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[Rétrovalue]Batman Arkham Asylum


Incursion dans l'univers du chevalier noir


Un article en rapport avec la saga Batman
image d'illustration du dossier: Batman Arkham Asylum, Incursion dans l'univers du chevalier noir

Un article de Manuwaza

Difficile de trouver une franchise plus populaire que Batman dans la multitude de comics à avoir vu le jour. Depuis sa première apparition à l'aube des années 40, le héros de DC Comics s'est inscrit au fil des ans comme l'un des personnages les plus vendeurs des vingtième et vingt-et-unième siècles. Outre les bandes dessinées, ce sont également des films, séries TV, dessins animés, et de multiples produits dérivés qui virent le jour, la plus récente adaptation étant l'excellente trilogie cinématographique de Chistopher Nolan.

Bien évidemment, le jeu vidéo eut lui aussi droit à sa part du gâteau. Pourtant, la plupart des œuvres vidéoludiques mettant en scène le chevalier noir ont toujours été directement tirées d'autres œuvres culturelles, très peu offrant une histoire inédite. Dans le courant de l'année 2009, le tout jeune studio Rocksteady se lança dans un projet d'envergure visant à offrir aux joueurs une aventure au sein d'un des lieux les plus emblématiques de la mythologie Batman, à savoir l'asile d'Arkham. Pari réussi ? Assurément ! Mais ce chapitre de la vie de Bruce Wayne est-il pour autant à même de satisfaire les rétrogamers ? Réponse à suivre...


La dernière lubie du Joker...

Comme cela a déjà été mentionné en introduction, le soft qui nous intéresse aujourd'hui a pour particularité d'offrir un scénario inédit. Encore fallait-il que celui-ci soit à la hauteur, et surtout fidèle au background de la chauve-souris. Attardons-nous donc quelques lignes durant sur cette trame. L'aventure s'ouvre alors que Batman vient de capturer le Joker qui tentait de s'en prendre au maire de Gotham City. Afin d'éviter tout imprévu, le justicier a décidé d'accompagner lui-même son meilleur ennemi à l'asile d'Arkham. Parallèlement à ces événements, un incendie s'est, il y a quelque temps, déclenché dans le pénitencier de Blackgate, obligeant la direction à transférer temporairement de nombreux criminels -dont beaucoup appartenaient à la bande du Joker- à Arkham. Malgré les circonstances plutôt favorables, Batman demeure inquiet de la facilité avec laquelle il est parvenu à appréhender le Joker. Les événements vont lui donner raison, et tordre le cou à la théorie voulant que l'incendie de Blackgate était une coïncidence. Soudain, l'intervention d'Harley Quinn permet au criminel de s'échapper avec l'aide d'un garde corrompu, son premier acte une fois libre étant de libérer tous les patients préalablement enfermés. Il s'avérera par la suite que tous ces événements avaient été orchestrés de longue date par le Joker, afin de prendre possession de l’île d'Arkham et de récupérer auprès d'un médecin y officiant la formule d'un mystérieux sérum capable de transformer un humain normal en un redoutable mutant. Par ce biais, le clownesque malfaiteur espère ainsi se créer une armée qui pourra mettre tout Gotham à feu et à sang. La police étant bloquée par la menace de bombes placées dans la ville, c'est à Batman qu'incombera la tâche de secourir le personnel de l’hôpital, et accessoirement de déjouer les plans machiavéliques du criminel...


Du fan service à profusion!

Autant vous l'avouer de suite, je ne suis aucunement un aficionado des comics. J'ai néanmoins toujours apprécié l'univers mis en scène dans le bébé de Bob Kane, au travers d’œuvres aussi diverses que la série animée de 1992, ou que les différents films allant du meilleur au pire. En me basant sur cette connaissance relativement limitée de l'univers, je ne peux que constater qu'Arkham Asylum s'inscrit parfaitement au sein de ce dernier sans aucune fausse note. Rien d'étonnant à cela lorsque l'on sait que Rocksteady a fait appel à Paul Dini en tant que scénariste, ce dernier ayant déjà assumé le même rôle dans le dessin animé de 1992 susmentionné.

