lien vers facebook lien vers twitter lien vers youtube lien vers dailymotion lien vers le forum d'Oldies Rising lien vers mail
Recherche Avancée

Yakuza

Section Test.


Ryuu ga Gotoku
08/12/2005
Edité par Sega
________________________
Yakuza
05/09/2006
Edité par Sega
________________________
Yakuza
15/09/2006
Edité par Sega
________________________
Console: Sony Playstation 2
Genre:Beat'em All
Développeur: Amusement Vision
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sony Playstation 2

Photo de la boite de Yakuza
Yakuza, capture d'écran Yakuza, capture d'écran Yakuza, capture d'écran
Yakuza, ou Ryu ga Gotoku au Japon (traduisez par « Comme un Dragon ») est un jeu développé par Amusement Vision et édité par SEGA, sorti sur PlayStation 2 le 15 Décembre 2006 en Europe, soit un peu moins d’une année après sa sortie sur le territoire nippon. Amusement Vision était à l’époque une filiale de SEGA au même titre qu’United Game Artists (Space Channel 5) ou encore Overworks (Shinobi, Altered Beast, Golden Axe, Streets Of Rage…). Ces studios auront réintégré SEGA en 2004 suite à la fusion avec Sammy, une société de commercialisation de pachinko. Comme pouvait le suggérer son nom, le jeu tente de nous faire découvrir un univers assez méconnu du grand public. Le titre japonais est quant à lui plus raccord avec l'histoire qu'il est proposé au joueur de vivre, car ici il n’est pas question de gérer des tripots, de faire du racket ou encore dealer de la drogue. Explications...

La quête de Kazuma

L’histoire se porte principalement sur un personnage nommé Kazuma Kiryû (sachez qu’au Japon, les prénoms se situent après le nom de famille), un ex-yakuza surnommé le « Dragon de Dôjima » qui sort de prison après avoir purgé une peine de dix ans pour avoir endossé la responsabilité du meurtre de son Oyabun à la place de son ami Nishiki. Ce dernier l’a abattu car il tentait de violer Yumi, l’amie de Kiryû et Nishiki. Une autre raison se cache également derrière, mais la révéler tiendrait du spoiler. Kiryû retourne donc dans le quartier de Kamurochô pour tenter de retrouver son amie d’enfance, Yumi, qui a mystérieusement disparu pendant qu'il purgeait sa peine. Au fil de l’aventure, il rencontrera dans la rue une petite fille du nom de Haruka qui est à la recherche de sa mère et il la prendra ainsi sous son aile. Cette petite fille n'est pas là par hasard et s'avérera liée au dénouement final. Kiryû se retrouve au beau milieu des conflits de son ancienne faction, le clan Tôjô, dont les membres se battent pour la succession de l’Oyabun avec en toile de fond une sombre histoire de vol de dix milliards de Yens. Dans ce premier jeu de la série Yakuza, vous apprendrez pourquoi Nishiki a tué l’Oyabun de la famille Dojima, et qui a réellement volé cette grosse somme d'argent.

Un beat'em all ? Oui, mais pas que!

Yakuza peut être qualifié de savant mélange entre aventure et beat'em all. Au tout début, nous avons droit à un tutoriel, inclus dans le premier chapitre, pour apprendre les bases du combat à mains nues. En une dizaine de minutes, vous assimilerez les bases du beat'em all avec le combo de base (carré-carré-carré), ce même combo agrémenté d'un finish (triangle), la chope avec la touche rond, la chope avec le combo, la chope avec la projection (rond-rond), et la jauge de furie remplie une fois un nombre suffisant de mandales distribué qui nous permet de faire un finish plus efficace et spectaculaire (écrasement contre un mur, sur une table…). Ce sont ces mêmes combos que vous retrouverez dans un Dynasty Warriors ou God of War.

Les combats facultatifs pourront en gêner certains du fait qu’ils ne sont pas faciles à éviter. Le plus simple est de s’éloigner en courant, mais il faut toutefois garder à l’esprit que si l'on ne pratique pas, il n’y a pas d’augmentation de points de compétences à la clé (vocation principale de ces escarmouches). Ceci peut devenir handicapant dans les derniers chapitres où les combats deviennent un peu plus difficiles. Ces affrontements optionnels se mêlent aux phases d'exploration du quartier de Kamurochô, et sont précédés d'un écran de chargement visant à présenter l'adversaire et son affiliation (Punk, Yakuza, membre d'un autre clan...). Pour se battre, il suffit de répéter les mouvements appris dans le tutoriel, auxquels s'ajouteront par la suite quelques atouts supplémentaires comme l'esquive ou la glisse qui peuvent être appris sous forme de petit texte à lire par le biais d'un informateur rencontré parmi les PNJ dans la rue.

