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Forty-Love

Section Test.


Forty-Love
??/??/1985
Edité par Taito Corporation
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Forty-Love
??/??/1984
Edité par Taito Corporation
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Arcade
Genre:Sport
Développeur: Taito Corporation
Joueurs: 1 à 2 en alternance
Une exclusivité Arcade

Photo de la boite de Forty-Love
Forty-Love, capture d'écran Forty-Love, capture d'écran Forty-Love, capture d'écran
Si je vous dis petites culottes et sport de plein air, à quoi penserez-vous immédiatement? Non pas aux folies d'un camp de naturistes mais bel et bien au tennis! Si vous ne voyez pas le rapport c'est que vous pensez tennis Masculin mais troquez les joueurs aux bras massifs et au short sans intérêt contre des joueuses aux tenues plus légères et vous comprendrez l'allusion. Si votre côté lubrique est captivé, tant mieux! Nous allons en effet parler dans ce test, d'un jeu d'arcade très ancien mais qui a quelques qualités, un jeu de tennis féminin bien entendu! Son titre: Forty-love.

Scénario: non significatif

S'agissant d'un jeu de sport pas tout à fait antédiluvien mais presque, il n'y a rien à dire côté scénario. Sachez par contre qu'il s'agit d'une production Taito de 1984. C'est un titre des plus méconnus, qui fut distribué aux USA mais dont aujourd'hui il ne subsiste presque rien, PCB, manuel et kit étant des plus rares.

Gameplay: 12/20

Nous sommes en 1984 et si les jeux vidéo n'en sont plus à leurs balbutiements, force est de reconnaître que quelques genres demeurent un terrain d'expérimentation, en particulier en arcade. Rappelons en effet que le principe même de l'arcade voulait qu'un jeu soit rentable. Pour ce faire il devait être attirant et addictif sans pour autant permettre de très longues parties ou alors seulement après avoir enfourné suffisamment de pièces dans le monnayeur pour avoir de quoi se payer sa propre salle. Par addictif, il faut comprendre que le jeu en question devait amener le joueur à vouloir continuer ses parties et à revenir tâter du joystick dès que possible. Le scoring était ainsi né et devint très tôt une norme. Forty-love fait bien partie de ces titres à l'ambition "capitaliste". Pourtant il est loin d'être le plus sévère de sa catégorie et introduit un gameplay qui, s'il se veut simple, reste très payant pour le joueur. Nous pourrions dire qu'il s'agit d'un jeu sans grande volonté de soutirer de l'argent! Voyons comment tout cela se passe.

Nous dirigeons un personnage féminin en bas d'écran. Il sera possible de le déplacer sur la largeur du terrain et jusqu'à la ligne de service. Nous ne pourrons donc jamais monter totalement au filet. Une partie alternera les sets et le joueur devra servir un set sur deux. Jusque là, le déroulement d'une partie est des plus ordinaires. Nous verrons un peu plus bas que le système de points avait par contre été pensé pour enchaîner les matchs rapides. Le service s'effectue simplement en appuyant sur la touche de coup droit. Il faudra en revanche attendre que la joueuse lance la balle en l'air et que celle-ci atteigne son apogée pour la frapper. Il n'est en effet pas question de décider du moment où on la lancera. Ceci n'est pas un défaut en soi mais l'impossibilité de véritablement frapper la balle à des hauteurs différentes en est par contre un. Le jeu montre ainsi sa première faiblesse: un manque de contrôle au service, accentué par la quasi-impossibilité de varier la trajectoire horizontale de ce dernier. Il est possible de donner une légère impulsion et surtout de se placer plus ou moins proche de la ligne médiane pour varier l'engagement mais le résultat reste toujours à peu près le même. L'ordinateur ne montrera pas plus d'éclat qu'un humain et les débuts d'échange seront toujours très similaires.

Mais ce n'est là qu'un détail et ce qui doit le plus nous intéresser reste bel et bien l'échange lui-même! C'est là qu'interviennent les deux autres boutons du panel de contrôle de la borne. Le premier bouton était ainsi dédié au coup de raquette droit. Le troisième profite au lob classique. Le second permet en revanche au sportif de se retourner. Une pression sur ce bouton et le regard de notre avatar alternera entre le côté gauche ou le côté droit de l'écran. Ce système est inclus pour contrebalancer le manque de contrôle qu'on peut exercer sur la balle. Ce manque n'étant au final pas réservé au service! En frappant le projectile d'un côté ou de l'autre, nous aurons la capacité d'effectuer des coups plutôt droits ou plutôt coupés et de faire un peu courir l'adversaire. En réalité, cette possibilité de se retourner n'est véritablement efficace que couplée avec une manipulation du joueur! Il faudra en effet s'arranger pour imprimer un léger mouvement vers le côté opposé à notre regard si nous souhaitons imprimer une vraie direction croisée à la balle. Une fois ceci compris, le gameplay gagne en profondeur et permet de s'amuser à tenter de surprendre l'intelligence artificielle.

Le lob sera uniquement utile lorsque l'adversaire montera au filet et qu'une succession d'échanges rapides pourra nous mettre en danger. Si l'IA ne fera jamais de smash, cette possibilité est bien présente pour le joueur humain. Les balles lobées effectueront une envolée assez lente, laissant le temps de se placer sur sa trajectoire, son ombre aidant, en montant jusqu'à la ligne des rectangles de service. Une pression sur la touche de coup droit et le smash partira. Rien de bien compliqué en somme mais le gameplay est propre et relativement rapide, du moins assez pour ne pas s'endormir en jouant. La difficulté du titre permet-elle par contre d'en faire une référence? Réponse ci-dessous.

