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Jetpac

Section Test.


Sortie JAP non communiquée
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Sortie US non communiquée
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J.E.T.P.A.C : Jupiter Elite Troop Power Afield Company
30/05/2009
Edité par Imanok
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Console: MSX
Genre:Action
Développeur: Imanok
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité MSX

Photo de la boite de Jetpac
Jetpac, capture d'écran Jetpac, capture d'écran Jetpac, capture d'écran
S'il apparaît comme évident que la scène rétro a de beaux jours devant elle, c'est surtout à travers le dématérialisé (SEN, XBLA entre autres) que les développeurs pourront être les plus influents. Il arrive que certains, que je qualifierais de « vieux cons conservateurs qui n'ont d'yeux que pour le support physique » (j'approuve, au passage, cette vision concrète des choses), persistent et signent dans le développement de jeux destinés à des supports bien déterminés. Ainsi, la Dreamcast, la NES, la Megadrive, ou encore l'Atari 7800 accueillent toujours des jeux au sein de leurs ludothèques en 2012, et ce n'est pas près de s'arrêter. Le MSX profite lui aussi de cette résurrection qui donne une leçon de longévité aux consoles plus récentes, ayant tendance à plutôt rejoindre le grenier pour prendre la poussière (peut-être auront-elle un jour, elles aussi, le droit à de nouveaux jeux). Plus de trente ans après l'apparition du MSX, une boîte de passionnés espagnols continue d'écrire la légende de cette plate-forme. Trente ans ! Ça vous la coupe hein ? C'est ainsi que J.E.T.P.A.C. (pour Jupiter Elite Troop Power Afield Company) voit le jour en 2009, made in Imanok. L'hommage est beau, comprendra qui voudra (ou qui lira « Imanok » à l'envers)...

Quand y'en a plus, y'en a encore !

En 2059, les ressources de la planète bleue étant réduites à néant par la race humaine (l'homme dans toute splendeur), il est urgent et absolument nécessaire d'aller piller d'autres planètes pour survivre. Après des années de recherches dans le système solaire, des scientifiques chevronnés ont détecté des minerais exploitables par les humains sur cinq lunes de Jupiter (Callisto, Ganymède, Europe, Io et Amalthée). Je vous le donne en mille : une équipe – la Power Afield Compagny - est chargée de construire cinq machines collecteuses d'énergie, des« drilleroids » autonomes afin de pouvoir puiser les ressources des satellites naturels de la planète gazeuse orange. Manque de bol, ces engins ont été endommagés par les résidents locaux peu après leur mise en service. Une équipe d'astronautes est immédiatement envoyée sur place afin de munir les drilleroids de systèmes de défense pour prévenir tout dysfonctionnement futur. Cette mission a comme nom de code JETPAC, et est un succès. Sur le chemin du retour, les astronautes se font prendre au piège dans un champ d'astéroïdes et leur vaisseau endommagé ne leur permet pas de rentrer sur Terre. Leur seule solution est de retourner sur les cinq lunes et de détruire leurs propres drilleroids afin d'en récupérer la précieuse énergie pour pouvoir rentrer à bon port. Chacun des astronautes s'occupera donc de drilleroid affecté à une planète en particulier. Si la mission est un échec, ils seront condamnés à errer en orbite autour de Jupiter en attendant une mort certaine dans l'angoisse la plus totale...

Après avoir pris connaissance du contenu de votre mission qui apparaît comme possible dans les décennies à venir, vous voici donc aux commandes d'un soldat équipé d'un jetpack et d'un pistolet laser pour traverser chaque satellite de Jupiter et dénicher le Boss de fin de niveau, un drilleroid qui ne se laissera pas faire. Chaque stage se déroule horizontalement, le scrolling étant assez lent pour ne pas vous perdre dans des niveaux parfois très tortueux et savamment agencés. Le protagoniste que vous incarnez se dirige de manière fort simple, vous le déplacez de droite à gauche, et de haut en bas à l'aide du jetpack que vous actionnerez et désactionnerez à loisir en vous servant de l'inertie de votre personnage pour juger quand il est utile de vous en servir (à la manière d'un Balloon Fight par exemple). Quant au pistolet laser, dont la portée se réduit à quelques mètres devant vous, vous vous en servirez afin d'éliminer les ennemis mais aussi tous les éléments menaçants du décor (pics de glace, éboulements de pierres...). Pour rendre le tout amusant, votre réserve de carburant est limitée et chaque recharge habilement placée sur votre chemin sera nécessaire à votre survie, faute de quoi ce sera la mort assurée. De plus, cette réserve de carburant vous servira également de barre de vie, alors vous aurez tout intérêt à limiter les collisions avec cet environnement décidément très hostile...

Voire très hostile !

