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Saturn ou PS3, mon coeur balance...

Venderdi 1er Juin 2007 : « Dis moi maman, tu ne voudrais pas investir 599 de tes euros si durement gagnés dans un produit ‘nouvelle génération’ ? ». C’est avec ironie que je constate que la console concurrente, réputée comme plus abordable, se trouve pour la bagatelle de 399€. Bien sûr, c’est à première vue une économie de 200€ mais si on ajoute un an de Live, on ne conserve que 100€. « Maman, 100€ c’est rien, achète moi cette PS3 ! ». C’est là que mon frère se lève d’un bond et me dit : « Je vais te montrer ce que l’on peut faire avec 100€ dans le domaine du jeu vidéo ». Le lendemain, il m’accompagne dans un petit magasin de région, spécialisé dans les jeux vidéo d’hier. Nous avions réussi à accumuler la somme de 100€, cette somme que je négligeais la veille. Direction le rayon Sega Saturn. Je me moque d’abord de mon frère, ne voulant pas me retrouver avec une console de plus de dix ans.

Première surprise lorsque je constate les prix. Avec ce sixième de PS3 vierge, je me retrouve avec la console, deux manettes et 25 jeux. De quoi bien occuper mes trois mois de vacances, et même un peu plus. Parmi cette multitude de titres, Dragon Ball Z : La légende Saïyen. Je me retrouve là avec un jeu de dix ans. Mais contrairement à un actuel Budokai, ce jeu me permet de refaire intégralement le manga, avec une gestion des événements poussée à l’extrême. The House of the Dead, un shoot marquant par son ambiance très gore, pas moins jouissif que le dernier Time Crisis. The King of Fighters, un jeu de combat avec de nombreux personnages, Virtual On, qui permet d’utiliser le décor comme rarement dans un jeu de méchas, Metal Slug, qui brille par son humour, Worms, que tout le monde connaît, Sim City, qui me permet de construire ma ville, Myst, Atlantis, Alien et j’en passe… Ainsi j’ai entre les mains une console prête pour le multi (deux manettes) et vingt cinq jeux. Tout cela pour 100€. Avec une console actuelle, même si l’on prend la moins chère, à savoir la WII de Nintendo, le prix de revient aurait été de 1500€.

Qu’aurais je eu de plus pour ces 1400€ (plus d’un mois de salaire au SMIC) ? Des graphismes ? En quoi une texture plus travaillée remplace t’elle la liberté d’action d’un Frontier : Elite 2 sur Amiga ou la satisfaction de voir évoluer son dragon dans Panzer Dragoon sur Saturn ? Une durée de vie plus grande ? Sim city m’en offre une illimitée, alors que Gears of War se finit en huit heures. Une plus grande immersion, du photoréalisme ? Si c’est ce que je cherche, rien ne m’empêche de me repasser un bon vieil Alien sur mon lecteur DVD. De nos jours, la flambée des prix se justifie par le graphisme et on en oublierait presque que l’important, c’est le gameplay… Guillaume B.


Témoignage issu du courrier des lecteurs du magazine Jeuxvideo Magazine

Manuwaza, le 28/08/2007