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Gradius

Section Test.


Gradius
25/04/1986
Edité par Konami
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Gradius
??/12/1986
Edité par Konami
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Gradius
30/11/1988
Edité par Konami
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Console: Nintendo Nes
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Konami
Joueurs: 1 à 2
Existe aussi sur: Arcade- MSX- Nec PC Engine- Virtual Console WII-
Vidéo(s) commentée(s): 1
Photo de la boite de Gradius
Gradius, capture d'écran Gradius, capture d'écran Gradius, capture d'écran
Véritables défouloirs en puissance, les shoot’em up ont ravi toute une génération de joueurs par leur effet bénéfique sur les nerfs après une dure journée de travail. Loin de moi l’idée de dénigrer les RPG mais il faut avouer que jouer à un jeu entièrement basé sur l’instinct et les réflexes, et non sur une réflexion approfondie visant à comprendre un scénario torturé peut parfois être particulièrement reposant. Gradius, sorti en 1988 au Japon, représente sans nul doute le renouveau des shoot’em up et a sans conteste joué un rôle énorme dans la popularité dont jouit actuellement le genre.

Scénario (-)

Décidément, les aliens belliqueux désirant détruire l’humanité toute entière semblent représenter une constante dans la plupart des shoot’em up de l’époque. Gradius ne fait pas exception à la règle : Bacterion souhaite détruire la planète Gradius et rien ne semble être en mesure de l’en empêcher. Rien, sauf un vaisseau à la pointe de la technologie baptisé Vic Viper, qui est le dernier rempart devant la déferlante ennemie. Vous incarnez donc le pilote de ce petit bijou et allez devoir partir à l’assaut de toute l’armée extra-terrestre pour sauver votre belle planète.

Durée de vie (17/20)

Gradius représente en quelque sorte le précurseur des Manic Shooter. Ces shoot’em up ont la particularité de proposer au joueur un challenge extrêmement élevé, avec des tirs plus présents à l’écran que les rares espaces libres vous permettant d’avancer. Autant vous dire que survivre représentera déjà un exploit en soi compte tenu du nombre d’ennemis que vous devrez affronter, d’autant que le décor paraitra bien souvent avoir pour but ultime de vous faire passer de vie à trépas en multipliant les embuches en tous genres. Le soft se divise en sept niveaux défendus chacun par un boss. Finir Gradius pour quelqu’un le maitrisant parfaitement ne représentera donc pas un défi insurmontable (d’autant que le boss de fin est relativement facile à défaire), mais le débutant y passera tout de même un bon bout de temps. On n’insistera enfin jamais assez sur l’extraordinaire potentiel de rejouabilité de ce type de jeu dont l’aspect défoulant poussera le joueur à y revenir régulièrement.

Gameplay (19/20)

S’il est un domaine où Gradius se distingue tout particulièrement, c’est bien au niveau de son gameplay tout simplement génial, notamment au niveau de l’évolutivité de votre armement. Ainsi, vous ramasserez régulièrement des power-up sur le champ de bataille en détruisant vos ennemis. Le ramassage de ces items remplira une jauge présente en bas de l’écran. Cette dernière se compose de six niveaux de puissance, sachant que vous pourrez choisir de déclencher son effet lorsque vous le souhaiterez, ce qui aura pour effet de la faire retomber à zéro. Par exemple, appuyer sur la touche A après avoir ramassé un seul power up déclenchera un bonus de vitesse (très utile compte tenu de la lenteur de votre vaisseau par défaut, le rendant très lourd à manier) tandis qu’attendre que cette barre soit totalement pleine en faisant preuve de patience vous permettra de devenir momentanément invulnérable. Pêle mêle, vous pourrez également avoir jusqu’à deux modules supplémentaires suivant votre appareil en tirant de toutes parts tout en encaissant les impacts à votre place, une augmentation de la puissance de votre arme principale ainsi que des missiles. Libre à vous donc de gérer vos différentes possibilités comme bon vous semblera, en fonction de la situation à laquelle vous êtes confronté. Par cette possibilité offerte au joueur, le soft revêt donc une dimension stratégique des plus appréciables, se distinguant ainsi de manière fort positive des autres titres du même type sortis à l’époque. Si l’on excepte cette possibilité, nous sommes en présence d’un shoot’em up à scrolling horizontal tout ce qu’il y a de plus classique, avec une touche dévolue au tir principal et l’autre à l’activation de vos power-up accumulés. Vous arriverez, avec un peu d’entrainement, à connaître parfaitement les comportements des différents adversaires que vous serez amené à rencontrer et ainsi à anticiper parfaitement leurs réactions pour y parer au mieux. On notera cependant un level design particulièrement inspiré rendant la progression extrêmement intéressante, et une réponse des commandes tout à fait remarquable contribuant, au même titre que la géniale gestion de l’armement, à faire de Gradius un jeu très agréable à jouer par sa parfaite exploitation du peu de possibilités offertes par le pad Nes.

Réalisation (15/20)

Graphiquement, cette adaptation Nes se situe un poil en dessous que sa grande sœur sortie sur bornes d’arcade. Cependant, cette version 8 bits n’a pas à rougir de son aspect esthétique avec un rendu plus que satisfaisant pour l’époque. Nous avons ainsi droit à des niveaux divers et variés, disposant chacun d’une identité graphique propre. Chacun d’entre eux bénéficie d’un rendu fin et soigné, avec une diversité de couleurs plus que satisfaisante. On regrettera quelques petits ralentissements et clignotements, même si leur faible fréquence ne représentera pas un grand problème pour prendre du plaisir avec ce jeu. Compte tenu du nombre d’éléments affichés à l’écran, l’exploit de Konami est louable. On regrettera tout de même l’inamovible fond noir qui pourra lasser à la longue. Ce défaut sera cependant bien peu important puisque regarder le décor trop longtemps aura immanquablement pour conséquence un désagréable game over, compte tenu du challenge élevé offert par le titre. On remarquera également un manque de variété flagrant au niveau du bestiaire, puisque ce dernier se limitera à une demi-douzaine d’ennemis différents. Ce constat sera d’autant plus flagrant au niveau du boss qui, à quelques exceptions près, sera identique à la fin de chaque stage. Réalisation convenable donc, qui a le mérite d’exploiter admirablement les possibilités offertes par la 8 bits de Nintendo même si le tout reste largement perfectible. Ce premier épisode a toutefois l’excuse de la jeunesse pour expliquer ses petits travers.

Bande son (14/20)

Terminons enfin sur la bande son, elle aussi des plus classiques. Les musiques ne sont pas désagréables en soi mais relativement courtes… Elles ne resteront pas dans les mémoires et passeront rapidement au second plan, mais ne représenteront aucunement une agression pour votre appareil auditif. Côté bruitages, on reste dans une optique « old school » qui ravira les joueurs nostalgiques.

Conclusion (16/20)

Pour ce premier épisode, Konami frappe fort et pose les bases de ce que deviendra le genre des shoot’em up dans les années suivantes. Difficile de rester insensible au charme sans pareil de Gradius qui, malgré ses quelques défauts, ravira les puristes.


Article publié le 06/08/2008 Jeu testé par Manuwaza