L'équipe d'Imanok n'a pas été tendre avec les acquéreurs de JETPAC. Ce jeu est tout bonnement calibré pour les gros tarés. Tout, absolument tout dans le jeu est susceptible de vous retirer vos précieux points de vie, des ennemis qui déboulent sans cesse, aux galeries sinueuses et parfois ultra étroites qui vous feront rager. Ajoutez à cela un scrolling très perfectible (un peu plus de fluidité dans l'animation aurait été appréciable) et une maniabilité parfaite mais très exigeante,et vous obtenez une difficulté vraiment extrême pour peu que vous vouliez absolument venir à bout de JETPAC. Les ennemis, sans être très compliqués à abattre, sont assez nombreux pour provoquer le surnombre, et il ne sera pas rare de devoir traverser des parois rocheuses pour échapper à une horde d'adversaires, quitte à payer le prix fort en perdant vos précieux points de vie. Petits volatiles, petites soucoupes volantes ou autres nuées de moustiques vous rendront la tâche ardue, et plus vous avancerez, plus le level design deviendra compliqué. Tout cela avec des ennemis de plus en plus rapides et teigneux. Les Boss ne sont pas franchement difficiles pour peu que vous ayez pris soin d'étudier leur pattern avant de vous lancer à l'attaque, mais vous devrez garder à l'œil votre jauge de carburant/vie qui diminuera très rapidement. Bon courage !

Techniquement parlant...

Les graphismes proposés sont visuellement appréciables et permettent de retranscrire à merveille l'ambiance hostile des environnements imaginés. Certes basique et fatalement répétitive, la réalisation graphique n'est pas et ne doit pas être le seul point à prendre en compte dans l'évaluation de la réalisation globale. Là ou l'on pourrait croire que le tout serait rébarbatif, et bien l'intelligente utilisation des couleurs changeantes (et parfois très flashy comme en témoigne le niveau quatre vert fluo) fait que chaque stage arrive à dépayser le joueur, sensation renforcée grâce à l'apparition de nouveaux ennemis et d'une difficulté particulièrement croissante comme évoqué plus haut.

Niveau sonore, les développeurs n'ont pas été d'une générosité extrême en ne proposant qu'une seule musique pour tous les stages. Attention cependant, je dois dire que celle-ci est particulièrement plaisante et assez longue de surcroît. Petit détail sympathique, selon la version du MSX que vous possédez, vous aurez le droit à une expérience auditive encore plus convaincante grâce à une meilleure qualité de son, il en va de même si vous faites l'acquisition d'une cartouche boostant le chipset audio, je vous renvoie vers un petit lien qui vous expliquera comme cela fonctionne.

Verdict

JETPAC est un jeu d'une qualité saisissante, tout d'abord pour son scénario diablement recherché. Il brille aussi par ses qualités graphiques incontestables, ses couleurs vives, sa musique entraînante et sa fluidité plus que correcte. S'il n'est pas exempt de certains défauts, comme le scrolling un peu rigide, sa maniabilité impitoyable (mais bien calibrée) ou son manque de variété au long des cinq stages proposés, JETPAC symbolise à lui seul ce qu'était le MSX en son temps, c'est à dire un support avec des jeux graphiquement modestes, au contenu assez restreint, mais dont l'essence du plaisir résidait principalement dans un gameplay parfois très exigeant (donc satisfaisant). Et c'est bien cette impression qui ressortira de votre expérience si l'envie vous prend d'essayer JETPAC sur MSX. Un bien bel hommage proposé en téléchargement gratuit sur le site d'Imanok, alors pourquoi s'en priver ?

NB : Vous pouvez également vous procurer la cartouche officielle accompagnée de sa boîte et sa notice ICI .


Histoire 17/20 : Un équipage en perdition en orbite autour de Jupiter contraint de détruire ses propres installations basées sur des satellites de la planète, sans quoi une mort certaine les attend. Un scénario recherché et une belle leçon de vie au passage...

Graphismes 15/20 : Représentatif des années MSX, c'est à dire beau, à la fois riche et simple, il est toutefois dommage que le scrolling vienne un peu ternir le tout (notons toutefois que ce défaut est largement pardonnable car l'action est très lisible)

Gameplay 17/20 : La prise en main est agréable grâce au jeu de l'inertie qui est au centre du gameplay, certes simple mais exigeant !

Musique 12/20 : La bande-son est de bonne qualité avec des bruitages très basiques mais tellement « MSXesque », du pur bonheur. Par contre, une seule musique (aussi excellente soit-elle) pour les 5 stages proposés, c'est trop peu.

Durée de vie 15/20 : Vous allez pouvoir vous accrocher, 3 vies pour terminer les 5 niveaux du jeu avec une difficulté croissante. Ce jeu a été taillé pour les durs à cuire.


NOTE GLOBALE 15/20


Article publié le 06/05/2012 Jeu testé par MaitreCoq