Le soft ne compte que peu de faiblesses en matière de gameplay, le seul point noir réellement pénalisant étant l'impossibilité de contrôler la caméra avec le stick droit. Cette fonctionnalité n’a malheureusement pas été prévue et cela aura tendance à énerver le joueur lors de certains combats où les personnages se retrouveront coincés dans un coin ou en bas de l’écran sans possibilité d'acquérir un meilleur angle de vue. Toutefois, l'inverse est également vrai et un combat difficile pourra également trouver un dénouement heureux en bloquant son adversaire dans un coin et en martelant carré puis triangle pour le finish. L'utilisation de l'environnement est d'ailleurs placée au premier plan puisque certains éléments du décor (vélo, panneau, ou même l'arme d'un adversaire tombée au sol) peuvent être utilisés en combat afin de faire baisser plus vite la barre de vie de l'adversaire. Notez toutefois que ces atouts offensifs sont dotés d'une durabilité très limitée...

Ensuite, l’histoire se poursuit avec des phases d’exploration et cinématiques dignes d’un film, une petite révolution pour l’époque sachant que ce jeu était désigné comme le descendant spirituel du fameux Shenmue sur Dreamcast. Ces cinématiques sont nombreuses et de la même qualité que ce dernier, permettant ainsi de mettre en place de manière efficace l'histoire du jeu. A la fin de chacune, survient un temps de chargement lui-même suivi d'un combat obligatoire scénarisé, ou d'une indication par le biais d’un petit son pour montrer au joueur la voie à suivre. Cette indication se retrouve ensuite sur la carte, accessible par une pression sur la touche Start, sous la forme d’un point rose. Celle-ci s'avère assez pertinente, en permettant de zoomer, et surtout en repérant les divers types de bâtiments par différents coloris (rose pour les bars, orange pour les pharmacies...). Ce menu donne également accès au système de points de compétence, à distribuer en fonction des aspects que l'on souhaite voir évoluer chez notre personnage (combat à mains nues, barre de vie...), au journal des quêtes annexes (nous y reviendrons), et enfin à l'inventaire. Ce dernier permet de gérer les objets récupérés après les combats, la plupart du temps donnés par l'adversaire de son plein gré une fois vaincu. Ces armes et divers objets peuvent par la suite être revendus afin d'augmenter la petite cagnotte de 30000 Yens disponible en début de partie. L'inventaire est aussi accessible en plein combat, ce pour récupérer de la vie en ingurgitant une boisson ou une collation. Les affrontements étant très nombreux, il est donc vivement recommandé de faire le plein d'items de soin sous peine d’enchaîner les défaites...

Plus qu'un simple beat'em all, Yakuza se distingue par un gameplay d'une grande variété comportant moult séquences plus originales. A titre d'exemple, un chapitre vous offrira une phase de tir assez ardue n'étant pas sans rappeler un certain Virtua Cop, SEGA oblige. Ce passage prend la forme d'une course poursuite en voiture, dans laquelle le but est d'éliminer les tireurs des autres véhicules. Plusieurs vagues d'ennemis devront ainsi être défaites, à l'aide d'un viseur à déplacer en utilisant le stick gauche. Cette séquence un peu particulière ne sera visible qu'une seule et unique fois dans la totalité de l'aventure, au contraire des nombreux moments de liberté offerts au joueur. En effet, si l'on met de côté l'histoire principale, plus de soixante-dix quêtes annexes vous attendent, accessibles dans n'importe quel ordre en discutant avec des personnages placés dans la rue, et révélant pour certaines une intrigue supplémentaire s'ajoutant à la trame scénaristique. Souvent courtes, elles consisteront la plupart du temps à combattre ou à ramener un objet à un PNJ afin d'obtenir en retour un item ou de l'argent.

Du contenu en pagaille, pour une plongée dans le Japon contemporain

Cette liberté vous permettra également de vous livrer à quelques mini-jeux parmi lesquels on comptera des combats clandestins, du base-ball, des jeux d'arcade comme le fameux UFO Catcher et même des parties de cartes. S'y ajoute un bonus savoureux prenant la forme de phases de drague telles qu'on peut en trouver sur les jeux typiquement japonais du type Eroge (de la contraction Erotic Game, jeux mettant en scène dans un style anime des dialogues ayant pour but de vous faire draguer une fille). Le but y est d'entretenir une relation avec une hôtesse de bar via un système de questions-réponses. Dans le cas de bonnes réponses/réactions, vous pourrez obtenir un rendez-vous avec votre chère et tendre à l’hôtel avec en prime une photo en souvenir. Pour en arriver là, il vous faudra aussi lui offrir des cadeaux de temps à autre. Réfléchissez donc bien avant de vous débarrasser d'un objet de votre inventaire... Cette grande liberté, clairement héritée d'un certain Shenmue dans son principe, a pour but principal de plonger le joueur dans un style de vie typiquement japonais, avec son sport national (base-ball), ses salles d'arcade, et ses bars à hôtesses...

