Zombies

Section Test.

Attention chef d’œuvre !
Tout le monde sait que la majorité des jeux LucasArts font partie de ceux qui vont vous scotcher devant un écran de longues heures, un sourire béat sur les lèvres. Zombies ne fait pas exception a la règle, les parties à deux en coopération promettant des soirées animées et de bonnes claques dans le dos bien viriles de joueurs fleurant bon la pizza et la sueur du vrai gamer passionné.

Scénario : 14/20

Les monstres ont envahi la ville et veulent dévorer les voisins!
Vous incarnez au choix Zeke ou Julie, et orné de vos lunettes 3D et d’armes plus loufoques les unes que les autres vous allez combattre toute cette panoplie de revenants, loups garous, zombies et autres créatures putrides, revenues de enfers et sortis tout droit de films d’horreur de série B avec une ambiance digne des meilleurs classiques d’épouvante des années 50/60, créatures revenues sur terre à cause de ce cinglé de Dr Tongue (Dr langue dans la version française du jeu, pas terrible comme nom de savant fou).

Réalisation : 18/20

Le jeu est en vue de dessus, légèrement décalée, parfaite pour avoir un coup d’œil général sur le level design. Les niveaux sont assez variés dans l’ensemble, il faudra explorer de vieux châteaux, des supermarchés envahis de zombies, des usines de jouets, les intérieurs de sombres pyramides, des zones pavillonnaires typiquement américaines, des bureaux désaffectés etc… Les graphismes sont colorés et tout est très détaillé, il est possible de fouiller pas mal de meubles, tiroirs, armoires, coffres pour trouver le précieux armement et les items de vie, indispensables pour finir la quête en un seul morceau.

La version Megadrive US est légèrement différente de la version PAL : en effet Jason se servira d’une hache dans la version PAL, alors qu’il manie un taille haie dans la version US. La version Super Nintendo est censurée : pas de détails gore et le sang est vert…
Une suite est d’ailleurs sortie peu de temps après sur Super Nintendo intitulée « Ghoul Patrol », mais le jeu n’a plus ce coté « vintage vieux films », qui faisait le charme du premier opus, et plus autant de niveaux : une suite très médiocre à oublier.

Gameplay : 17/20)

On peut qualifier le jeu de « run and gun » en vue de dessus. Le but de chaque niveau est assez simple : trouvez et sauvez les voisins qui trainent un peu partout avant les monstres! Le nombre de voisins à sauver est variable selon les niveaux (entre 1et 15), attention aux niveaux ou il n’y en a qu’un : si les monstres lui règlent son affaire avant que vous le trouviez, vous perdez une vie ! (total de 3 au départ). Vous n’êtes pas obligé de TOUS les sauver, (le score sera moins bon tout simplement et pas d’accès aux bonus et niveaux cachés) lorsqu’il n’en reste plus un seul sur la carte, une porte magique s’ouvre et vous pouvez aller au niveau suivant. Heureusement un radar signalant les voisins est à votre disposition, ce qui facilitera la tâche pour retrouver les moins accessibles d’entre eux.

Pour vous aider dans votre combat contre les ténèbres, plusieurs armes seront disponibles au cours du jeu. Au départ vous n’êtes muni que d’un pistolet à eau, arme relativement efficace contre les zombies. Vous en trouverez d’autres aussi diverses et variées telle que la boite de pandore (utile contre les boss), les packs de 6 qui explosent dans de belles gerbes de bulles, ballons de rugby, couverts en argent (les loups garous les craignent), pistolet à bubble gum, extincteurs (dont la mousse gèle les ennemis quelques précieuses secondes) , leurres en forme de clowns qui attirent les monstres pendant que vous filez à l’anglaise etc… A vous de découvrir quelle arme sera la plus efficace selon tel ou tel type de monstre, les sorbets au citron par exemple seront d’une efficacité redoutable contre les blobs roses.

Quelques potions sont également disséminées dans les niveaux : potion de zombification, potion qui vous transforme en monstre indestructible (vous permet de défoncer les murs sans avoir à chercher de précieuses clés pour ouvrir les portes), potion mystère qui aura un effet surprenant et les fameuses trousses de vie qui vous permettront de refaire le plein de santé sur la barre prévue à cet effet (contient 10 crans). Si cette barre atteint zéro, vous perdez une vie. Quelques boss pimentent les niveaux ça et là. Assez coriaces, il faudra une bonne dose de patience pour certains d’entre eux et il est conseillé de garder en réserve quelques armes puissantes sous peine de passer une demi heure à essayer d’en flinguer un à coups de pistolet à eau !

Il est possible de jouer à deux sur le même écran ! Cette particularité en fait un jeu très intéressant pour les joueurs qui aiment les parties en coopération, à vous de vous partager les trousses de vie, les armes et de couvrir votre ami (en flinguant la horde de zombies déferlante) qui fouille une maison à la recherche de précieux items.

Bande son : 15/20

Côté musique la Megadrive s’en tire assez bien, quelques thèmes classiques de films d’horreur sont repris, ambiance Dracula et vieux films d’horreur, thèmes plus classiques et rythmés, qui collent bien à l’action sans être soûlantes. Ma préférence va à la reprise de « songe d’une nuit de sabbat » (de la symphonie fantastique) d’Hector Berlioz à la sauce 16 bits. Côté bruitages ils sont variés et bien réalisés, on entend les monstres du niveau grogner et geindre (comme les loups garous) alors qu’ils ne sont pas visibles à l’écran, ce qui procure une bonne dose de stress, car on ne sait jamais finalement jamais à quel moment ils vont vous sauter dessus.

Durée de vie : 17/20

Le jeu est composé de 48 niveaux ! (sans compter la multitude de levels cachés et bonus ainsi qu’un petit clin d’œil au célèbre « day of the tentacle » de LucasArts, niveau délirant ou vous êtes poursuivi par des… tentacules). Le jeu n’est franchement pas facile à finir, il est heureusement possible d’avoir un mot de passe tous les 4 niveaux. Revers de la médaille, si vous recommencez le jeu au niveau 20 par exemple lors d’une prochaine partie, tous les objets ramassés dans les niveaux antérieurs dans la partie précédente seront perdus ! Sachant que certains boss sont particulièrement coriaces (les vers ou le bébé géant) et qu’il faut des objets particuliers bien puissants et disséminés dans les niveaux précédents, commencer une nouvelle partie les poches vides et se retrouver face à un boss muni uniquement du pistolet à eau équivaut à un bon vieux suicide.

Conclusion : 16.2/20

Un jeu fantastique qui comblera les fans des jeux en coopération, les amateurs de films d’horreur (séries B plus particulièrement) qui s’amuseront à reconnaitre les différentes références (et elles sont multiples !) comme les films d’horreur classiques (avec momies, vampires, martiens et loups garous), l’invasion des profanateurs, zombie (de Romero), vendredi 13 (avec Jason Voorhees et ses accessoires de découpe préférés), le blob, l’étrange créature du lac noir, la poupée maléfique Chucky et bien d’autres que je vous laisse le soin de trouver vous même!

VIDEO DU JEU:
http://www.youtube.com/watch?v=i55zOzfg2rE

Article publié le 25/01/2009 Jeu testé par Grand_Barbare