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Gynoug

Section Test.


Gynoug
25/01/1991
Edité par NCS
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Wings of Wor
08/09/1991
Edité par NCS
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Gynoug
??/??/1991
Edité par Sega
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Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Masaya/ncs
Joueurs: Solo uniquement
Existe aussi sur: Virtual Console WII-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Gynoug
Gynoug, capture d'écran Gynoug, capture d'écran Gynoug, capture d'écran
La Megadrive a clairement été une plateforme privilégiée dans le domaine des shoot them up. Avec son architecture permettant d'avoir des jeux fluides et rapides malgré la profusion de sprites en tous genres, la 16 bits de Sega proposait parmi les meilleurs shoot de cette génération de consoles. Autant le dire tout de suite, Gynoug, exclusivité de la Megadrive, fait clairement partie des tops de la machine. NCS MASAYA, à qui l'on doit des jeux comme Hellfire ou Gleylancer, signe ici une de ses plus belles réussites.
Explications en détail...


Mon nom est Légion:

Gynoug, également connu sous le nom de Wings of Wor aux USA (ne me demandez pas l'intérêt de modifier un titre qui ne risquait pas de trouver un homonyme en anglais), vous propose d'incarner un ange dans son combat face auxs forces du mal. Original s'il en est, pour une fois ce n'est pas donc pas à bord d'un vaisseau spatial dernier cri que vous affronterez vos ennemis. C'est une immersion aux confins des enfers dans laquelle Gynoug vous plongera inéluctablement. Nous sommes donc en présence d'un shoot them up à scrolling horizontal avec un total de 6 niveaux, dont le dernier est surtout prétexte à vous faire affronter la plupart des boss ou mini boss du jeu, mais nous y reviendrons. Le menu option du jeu, assez complet, vous permet entre autre de paramétrer votre manette et la difficulté du jeu. Je ne conseillerai pas au néophyte de débuter en Hard, au risque de voir sa patience et sa volonté s'effriter rapidement au fil des niveaux ;)

Le système d'armement de Gynoug est assez original et particulièrement complet. Comme vous pourrez le constater sur les screens du jeu, une jauge bleue et une jauge rouge sont visibles à côté du score. Juste sur la droite se trouvent trois carrés à "remplir", dans lesquels se placeront en réalité les pouvoirs que vous allez récolter. Vous allez donc récupérer au fil du jeu tout un tas de pastilles. Les fameuses rouges représentent votre puissance pour l'arme "rouge". Celle-ci n'est autre qu'un tir par "boulettes" dont la trajectoire pourrait être représentée par un triangle dont la pointe partirait de votre héros. Ce tir a donc la faculté de dégommer les ennemis se trouvant sur le plafond ou le sol plus facilement. Le tir "bleu" est une arme ayant un champ d'action plus large à l'écran, mais avec une trajectoire droite. Enfin vous trouverez plus rarement une arme "orange" permettant un tir avant et arrière simultané. La puissance de cette arme réside donc dans l'association des pastilles rouges et bleues. Plus vous ramassez de pastilles correspondant à votre arme, plus elle est puissante, avec un maximum de 5 pastilles cumulables. Dès que vous perdez une vie, vous perdez un certain nombre de ces pastilles de puissance (variable suivant le niveau de difficulté).

A tout ceci s'ajoutent les pouvoirs dont le nombre approche de la dizaine. Tous sont vraiment différents et certains auront des munitions illimitées tant que vous ne perdrez pas une vie. Dans le lot on a "S" pour shield, créant un bouclier protecteur pendant quelques secondes prenant la forme de petits anges tournoyant autour de vous. Le "H" pour Homing Missile, consiste en des missiles à tête chercheuse comme son nom l'indique. Le "W" pour Wave, quant à lui, n'est autre qu'une capsule de puissance entourant votre arme principale, conférant ainsi un ajout non négligeable de puissance à vos tirs. Bien d'autres seront disponibles, comme le "L" pour Laser etc...

Le principe de base est que lorsque vos trois "carrés" de pouvoir sont remplis, la prochaine pastille que vous ramassez va automatiquement basculer vos pouvoirs vers la gauche, se plaçant donc à la troisième case et supprimant le pouvoir de la première par un basculement de la gauche vers la droite. A vous donc de trouver le bon équipement pour subvenir à vos besoins, sachant que certains pouvoirs sont à munitions limitées comme les missiles, laser ou autres. Le petit plus étant que si vous réussissez à cumuler trois cases du même pouvoir, un appui sur la touche A déclenchera les trois en même temps, multipliant ainsi le nombre de munitions avec un bonus de "combo". En résumé, le bouton A sert à déclencher un pouvoir, B à tirer avec son arme principale, et C à tirer avec l'arme du pouvoir sélectionné.

