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Curse

Section Test.


Curse
23/12/1989
Edité par Micronet
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Sortie US non communiquée
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Sortie EURO non communiquée
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Console: Sega Megadrive
Genre:Shoot'em Up
Développeur: Micronet
Joueurs: Solo uniquement
Une exclusivité Sega Megadrive

Photo de la boite de Curse
Curse, capture d'écran Curse, capture d'écran Curse, capture d'écran
Shoot them up exclusif à la console 16 bits de Sega, Curse est développé par Micronet. Cette petite boîte a beaucoup sévi sur les consoles 8 et 16 bits, notamment sur Megadrive avec des titres comme Warrior of Rome ou Heavy Nova. Autant dire que la prudence était de mise en achetant un tel jeu, au vu de la qualité de la plupart de leurs productions. Qu'en est il donc ce shoot them up à la jaquette plutôt réussie, et qui n'a jamais franchi les frontières du Japon ?

Malédiction !!!!

Si la traduction de Curse est bien "malédiction", difficile de dire si cela un quelconque rapport avec le scénario du jeu. Ne disposant ni d'intro, ni de scènes intermédiaires entre chaque niveau, il ne nous reste plus que la notice pour y voir plus clair, notice malheureusement toute en japonais. Une petite recherche sur wikipédia, nous apprend que vous incarnez un vaisseau nommé Baldanders, dernier espoir de la planète Seneca envahie par la planète rivale Parceria. Bref, on est dans un shoot them up, et le scénario n'a clairement pas été la priorité des développeurs. Nous revoici donc devant l'écran titre qui ne propose aucun menu, mode de jeux ou autre. Il n'y a donc aucun moyen de modifier la difficulté du jeu, écouter la bande son (bon là c'est pas trop grave...), ou changer les boutons de la manette. Dès que vous appuyez sur start le jeu démarre.

On est loin d'un jeu de Curse ...

La première chose qui frappe dès le lancement du jeu est l'horripilante lenteur de votre vaisseau. Il faudra rapidement récupérer des speed up pour avoir une vitesse décente. Heureusement le jeu vous en fournit très rapidement.

Nous sommes donc en présence d'un bon vieux shoot en scrolling horizontal. Votre vaisseau est assez gros et tire dans un premier temps un petit laser bien ridicule. Très vite vous allez récupérer des armes différentes telles que des tirs triples, des Waves, Laser ou des sortes de shurikens qui explosent au contact de l'ennemi créant des tas de petits shurikens qui vont toucher les adversaires à leur tour. Mis à part cette dernière arme les autres sont des plus classiques. A cela vous pourrez ajouter des missiles à têtes chercheuses qui se cumulent à votre tir principal. Comme dans la majorité des shoots, plus vous prenez la même "pastille" d'arme, plus votre puissance augmente. A noter que vous pouvez également utiliser une bombe qui tue tous les ennemis à l'écran en appuyant sur A.

Enfin pour parfaire le kit du parfait vaisseau de guerre, vous allez récupérer des "options" au nombre maximum de deux. Celles ci sont fixes mais peuvent être placées de deux façons différentes en appuyant sur le bouton C. Soit vous les placez en haut et en bas de votre vaisseau, le tir de ces options allant donc vers le haut et le bas de l'écran, soit vous les placez à l'avant et l'arrière du vaisseau, permettant un tir dans ces directions. Ces options vous protégeront également des tirs adverses et sont donc bien efficaces. Sachez cependant que lorsque vous perdez une vie, vous perdez toutes vos options et armements. En clair le plus simple pour finir un niveau est de le faire sans perdre la moindre vie. Heureusement le jeu offre un bon nombre de pastilles d'armement tout au long d'un même stage. Reste qu'arrivé au boss, l'affronter sans armement de pointe devient du suicide.

Vous allez donc parcourir pas moins de cinq niveaux. Oui, c'est très peu, surtout qu'ils ne sont pas très très long non plus. A chaque fin de stage vous attend un boss, toujours de taille respectable mais pas forcément très beau. Seul le dernier boss, correspondant à la jaquette du jeu, est beaucoup plus réussi que les autres. Ne vous attendez pas non plus à un level design très recherché. Entre l'espace sombre où seules les étoiles brillent en arrière plan, les bases stellaires où il faudra légèrement slalomer entre les murs, ou les caves dans lesquelles quelques obstacles viennent du haut ou du bas de l'écran, on fait dans le classique total.

Pas besoin d'une Curse de désintoxication:

Avec Curse, vous ne tomberez pas dans l'addiction, ou toute forme de dépendance qu'un Thunderforce pourrait susciter. Comme déjà indiqué, les cinq niveaux sont courts, mais ce n'est pas la seule raison d'un manque cruelle de passion pour ce titre de Micronet. Son principal défaut est sans conteste son manque total d'ambition, de charisme, de fun, de punch, ou même de qualités techniques.

Après avoir vu quelques ennemis vous vous rendrez compte que vous aurez du mal à dire ce que vous affrontez réellement. Est ce un vaisseau ? Un robot ? Un animal ? une espèce extra terrestre ? Bref, vos adversaires (hormis les boss) sont de formes variables, pas forcément identifiables au premier coup d'œil, et à peine envoyée leur petite salve de tirs, repartent d'où ils sont venus. Comme les décors sont pour la quasi majorité vides et sans vie, que votre vaisseau n'est pas non plus transcendant, et que peu d'obstacles parsèmeront votre parcours, on ne peut pas dire qu'on soit "transporté" par l'univers proposé. Seul un niveau affichera des nuages en scrolling différentiel, c'est un peu léger. A cela ajoutons le peu de nervosité des tirs ennemis, qui ne submergeront jamais assez l'écran pour que l'on puisse se tirer les cheveux à la recherche de la meilleure trajectoire.

Et puis on aborde le point le plus sombre de ce jeu, l'aspect technique. Si le soft ne souffre jamais de ralentissements, même lors du niveau où vous êtes assailli de météorites et d'ennemis en tous genres, on ne peut malheureusement pas s'extasier par le spectacle qui nous est offert. Ce shoot n'est pas le plus moche de la console, loin de là, mais il est d'un niveau largement inférieur à un Arrow Flash sorti à la même époque par exemple. Si seulement on avait une bande son qui déménage, mais là encore, on fait dans le classique, sans génie, sans punch, des mélodies vite oubliées.

"Quelconque" serait le mot qui définirait le mieux Curse. Quelconque dans son déroulement, quelconque dans sa bande son, quelconque dans ses boss ou armement, quelconque dans sa réalisation. Aucune intro, aucune scène intermédiaire, une fin de jeu à mourir de rire (les crédits défilant sur un fond étoilé), aucun replay value, Curse fait dans le minimalisme. Ses principaux arguments de vente restent donc une certaine accessibilité pour les néophytes des shoot them up old school, et un titre exclusif à la Megadrive pour les collectionneurs.


Points positifs:
- un dernier boss sympa
- un jeu unique à la Megadrive
- un shoot accessible aux néophytes

Points négatifs:
- d'une banalité affligeante
- seulement 5 niveaux
- assez laid
- aucun charisme
- musiques insipides
- aucun replay value


NOTE: 08/20


Article publié le 18/05/2010 Jeu testé par Slaine