Au fil des minutes, vous prendrez d'ailleurs conscience que la relation avec ce dernier ne s'arrête pas là, et s'insinue largement dans la bande son du soft. Passons rapidement sur les musiques d'excellente qualité évoquant largement la trilogie de Christopher Nolan, pour nous attarder sur le formidable doublage de la version française. De nombreux comédiens présents dans l'anime ont en effet repris leur rôle au sein du titre, à commencer par Pierre Hatet qui n'est autre que l'inoubliable voix de Doc Brown dans Retour vers le Futur, et qui campe ici le Joker. S'y ajoutent Jean Claude Sachot (commissaire Gordon) ou encore Vincent Violette (L’Épouvantail)... Ceci peut sembler relever du détail aux plus jeunes d'entre-vous, mais pouvoir entendre ces timbres de voix irrémédiablement associés aux aventures du justicier pour tous les trentenaires dont l'enfance fut bercée par ce magnifique dessin animé apporte une grosse dose d'immersion supplémentaire. Petite déception, on aurait apprécié que Richard Darbois -doubleur officiel d'Harrison Ford- prête sa voix à notre héros masqué, lui dont le timbre grave offrait à celui-ci un énorme surplus de charisme. C'est pourtant Adrien Antoine, la voix francophone « officielle » de Batman depuis les années 2000, qui est ici à l'honneur pour un résultat qui n'en est pas moins excellent. Notons enfin la présence de Martial Le Minoux qui, avant de doubler l'Homme Mystère dans AA, prêta sa voix à Cortex, l'antagoniste principal de Crash Bandicoot. Vous l'aurez compris, le soft de Rocksteady profite d'un doublage de tout premier ordre, qui rappellera de bien bons souvenirs aux fans du chevalier noir et plus largement aux joueurs des années 90...

Pour finir sur cette fibre nostalgique et sur le fan service indéniablement présent, sachez que vous ferez de nombreuses rencontres au sein de l'asile d'Arkham, dont certaines personnalités parmi les plus cultes de l'univers Batman. Outre le Joker et son âme damnée Harley Quinn, vous croiserez également Bane, Poison Ivy, Killer Croc, ainsi que l’Épouvantail qui vous emportera par trois fois dans des cauchemars dignes d'un Silent Hill. En termes de boss, vous aurez donc largement de quoi vous occuper et croiserez même quelques références savamment dissimulées envers certains grands absents comme Ra's al Ghul et Gueule d'Argile. Bref, les développeurs ont réussi leur pari, à savoir immerger le joueur sans ménagement dans l'univers sombre du chevalier noir, bloqué dans une île d'Arkham offrant une atmosphère extraordinaire.


Techniquement impressionnant

Celle-ci doit d'ailleurs beaucoup à une réalisation technique, certes de tout premier ordre, mais avant tout placée au service de l'ambiance ! Systématiquement glauques, les environnements intérieurs sont un véritable modèle du genre et bénéficient d'une patte artistique parvenant adroitement à s'émanciper des précédentes œuvres basées sur ce même univers, tout en y restant malgré tout fidèles. Les développeurs sont également parvenus à éviter toute sensation de redondance en ne limitant pas le joueur au seul asile d'Arkham, mais en lui permettant de visiter l'intégralité de l’île éponyme. Extérieurs baignés sous la lueur blafarde de la lune, jardins botaniques verdoyants, tunnels inquiétants, manoir majestueux... Jamais vous n'aurez le sentiment de voir un décor se répéter encore et encore. Le tout s'avère d'ailleurs très au point sur le plan purement technique, se basant sur un solide Unreal Engine offrant un rendu 3D d'une grande finesse et une fluidité exemplaire. Le design des personnages (et particulièrement des boss, tout simplement magnifiques) n'est pas en reste, et même si certains d'entre-eux ont largement été revisités, s'impose rapidement le sentiment que cela n'a été fait qu'à bon escient afin, là encore, de rester fidèle à l’œuvre d'origine tout en s'en éloignant suffisamment pour qu'aucun joueur ne puisse accuser quiconque d'une paresse mal placée. A noter enfin que la tenue de notre bodybuildé chevalier noir se détériorera au fil de la progression, et des agressions...


Prendre le joueur par la main...