Ajoutons enfin que vous pourrez ramasser des plumes symbolisant la vitesse de votre ange. Ceci étant dit, mieux vaudra éviter d'en ramasser plus de trois ou quatre, sans quoi votre personnage deviendra vite trop rapide et foncera dans tout ce qui bouge, chose d'autant plus gênante du fait que chaque touchette ennemie vous coutera une vie...

Vade retro Satanas:

Après cette explication assez laborieuse du système d'armement, mais néanmoins nécessaire pour comprendre l'architecture du jeu qui se voulait réellement complète, passons à l'aspect le plus marquant à l'époque pour ce jeu: sa réalisation.

Dès le premier niveau on comprend que Gynoug va plus loin que la majorité de ses concurrents. Débutant l'aventure dans une sorte de temple avec ses colonnes immenses, le décor se met subitement à tourner sur lui même, se balançant telle la manifestation d'une puissance divine. Cet effet de rotation était particulièrement réussi et peu utilisé pour la Megadrive à l'époque de sa sortie.

Offrant des tas de niveaux avec des scrollings parallèles de qualité, on notera le somptueux level 5 dans lequel vous allez évoluer dans le corps de je ne sais quelle monstruosité. Ce décor en perpétuel mouvement d'ondulation avec effet de transparence est sincèrement de toute beauté. On s'y croirait. Les niveaux sont d'ailleurs plutôt longs, très bien pensés avec une évolution constante dans les décors. Il ne sera ainsi par exemple pas rare de commencer à l'air libre, pour finir sous l'eau, ou d'autres sympathiques changements d'environnements du même acabit... Vous allez devoir slalomer avec les obstacles, notamment dans le niveau 4 où la vitesse augmente considérablement et où il faudra éviter de vous retrouver coincé dans ce niveau Gothico-futuriste.

A chaque moitié de stage vous affronterez un mini boss, souvent assez coriace, mais beaucoup moins que ne le seront les boss de fin de niveau. Ces derniers sont toujours énormes, assez glauques, d'un design très réussi et particulièrement chauds à battre. Tout comme les ennemis que vous affronterez, on ne peut qu'applaudir le character design du jeu. Le 6ème niveau sera donc une accumulation de boss déjà affrontés sous un décor céleste du plus bel effet. Le dernier boss est particulièrement coriace car son seul point faible est difficile à atteindre.

C'est donc au travers de décors réussis, aux couleurs bien choisies et faisant toujours penser à un combat perpétuel entre le bien et le mal, que Gynoug nous plonge avec délectation. Les musiques accompagnant votre aventure sont réussies avec certains thèmes qu'encore aujourd'hui je peux fredonner (notamment la musique du premier niveau), les sonorités évoluant à l'approche d'un boss, ou lorsque l'action devient plus frénétique.

Va s#cer des bites en enfer....

Sans être aussi effrayant qu'un Exorciste au cinéma, ou aussi glauque qu'un Splatterhouse sur console, Gynoug parvient à nous embarquer dans un univers bien à lui donc certains boss sont vraiment malsains.

Mais est-il exempt de défauts ? On pourrait dire qu'il l'est presque. Le plaisir d'un shoot est de pouvoir slalomer entre les ennemis et la profusion de tirs qui nous arrivent dessus, et sur ce point précis Gynoug rempli parfaitement son contrat. Les trajectoires sont calculées au millimètre, mais suffisamment bien pensées pour ne pas refroidir les néophytes du genre. Quelques ralentissements viennent ponctuer le jeu mais à de rares moments et surtout en mode de difficulté maximal, où les tirs sont plus nombreux. Pour les plus hardcores gamers vous pourrez dénicher ici ou là des vies bien cachées. Elles apparaissent en détruisant un élément du décor bien précis, ou en tuant un ennemi bien planqué. Une fois le jeu fini, il vous relance immédiatement dans l'aventure en mettant le niveau de difficulté supérieur mais en gardant le bénéfice de vos armes.

Sincèrement, je ne vois pas quel défaut notable viendrait gâcher cette expérience si ce n'est la concurrence exceptionnelle de la Megadrive en matière de shoot avec de redoutables Thunderforce 3 ou 4. En tout cas peut être la meilleure production Masaya à mon goût.

Points positifs:
- effets spéciaux en avance sur son temps
- un jeu unique à la Megadrive
- un univers accrocheur
- des boss énormes
- de bonnes musiques
- une difficulté très bien dosée
- un gameplay parfait
- un armement complet et bien pensé


Points négatifs:
- de très rares ralentissements


NOTE: 18/20


Article publié le 07/06/2010 Jeu testé par Slaine