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High Scores et Gamers


Les chiffres, on leur fait dire ce qu'on veut


image d'illustration du dossier: High Scores et Gamers, Les chiffres, on leur fait dire ce qu'on veut

Un article de Jonat

Contrairement à ce que suggère mon titre, il ne sera pas ici question des ventes d'un titre ou d'une console en particulier. Non, nous allons traiter ici une des plus vieilles obsessions du gamer : la conquête du meilleur "high-score" et de la reconnaissance de ses pairs...

Le mythe vidéoludique du meilleur high-score, chaque joueur a rêvé au moins une fois dans sa vie de s'en approcher. Un peu comme la Triforce de Zelda, le pouvoir des Dieux en moins, vous voyez ? Mais pourquoi diable vouloir à tout prix ce score, après tout ce ne sont là que des chiffres modélisés par des pixels et précédés en général par trois lettres. Un truc inutile en somme. Ou pas. Pour en expliquer l'intérêt je dois faire un petit rappel historique. Je vous prie d'être un minimum attentif, certains passages étant dignes d'un cours de sciences naturelles.

Le "high-score" est né dans les salles d'arcade, ces salles hélas aujourd'hui disparues en France. Elles abritaient bon nombre de machines, et faisaient le bonheur d'ados armés d'un baladeur à K7, d'un soda et de leurs économies. Je pense que l'on peut parler de préhistoire du jeu-vidéo. Or, il se trouve voyez-vous que bon nombre de joueurs sont passés dans ces salles, et très vite une idée leur est venu : laisser une trace. Prouver aux autres leurs exploits. Ainsi, quand un joueur laissait derrière lui sur une borne un high-score, suivis de ses initiales alors là mes amis...c'était la gloire. Si ce n'est pas les peintures rupestres, les high-scores ont inscrit dans nos gênes de joueur une volonté de montrer au monde nos exploits.

Mais en parlant d'ADN, si l'on compare le joueur à une espèce animale comme une autre, on admet de ce fait la transmission d'un patrimoine génétique d'une génération de gamers à une autre. De ce fait, si l'homme préhistorique du joueur est le joueur d'arcade des années 80, tous les joueurs d'aujourd'hui ayant évolué à partir de ce spécimen doivent avoir en partie ses qualités. Et oui, c'est en effet le cas. Vous me suivez jusque là ?

Prenons un cas concret. S'il y a presque 30 ans, faire un million de points prouvait au monde notre valeur, c'est encore le cas de nos jours mais sous une forme plus évoluée. Les points se sont vus remplacés par des rangs, ou par des tonnes d'objets secondaires à posséder (emblèmes, succès,etc ...). Certes ils sont inutiles, mais tels des tatouages de guerrier ils prouvent notre force ! Et là j'entends déjà "c'est vrai pour les hardcore gamers, mais pour les casuals ?".

Figurez-vous que, comme nous possédons les mêmes ancêtres, les casuals courent également après les high-score. Certes moins souvent, mais leur instinct est encore présent. Je prends l'exemple de Cooking Mama sur DS, qui est un bon exemple de jeu tendance casual. Pourtant, n'y retrouve-t-on pas un système de médailles évaluant nos performances ? Certes, cuire un steak à la perfection est bien moins excitant que tuer un dragon à trois têtes, mais il représente un certain défi qui a la qualité de pouvoir être réalisé en vrai ! En voilà une raison de donner le meilleur de nous-mêmes et d'exploser le score ! Même si le contexte est différent (on ne tue pas des vagues d'ennemis mais on cuisine), l'idée de base est bien là.

Finalement, que l'on soit "hardcore gamer" ou "casual gamer", nous avons tous évolués à partir du même ancêtre trainant dans les salles d'arcade, donc nous sommes un peu pareil. Une même espèce, mais qui a évolué différemment selon ses besoins. D'un côté des joueurs capables de passer des centaines d'heures sur un titre, de l'autre des joueurs voulant un plaisir immédiat sans prise de tête. Une théorie de l'évolution à la Darwin sur nous autres les gamers...?