Une autre grande force d'Arkham Asylum, c'est certainement sa mise en scène extrêmement soignée. Pendant la petite quinzaine d'heures que demandera l'aventure principale pour être bouclée, vous aurez perpétuellement le sentiment d'être devant un film, avec des cut-scenes judicieusement placées afin de donner du punch à l'ensemble ou des dialogues souvent inoubliables avec un Joker plus déjanté que jamais. Toute l'histoire se déroule sans temps mort aucun, ne laissant au joueur aucune possibilité de se perdre en cours de route. Et c'est bien ce dirigisme que le joueur adepte de Metroid ou Castlevania ne pourra que déplorer. Sachez le, votre serviteur est doté d'un déplorable sens de l'orientation. Et pourtant, jamais je en suis parvenu à me perdre dans les méandres de l'asile d'Arkham, tour à tour guidé par une succession de portes verrouillées, des indices récoltés sur le sol (parfois même des flèches montrant la direction à suivre, véridique!), ou tout simplement un marqueur placé sur la carte -accessible à tout moment dans le menu- et ne laissant aucune place à l'incertitude. Dirigiste, le titre de Rocksteady l'est assurément. Il n'en compte cependant pas moins moult bonus qui ne pourront être récoltés qu'en fouillant les zones avec la plus grande application. Ainsi pourrez vous, par exemple, résoudre les énigmes d'Edward Nigma et récupérer tous ses trophées, récolter toutes les biographies et figurines des personnages, ou bien ramasser et écouter les bandes enregistrées des séances de thérapie des plus dangereux patients admis en ces lieux. De même, des « esprits d'Arkham » seront dissimulés à des endroits précis, et vous permettront d'en apprendre plus sur la genèse des lieux de la bouche même de son créateur. Dresser une liste complète des bonus à récupérer serait fastidieux à la fois pour le rédacteur et son lecteur, mais retenez que le titre contentera à la fois le joueur souhaitant vivre une aventure courte mais intense, et celui souhaitant rentabiliser au maximum son achat en passant de longues heures dans l'univers de son héros favori...

Pour être complet sur le plan du contenu, vous pourrez accéder à partir du menu à une grosse quinzaine de défis indépendants de l'histoire principale. Ceux-ci se diviseront en deux types distincts. Dans le premier, vous vous retrouverez au sein d'une arène de dimensions réduites et devrez affronter quatre vagues d'ennemis, chacune étant plus conséquente que la précédente. Au terme de l'épreuve, un score vous sera attribué en fonction de vos prouesses au combat, déterminant ainsi votre position au sein d'un classement mondial des joueurs. Le second type de défi vous placera au sein d'une zone de jeu un peu plus grande, dans laquelle vous devrez éliminer des adversaires armés de mitraillettes. Ici, le but sera de les occire discrètement dans des séquences d'infiltration dont nous reparlerons d'ici quelques lignes. Point de score dans ce mode de jeu, mais un chronomètre remplissant le même office : plus vous mettrez tous les truands hors d'état de nuire rapidement, plus vous grimperez dans le classement mondial. Tout ce contenu contribue, pour le joueur désireux de porter le pourcentage de progression affiché dans le menu principal à son maximum, à propulser la durée de vie du titre assez haut.


Un gameplay jouissif mais néanmoins limité

Pour finir, attardons-nous sur le système de jeu ici mis en scène. Vous contrôlez Batman dans une vue à la troisième personne des plus classiques, en usant des deux sticks respectivement pour mouvoir le personnage, et déplacer la caméra. La touche A est destinée à la course et au saut (celui-ci se déclenchant automatiquement à l'approche d'un rebord, et pouvant en maintenant le bouton pressé permettre à Batman de planer en utilisant sa cape), mais aussi à interagir avec l'environnement, lesdites interactions pouvant aller de la simple montée sur une plate-forme située un peu plus haut, au retrait de la grille d'une bouche d'aération. Afin de pénétrer dans cette dernière, un accroupissement rendu possible par une pression sur RT sera indispensable.