Cette tendance se retrouve également dans la présence de nombreuses marques réelles disposées çà et là, de la chaîne de magasins Don Quijote au whisky Suntory, en passant par Boss Coffee. Les développeurs sont allés assez loin dans les détails de l'univers de Kamurochô, dont le nom est d'ailleurs hérité du quartier de Kabukichô à Tokyo qui est très similaire à celui que l’on trouve dans le jeu ! La carte confirme cette évidence avec une entrée identique -cette fameuse enseigne lumineuse rouge- et la présence d'un magasin Don Quijote placé scrupuleusement au même endroit. La Millenium Tower est quant à elle inspirée de la Mori Tower, que l'on retrouve dans le quartier de Roppongi à Tokyo. D'une manière générale, les décors consistent en un environnement urbain incluant buildings, bars, commerces, et autres bâtiments typiques de l'archipel nippon. On aura également l'occasion de découvrir une place traditionnelle japonaise planquée dans l'underground derrière un chantier de construction. Ce lieu, ressemblant fortement à une ville de l'ère Edo avec ses bâtiments bas et peints en rouge, fera office de refuge pour l'un des personnages. Toujours est-il que l'accès à cette partie du jeu vous propulsera sans ménagement dans le Japon ancien. Bref, bien que fictifs, tous ces lieux fleurent bon l'archipel nippon et toute personne s'étant déjà promenée dans les rues de Tokyo ne manquera pas d'y trouver son compte en notant toutes les similarités entre réalité et fiction.

Un bon moyen de s'assurer de l'assiduité du joueur qui ne lâchera que difficilement son pad une fois sa partie débutée. L'aventure comporte treize chapitres pour l'histoire principale, totalisant une petite vingtaine d'heures de jeu. Une fois le jeu bouclé une première fois, il sera possible d'y revenir dans un niveau de difficulté supérieur, ou de s'attaquer à tous les petits à côtés déjà mentionnés au sein de cet article. Si vous choisissez de profiter de cette liberté qui vous est offerte, la longévité du soft dépassera alors allègrement les cinquante heures !

Beau, mais néanmoins perfectible

Du point de vue de la réalisation, les phases d’exploration rencontrent quelques bugs graphiques. La caméra effectuant une sorte de travelling, un court temps d'arrêt se fait sentir lors du chargement d'une autre partie de la carte. L’aliasing est aussi présent tout le long des cinématiques. Pour un jeu sorti presque en fin de vie de la PlayStation 2, les graphismes auraient pu être un peu plus poussés mais un tel parti pris aurait pu avoir un impact sur le contenu du jeu. Difficile de faire tenir tout cela sur un DVD. Côté animations, là aussi quelques imperfections s'invitent à la fête avec une certaine rigidité et des déplacements un peu lents. Les expressions faciales profitent toutefois d'une bonne retranscription, même si l'on regrettera l'absence de synchronisation labiale lors de certaines phases hors cinématiques.

Musique au top, doublages inappropriés

Pour terminer cet article, attardons nous sur la bande son du soft à commencer par le second et dernier véritable point noir de celui-ci : les doublages. La version française profite de doubleurs anglophones accompagnés de sous-titres dans la langue de Molière. Profitant d'un casting intéressant comptant dans ses rangs des acteurs aussi prestigieux que Michael Madsen, Mark Hamill ou encore Eliza Dushku, Yakuza bénéficie d'un doublage qui nuit grandement à l'immersion ! Compte tenu du contexte de l'ensemble, il eut été pertinent de conserver les voix japonaises originales, et avoir opté pour la langue anglaise casse totalement le charme du jeu. La musique, quant à elle, compte sur des tonalités très rock lors des combats avec l’omniprésence de guitares et parfois une musique un peu plus jazz lorsque, par exemple, le personnage rentre dans des bars à hôtesses. Toujours est-il que les thèmes musicaux s'adaptent constamment à l'ambiance des lieux visités et à l'action se déroulant à l'écran...

Conclusion :

Finalement, Yakuza est un jeu se concentrant plus sur l’histoire d’un personnage en particulier à l’intérieur de son clan plutôt qu’une guerre des gangs, mais qui confère une très bonne ambiance et offre une excellente immersion au cœur de la mafia japonaise. On prendra aussi du plaisir à s’immerger dans les rues de Kamurochô pour se sentir un peu comme un japonais et s'essayer aux activités annexes qui résument une partie de leur mode de vie. Si vous avez besoin d’un jeu qui vous initie un peu à la culture nippone, commencez donc par celui-là !

Scénario : 16/20
Gameplay : 14/20
Réalisation : 18/20
Durée de vie : 18/20
Bande son : 14/20


Verdict : 16/20


Article publié le 26/08/2014 Jeu testé par s3nchan