Même si l'idée se veut farfelue, avouez qu'elle n'est pas totalement dénuée d'un certain sens. Les développeurs l'ont bien compris, d'où la dualisation du marché des jeux avec d'un côté les casuals et de l'autre les gamers, tous deux ayant le même besoin de reconnaissance. Mais une des questions sous-jacente est : Obtenir un « high-score » représente-il le même challenge qu'il y a trente ans ? En prenant en compte l'évolution technologique concernant les jeux mais surtout les manettes et la jouabilité, il est clair que non. Sur ce bon vieux Atari 2600, vous n'aviez qu'un stick noir accompagné d'un unique bouton rouge pour affronter les monstres de Space Invaders et décrocher la récompense. Ajoutez à cela une difficulté digne de l'Enfer et un nombre très limité de vies pour avoir un aperçu du challenge. Aujourd'hui, les manettes et la jouabilité sont pensées pour être accessibles au plus grand nombre, ce qui diminue la valeur d'un « high-score ». N'importe qui, pour simplifier, pour peu qu'il soit persévérant, peut en obtenir un. De là à dire que les jeux sont plus faciles de nos jours il n'y a qu'un pas, que je ne franchirai pas pour éviter le hors-sujet.

Pour conclure cet article, je dirai que la quête du « high-score » n'a plus le même sens de nos jours. Jadis réservé à un public de gamers avertis, elle est de nos jours accessible à tous sous différentes formes (cuisine et non plus destruction d'alien entre autres). Mais bon, du moment que l'on prend son pied en jouant aux jeux c'est bien le principal, après tout ce n'est qu'un jeu !

Article publié le 30/04/2010

Les commentaires pour cet article avant le 23 février 2014



Posté par Tanuki le 08/05/2010

On est vraiment souvent pareil toi et moi ^_^
le high-score ne m'a jamais fait beaucoup d'effet, je préfère terminer le jeu du mieux possible. Dès la génération Nes le High-score n'était plus une priorité tanukienne.

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Posté par SLAINE le 08/05/2010

Alors moi je risque d'en étonner beaucoup mais je n'ai jamais été à la course au high score, sauf pour les flippers. Sur console ou arcade, mon seul plaisir était de finir le jeu et de trouver tous les objets, ou le finir sans perdre de vie, etc... Certes cela peut s'apparanter à du high score mais ce n'était pas le but final. C'était surtout dire à un gars qui n'arrivait pas à finir un jeu: "eh t'as vu, je l'ai fini sans perdre un crédit, ou sans perdre une vie". Là c'était la classe !!! :D
Bon biensûr au temps des atari 2600, c'était plus le score qui comptait vu que la plupart des jeux n'avaient pas de "vrais" fins. Mais dès les 8 bits, j'ai vite oublié le syndrôme high score, même pour les shoots....

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Posté par Tanuki le 01/05/2010

tiens, c'est pas mal ça! dorénavant j'inclurai chaque fois mon nom dans les images ^_^

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Posté par Conreik le 30/04/2010

Ah !!! Bordel ! J'ai lu Tanuki dans les highscore et voila !
Merci Jonat !

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Posté par Tanuki le 30/04/2010

^_^ si tu veux du dossier tanukien va donc lire le dossier pv-1000 ;)
C'est limite si bientôt on va pas se concurrencer!!


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Posté par Manuwaza le 30/04/2010

C'est un dossier de Jonat, Tanuki n'a pas le monopole des réflexions philosophiques ;)

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Posté par Conreik le 30/04/2010

C'est un peu pour ça qu'on aime les oldies, faire du score sur du bon vieux jeu bien difficile !
Aujourd'hui on a la satisfaction d'avoir fini un jeu en extrême mais comme dit, un peu de persévérance et c'est bon !

Bon dossier Tanuki !

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Posté par Manuwaza le 30/04/2010

Un dossier que j'ai bien aimé, qui expose un point de vue avec des arguments justifiés. C'est intéressant, et ça change du reste. bien bien tout ça :)

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