Batou, comme aime le surnommer affectueusement le Joker, ne serait pas lui-même sans la pléthore de gadgets lui donnant un avantage décisif sur les hordes de malfrats plus ou moins sains d'esprit peuplant l'asile. Rassurez-vous, rien n'a été omis par les développeurs sur ce plan : batarang, bat-grappin, gel explosif, tyrolienne sont tous au rendez-vous, chacun pouvant avoir plusieurs utilités. A titre d'exemple, le grappin abandonnera fréquemment son utilisation première visant à rejoindre des lieux autrement inaccessibles, pour se transformer en arme et attirer les ennemis à soi. Pour sélectionner un gadget, rien de plus simple puisqu'il suffira d'avoir recours à la croix directionnelle, tandis que son utilisation s'appuiera dans la majeure partie des cas sur les boutons/gâchettes de tranche. Notons également la présence d'un scanner activable par une pression sur LB, et permettant de détecter plus facilement les éléments du décor offrant une interaction, tout en donnant des indications sur les adversaires présents (état de stress, armes...) et ce même à travers les murs. D'ailleurs, ce même scanner sera utilisé à des moments précis pour rechercher des indices sur certaines scènes de crime, puis pour ensuite suivre la piste du coupable afin de trouver son chemin dans les dédales de couloirs de l'asile. Enfin, il sera souvent nécessaire de faire appel à ses talents de piratage informatique en utilisant un mini-terminal pour ouvrir des portes de sécurité verrouillées au travers d'un mini-jeu nécessitant de trouver la bonne ondulation en manipulant les deux sticks.

Il est de notoriété publique que le chevalier noir est un redoutable adversaire au corps à corps, et ce n'est pas Arkham Asylum qui viendra remettre cela en cause. Le joueur ne sera que très rarement opposé à un seul adversaire, les développeurs ayant privilégié les combats contre plusieurs ennemis, et donnant parfois naissance à de véritables mêlées à un contre dix ! Afin de garantir une certaine lisibilité et un véritable plaisir de jeu, le soft se base sur un système de combat simple principalement basé sur deux touches. A chaque fois qu'un adversaire préparera une attaque, un sigle apparaîtra au dessus de sa tête afin d'avertir le joueur. Celui-ci devra alors presser rapidement la touche Y afin de parer le coup, puis enchaîner par un combo en multipliant les appuis sur X jusqu'à la prochaine apparition du sigle en question au dessus d'un autre combattant. En étant concentré et attentif, il pourra ainsi se sortir honorablement d'escarmouches pourtant largement déséquilibrées sur le papier, soulignant ainsi un peu plus encore la puissance du héros mis en scène et donnant lieu à des chorégraphies du plus bel effet. Attention cependant, car certaines subtilités viendront quelque peu compliquer ces combats contre le menu fretin. Ainsi certains ennemis pourront-ils être armés de couteaux, voire de matraques électriques. A l'instar de leurs congénères, ils avertiront le joueur de leur prochaine attaque par l'apparition d'un symbole au dessus de leur tête, mais la touche Y restera sans effet et ne permettra aucunement de parer le coup. Il conviendra donc, soit de les étourdir par une pression sur B pour ensuite passer dans leur dos pour leur porter des coups, soit de prendre un peu de distance en sautant avec A. Plus facile à dire qu'à faire, lorsque cinq autres sbires vous entourent, prêts à exploiter la moindre erreur ou saute de concentration ! Bien évidemment, ce système laisse la part belle à l'utilisation de combos, pouvant même amener à une mise à terre de l'adversaire qui pourra alors être achevé d'un seul coup par la combinaison RT+Y, laissant néanmoins notre avatar sans défense dans l'intervalle.

Bien que la plupart des ennemis rencontrés soient de fervents défenseurs du combat au corps à corps, certains d'entre-eux opteront pour une approche basée sur les armes à feu. Dans ces conditions, il sera vivement recommandé de privilégier la discrétion, l'homme chauve-souris n'étant doté que d'une résistance aux balles toute relative. La majeure partie de ces escarmouches prendra place dans des lieux aux plafonds assez hauts, comportant un certain nombre de gargouilles. Celles-ci feront office de points d'accroche pour le bat-grappin, permettant à son utilisateur de s'y agripper. En observant les rondes des gardes, celui-ci pourra ainsi attendre qu'un d'entre-eux soit isolé pour se laisser tomber silencieusement derrière lui, puis l'éliminer sans le moindre bruit par un simple appui sur la touche Y avant de remonter sur la gargouille la plus proche en prenant bien soin d'éviter les gardes se précipitant sur les lieux du méfait. A un certain moment de l'aventure, une amélioration du grappin permettra même de procéder aux « éliminations inversées », en suspendant par les pieds l'infortuné ennemi passant en dessous de votre auguste personne. Attention cependant, car les sbires du Joker auront parfois la mauvaise idée de miner les gargouilles, déclenchant ainsi une explosion dès que vous poserez le pied dessus. Dans ces conditions, vous devrez opter pour une autre approche, en utilisant par exemple les bouches d'aération à votre avantage. Ces séquences d'infiltration, assez jouissives, ont le mérite d'être parfaitement raccord avec les méthodes traditionnelles du chevalier noir. Et quel plaisir de voir la panique s’emparer des survivants à mesure que leurs congénères disparaissent sans laisser de traces, le tout sous les moqueries déjantées de leur abominable patron ! Enfin, il convient de souligner que tous les gadgets pourront être utilisés en combat, du batarang, au gel explosif permettant parfois de mettre en place de véritables traquenards éliminant une grande quantité d'adversaires simultanément en déclenchant jusqu'à trois explosions à distance. Libre à vous également d'utiliser cet accessoire pour faire diversion...

