avoir parfois été gêné par cette fonctionnalité avec une certaine sensation de flou sur les bords de l'écran. Le gyroscope est lui aussi mis à contribution dans certaines séquences, notamment pour conserver son équilibre sur des poutres. Dans la majorité des cas, cette fonctionnalité peut cependant être remplacée par une utilisation classique du stick...

Conclusion

Pour tous les fans de Luigi's Mansion, ce second épisode est un incontournable puisqu'il se place dans la continuité directe du premier volet, tant au niveau du gameplay qu'en termes d'ambiance. Mais au delà de ça, ce sont tous les joueurs ayant grandi avec Nintendo qui retrouveront dans Luigi's Mansion 2 la naïveté, l'humour, l'inventivité et plus généralement l'inimitable patte de la firme de Kyoto et de son génial employé Shigeru Miyamoto. Difficile dans ces conditions de rester insensible à cette plongée dans le côté obscur du Royaume Champignon...




Article publié le 01/08/2015

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