Interview Game Culture Collection

Un article de Tanuki

Suite à la sortie de l’ouvrage Game Culture Collection, Autopsie du survival-horreur, que je vous présentais il y a peu, j’ai demandé aux auteurs de ce dernier s’ils voulaient bien participer à une petite interview. Chose qu’ils ont acceptée avec une grande gentillesse. Ce sont donc quelques questions réponses sur le pourquoi et surtout le comment que vous allez découvrir ci-dessous (avec en prime une petite révélation !). Bonne lecture!

Oldiesrising (O) :Bonjour. Pouvez-vous présenter votre équipe à nos lecteurs ?

La rédaction de Game Culture Collection (Rédac): Bonjour à toutes et à tous, l'équipe se compose d'un noyau dur de deux personnes : Olivier qui s'occupe de la ligne éditoriale et Karim s'affaire à trouver le financement de la publication. Nous participons tous les deux à la rédaction du magazine. 5 autres rédacteurs viennent se greffer suivant les besoins.


(O) : Vous venez donc de lancer un nouveau magazine sur le marché. Au vu de la publicité que vous en faites ce sera une collection luxueuse. Comment vous est venue l’idée d’une telle collection voire même l’idée de vous lancer sur la voie des ouvrages papier ?

Rédac: Au départ, nous avions lancé en 2004 un magazine réalisé entièrement en flash. Le succès au rendez-vous, beaucoup de lecteurs nous demandaient une édition papier. Après plusieurs mois de réflexion, nous avons pris la décision de nous lancer dans cette aventure sans connaître véritablement le métier. Le challenge était très relevé pour des spécialistes du web n'ayant aucune connaissance des exigences du support papier. Karim, le directeur artistique, a un goût prononcé pour l'esthétique. En balayant un peu la manière dont la presse traite ce média, nous nous sommes dits que l'on pouvait exploiter ce créneau.


(O) : Le prix de l’ouvrage ne vous semble t-il par être un frein à sa diffusion ? Il s’agit certes d’un article de qualité mais les français donnent l’impression d’être frileux quand on aborde la question du porte-monnaie.

Rédac: La crise est passée par là. Mais l'idée de proposer un magazine au rabais avec une maquette simpliste sur du papier recyclé ne nous tentait pas du tout. Avec notre publication, le lecteur sait qu'il tient dans ses mains un produit à forte valeur ajoutée qu'aucune autre publication sur le marché n'est en mesure de proposer pour le moment.


(O) : Concernant le format, les pix’n love vous ont-ils parus être un bon exemple ? Les dimensions de votre ouvrage s’en rapprochent en effet. Une volonté d’être rangé dans les mêmes bibliothèques ?

Rédac: Notre format s'inscrit dans des exigences de confort de lecture qui touche l'ensemble de la presse magazine. Peu importe l'endroit où vous rangez votre magazine, pourvu qu'il ne prenne pas la poussière !
:-)


(O) : Parlons un peu maquette. Combien de temps cela vous a-t-il pris avant d’en être satisfaits ? J’imagine que les retouches ont été nombreuses pour parvenir à un résultat typé « Artbook ».

Rédac: 6 mois de travail. Karim et ses partenaires ont recommencé jusqu'à trois fois la maquette de certains textes. C'est un éternel insatisfait, perfectionniste et très professionnel dans son approche. Il souhaite maintenant explorer d'autres ressources du papier afin de proposer un magazine toujours plus en phase avec son idée du magazine haut de gamme. Vous devriez en voir la concrétisation dès notre second hors-série.


(O) : Puisqu’on parle de « Artbook », votre volonté première était-elle d’égaler certains ouvrages Japonais ou plutôt des livres d’art traditionnels (sur les thèmes de la peinture notamment puisque vos planches de démonstration laissent passer cette impression et l’idée d’une espèce de courant « pop ») ?

Rédac: Notre volonté a surtout été de recréer l'atmosphère que dégage un jeu, un personnage. Pour nous, l'ambiance est indissociable du texte. Ignorer cela c'est exposer un texte sans âme visuelle. Les images ne font pas tout, il faut que quelque chose de très personnel se dégage
de l'expérience vécue par le rédacteur.


(O) : Niveau contenu, combien de personnes ont finalement participé à la version finale et comment se sont établies les choix éditoriaux ? Doit-on imaginer une salle de réunion où chacun y va de ses suggestions incessantes ?

Rédac: 6/7 personnes ont participé à la rédaction du magazine. Le télétravail nous a été d'un grand secours, puisque l'équipe est éclatée dans toute la France. Mais nous nous sommes vus physiquement plusieurs fois dans l'année afin de mettre au point les derniers détails.


(O) : L’avenir nous réserve t-il des changements concernant le nombre de pages et les dimensions, notamment en fonction des sujets ou le format est-il définitif ?

Rédac: Pas de format définitif. Notre prochain numéro sera d'ailleurs différent dans ses dimensions. Et oui, la seconde publication traitera de la guerre des consoles que les trois constructeurs se sont livrée entre 1994 et 2000. La densité de textes à notre disposition est importante par conséquent la pagination sera plus élevée avec un prix modéré, sans toutefois lorgner sur la qualité de nos ouvrages.


(O) : Vous annoncez directement la couleur en mettant en avant votre rencontre avec Darkworks. Cela a-t-il été simple d’obtenir une rencontre ? On imagine les embûches en tant que nouvel éditeur sur le marché !

Rédac: notre rencontre s'est déroulée le plus simplement du monde. Le responsable de Darkworks s'est montré d'une grande disponibilité. Et nous le remercions chaleureusement d'ailleurs. Dans notre prochain numéro, nous avons été voir des développeurs qui ont à l'époque travaillé sur consoles 32/64 bits. Cela n'a pas été facile de les retrouver mais nous avons été ravis du résultat.


(O) : Soyons optimistes et parlons de votre avenir ! Vous annoncez votre prochain numéro dès la fin de celui en cours. Doit-on en comprendre que vos ouvrages sont déjà prêts pour la suite ? Plus terre à terre : prévoyez vous une publication en d’autres langues si les résultats sont bons chez nous et éventuellement endosserez-vous le rôle d’éditeur comme l’ont fait vos concurrents des éditions Pix’n love ?

Rédac: Oui, nous aurons systématiquement un numéro d'avance. Le temps passe très vite entre deux numéros. Non, nous restons franco-français nous ne souhaitons pas nous éparpiller. Notre positionnement est haut de gamme, nous acceptons toute offre qui s'inscrit dans cette catégorie.


(O) : Dernière question, forcément embarrassante : avez-vous des secrets à nous livrer ? Des imprévus peut-être ?

Rédac: Des secrets à livrer ? Pas vraiment. Un imprévu oui et de taille! Le magazine devait être lancé en septembre mais notre imprimeur a fait faillite entretemps. On a failli rester sur le carreau. Karim s'est démené comme un diable pour nous sortir de cette impasse. On a eu très chaud ! :-))

Merci pour toutes ces infos, nous vous souhaitons de réussir et de nous offrir pendant longtemps des ouvrages de qualité.

Article publié le 01/01/2011