Après chaque victoire contre un groupe d'ennemis, le joueur se verra doté d'un certain nombre de points d'expérience en fonction de ses prouesses au combat et plus particulièrement de l’enchaînement des combos. Une fois atteint un certain nombre de points, il pourra acquérir une amélioration de son choix dans le menu prévu à cet effet allant du simple nouveau combo, à l'amélioration d'un gadget existant (le batarang téléguidé ou sonique sont à ce titre de remarquables trouvailles), en passant par une augmentation de la jauge de vie. Puisque l'on en parle, celle-ci se remplira elle-aussi en fin de combat en fonction des points d'expérience collectés.

Tout joueur s'étant essayé au jeu dont il est ici question sera d'accord pour encenser ce gameplay en général, et ce système de combat en particulier. Pour le moins spectaculaire et incroyablement dynamique, il procure une véritable sensation de puissance nous immergeant pleinement dans la peau du justicier masqué. Pourtant, je me vois contraint de souligner que malgré son parfait calibrage, cette maniabilité se trouve être à mille lieues de celles mises en scène dans les jeux sortis sur les générations 8/16/32 bits. Finalement, on pourrait presque voir les affrontements comme des QTE améliorés. On prend son pied, certes. Mais nous sommes loin de la jouabilité « à l'ancienne » utilisée sur les précédentes générations de consoles, et la multiplication des feintes et contres ne saurait masquer totalement le fait que, finalement, le tout ne se base que sur un seul et unique bouton d'attaque déclenchant différents coups en fonction de l'avancement des combos et des situations. Rappelons, à toutes fins utiles, que nombre de beat'em all 8 bits basant pourtant leur maniabilité sur un pad ne comportant que deux touches d'action, savaient utiliser astucieusement celles-ci pour laisser le joueur maître de l'alternance des coups. Le tout bénéficie en outre d'un assistanat flagrant, en affichant à l'écran les combinaisons de touches à effectuer pour réaliser tel ou tel mouvement lorsque celui-ci est disponible. D'une manière générale, le soft se finit donc facilement, du moins en mode normal. Bien que certaines séquences soient plutôt ardues, la progression reste aisée dans l'ensemble et les checkpoints sont tellement rapprochés que la mort n'est pas si pénalisante. En outre, chaque chute dans le vide vous laissera la chance de vous sauver en utilisant le bat-grappin par un simple appui sur RB. Enfin, les boss sont dotés de patterns suffisamment prévisibles pour les battre facilement en répétant encore et encore les mêmes mouvements, et la difficulté viendra plus des sous-fifres qu'ils ne manqueront pas d'inviter à la fête que des patrons en eux-même...le jeu poussant même la complaisance, en cas d'échec, jusqu'à afficher des conseils pour remporter la victoire sur l'écran de chargement apparaissant alors.

Conclusion

Ne vous y trompez pas, votre serviteur a été conquis par cette plongée dans l'univers du chevalier noir, et par le profond respect d'une ambiance sombre ayant déjà fait ses preuves. Je me dois toutefois de rappeler que cet article n'est pas un test mais une Rétrovalue. En tant que tel, je me dois de souligner la linéarité de l'ensemble, et un système de combat manquant clairement de variété. A la lumière de ces deux aspects, Batman Arkham Asylum contentera certainement plus les trentenaires par ses innombrables clins d’œil au dessin animé ayant bercé leur enfance, que par l'expérience de jeu qu'il offre, si excellente soit-elle...




Article publié le 05/06/2014

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