Durée de vie:8/20

La première chose qui distingue Forty-Love de la réalité: le système de points, du moins en ce qui concerne la façon de remporter un match. Ici, pas de longues parties! Si un jeu se gagne toujours en parvenant le premier à dépasser les quarante points ou à marquer deux avantages en cas d'égalité avec son adversaire, il ne faudra que trois jeux pour remporter un set et deux sets pour remporter un match. Les affrontements s'en retrouvent donc très écourtés. Mais qui dit matchs courts ne dit pas pour autant jeux rapides! Au commencement, Forty-Love peut sembler difficile et ne laisse que peu de chances au joueur. Tout change lorsque le timing de frappe est assimilé et surtout quand l'utilisation du retournement et son utilité sont comprises et couplées au mouvement dont nous avons déjà parlé. Ce titre se transforme alors en une espèce de parcours de santé qui n'offrira que peu de résistance. Pour autant l'ensemble n'est pas dénué d'intérêt mais comme pour un certain nombre de titres du début des années 80, en particulier dans le domaine sportif, la pertinence des parties chute. C'est une chose fortement regrettable. Si le mode deux joueurs avait permis des affrontements en tête à tête, peut-être ce titre n'aurait-il pas été oublié. Après une victoire, une nouvelle partie commence, censée être un peu plus difficile que la précédente mais après un certain nombre de matchs, avouons que la chose ne semble pas évidente et que si difficulté augmentée il y a, elle ne surgit pas de façon notoire et pas avant un grand nombre de parties se succédant.

Réalisation:12/20

Forty-Love étonne de plusieurs façons. Certes, le jeu est assez rudimentaire mais les années 82 à 84 représentaient une évolution (qui peut nous échapper aujourd'hui si l'on n'a pas le recul nécessaire) et Taito a su le montrer avec son titre. Le sprite de la "tennis woman" est ainsi de très grande taille et bien qu'il soit quelque peu pixelisé, il reste plutôt agréable à regarder et peut parfois avoir de faux airs de digitalisation. C'est un effet vraiment étonnant, loin de l'exploit technique mais qui se fait remarquer au premier coup d'œil. L'animation du même sprite est également bien travaillée même si encore une fois il manque des étapes pour que chaque geste soit parfaitement fluide. En jeu, cela ne se ressent absolument pas et ladite fluidité est de mise. Nous aurons même droit à ce qui me faisait parler de petite culotte en introduction puisque lors de services ou de smashs, le sous-vêtement de la demoiselle sera visible une fraction de seconde. Le sens du détail donc!

Détails d'ailleurs peu nombreux sur l'ensemble du jeu. Citons le ramasseur de balles qui passera rapidement en cas de balle perdue dans le filet et c'est à peu près tout. Revenons-en quelques secondes aux effets spéciaux. Lors d'une avancée vers le filet, un zoom s'opère sur notre joueuse. Le résultat est assez surprenant, je ne saurais dire si le sprite est le même ou si des étapes intermédiaires furent implémentées, faisant se succéder des sprites de tailles variables. Toujours est-il que le tout fait son office et qu'un tel effet en 1984 reste appréciable même de nos jours. Ce zoom s'effectue également de manière forcément moins visible sur la balle. Terminons ici sur les détails anodins mais qui sentent bons les efforts sur un jeu somme toute mineur en évoquant rapidement la présence du public. Il semble que réaliser ce genre de fond représentait la part la plus difficile pour n'importe quel jeu de l'époque, à moins qu'il ne s'agisse en fait que de la part la plus négligée. Forty-Love ne fait pas des merveilles dans le domaine mais c'est un bon début avec une foule qui a au moins le mérite d'être distinguable. Pour le reste, à savoir couleurs et environnements, les images parleront d'elles-mêmes. Il faut savoir que rien ne varie jamais dans ce titre exception faite de l'adversaire qui change de couleur de tenue. La fin d'une partie n'est, elle, que l'occasion de voir sautiller de joie notre joueuse avant de voir s'afficher son visage en gros plan. Rien d'extraordinaire.

Bande Son: 11/20

Il est bien difficile de rendre un jeu de sport attrayant dans ce domaine! Du moins devrions-nous dire qu'il était difficile de le rendre attrayant puisque depuis de nettes progressions auront été accomplies. Il ne doit bien y avoir que deux façons de s'y prendre pour aboutir à un résultat remarquable: bénéficier d'une partition exemplaire ou tout miser sur les bruitages. Forty-Love, fort de peu de moyens et d'ambition, aura opté pour la seconde voie et fait la part belle aux voix digitalisées! C'est assez incroyable puisqu'elles sont présentes dès la page de titre avec la voix de notre futur arbitre qui annonce le titre de Firty-love pour chaque nouveau crédit inséré. L'envolée digitalisée continue ensuite pour chaque point marqué avec les fameux "fifteen, thirty, forty" ainsi que les quelques remarques d'usage telles que "fault" ou "out". Terminons en précisant qu'il n'y a pas réellement de musique hormis celle de l'introduction des sportifs sur le terrain, une musique de type "ascenseur" passe partout et ne durant que quelques secondes.

Conclusion: 11/20

Forty-love est un bon jeu. Son gameplay rudimentaire n'est ni pire ni meilleur que d'autres productions, il s'agit donc d'un jeu assez passe-partout mais qui a le mérite de présenter une façon alternative de contrôler les coups de raquette en plus de montrer une utilisation assez soutenue des voix digitalisées dans un jeu de sport. Si un mode deux joueurs avait été implémenté, la durée de vie en aurait sans doute fait un titre plus remarquable et remarqué!


Article publié le 01/06/2013 Jeu testé par Tanuki